O'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
53me
Mercredi 13 Avril 1870.
No 5,481.
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La retraite de M. BulTet du ministère a
été lundi au Corps législatif de France
l'objet d'un débat qui ue nous semble pas
avoir beaucoup éclairci la situation. Inter
pellé sur les motifs de sa démission par
M. J. Favre, le ministre des finances a dé
claré que le moment ne lui paraissait pas
opportun pour s'expliquer cet égard. M.
Emile Ollivier, qui a pris ensuite la parole,
n'a pas manqué de rappeler que le cabinet
tout entier avait approuvé le projet de
sénatus consulte. Ce projet reste la base de
la politique du gouvernement, et le minis
tère n'entend nullement s'en écarter. L'ho
norable garde des sceaux s'est montré pins
réservé sur le plébiscite, et a passé corn
plélement sous silence les discussions
auxquelles il a donne lieu dans les conseils
de la Couronne. Il s'est borné annoncer
que le vote populaire sera émis en une
seule journée.
On s'attend ce que le Journal officiel,
en annonçant la démission de M. Buffet^
publie la nomination de M. Segris au mi
nistère des finances, et l'on croit que le
même décret chargera, par intérim, le
ministre des beaux arts, M. Maurice Ri
chard, du portefeuille de l'instruction pu-
blique.^^^.
La crise ministérielle se terminait ainsi
sans adjonction au cabinet d'éléments nou
veaux. Jusqu'après le vole du plébiscite
c'était là assurément la solution la plus
logique. Il importait de ne rien changer
la situation morale du ministère actuel
tant que le problème posé par le plébiscite
n'aura pas été souverainement résolu par
le vote de la nation. Cette manière de
voir était tellement conforme au jugement
de M. Emile Ollivier, dit la Patrie, qu'il
était dans ses intentions, au casoù M. Daru
se fût décidé imiter la retraite de M.
Buffet, de se charger par intérim des af
faires étrangères, et d'attendre, la tête
des col lègues restés fidèles son programme
le résultat du voie national. Si cette situa
tion ministérielle doit être provisoire et si
des remaniements ultérieurs doivent être
effectués dans le cabinet, ces modifications
ne pourraient être que la conséquence du
vote plébiscitaire,
On annonce de Vienne la solution de la
crise ministérielle. M Potocki s'est assuré
du concours du comte Taaiïe, qui a fait
partie du cabinet précédent; le Reichsrath
sera dissous ainsi que les Diètes provincia
les, et les nouveaux ministres choisiront
leurs collègues dans le sein de la repré
sentation nationale renouvelée. C'est une
détermination hardie sans doutemais
c'est la seule que comportaient les circon
stances difficiles où l'aveuglement de MM.
de Hasner et Giskra a placé la monarchie
autrichienne.
A Bucharest. on s'attend également un
changement de cabinet.
On mande d'Athènes que le Roi et la
Reine de Grèce sont partis pour faire une
tournée dans l'archipel Le premier minis
tre les accompagne.
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On annonce la mort, en Francede M.
le contre amiral Mathieu, frère de S. Em.
le cardinal archevêque de Besançon
il résulte d'une circulaire de M. le thi-
nistre de la guerre que les miliciens de la
classe de 1862, qui ont accompli le 1"
avril courant les huit années de service
exigées par la loisont considérés comme
licenciés; toutefois, en conformité de la loi
du 8 juin 1833ils sont maintenus sur les
matricules. Les miliciens de ladite classe
peuvent obtenir des passeports l'étranger,
sans autorisation spéciale du département
de la guerre. Les autorités locales doivent
indiquer successivement au département
de la guerre ceux des miliciens qui auraient
reçu des passeports de l'espèce, afin qu'il
en soit pris note pour les mettre l'abri
de tout désagrément en cas de rappel de
leur classe.
Depuis quelques années, on constate
au relevé mensuel des déclarations faites
l'état civil de Bruges qoe le nombre des
décès dépasse presque toujours celui des
naissances. De nouveau le mois de mars a
vu décroître la population brugeoise on a
enregistre 11b naissances contre 122
décès. (Patrie.)
Vendredi après midi le garde cham
pêtre de Sainte Croix a arrêté le nommé
Van Hullebus, de Bruges, qui, le long du
chemin de Sainte Croix Damme, avait
attaqué un marchand ambulant et volé
son argent. Le malfaiteur a été conduira
Bruges, malgré la résistance qu'il offrit, et
mis en lieu sûr.
La gendarmerie deTournay, renforcée
de celle de Howardries est arrivée inopi
nément dans cette commune, une de ces
dernières nuits, pour arrêter les deux frau
deurs Delannoy qui s'étaient réfugiés dans
une maison de village cette maison était
presque cernéelorsque l'éveil fut donné,
et les frères Delannoy, avec l'agilité qui les
dislingue, purent se sauver et gagner la
frontière en pans de chemises; une canne
épée et un pistolet ont été trouvés dans
leur chambre; deux de leurs chiens ont été
tués par les gendarmes, qui ont encore dû
remettre la capture de ces hardis fraudeurs
une autre occasion.
Un recueil de portraits d'hommes
célèbres d'après les tableaux de Van Dyck,
se trouvait ces jours derniers exposé en
vente publique Bruxelles. Le volume,
provenant de feu M. le baron de Poscb, se
composait de 101 planches petit in folio,
publiées au xvii* siègle, Anvers. Le livre
a été acquis par le duc d'Arenberg, au
prix de 1,150 fr.quoiqu'il faille 110
planches pour avoir l'ouvrage complet.
Le père de Lathauwers, l'assassin de
Mm* Lombard, vient d'adresser M. le mi
nistre de la justice de France une demande
d'autorisation de visiter son fils la Ro
quette. Cette permission a été envoyée
aussitôt au malheureux père Bruxelles.
Un détournement de 9,000 fr. a été
commis samediau préjudice de MM.
Gianni et Muller, négociants Anvers.
Voicidans quelles circonstances
MM. Gianni et Muller envoyèrent hier,
dans la matinée, leur commis expéditeur,
nommé H...toucher différents comptes
s'élevant ensemble une somme de 9,000
fr. H... devait se rendre chez neuf négo
ciants, tous domiciliés en ville, et on avait
calculé qu'à midi il pouvait être de retour
au bureau. Mais H... ne revint pas. On se
rendit son domicile, mais là il n'était pas
rentré non plus. Enfin, dans l'après midi,
H..., n'étant pas encore revenu, MM Gianni
et Muller, craignant que leur commis n'eût
pris la clef des champs avec la somme en
question avertirent la police, qui se mit
immédiatement en campagne. On fit des
recherches dans les maisons mal famées,
on s'embusqua dans les environs du domi
cile de H..., mais toutes ces mesures res
tèrent infructueuses H... qui est peine
âgé de 19 ans, était ordinairement rentré
chez lui 10 heures, seulement hier ce
ne fut pas le cas, et les agents embusqués
attendirent jusqu'à minuit.
En ce moment, on vit le jeune homme
rentrer chez lui, la tête haute et les mains
dans les poches, comme quelqu'un qui n'a
absolument rien sa charge. A peine fut ii
devant sa porte qu'on le prit au collet et
qu'on le conduisit au bureau du commis
saire de police. Il protesta d'abord de son
innocence, et ce ne fut que lorsqu'on lui
montra le montant des sommes d'argent
qu'il avait perçues lui-même, chez les diffé
rents négociants précitésqu'il finit par
avouer sa faute. On le fouilla, mais les
9,000 francs n'ont pas été retrouvés; on
croit qu'il les a cachés.
Hier, le commis infidèle a été interrogé
par le juge d'instructionet écroué la
prison cellulaire. (Escaut.)
Hier matin, vers cinq heures et demie,
rHôtel des Messageries, rue de Fer, Nam ur,
a été mis en émoi par un bien malheureux
événement. On y trouvait sur les dalles de
la cour, gisant dans une mare de sang, un
voyageur arrivé la veille au soir, et qui
devait prendre l'un des premiers convois
de Liège. L'infortuné vêtu seulement de
sa chemise, ne donnait plus aucun signe
de vie. On appela immédiatement M. le
curé de S' Joseph, la police fut avertie, un
médecin ne tarda pas d'arriver; mais tous
les secours étaient inutiles la mort avait
été instantanée.
Quant aux circonstances de l'accident,
la chute a eu lieu d'une fenêtre du second
étage, située l'extrémité d'un long corri
dor que la victime, d'après le numéro de
sa chambre, a dû parcourir dans presque
toute son étendue. Tôuldénote un malheur
dû a un état de somnambulisme.
Le nom du voyageur qui a trouvé une fin
si malheureuse, loin des siens, est M. Eu
gène Godefroy, ex secrétaire général de la
préfecture de l'Aisne. Parmi les pièces
concernant son identité, on a trouvé le
récépissé d'un mémoire adressé l'Acadé
mie des sciences concernant les améliora-
PROPAGATEUR
il. on
DOS
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
NÉCROLOGIE.
NOUVELLES DIVERSES.