On lit dans l'Escaut Les renseigne ments donnés par un journal de celle ville sur l'abandon de 7 enfants dans la com mune de Beveren, renseignements qui ont été reproduits par presque tous les jour naux du pays, sont inexacts depuis le com mencement jusqu'à la fin. Ce fait, que la feuille en question dit s'être passé il y a trois jours, nous en avions connaissance dans tous ses détails depuis deux semaines. Voici réellement ce qui s'est passé Un nommé Timmermans,ex gendarme et ancien garde champêtre Stabroeck, avait donné il y a quelque temps sa démis sion de ce dernier emploi, dans l'intention d'aller s'établir Anvers. La commune de Stabroeck lui avait offert avant son départ une assez bonne gratification. Avec cet argent, il vint dans notre ville et loua rue Basse une maison dans laquelle il monta un atelier de forgeron. Malheureusement, les affaires n'allèrent pas trop bien, et Tim mermans, affligé d'une nombreuse famille, se vit bientôt réduit la plus grande misère. La douleur de voir ses enfants manquer du strict nécessaire l'affecta tellement qu'il disait hautement vouloir les mettre dans un hospice de bienfaisance on les aban donner plutôt que de les savoir si malheu reux. Il ne tarda pas réaliser cette der- nière résolution. Il y a de cela trois semaines, Timmer mans, dans un de ces moments de découra gement que nous venons ne signaler, se rendit avec ses sept enfants, dont l'aîné est âgéde!2ans, Beveren. Là, le malheureux fit part plusieurs personnes, et notam ment un gendarme de sa connaissance, de l'affreux dénûment dans lequel il se trouvait, et pria ce dernier de prendre soin de ses enfants dans le cas où il se verrait obligé de les abandonner. Nous ne savons ce que le gendarme répondit cette étrange proposition; toujours est-il que les enfants- furent trouvés, seuls et délaissés, dans un estaminet Beveren. Le lendemain, les sept enfants furent reconduits Anvers, et immédiatement remis entre les mains de leurs parents, rue Basse, qui les reçurent les larmes aux yeux. Le malheureux père, revenu sans doute de meilleurs senti ments, les accueillit avec joie, et depuis ce jour les enfants n'ont plus quitté la maison paternelle. Aujourd'hui toute la famille est au complet, contrairement l'assertion de la feuille précitée qui affirmait, avant-hier encore, que le père Timmermans n'était pas rentré chez lui On écrit d'Anvers Une famille" d'indigents passait hier après-midi par le Marché aux ChevauxAnvers Une charrette traînée par le père et poussée par une jeune fille de II 12 ans, les pieds nus, contenait quelques objets de literie sur lesquels était assise la mère avec deux petits enfants jumeaux. Deux garçons de cinq sept ans demandaient l'aumône sur le passage. Noos ignorons d'où venaient ces malheureux. Survient un marin anglais ivre, portant les traces d'un combat sur sa figure ensanglantée. En apercevant la triste caravane, il s'arrêtatira sa bourse et la remit la pauvre mère, en disant en an glais ces paroles recueillies par un témoin oculaire Tenez, du moment que j'ai de l'argent je suis un cQuand j'en suis quitte je suis un bon garçon; vous, cela peut faire du bien. Sur ce il partit sans attendre des remercîments. La bourse con tenait, dit-on, 140 francs environ,en mon naie anglaise et belge. On comprend la joie de ces malheureux. Le mouvement du port d'Anvers pendant le mois de mars 1870 donne les résultats suivants Navires de toute provenance entrés 335, jaugeant ensemble 212,530 tonneaux. Dans ce nombre les navires belges figurent pour 11dont 1 du haut de la rivière 1 de la France, 5 d'Angleterre, 3 du Nord, 2 de la Turquie et de la mer Noire. Pendant le même mois de l'année der nière étaient entrés 229 navires, jaugeant ensemble 85,404 ton ce qui donne une augmentation pour 1870 de 106 navires et une augmentation de 27,126 ton. Il est sorti du port pendant le mois écoulé 1870,266 navires, dont 73 sur lest; en 1869 il en était sorti 306 dont 73 sur lest. Les bateaux vapeur qui fréquenteut le port d'Anvers ont fait pendant le mois de mars 118 voyages et amené 526 passagers et 86 chevaux. On lit dans YOrgane de Courtrai: Nos lecteurs se rappellent le vol auda cieux commisle 2 janvier dernierchez Mme veuve Debbaudt Delacroix, en celte ville. Outre une somme de 13 1400 fr., les voleurs avaient encore enlevé une quantité de pièces démonétisées, de pièces fausses et de monnaies étrangères. Il paraît qu'on vient de retrouver toutes les pièces dont les voleurs ne pou vaient pas facilement se défaire sans se compromettre et dans quel endroit on a fait celte trouvaille, on ne le devinerait pas en cent, pas en mille... dans un jardin Saint Trond. Un vol dans le même genre vient de se commettre Mouscron chez M. Louis Dujardin des voleurs se sont introduits dans sa maison en escaladant le mur de son jardin, y ont allumé le gaz et se sont promenés dans toutes les places eu ouvrant les armoires et tous les meubles, en fouil lant tout et éparpillant tout ce qui ne leor plaisait pas snr les tables et planchers. Toute la maison du rez de chaussée était mise sens dessus dessous. M. Louis Dujardin réveillé par les allées et venues des voleurs et par la clarté du gaz, a ouvert sa fenêtre et a crié au secours. Les voleurs se sont sauvés en franchissant la grille du jardin. Les gen darmes qui sont les plus proches voisins de M. Dujardin, sont arrivés en toute bâte, mais ne sont pas parvenus découvrir les coupablesqui ont seulement enlevé un chapelet en argent et d'autres objets de minime importance. Un événement qui fait frémir la pènsée des conséquences terribles qu'il aurait pu entraîner est arrivé ce matin Berchem (Anvers) et a jeté dans l'émoi cette populeuse commune. Les enfants de la nouvelle école communale se trouvaient réunie dans le local de Saint-Vincent l'effet de se rendre ensemble l'église, pour la eérémctniâ de la première com munion. La pl?ce était chauffée par un calorifère. Une des jeunes filles s'en étant imprudemment trop approchée, sa robe, en étoffe légère, s'est subitement enflam mée. Effrayée, éperdue, elle se jeta dans le groupe de ses jeunes compagnes, et bientôt le feu se communiqua huit d'ejttre elles. Grâce la présence d'esprit de quelques mères présentes, et surtout, paraît il, celle du garde champêtre, qui accourut aux cris d'alarme, le feu put être maîtrisé promptement en arrachant violemment les vêtements enflammés. On assure que deux des jeunes filles seulement dont les vêlements avaient pris feu ont reçu des brûlures assez graves aux bras et aux jambes. (Précurseur.) On écrit de Jumet. le 30 mars Nous savons de source certaine que dans tout le Borinage, la Société Générale a sévère ment défendu r>us les employés des so ciétés qui sont so^s son patronage, de commencer ou d'aviir des intérêts directs dans n'importe quel commerce. Des socié tés particulières ont suwj cet exemple, et partout où ces mesures or» été prises, tout le monde s'en trouve biet», les ouvriers tout particulièrement. On lit dans le Figaro Un vol qui s'élève plus de 100,000 francs a été com mis, dans l'après-midi de dimanche deriier, rue du Château d'Eau Paris. Une famille anglaise, composée de If., et M"" Hart, avait pris son service une jeune et jolie petite bonne juive, également d'origine anglaise, Marlha Sweel. DimancheMarlha Sweet demanda sortir pendant quelques heures. A l'heure du dîner elle n'avait par reparuet l'on s'en inquiétait médiocrement, lorsque Ma dame Hart, en entrant dans sa chambre coucher s'aperçut que sa montre en or avait disparu. Elle appela son mari,qui ne fit qu'un bond jusqu'à une armoire dans laquelle il avait enfermé une grande partie de sa fortune réalisée en valeurs de bourse, bijoux et pierres précieuses. Tout avait également disparu. Les valeurs soustraites, l'aide d'une fausse clef qui ouvrait l'armoire, étaient renfermées dans un coffre en acajou plaqué de métal anglais et portant un écusson de même métal, aux initiales I). J. M. Ce coffre sontenait un broche en or avec pendants en corail et perles fines; un bracelet en or avec deux glands même mé tal et ornements de corail; une montre de chasse de dame, aussi en or; un bracelet avec brillants; un saphir; uneémeraude, toutes deux de la plus belle eau, puis divers paquets de brillants non montés; l'un de 21 gros brillants, les aotres repré sentant un poids total de 109 carats t/s. Ces pierres, elles seules, valaient 33,000 fr. Les valeurs de Bourses étaient les suivantes 66 obligations de la ville de Paris, 1865; 5 obligations russes 1867; 10 dixièmes fonciers; 39 obligations ville de Paris, 1869; 4 obligations Ouest; 1 obliga tion ville de Paris, 1855; 1 id., 1860; 1 obligation du trésor, 1860; 4.900 fr. en billets de Banque et 500 fr. en or. Le chancelier, M. de Bismark, vient de saisir le Conseil fédéral d'une proposi tion tendant introduire des wagons de 4' classe sur les railways dans l'intérêt de la classe ouvrière. On raconte une bonne histoire sur le président Lincoln, qui étàit un avocat dis tingué. Un jouril avait défendre un individu qui était accusé d'avoir assassiné un de ses semblables; les dépositions des témoins qui avaient été entendus étaient loin de militer en faveur du prévenu et tout semblait perdu lorsque M. Lincoln reçoit une lettre. Messieurs, dit-il en s'adressant aux jurés, les témoignages sont tellement charge de mon client, que nous ne pouvons un seul instant mettre en doute la nature de votre verdict; cependant permettez-moi avant de vous retirer dans votre salle de délibération de faire comparaître devant vous un témoin dont on m'annonce l'arri vée, et dont la déposition jettera peut être quelqne lumière sur ce procès. Et l'avocat appela.... l'individu que son client était accusé d'avoir assassiné, et qui ne s'était jamais si bien porté! M. Lincoln ne pouvait s'empêcher de sourire en se rappelanll'épatemenl du juge, des jurés etdu prévenu peut être lui même. L'Organe de Monsse dit en mesure de pouvoir affirmer que Dessous h Mouslier ne sera pas exécuté.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2