concernant l'acquisition de la citadelle. La
cession de la citadelle la ville de Gand
est faite au prix d'un million payable la
moitié au comptant et l'autre moitié un an
après l'approbation de la convention.
Le département de la justice vient
de décider, ce qu'on nous assure, dit le
llainaut, que les buvettes seront suppri-
méescbez tous les concierges des tribunaux.
Nous empruntons l'Escaut les nou
veaux renseignements qui suivent au sujet
de l'accident arrivé dimanche Bercbem
Environ 70 80 enfants devaient faire
hier leur première communion Bercbem
et M. Van de Velde, curé de cette commune,
avait prié ces enfants de se réunir vers 8
heures dans le local de la congrégation,
nouvellement construit, rue de la Paix,
dans la commune susdite. Deux salles
avaient été préparées cet effet, une pour
les filles et une autre pour les garçons.
Dans la première, on avait allumé un
calorifère, dans la crainte que, cause de
la récente construction du local, les enfants
n'eussent froid. M. le curé était arrivé le
premier et recevait les communiants. Les
filles en entrant furent conduites dans une
salle gauche et les garçons dans une au*
ire droite. Les portes étaient toutes
grandes ouvertes, garçons et filles pou
vaient se voir au loin. M curé se promenait
de long en large tout en causant avec les
enfants, qui étaient très-gais; il pria en
même temps les filles de ne pas trop s'ap
procher du poêle, de peur de. se brûler ou
de gâter leur toilette.
Enfin., l'heure de se rendre l'église
sonna et M. Van de Velde quitta un instant
les filles pour aller placer en rang les gar
çons. A peine était-il entré qu'il entend les
cris Au feu! au feu! sortir du comparti
ment qu'il venait de quitter. Il se retourne,
et voit la salle des filles tout en flammes.
D'un bond, il s'élance, pousse les petites
hors du local, et étouffe lui même autant
qu'il peut, l'incendie. Naturellementcet
accident jeta un grand désordre parmi les
enfants, qui, saisi d'une terreur panique,
s'enfuient dans la rue, les vêtements en
ilaratnes, criant au secours et se bouscu
lant les unes les autres.
Heureusement, les témoins de l'accident
ne perdirent pas leur sang-froid et se
précipitèrent sur les petits filles dont les
robes avaient pris feu. Ils parvinrent le
maîtriser en quelques secondes. Quelques-
unes avaient en leur toilette gâtée, sans
avoir reçu toutefois des brûlures; seule
ment, la petite Hellings a été brûlée aux
bras et au cou plus ou moins gravement.
Le docteur Schobbens est arrivé immédia
tement sur les lieux et a soigné la blessée.
Il n'y a, du reste, rien craindre pour la
vie de l'enfantet on pense que dans huit
dix jours elle sera guérie. Toutes les
autres en ont été quittes pour la peur.
Les premiers moments d'épouvante pas
sés, les enfants ont fait leur première
communion, l'exception de deux, la pe
tite Hellings et une autre, dont les habits
avaient été endommagés.
La première cause de cet accident, qui
aurait pu avoir les suites les plus graves,
est attribuée l'imprudence d'une petite
fille qui s'était trop approchée du calori
fère et dont la robe avait pris feu. Cette
enfant, en voulant s'enfuir, a communiqué
le feu aux habillements de ses camarades.
L'incendie a peine duré une minute,
mais un instant les flammes ont atteint
deux mètres de hauteur.
Voulez-vous savoir dans quelle me
sure la vapeur intervient dans les diffé
rentes branches d'industrie de la Belgique?
Les statistiques officielles nous apprennent
ce qui suit
Il y avait en Belgique, en 1867, 6,887
moteurs vapeur d'une force totale de
293,768 chevaux, dont 6,932 machines
fixes employées dans les houillères, les
hauts-fournaux, les ateliers de mécaniques,
les imprimeries, les fabriques de draps,
d'étoffes, d'armes, de produits chimiques,
de sucre, d'huile, etc., etc. Il y a, en outre
risquante bateaux vapeur et 905 loco
motives.
Le nombre des locomotives employées
sur les chemins de fer de l'Etat dans tout
le pays était de 384.
Liège fut autrefois le paradis des
prêtres aujourd'hui, Verviers peut se dire
1 Eden des cabaretiers.
Nous donnons chaque année, d'après
les documents officiels, la statistique des
débitants d'alcool Verviers. Voici celle
de l'année 1869
Boutiquiers cabaretiers 302 cabare
tiers, 372 total 674.
La population de Verviers étant, au 31
décembre 1868, de 33,216 habitants, y
compris les femtties et les enfants la ma
melle il y a 1 débit de genièvre pour 49
habitants.
En admettant que la population fémi
nine (16,972) n'intervienne en rien dans
cette statistique, on trouve qu'il y a un dé
bit pour 24 hommes (population masculine
16,244).
Enfin, si de la population masculine on
retranche un tiers de garçons non adultes,
il restera un débit de spiritueux pour 16
consommateurs.
En revanche, il n'y a Verviers que 96
boulangers, et bien que le pain soit néces
saire tous les âges et aux deux sexes, un
seul boulanger y suffit pour en fournir
346 bouches.
Dn cabaret pour seize hommes adultes,
un boulanger pour 346 personnes, voilà
deux termes de comparaison faits pour
émouvoir les économistes verviétois.
(La Meuse.)
Le 1" de ce mois, vers midi, le garde
champêtre de Virton, en plaisantant avec
sa femme, lui a jeté un couteau au moment
où elle montait l'escalier de sa maison, et
la lame s'est enfoncée dans le dos près de
l'épaule gauche. La pauvre fptnme s'est
affaissée sous le coup et on a dû la trans
porter sur son lit. I.es médecins ont cepen
dant déclaré que la blessure n'aura proba
blement pas de suite grave. Une instruc
tion de ce cas extraordinaire a été faite
par M. le juge de paix.
Cela prouve que si, d'après le proverbe,
il ne faut pas jouer avec le feu, il ne faut
pas non plus jouer avec les couteaux ou
autres instruments dangereux. (J. deLiége.)
Le Journal de ftice annonce que le
prince Pierre Bonaparte a traversé cette
ville, se rendant en Italie.
Le prince, dit-il, est arrivé inopiné
ment Nice, mercredi soir, 30 mars, avec
sa famille, par le train de 6 heures 20.
Son Altesse s'est embarquée jeudi ma
tin, 9 heures pour Gênes, avec l'intention
d'aller s'établir Florence pendant deux
mois, auprès de son frère le prince Antoine
Bonaparte.
Un vol d'une valeur de deux millions
et demi de francs vient d'être constaté
dans la maison Rothschild.
Le coupable, qui est arrêté, est un
comptable qui depuis dix-huit ans était
employé dans la maison. Le vol a été
commis l'affinage des matières d'or et
d'argent, et cela avec une persistance et
une astuce peu ordinaires. On assure que
la somme détournée serait entièrement
perdue pour la maison Rothschild. L'au
teur de ces détournements n'est âgé, pa
raît-il, que de 37 ans, et ses comptes étaient
tenus avec tant d'habileté qu'on n'avait
remarqué aucune altération dans ses écri
tures lors de deux absences qu'il avait fai
tes récemment. Et pourtant il semble qu'il
avait commencé la série de ces fraudes il y
a cinq ans environ. C'est vendredi dernier
seulement qu'on a soupçonné le vol, et de
puis ce jour on n'avait pas revu le compr
table prévenu du détournement.
Le sieur Amhonissen est toujours eo prison.
Son arrestation remonte déjà h plus de deux mois.
Noos avons dit qoe cette arrestation avait e'té
motivée, entre aotres, par des révélations parve
nues la jnstice h propos de la mort d'un employé
d'Aotbonissen. Voici les renseignements que nous
avons recueillis cet égard et dont nous croyons
pouvoir garantir l'exactitude
Antoine Geerds, dontlès parents habitent Saint-
Nicolas, avait été envoyé fe Broxelles chez le sieor
Anthooissen établi h cette époque négociait en
denrées coloniales, ponr apprendre le commerce.
Uo jour c'était an samedi Aotbonissen
envoya Geerds Anvers pour effectuer un paye
ments de 6,ooo fr., au profit de la Société Paowels
et C*. Le t'endemain, il y avait chez la famille
Geerds une fêle h laquelle le fils Geerds et son
patron Anthooissen devaient assister.
Anthonissent arriva seul et manifesta son éton-
nement de ne pas trouver son commis. La famille
Geerds ne fut pas moins surprise, car Aotoine était
on jeune homme rangé, d'une conduite irrépro
chable. Sa snrprise se changea bientôt en une
profonde douleur lorsque le lendemain le Précur
seur annonça que l'on avait trouvé dans l'Escaut
le cadavre d'un jeune hommè ayant une blessure
au front et ta giletière arrachée. Dans la poche de
son paletot se trouvaient des cartes de visite qui
faisaient connaître que ce cadavre était celtii d'An
toine Geerds.
Des renseignements forent pris et révélèrent qbe
le payement des 6 ooo fr. n'avait pas été fait et
qoe cette somme avait disparu. Le bruit circula
qu'Antoine Geerds avait dépensé cet argent et
qu'il s'était suicidé ponr ne pas survivre son
déshonneur. Quant la blessure qu'il avait au
front, elle provenait, disait-on, de cette circon
stance que le malheureux jeune homme, eo se
jetant dans le fleuve,aurait rencontré un corps dur.
La famille Geerds fit des recherches pour dé
couvrir où le jeune Antoine aurait dépensé les
6.ooo fr., et ses démarches demeurèrent sans
résultats.
Deux membres de cette famille se rendirent,
munis de sa photographie, dans toutes les maisons
mal famées d'Anvers, mais uulle part on ne se
souvenait l'avoir vu.
La famille conseotit néanmoius b rembourser h
Anthooissen les 6,ooo fr. remis par lui h son
commis.
L'affaire paraissait oubliée, lorsqu'il y a quelque
temps, la famille apprit, paraît-il, des faits graves
b charge d'AnthonL$sen.
Nous avons dit que cet individu était soupçonné
de n'être pas étranger b l'assassinat des dames
Van de Poel.
D'après nos renseignements, le parquet instruit,
en effetdans ce sens. Deux perquisitious out été
faites dans le domicile d'Autbonissen. La première
fois on a saisi tous ses papiers et, la seconde, ses
effets d'habillement.
A propos d'habillements, il nous squvient avoir
annoncé que les cadavres des dames Van de Poel
avaient été exhumée, assez longtemps après leur
inhumation. Nous n'avons pas dit alors le motif de
cette exhumation or, ce motif le voici
Les magistrats instructeurs avaient oublié de
saisir une partie des habillements que portaient les
dames Van de Poel an moment du crime, et elles
avaient été enterrées avec ces habillements. Plus
lard seulement on s'est aperçu que ces vêtements
ponvaieul être tuiles l'instruction, et pour les
avoir il a fallu procéder l'exhumation des cada-
vt es. (Étoile.)