D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53me A/ Mercredi 9 Mars 1870. IV> 5,4*71. La Chambre des communes d'Angleterre a commërtcé là discussion en secondé lec ture du biil relatif la propriété foncière en Irlande. Afin de mettre nos lecteurs môme de suivre astèc intérêt les diverses phases de cet important débat nous croyons devdir rappeler brièvement le but et l'économie du projet présenté par M. Gladstone. Ce bïll a pour objet d'assurer au tenan cier la sécurité qui lui a manqué jusqu'à présent dans sa possession, et de lui faci liter, en outre, les moyens d'acquérir lui- même la propriété. Il contient 68 clauses et se divise en cinq parties. La première a trait aux divers modes de location des ter res et la compensation que le proprié taire doit au tehancier qu'il a évincé et ce'ui qui a fait des améliorations; elle s'occupe aussi des tribunaux qui devront juger les contestations suf venant entré les deux intéressés. La seconde partie se rap porte aux mesures propres faciliter au fermier l'acquisition de là propriété terri toriale. La troisième ^partie est relative aux avances que l'Etat peut faire dans ce but aux fermiers, et aux prêts que le gou vernement peut consentir en faveur des propriétaires, pour les aider payer les compensations et pour les encourager faire défricher les terres incultes. La qua trième partie contient des dispositions supplémentaires relatives l'action des tribunaux, qui seront appelés se pronon cer dans les contestations entre proprié taires et tenanciers, et dont les attributions ont été définies dans la première partie. La cinquième partie s'occupe de la part contributive des tenanciers dans le paye ment des taxes de comté connues sous le nom de jury cess Dans une réunion des membres irlan dais, qui a eu lieu récemment dans une des salles de la Chambre des communes, les députés présents, au nombre de 51, ont résolu de ne point faire d'opposition la deuxième lecture du billsous la réserve toutefois des nouveaux points qui peuvent être développés dans la suite de la discus sion. Eu France, le Corps législatif a repris ses travaux et a abordé la discussion du régime appliqué l'Algérie. On écrit de Paris que l'Empereur em ploie son influence auprès du Sénat pour dissiper les scrupules qu'inspire une bonne partie de celte assemblée le projet de sénatus consulte, aux termes duquel la nomination des maires ne sera plus une prérogative constitutionnelle du gouver nement. A Berlinle Reichstag poursuit la dis cussion du Code pénal. Le :hiiïre des membres présents diminue chaque jour, de sorte qu'il est question de réduire le chiffre des députés qui doivent être pré sents pour que l'assemblée soit en nombre. Les tendances atiliunionisles continuent de se mauifester dans divers Etats de la Confédération; au grand déplaisir du gou vernement du roi Guillaume. Ainsi, le parti patriote s'agite en Wurtemberg pour obtenir, le rappel de la loi sur le service militaire, tandis, qu'en Hesse. la Chambre vient d'abaisser de 357,000 florins 225,000 le crédit demandé pour la land- wehr. La Chambre des représentants a repris hier le cours de ses travaux interrompu par les vacances du carnaval. L'ordre du jour a amené la discussion du projet de Code pénal ipijitaire. Après la, discussion générale, laquelle oqt pris part seulement un petit nombre d'orateursl'assemblée a abordé la discussion des articles, dont le premier, qui mientieot la peine de mort parmi les pénalités commiqées contre les crimes militaires, a été adopté, ainsi que plusieurs autres. La police de gruges a eu la semaine pas sée coqnaisanqe de vols qui se perpétraient depuis deux ans dans les environs de Bru ges, et a pu saisir les coupables, au nombre de trois. Aidés d'ouvriers de ferme et de moissonneurs, ils surent s'emparer de plu sieurs chargements de grains, de fèves, d'avoineetc., appartenant des fermiers des fermiers des environs de Bruges, et particulièrement de la commune de Zuyen- kerke. La marchandise volée fut vendue Bruges; on rapporte que d'autres que les voleurs y eurent leur profit. (Patrie.) La ligne de Péruwelz Tournay a été livrée samedi aux trains de voyageurs. M. Eugène Prévinaire vient d'être nommé gouverneur de la Banque natio nale. Il a reçu avant hier les félicitations du personnel de notre premier établisse ment financier. (Echo du Parlement.) A la date du 1" mars courant, la po pulation de la maison centrale pénitentiaire de Vilvorde était de 701 condamnés de di verses catégories. La maison de sûreté de Bruxelles renfermait 581 prisonniers civils, dont 22 aux hôpitaux, et 178 militaires dont 5 l'hôpital. Le dépôt de mendicité de la Cambre contenait 600 reclus. Nous lisons dans l'Union de Charteroi: On sait que M. le chanoine Vincent Raoult est resté pendant 40 ans la tête de la paroisse de la Ville Haute, Charle- roi. Ce que beaucoup ignorent sans doute, c'est que ses prédécesseurs, MM. Dandois et Ponlot, ont aussi occupé cette même cure chacun pendant 40 ans, de sorte que dans l'espace de 120 ans. il n'y a eu que trois curés dans la paroisse de la Ville- Haute. C'est là une particularité qui mé rite d'être notée et qui certainement se voit rarement, si toutefois elle s'est jamais vue ailleurs. L'homme au ventre troué. Le phy siologiste qui s'occupe des, recherches sur la digestion ressemble un passant qui, placé devant une maison, observerait tout ce qui entre et tout ce qui sort, et cherche- rait, l'aide de ces deux données, deviner ce qui s'est passé dans cette maison. Mais si on pouvait ouvrir une petite fe nêtre dans cette maison et y regarder... avouez qu'alors on saurait quelque chose de plus. Eh bien! M W. Beaumoni eut un jour, par un des hasards les plus singuliers, la bonne fortune d'avoir sa disposition une lucarne, une vraie fenêtre ouverte sur l'estomac d'un nommé Saint Martin que pour cette cause on a appelé l'homme au ventre troué. Saint-Martin, était un Canadien descen dant d'une famille française. Homme ro buste, patient, sans éducation, il s'était adonné la chasse et faisait le trafic des fourrures et des pelleteries Dans une expédition guerrière, il reçut plusieurs blessures dans la région stoma cale, au-dessous du sein gauche, et une entre autre que lui fit une balle travers le ventre jusqu'à l'estomac. Cette dernière laissa une ouverture, que Saint-Martin conserva béante toute sa vie, bien que les bords du canal se fussent cicatrisés. Par ce trou, on remarquait les membranes de l'estomac, d'un rose pâle et dont les teintes changeaient d'intensité avec les progrès de la digestion, atteignant le pourpre dans la période la plus active; car notre homme digérait parfaitement, malgré cet orifice, qu'il bouchait avec une ceinture spéciale. Saint Martin se prêta des expériences fort curieuses, qui lui furent largement rétribuées, et qui ne semblent pas avoir influé sur sa santé, car il vivait encore en 1858, dix ans après les travaux de M. Beau- mont; il servit aussi de sujet aux études subséquentes du D' T. Smith, de Pensyi- vanie Collège. Le cas de Saint-Martin fut donc l'occasion d'un énorme progrès de la science. Depuis lors on a trouvé moyen de faire écouler de l'estomac, pendant la vie de l'animal, les liquide qui s'y rencontrent, l'aide de canules d'argent c'est le procédé de M. Claude Bernard, et que déjà avaient employé, peu près dans les mêmes, ter mes, M. Banow, médecin russe, et M. Blondlot, de Nancy. C'est par l'ouverture pratiquée sur l'es tomac de Saint-Martin que Le docteur Beau- mont put examiner la membrane stoma cale; il la dépeint comme couleur de rose, veloutée couverte constamment d'une lé gère couche de mucosités transparentes et visqueuses sécrétées par de pililes glandes ovales situées dans le voisinage delà paroi. A l'aide d'une lentille, il voyait, lors de 'introduction des aliments dans l'estomac* des points nombreux, brillants, sous forme de gouttelettes, s'échapper de papilles vas- culaires ou villosités très-fines; c'était un liquide limpide, sans couleur, légèrement fluide, exsudé par les parois internes de l'estomac. Ce liquide est toujours acide divers degrés, suivant l'avancement de la digestion*.En docteur vérifiait facilement le fait en introduisant de petits morceaux de papier bleu de tournesol par l'orifice. Ce liquide spécial, agent chimique principal LE PROPAGATEUR reve'e politique. NOUVELLES DIVERSES. FOI, CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1