lions introduire dans la navigation va
peur. Un permis de fréquentation de la
bibliothèque impériale toutes les heures
de la journée indique également que le
défunt s'occupait de travaux scientifiques.
La famille a été immédiatement informée
pardépêche télégraphique. (Ami de C Ordre.)
Le conseil communal dé Liège vient
de supprimer le droit des pauvres sur les
représentations théâtrales, concerts, etc.
Un intrépide Nemrod, le comte Po-
tocki, riche propriétaire de Gajicie, où il
habite dans son château, situé l'est de
Cracovie, a été, rapporte'une lettre parti
culière, le héros d'upe aventure digne
d'être inscrite dans les annales cinégéti-
ques.
Il chassait dans la contrée, pays monta
gneux et boisé. Après avoir été toute la
journée par monts et par vaux, il suivait,
le soir venu, un petit sentier frayé tra
vers les rocherssur la pente des Carpatbes.
Tout coup son chien partit comme un
trait et disparut. L'endroit, quoique cou
vert d'arbres séculaires, présente des ac
cidents de terrain des plus pittoresques. A
peine avait-il fait une vingtaine de pas
qu'il se trouva en présence d'un ours
énorme dressé sur ses pattes de derrière.
Devant ce redoutable adversaire, le
comte Potocki s'arrêta court, et avec ce
sang froid qui le caractérise, épaula son
fusil. A cet instant, il éprouve on mouve
ment de suprême désappointement; son
fusil n'était pas chargé
Dans cette extrémité, il prit la seule dé
termination qu'iTpût prendre il jeta son
ajme inutile et s'élança sur on arbre sa
portée avéc la souplesse et l'agilité d'un
gymnasiarque.
Mais peine s'était-il réfugié sur cet ar
bre, qu'il vit l'ours s'avancer dans des dis
positions assurément fort hostiles. Il arrive
an pied de l'arbre, se dresse sur ses pattes
et grimpe.
Quoique d'un courage éprouvé, le chas
seur sentit poindre en lui un sentiment
d'inquiétude invincible. Dans l'impossibi
lité d'éviter le terrible animal qui montait
il jeta autour de lui un regard anxieux et
terrifié.
Soudain son front s'illumina. L'arbre
était creux, et il se laissa glisser dans l'in
térieur.
Ne le voyant plusle plantigrade crut
qu'il était descendu de l'autre côté et des
cendit. Une fois terre, il explora les en
virons, et ne trouvant pas celui qu'il cher
chait, se laissa guider par son odorat.
Le comte se croyait en sûreté dans l'ar
bre, car l'ouverture était trop étroite pour
livrer passage au corps du redoutable Car
nivore. Il commençait reprendre un peu
de calme, lorsqu'il sentit quelque chose
remuer ses pieds.
C'était l'ours, qui, revenu sur ses pas et
ayant découvert un trou au pied de l'arbre
sous lequel il avait d'abord plongé son mu
seau, cherchait le saisir avec sa patte.
Subitement frappé du danger qu'il cou
rait, le comte s'arc bouta aux parois et
retira vivement la jambe. Il était temps
mais il avait affaire un animal tenace. Il
l'entendait qui passait les pattes l'une après
l'autre mais bien qu'il en changeât, il ne
pouvait l'atteindre, et l'aubier résistait
ses efforts.
Ensuite il se fit un grand silence dans
ce lieu désert. La nuit était venue et le
chasseur se demandait s'il devait tenter
une sortie, afin de s'assurer si, devant
l'impossibilité de saisir sa proie, l'ours
s'était éloigné. Il en était là de ses réfle
xions quand il aperçut l'orifice de l'ar
bre deux yeux étincelants qui plongeaient
dans l'intérieur.
Dès lors, il comprit qu'il fallait, bon gré
mal gré, passer, malgré, l'intensité du
froid, la nuit dans sa cachette.
Cependant au château on commença
s'inquiéter de l'absence prolongée du
comte. Ses amis, prévenus/s'organisèrent
pour faire une battue dans les montagnes.
En conséquence, ils se mirent en cam
pagne avaot le jour. La terre était couverte
d'une couche épaisse de neige. Arrivés
dans un lieu abrupte et sauvage, ils aper
çurent une masse noire immobile au pied
d'un arbre c'était un ours qui dormait.
Au signal donné, tous firent feu, et l'ani
mal roula dans la neige.
Qu'on juge de leur surprise en voyant
la tête de l'ami qu'ils cherchaient émerger
du creux de l'arbre!
Par le temps qui court, les fous sont
la mode et l'anecdote historique suivante
est dans l'actualité.
La question du traitement des fous a
toujours sérieusement préoccupé tous les
pays.
Un jour, la Chambre des lords, elle fut
l'objet d'une interpellation ainsi conçue
Le gouvernement de la Reine doit faire
une enquête pour établir que l.e mode de
traitement des aliénés est consciencieuse
ment organisé, et pour fixer le nombre de
ces malades, dans les trois royaumes.
Le lord chancelier répondit qu'il était
prêt faire lui-même une enquête mais
que d'après luila plus grande difficulté
n'était pas de soigner les maladesmais
bien de les reconnaître, car le principe do
la folie est l'inconscience profonde où sont
les aliénés de leur état maladif. Un fou qui
reconnaîtrait lui même sa démence serait
guéri,
Sur la promesse d'une enquête faite par
le lord chancelierla Chambre passa
Le lord-chancelier prit rendez vous avec
lord Lyonsactuellement ambassadeur
d'Angleterre Paris. Ils devaientle len
demain matin, se trouver tous les deux
l'hospice des aliénés.
Le lord^chancelier arrive le premier au
rendez vous. Il demande le directeur.
Les directeurs ne sont jamais In. On le
prie de revenir dans une heure Je suis
le lord chancelier, dit il, je désire être
admis immédiatement. Ah! parfaite
ment, fait alors l'interne, donnez-vous la
peine d'entrer, vous êtes le neuvième
mais nous y sommes habitués! la première
porte gauche et la troisième droite!
Un peu surpris d'un, tel manque de dé
férence, le lord chancelier, entraîné par la
curiosité, se doute bien qu'on ne le recon
naît pas, et il estintroduit dans un
cabauon.
Quelques instants après survint lord
Lyons, il demanda si le lord-chancelier
n'est pas encore arrivé. Lequel! lui dit
alors le directeur, qui rentre l'hospice en
même temps que lui. Comment! lequel?
fait lord Lyons. Mais nous en avons
huit ici. Montrez-les moi donc en atten
dant que le vrai nous vienne rejoindre.
Et l'on mène lord Lyons dans une salle
où il reconnaît, au milieu de huit malheu
reux fous, occupés lui expliquer leur
système politique, le premier lord-chance
lierqui commençait en avoir assez.
Tableau. Les deux lords furent convain
cus que l'arrestation des fous était plus
facile que ne le pensaient les membres de
la Chambre haute.
L'établissement des Frères de la
Doctrine chrétienne de Thonon (Savoie) a
été presque complètement détruit par un
incendie. Les pertes sont évaluées 70,000
francs.
Le Times signale, avec raison, le grand
événement qui vient d'avoir lieu aux Indes:
l'ouverture, Jubbulpore, de la grande
voie ferrée du Nord Estcomplément du
chemin de fer quidans une étendue de
plus de 1.000 milles, traversé, avec ses
deux lignes, toute la péninsule des Indes.
Celte inauguration avait réuni Jubbul
pore le duc d'Edimbourg, lord Mayo. vice-
roi des Indes et le premier ministre du
prince indien le Nizzam. Les discours et
les fêtes n'ont pas manqué, comme on peut
le penser, non plus que les banquets, dans
une telle occasion. Ainsi que l'a dit un des
orateurs, on se trouvait, dans ces grandes
circonstances, au cœur même de l'Hin-
doustan. Il y a des années que la vaste
entreprise des voies ferrées de l'Inde était
commencée terminées aujourd'huielles
mettent Calcutta en rapport direct avec
Bombay, etfait observer le limesle
résultat maintenant obtenu, au point de
jonction de Jubbulpore, est au moins égal
pour les Indes anglaises l'ouverture du
canal de Suez; on peut dire même que les
deux entreprises ont exactement le même
but
La science pratique a remporté une
nouvelle victoire. La Tetegraph construction
maintenance Company a posé avec succès,
et cette fois même sans accidentle câble
qui relie Suez et Aden Bombay. Ainsi a
été terminé un nouvel anneau de cette
chaîne qui relie par des câbles sous-marins
trois parties do monde.
Voici la population des principales
villes de la Hollande au 1" décembre 1869
Amsterdam, 274.931 habitants; Arnbem,
52,479 hah.; Dordrecht, 25.181 hah.; La
Haye, 92,021 hab.; Groningue, 37,805 hah.;
Harlem, 30,888 hab.; Bois le Duc, 25,273
hab.; Leeuwarden, 25,689 hab; Leyde,
40,029 hab.; Maeslricbt, 28,740 hab.; Rot
terdam, 121.027 hab.; Utrecht, 60,428
habitants.
Les inventeurs pullulent New-York.
L'année dernière, on a délivré 14,000 bre
vets d'invention, parmi lesquels figurent
les idées les plus cocasses.
Un inventeur a fait une trouvaille mer
veilleuse.
Le produit de son imagination s'appelle
l'ami du ronfleur, et consiste dans un petit
appareil construit de façon absorber le
bruit.
On le place sur le nez et le bruit du
ronflement cesse d'être perceptible même
pour l'oreille la plus délicate.
Voilà un instrument merveilleux.
FRANCE.
Voici une statistique française qui ne
manque pas d'intérêt
Sous la haute direction de 38,000 maires,
35,000 gardes champêtres communaux
veillent sur la sécurité des récoltes et sur
les moeurs champêtres; ils sont aidés par
13,000 gendarmes divisés en 3,000 briga
des. 50,000 gardes particuliers veillent sur
les propriétés privées. 30,000 douaniers
gardent les frontières et perçoivent les
droits. Les forêts et les eaux sont défendues
par 10,000 gardes forestiers et gardes*
pêche.
6,000 commissaires de police et agents
de second ordre organisent la police dans
toute la France, il convient d'ajouter ce
chiffre la police de Paris, qui s'élève au
moins 7.000 commissaires de police,
officiers de paix et sergents de ville.
Tous les délits ou crimes constatés par
les susnommés sont jugés par 5,000 juges
i
l'ordre du jouf.-