médailles et quelques bijoux, ainsi que de gros ossements. Deux ou trois des sièges de pierre qu'on a retrouvés portent des ini tiales. D'après la matière employée, le mo nument paraît dater du premier on du deuxième, siècle, car on n'y voit aucun mélange de brique Les constructions mises ainsi découvert sont dans un état parfait de conservation. Si ces pierres pouvaient parler, elles nous raconteraient Ie9 combats de gladia* leurs et de bêtes féroces dont elles ont été témoins elles ont vu sans doute aussi couler le sang des martyrs au temps de la grande persécution. Ce vaste cirque servait encore de lieu de réunions populaires sous les Mérovingiens. Ainsi, l'on vient de découvrir le monu ment le plus ancien de l'époque gallo ro maine que possède la France septentrio nale il est antérieur de deux siècles an inoins au Thermes de Julien. Lathauwers, l'assassin de M°" Lom bard, s'était pourvu en cassation contre l'arrêt qui l'a condamné la peine de mort. La cour a rejeté jeudi son pourvoi. On écrit de Paris une feuille lié geoise La commission des fêtes versail- laises s'est réunie dans un grand banquet, ailnuel, et, parmi les fêtes qu'elle se propose de donner dans le courant de cet été, elle a émis l'idée d'en offrir une aux gardes ci viques belges en reconnaissance de l'ac cueil fait Liège aux gardes nationaux français. Celte idée recevrait sa réalisation I epoque où la garde nationale et la ville de Paris convieraient leur tour les gardes civiques belges. Toute une journée de plai sirs leur serait offerte Versailles. Il y aurait réception officielle, vin d'bonneur, lunch, concert, fête nautique sur la pièce d'eau des Suisses, grandes eaux, illumina tion du parc, feu d'artifice, etc. Deux cultivateurs Jean V.... et Louis D...., ramassaient des branches et des feuilles sèches, dans uu bois situé sur le territoire d'une commune des environs de Paris. Leur attention fut provoquée par les hurlements de fenr chien qui paraissait excité par un objet placé dans le creux d'un vieux chêne. Ils accourent, aperçoivent un énorme crapaud, le tuent coups de bâton. Ensuite ils veulent retirer le reptile du creux de l'arbre et pour cela ils cherchent agran dir. l'ouverture. Quelle est leur surprise d'entendre nn bruit sonore sortir de l'inté rieur du vieox chêne ils reculent cTabord demi effrayés bientôt la curoisité l'em porte et ils se remettent l'ouvrage. O surprise! le bruit qui les avait étonnés était produit par des pièces de monnaie ils venaient de trouver un trésor. C'étaient des pièces de cinq francs en argent et des pièces d'or de vingt francs. Ils en retirèrent plus de cent d'abord. Ils se livrèrent de nouvelles recherches qui furent encore plus fructueuses que les premières, car ils se virent bientôt possesseurs d'une ving taine de mille francs. Ils.avaient des dettes qu'ils payèrent; quelques terres se trouvaient leur con venance, il les achetèrent. Bref, ilfc firent confidence de leur trouvaille des voisins qui en parlèrent d'autres, lesquelles n'eurent rien de plus pressé que d'aller publier la chose dans tout le village, tant *-si que le fait parvint la connaissance du propriétaire du bois dans lequel le tré sor a été trouvé. Réclamation de la part de celui ci, dénégations des deux paysans, qui pensent que ce qui est bon trouver est l'on garder, enfin intervention de l'autorité judiciaire, qui constate le fait et procède une enquête.. On présume que ce trésor a été déposé dans le creux du vieux chêue, il y a vingt- cinq trente ans, en juger par la forme et le millésime des pièces. Les bandits continuent leurs exploits en Italie. Le comte Constantino Rasponi, de Ravenue, qui s'était, rendu, en compa gnie (Tun de ses employés, sa propriété de Masiera, située deux kilomètres de Fusignano, est tombé entre les mains de trois brigands qui ont exigé pour sa ran çon une somme de ciuquanle milles francs. Le malheureux comte, qui n'avait pas celte somme en sa possession, a dû s'a dresser i1 un ami qui la lui a immédiate ment fait parvenir il a été rendu aussitôt la liberté. L'émancipation de la femme règne en Amérique. Il y a, dans le pays de Wyo- ming, une femme nommée Esther Morris qui exerce,les fonctions de juge de paix. Eh bien elle ne s'en lire pas trop mal. Par exemple, elle est impitoyable pour les ivrognes le maximum de la peine, tou jours! C'est pour les femmes qu'elle se montre le plus sévère. Dès qu'on lui amène une femme accusée de n'importe quoi, elle commence par l'envoyer en prison. Un homme aurait peut être plus d'indul gence, mais enfin le sexe fort y gagne et goûte beaucoup te juge de paix en jupons. Le mari de cette femme magistrat est le seul qui se plaint d'elle. Il dit qu'elle fait trop le juge au logis et que, dès que mon sieur regimbe, elle le menace de le citer sa barre. FRANCE. Ou écrit de New-York, le ai mars Dans la soirée du 28 décembre deruier, vers huit heures, un jeuue garçon de dix- huit ans,, nommé Théodore Nichlas, se présenta chez le doc teur Mead, octogénaire, gui demeure, ou plutôt, hélas! qui demeurait Allegani (Etat de New-York), et, te trouvant seul dans la maison lui demaudà brutalement de tari prêter deux dollars. Le médecin Ini lépoudit Vousétes un grossier personnage, je n'ai pas d'argent vous prêter, et je vous in vite vous retirer. Le docteur Mead était alors assis côlé du fourneau de la cuisine. Après avoir adressé cette verte réponse au jeuDe intrus, il se leva et passa daussa chambre coucher. Nichlas prétend avoir supposé que le vieillard était •lté chercher un fusil pour lui tirer dessus, et il soutient qu'il ne s'est emparé d'une pelle feu prés du fourneau, que pour avoir de quoi se défendre. Quoi qu'il en puisse être, lorsque le docteur rentra dans la cuisine, Nichlas lui porta uu coup de pelle qui lui ouvrit la tète et le renversa. Mais il se releva prompletnenl, et alors s'engagea une lutte qui doit avoir été terrible, en juger par le désordre du mobilier et par la position du cadavre du doc teur quand on le découvrit le lendemain matin. Nichlas déclare que le vieillard s'est défendu avec une telle énergie qu'il faillit un moment avoir le dessus, mais quelques coups de la pelle feu achevèrent l'horible besogne. Quand le jeune criminel se fut assuré que suit adversaire était, bien mort, il su mil le fouiller avec lu plus grand sang- froid du moudre. Il s'empara de 53 dollars eu papier-monnaie qu'il avait rltrus sa poche, aiusi que d'une antique montre d'argent, laquelle, par pareuthe.se, est devenue le plus solide des anneaux de ta chaîne de témoiguages circonstanciels qui devait assurer la condamnation du jeune assassin. Nichlas s'en alla Honiellsvilleoù il mouta sur un Irain de marchandises qui le déposa KuÛalo II y séjourna un peu plus d'une semaiue, dépensant en débauches l'argeut de.sou vol. Quand il fut bout de ressources, il mit eu gage l'a vieille montre d'argent. Pendant ce temps-là, les parents du docteur Mead, d'accord avec les autorités du comié, offraient une récompense de i,5oo dollars pour l'pcrestalion du meurtrier. Que Nichlas a eut ou.n'eu eût pas connaissance, ce qui n'a pu être approfondi, toujours est-il que lorsqu'il n'eut plus le sou, il se présenta effioutéinent a la direction de police de Bulfalo et demanda au commissaire en chef de lui procurer du travail daDs l'établissement. M. Reynolds (c'est le uora de ce fonctionnaire)qui est un des hommes les plus charitables de l'État, voyant que ce jeune homme étail dans le besoin et qu'il ne demandait que du travaille donna pour aide au con cierge de la maison. Ce ne fut que près de quinze jours après que la police de Buffalo reçut le signalement de l'assassin du ducleur Mead. Vous pouvez vous imaginer la surprise du chef de la police et de sesemployés. Théodore Nichlas, qui avait en l'imprudence de donner son vrai nom fut arrêté iucontinenlet M. Rey nolds chercha réunir le plus possible de preuves contre son piiionnier, qui soutenait qu'on se trompaitqu'il était com plètement innocent; que, s'il ne l'était pas, il ne serait pas veDu, comme un idiot, se jeter dans la gueule du loup; mais que, pendant ce temps-là, on laisserait échapper le véritable coupable. Enfin, an bout d'une semaine de poignante incertitude, la montre d'argent fut découverte, et le préleur sur gages déclara reconnaître dans Bicblas l'individn qui la lui avait engagée ce ne fut qu'alors qu'il entra dans la voie des aveux. M. Reynolds lui ayant demandé pourquoi il s'était précisé ment adresssé au quartier général de la police pour obtenir de l'emploi, le jeune homme répondit que c'était l'endroit le plus sûr qu'il pût trouverattendu que peraouue n'irait s'ima giner qu'un meurtrier allait volontairement s'y réfugier. Après qu'il eut achevé sa coufessiou Is première chose qu'il fit fut de demander manger, et, lorsque des agents de police le transférèrent de Buffalo Litlle- Valley pour y être jugé, Nichlas ne se préoccupait que d'une seule ehose de sou prochain repas. Quand le train s'arrêta Duukirk, où l'on devait souper, il s'informa s'il avait le droit de demander ce qu'il voudrait boire et manger, et l'agent lui ayant lépoudu affirmativement Eh bieu s'écria Théodore, comme c'est probablement le dernier bon repas que je feraique le diable m'emporte si je ne m'en donne pas cœur joie a II tint pà'rote, car ir bat et mangea comme quatre. La première chose qu'il demanda en entrant drus sa prison fut Qu'au - rai-je demain pour déjeuner Cet excellent appétit ne l'a abandonné ni pendantni après son jugement, ni même, chose incroyable, presque au moraen t d'être pendu; opération, c'était son mot, dont il parlait, du reste, avec la plus complète indifférence. Le procès a été l'un des plus courts dont on ait mémoire. Niohlas comparut onze heures devant la cour d'assisespré sidée par le juge Barker deux heures, te verdict était reudu et la seutence prononcée, taut les preuves charge de l'accusé étaient évidentes et irréfutables lf fut condamné être pendu le 18 mars. Son défenseur avait cherché obtenir un sarsis en se fon dant sur ce que, an dire des parents et connaissances du condamnéla raison l'abandonnait tous les mois l'époque de la pleine lune, et que c'était précisément dans un de ces accès de folie qu'il avait tué le dooteur Meail. Malheureusement pour cette théorie, que l'avocat n'eut pas soutenue s'il avait pris la peine de cousulter le calendrier, ce que fit le gouvernement de l'État de New-Yorkil se trouva que le dernier quartier de la luue avait commencé le 25 décembre. orle crime ayant été commis le 28 la pleine lune n'en pouvait pas être complice. Le sursis fut refusé, et Nichlas a été pendu le vendredi 18 mars, deux heures de l'après-midi, dans la cour de la prison de Little-Valley. Le mvréchal ministre de la guerre vient d'adres ser la circulaire suivante MM. les roaréchattx et généraux commandant les corps d'armée ainsi qu'aux géuéraox commandant les divisions et sub divisions militaires et aux chefs de corps Paris, le 4 avril 1870. Messieurs, les lèglements en vigneor qui pres crivent d'accorder aui militaires tontes facilités poor l'accomplissement de leurs devoirs religieux sont toujours scrupuleusement observés. a Mais k celle époque de l'année où les cérémo nies des divers cultes revêteot uu caractère parti culier de ioleonité,il m'a paru mile de rappeler qu'en celle circonstance Les prescriptions dont il s'agit doivent recevoir toute l'extension qu'elles comportent. A cet effet, il coovier» que partout où l'exer cice du culte est organisé, les permissions et exemptions de service nécessaires pour faciliter aux militaires les raoyeos de remplir les obligations que leur croyance religieuse leur impose, k l'occasion des fêies de Pâques, leur soient accordées sans antres limites que celles tracées par les exigences du service militaire. Il est entendu que ces dispositions sont appli cables k tons les militaires qui désirent en profiter, k quelque culte qu'ils appat tiennent. Je vous prie de vouloir bien donner les in structions les plus précises en conséquence. Recevez, messieurs, l'assurance de ma consi dération la plus disiiuguée. Le maréchal de France, r> Ministre secrétaire d'État de la guerre, Le Boeuf. Paris, 12 avril. M. l'abbé Gratry, chargé, en sa qualité de di recteur de l'Académie française, de dematiJer k l'Emperenr son approbation de l'élection faile jeudi dernier, de M. Émile Ollivier et de M. J. Janin, a été reçn aux Tuileries avec un empres sement marqué. L'Empereur ayant demandé, dans la conversationan brillant écrivain ce qu'il pen sait de la politique actuelle, l'abbé, qui oe s'atten dait pas k semblable questioo, a élé d'abord on peu surpris, t'a dit avec nue aimable franchise, et a répondu k peu près en ces ternies Sire, je ne puis mieux répondre k la question que Votre Majesté uie fait l'honneur de m'adresser, qu'en lui répélant celle phrase de Plutarque qui est dans mon discours, k savoir que la plus graode gloire pour nn prince qui possédait la réalité du ponvoir absolu, c'est de donner la liberté k son peuple. Sur les 25,000 fr. de doiumages-iniérêts que le pri nce Pierre a été condamné k payer k la famille Noir, il y a one opposition asse» considé rable forme'e par les créanciers de Victor.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2