FRANCE.
Le fermier John Peighial, sa femme et do
jeune orpheliu, nommé Scott Garoer, qu'ils avaient
recueilli, vivaient ensemble dans uoe maison de
bois, h deux étages, située un demi-mille de
Pleasant Gro*e station (Pensylvanie, Etats-Unis),
au centre d'une centaine d'acres de-terre pierreuse,
a eux appartenant et doot l'exploitation les faisait
vivre dans une aisance relative.
Le i" novembre de l'aonée dernière, deux ha
bitants d'Àltooa vinrent demander de l'ouvrage b
M. Peightal, qui ne pot pas leur en donner. Ces
deox individus partireot sans insister, et revinrent
dans la soirée do i5 du même mois Trouvant
toot le monde couché b fa ferme, ils passèrent la
nuit dans la grange, située b quelques pas de la
maison d'habitation, dirent le lendemain malio b
M. Peightal qu'ils allaient chercher de l'ouvrage
aux environs, s'éloignèrent, revinrent encore le
soir, et acceptèrent l'invitation do fermier de sou
per et de coucher cbes lui. Eufia, ils repartireat
définitivement dans la malioée do lendemain,
c'est-b-dire du 17 novembre.
Le soir du même jour, 00 parent du fermier,
passaot devant la demeure de celui ci, s'aperçut
que des flammes s'échappaient de l'intérieur. Il
se précipita dedans, trouva dans uoe chambre les
époux Peightal et le jeuoe Gamer étendus morts
sur le parquet, couverts de leurs vêtements de
noit toot en feu.
L'alarme fut donnée, des voisins accoururent,
le commeocement d'inceodie fut éteint en un in
stant, et l'on constata que M. Peighial, sa femme
et leur enfaot adoptif avaient été tués b coups de
revolver.
Les investigations révélèrent que ce triple crime
avait eu le vol pour mobile, car la maison était
pillée du haut en bas, tous les objets de quelque
valeur avaient disparu.
Le sol était couvert d'une mince couche de
neige, sur laquelle étaient empreints les pieds de
deux hommes. On suivit cette piste sur une dis
tance de six milles, jusqu'b lluoitngdon, où l'on
apprit que deux individus étaient en effet arrivés
quelques heures plus tôt, et avaient pris un train
de chemin de fer b destination d'Altona.
Le télégraphe transmit aussitôt le signalemeot
des deux voyageurs aux autorités de celte ville,
avec la mention sommaire du crime dont ils étaient
probablement les auteors, et ils furent arrêtés en
descendant de wagon. Les perquisitions opérées
dans leurs malles et sur leurs personnes amenè
rent la découverte d'une foule d'objets d'habille
ment qui furent reconnus pour appartenir au fer
mier assassiné, d'un rasoir sur la lame duquel sou
Dom était gravé, et de fioo dollars eti greeubacks.
L'un de ces hommes se nommait Gottlieb Soh-
ner, alias Charles Mohr. Né en t83o dans le
Wurtemberg, il avait dû fuir sa patrie, e« i863,
après avoir commis une foole de crimes, dont une
bonne partie est sans doute restée inconnue l'en
quête faire sur ces antécédents a établi qu'il s'était
tendu coupable de dix meurtres avant celui de la
famille Peightal.
L'antre s'appelait Van Bodenberg, alias Von
Valkenbmg. Il était né, eo i85g. dans le Houavre
où, après avoir été instituteur, il commit uo crime
qui lui valut plusieurs années d'incarcération. Il
reviot anx Etals Unis, b l'expiration de sa peine
en 1866, et se lia avec Bohner.
Traduits, le i4 janvier, devant le jury, les denx
Aliéna ods ont été condamoés b mort. Après la
lecture de la sentence, Van Bodenberg s'est levé
pour déclarer que le triple meurtre avait été com
mis par Bohoer seul, pendaot que lui Bodenberg
l'attendait devant la ferme. B ihner s'est levé b
sou tour et a affirmé justement le contraire, c'est-
b-dire qu'il était resté devant la porte pendant
que Bodenberg assassinait les trois habitants de la
ferme.
La veille de l'exécution qui a eo lien b Hnn-
îingdon (PeosyNauie), le t3 mars, Bodenberg a
reçu dans sa cellule la visite d'une jeune fille
d'Altona b laquelle il était fiancé, miss Kehrer.
Celle-ci, après tiu instant d'entretien avec lecon-
damoé, convaincue que son récit était exact et que
Bohoer avait seul commis les trois meurtres, a
obtenu la permission d'aller le voir et l'a adjuré
de dire la vérité, afin de sauver la vie de Boden-
3
berg. Mais Bohoer lui a répondu <;o'il avait déjb
dit la vérité et qu'en tous cas il se garderait bien
de faire une déclaration qui pourriit avoir pour
résultat de le priver d'un compagnon de potence.
La noit snivaole, Bodenberg a écrit b son com
plice nue longue lettre dans laquelle il le coojo-
rait, au nom de Dieu devaut leqiel il allait pa
raître, de rétracter ses affirmations mensongères et
de dire enfin la vérité.
Le shérif a lu cette lettre ao destinataire, qui
l'a écoutée eu souriant et a répotdu C'est un
bien gentil garçon que Bodeobtig, et aussi sûr
qu'il y a des aoges au ciel, il m: tiendra compa
gnie sur la potence, a
A midi, les deux coodamné^ habillés de neuf
ont été menés b l'écbafaod, drtssé dans une cour
de la prison, b une hauteur de vingt pieds, afin
que la multitude, qui n'avait pu avoir accès dans
la prison, pût du dehors jouir du' spectacle.
Uoe fois sur la plate-forme, Bodenberg, jetant
uo regard soppliaot sur l'autre fâtieot, loi a dit
Déclares la vérité, ne suis-je fas innocent
Bohner a répondu Non, nous étions tous
deux dans la maisou, tous deox nous avons tué,
tous deux nous sommes conpablts et toos deux ou
nous prendra.
Dieo! a repris Bodenberg. poovez-vons
parler ainsi en ce moment suprême? voos n'avez
pas d'humanité.
Pendant qu'on assujettissait le nœud coulant,
Bodeoberg s'est écrié O seigneur, au-dessus
du firmament, reçois mon âme dois ton royaume.
La trappe s'est dérobée soos leurs piedset ils
ont ensemble été lancés dans l'éternité.
Paris, 3 avril.
Une réunion publique avait ieo cour d'Aligre,
b Paris, où le public était assez (ombreux.
Le sujet b i'oidre du jour éait la Révolution
française, et les orateurs ou parleurs qui ont parti b
la tiibune ont essayé les réhabilitations les plus
insensées: apologie de Marat, justification des mas
sacres de septembre,approbationde la décapitation
de Marie-Antoinette; ils n'ont tpculé devant rien.
Cependant, l'agent de l'aotoiité laissait dire
mais uo citoyeo ayant affirmé que personne aujour
d'hui n'était certain de ne pas tire arrêté en ren
trant b soo domicile le commùsaire a donné un
avertissement, qui a soulevé one petite tempête.
Un moment apiès, deuxième ivertissement pour
une allusion b l'affaire Pierre Bcnaparte; enfin uo
orateur ayant fait un parallèle eitre l'armée d'au
trefois et l'armée d'aujourd'hui, et ayant dit que
de notre temps les soldats ne gagnaient leurs mé
dailles que dans les campagnes le Paris, le com
missaire de police a prononcé la dissolution de
l'assemblée.
Le public s'est retiré aptes avor poussé quelques
cris.
Le Rappel publie line ettre siguée par
vingt mille citoyens des neuf «'conscriptions de
Paris, qui euvoient le montant l'une souscription
ouverte spontanément pour ind ioniser le citoyen
Rocbefort de la privation de sot traitement.
Cette lettre est adressée b M. Ordinaire, député
au Corps législatif, a<-ec prière de tenir I' in
demnité b la disposition Je sot collègue.
M. Ordinaire a répondu en réclararit qu'il a
soutenu dans la petsonne d'Htiri Rochefort la
dignité et le droit du suffrage niiverse! comme
c'est le devoir de lous, mais surfmt d'un représen
tant de la nation, et qu'il accepail de grand cœur
le mandat des citoyens
Cette souscription nationale Iciuq centimes est
ouverte depuis un mois; le Rap/el ne donne point
le chiffre atteint par les sonscriitioos. Ou espère
que les frères de la province s'uniront b cette
u œuvre de revendication
L'ambassadeur du Japon, il. de Montblanc,
a des déconvenues. Ainsi que dois l'avons annoncé
l'autre jour, cet orientaliste distiigné a été chargé
de représenter le Mikado b Patis. Or, voici que les
Tuileries se refusent b confirmer lénouveau diplo
mate dans sa charge. Le goiiveriieaent impérial rie
veut entretenir avec le Japon que les relations in
directes et inieitniltetiies. Si les dete pays n'étaient
pas si éloigoés l'on de l'antre, il nt semble qu'il y
aurait Ib on casus belliEn attendant, M. de
Montblanc fait le pied de grne, et sa sknatioo in
spire de petites épigratnmes qu'on publie dans le
Figaro. Eo France, tout finit par des ebansoos.
Jnarez, fils du président du Mexique, était
atteodu hier b Paris.
Le Journal d'Indre et Loire réduit b
100,000 fr. les fiais du procès de Tours que nous
avons évalués b i5o,ooo francs 60,000 fr. pour
le prince Pierre et 4o,ooo pour l'Etat.
La situatioo du Creuzot est calme, mats les
pnits sont déserts. M. Schneider a eo ce matin uo
eotretieu avec les délégués des ouvriers grévistes.
Le vicomte de Meaux, gendre de M. de
Monlalembert, s'occupe de recueillir le: documents
et correspondances de son beau-pèredont il se
propose de publier la vie ainsi que les œuvres
inédites.
On lit dans une correspondance particulière
de la Belgiquedatée de Paris, 3 avril a Plu
sieurs journaux ont annoncé que le prince Pierre
était parti. La nouvelle est ptématurée; le Pays
même affirme qu'il ne partira pas. Le Paye se
trompe. Le prince fait ses préparatifs de voyage, et
en voici la preuve. Hier il a écrit b no armurier
Irès-cooDo b Paris, M. Galand, pour lui demander
immédiatement plusieurs revolvers b crosse. Oo
appelle aiosi des armes dont le fabricant en ques
tion a la spécialité, armes d'un travail remarquable,
dont la crosse, eu se développant, permet d'épauler
et de viser par conséquent avec une grande préci
sion. J'ajoute que les pistolets demandés ont été
portés hier soir b Auteuil. Il est bien certain que
celte addition nouvelle b l'artillerie personnelle du
prince ue peut qu'indiquer une détermination bien
arrêtée d'au prorbain dépari poor de lointains
pays. Si le prioce devait rester b Auteuil, son petit
revolver de poche lui suffirait pour se défeodre.
ONGUENT ET PILULES HOLLOWAY. Ce sout les
meilleurs remèdes du monde pour les maux de jamhest.les
vieilles blessures, les plaies et ulcères. S'ils sout employés
suivant les instructions qui les accompagnent, il ne se trou
vera ni plaies ulcéreuses, ni maux de jambes, quelqu'obstinés
ou ancieus qu'ils soient, qui ue céderoutleurs propriétés
curalives. Quantité de personnes qui avaieut souffert dans
plusieurs des grauds hôpitaux et sous la surveillance d'émi-
nents médecins, sans obteuir le moiudre soulagement, out été
entièrement guéties par l'Onguent et les Pilules Holloway.
Pour les gonflements glandulaires, les tumeurs, le scorbut et
les maladies de peau, il n'y a point d'autre médecine qui
puisse agir aussi efficacement. Eu fait, pour les pires maladies
qui dépendent de la condition du saog, ces médecines combi
nées ensemble sout irrésistibles.
Le problème de se guérir sau» médicament a été parfaite
ment résolu par i'niportante découverte de la Kev-aleuta
Arabica, qui économise So fois sou prix en d'autres remèdes.
Elle rend la parfaite sauté *ex organes de digestiouaux
nerfs, poumons, foie et membrane muqueuse, aux. plus
épuisé même, guérissant les mauvaises digestions (dyspepsies),
gastrites, gastralgies oonstipatiou habituellehémorroïdes,,
glaires, veut*», palpitations, diarrhée, goufleuieut, étourdisse-
ment, bourdonnement dans les oreilles, acidité, pituite,
nausées et vomissements, douleurs, aigreurs, crampes et
spasmes d'estomac; insomnies, toux, oppressions, asthme,,
flusiou de poitriue, bronchites, phthiMe (consomption)dar
tres, éruptions, mélancolie, dépérissement, rhumatisme,
goutte, fievie, catarrhe», hystérie, névralgie,.vice du saug,
chlorose, flueur blauche, haeinorrltoides, hydropisie, manque
de fraîcheur et d'énergie uerveuse. Voici uu petit extrait de
70,000 guérisous pat faites
Nw 62 47^- Sainte-Romaine^des-Isles (Seôue-et-Loire),
ce 3o décembre i8Sa. Monsieur, Dieu soit béni La Re-
valenta Arabica Du Barry a mis fiu mes 18 ans de souff rances
de l'estomac avec faiblesse et sueurs nocturnes; pour m'ac-
corder de nouveau le précieux trésor de la santé. J. Cotn-
paret, ouré.
Plus nourrissante que la viaude elle rend la santé et
économise 5o fois sou prix eu médecine. En boîtes -r\j\ kil.,
2 fr. 25; 1 kil., 7 fr.; n kil. 60 fr. Du Barry et O, 12,
rue de l'Empereur, Bruxelles.
Appétit, digestiou sommeil et éuergie rendus par la Re-
valeuta Chocolatée aux personnes, et aux eufants les plus
faibles, elle nourrit trois fois plus que la viaude. Eu
tablettes pour 6 tasses, 1 fr. a5; pour 12 t., 2 fr. c5 t.,
4 fr.; 4S t., 7 fr. Eu boîtes en poudre de 12 tasses2 fr. a5
de 576 tasses, 60 fr. ou environ 10 c. la tasse. Du Barry et
Cc, 12» rue de l'Empereur, Bruxelles.
Le plus pur et délicat Chocolat est la Perfection de Cho-
oolat du Barry préparé sans aucun mélange de fécules o u*
autres substances nuisibles ou pâteuse», et par des machines
spéciales qui enlèvent au cacao tout principe d'échauffemenl,
ce Chocolat est parfaitement soluble et convient aux estomacs
les plus délicats ou irritables, et justiffe pleinement sou nom
de Pertectioo. En tablettes de 75 c. et 1 fr. soit 6 fr. J«»
kil., qualité vanillée 1 fr. et 2 fr. soit 8 fr. le kil. 1 kil. de
ce Chocolat alimeute mieux que 2 kil. de Chocolat ordinaire
et par cette raison il est moins oouteux. Du Barry et C°, 12,
rue de l'Empereur, Bruxelles. Dépôt Y prèschez MM.
Erysou, pharmacien; Beccwe, pharm G. Veys, pliai m.; et
Mahiec, pâtissier; et dans toutes les villes chez le» premier
pharm.épiciers et confiseurs. b.