On écrit d'Anvers L'ambassade chinoise est arrivée mardi malin Anvers. Accompagnée de M. le gouverneur, elle a visité les principaux monuments de la ville, le musée, etc. A une heure, les am bassadeurs ont déjeuné au restaurant Ber trand. L'ambassade chinoise s'est rendue mercredi Gand, où ces étrangers ont, comme Bruxelles et Anvers, visité avec intérêt les principales curiosités de la ville, les édifices publics, êtes etc. On saitavec quelle sollicitude la poule couve ses œufs et soigne ses poussins après qu'ils sont éclos. On sait aussi qu'aveuglée par sa tendresse maternelle, elle prend pour des poulets les petits canetons qu'elle a fait éclore, et que, ne comprenant,rien la passion avec laquelle ils se jettent dans lai première mare venue, elle est en proie d'indicibles angoisses, parcequ'elle craint qu'ils ne se noient. Il y a mieux encore au château de Sla- mer- résidence du. comte de Chiohester, en Angleterre, on voit aujourd'hui une poule qui prend pour ses petits une nichée de jpunes chiens. Voici, du reste, l'explication de celte excentricité: la poule avait l'habi tude d'aller pondre dans un chenil. Au bout de quelque temps, elle trouva ses œufs enlevés, et, la place, six petits chiens que leur mère avait mis bas. La poule crut que c'étaient ses poussins. Aussitôt elle se mit les ch.oyer, les couvrir de ses ailes, les iqcner picorer. Elle gratte la terre et s'ef force de leur enseigner en faire autant; mais elle a affaire des élèves indociles, et elle s'en désole. Si quelqu'un se permet de loucher les petits chiens, la poule hérisse ses plumes et s'élance àur le téméraire qui ose ne pas respecter sa couvée. On vient de bien loin la ronde pour assister cet étrange spectacle zoologique. Tout un drame en quelques lignes. Sept mineurs qui exploraient les monta gnes do Colorado trouvèrent qn énorme monceau d'or. Ils se battirent pour s'en emparer, jusqu'à ce qu'il ne restât plus qu'un seul survivant. Comme le fardeau était trop lourd pour pouvoir être emporté, ce dernier s'assit côté et se laissa mourir de faim, plutôt de s'en séparer! Comme les gens sont illogiques: dit Y International. L'autre jour, tandis qu'un homme dé bouchait une bouteille de stout, le bouchon partit avec une telle violence, qu'il s'aplatit sur la tempe de l'homme et le coucha raide mort sur le carreau tous les journaux se sont empressés de relever ce fait. La belle affaire! Si un homme périt vic time du bouchon, que de milliers et de centaines de mille d'individus succombent victimes de la bouteille sans qu'on en dise un mol! La Palt Mail Gazette et le Times sont publiés depuis quelques jours dans des circonstances particulières Des avis ont été reçus au ministère de l'intérieur que des fenians habitant l'Amé rique, mécontents de certains articles qui ont paru dans ces deux journaux en faveur du bill ministériel pour le maintien de la paix en Irlande, viennent d'arriver en Angleterre avec la ferme résolution de saccager de fond en comble les bureaux du Times et de la Pall Mail. Depuis lors, les boréaux de ces feuilles sont gardés par un peloton de policemen et la police visite chaque jour toutes les maisons meublées de Londres afin de connaître les noms des voyageurs qui y sont arrivés. (Intern.) Un vieux célibataire se mouraitei e'tait entouré de plusieurs de ses nièces,. qui, sans se dauter que le moribond les entendait, calctlaient ce qui pourrait leur revenir. Une d'îlles, cependant, dont l'hy pocrisie n'avait d'égale que la cupidité, répétait bien baot. que son désir, même après sa mort,serait de ne pas être séparée de son oncle. Le malade te rendit l'âme que quelques jours après, et, lorsqu'on ouvrit le testa ment, on troiva qu'il y avait ajouté le codicile suivait Je lègue ma nièce Gertrude, perpétuité, une place dans mon tombeau. C'est la niè:e qui ne fut pas contente, mais c'est l'oicle qui devait se tordre de rire dans l'autre monde. Une dépêche reçue d'Alexandrie nous apprend que le nouveau palais Hamleh, près de cette vijle, qui venait d'être cons truit pour le compte du Khédive, au prix de 5.000.000 de francs, vient d'être entiè rement détruit par un incendie. International. Oo s'occtjte a Rome d'un singulier drame qui s'est accompli lundi dernier !i quelques milles de Viterbe. Un aaysao s'était rendu le matin au marché de besthux tenu dans celte ville et y avait vendu une paire de boeufs dont il rapportait le prix, t,5oo fnocs. Retournant chez loi, notre homme crut devoir s'arrêter chez son compère (comparu), lequel tieot sur la route on cabaret où ont l'habitude de se désaltérer les passants. Le vin du pays portant aox épaoebemeots, l'hôtelier sut bientôt que le paysan était porteur des i,5oo fraocs. Après maintes rasades, celui-ci cootioua sa roule; l'hôtelier,appelant ses deox fils, barbouilla de noir leurs visages et, leor faisant prendre uo chemin de traverse, les envoya se poster dans on maquis sur le passage du pauvre paysan. Bientôt celui-ci, attaquée b coups de bâton, fut terrassé et fouillé, mais les deux fils ne trouvèrent rieo et le laissèrent b déni évanoui. La fraîcheur do soir ta- nima peu b peo le paysao, qui, étant plus près dq cabaret que de sa maison, retourna près de son compère, lui raconta sa mésaventure, et demanda uo lit pour la nuit plein de confiance, il avooa que dans son malheur il avait cependant eu la cbaoce de conserver soo argent, caché en billets dans la doublure de son chapeau. Etant au lit, le paysan ne poovait trouver le sommeil, tant ses contusions lui causaient de douleur, et il estima qu'il serait boo de se frictionner avec de l'hoile. Il descendit dooe, pieds nus, les escaliers de pierre qui coodoisaieot b la cuisine mais arrivé près de la porte, il entendit le brou de voix et écoula Le compère redisait b ses fils leur méprise et leur ordonnait d'aller creuser dans le jardin une fosse ajoutant que vers le milieu de la nuit il se char geait, loi, de tuer le paysan et de jeter par la fe nêtre le cadavre, qu'ils enfouiraient aossilôt dans la fosse préparée, et recouvriraient. Le paysan, pris d'horreor ne resseolit plus ses coolosioos. Que faire La porte était fermée; il n'y avait nul moyen de fuir. Il se décida donc b regagner sa chambre et b prendre le rôle que voulait jooer l'hôtelier. Eu effet, dès que celoi ci passa le seuil de la porteil le frappa de deux coups de couteau eu pleine poitrine et le toa raide. Les fils attendaient sous la fenêtie, et, daus l'obscurité de la nuit, reçorent le cadavre et le jetèrent b la fosse. Pendant qu'ils travaillaient b combler celle fosse, le paysao s'enfuit b toutes jambes, et gagna la station voisine, d'où il revint b la maison de l'hôte avec le brigadier et tes gendarmes de garde b cette slatioo. Les gendarmes entrèrent seuls d'abord, disant aox deux fi's qu'ils venaient chercher l'hô telier. Les fils ayant affirmé b diverses reprises qu'il n'y était poiot, tombèrent b la renverse en voyant paraître daos l'embrasore de la porte le paysao. Mais ils ne crurent poiot qoe leur père eût pris sa place, et s'écrièrent C'est uo revenant. EredivivuLe jour commençait b poindre, et les gendarmes conduisirent les deux fils devant la fosse, et Ib leur firent creoser b nouveau.... Le reste se devine... Procès-verbal a été dressé, et les fi's de l'hôtelier sont b cette heure entre les maios de la justice, b Viterbe. Oo écrit de San-Francisco Un évéoement qui fait encore en ce moment l'objet des conver sations de toute Ja ville a rois en émoi dernièrement les habitants de San- Fraocisco. Des personnes restées ioconnues ont essayé de faire sauter, b l'aide d'uoe boîte de poudre, la maison de MU le consul de Belgique. L'explosion a eu lieu un peu avant huit heures, alors qu'on sopposait qoe les occupants se trou vaient eDeoreb table, et nul doute que les auteurs de celte coopable tentative n'aieot eu en vue d'attenter aox jours de ces persoones. La maison de M. Grisar est située roe Powel, au n* i5s7. C'est une habitation eo bois, élevée b peine an-dessus du sol de no b deox pieds, selon les accideots do terrain, et se composant d'uu rez-de-chaussée éclairé de deux fenêtres sur la rue et d'on étage au-dessus. Légèrement en retrait, elle est précédée d'on petit jardinet et d une vé randa. La porte b. droite sous la véranda donne accès dans on corridor où débouche l'escalier qui conduit b l'étage suppérieor; b gauche eo entrant se trouve le salon, et, derrière, la salle b maoger, b laquelle 00 parvient par on escalier de deux ou trois marches. Seul, on des frètes Weill occupe une chambre daos la maison; les autres locataires, si nos renseignements sont exacts, ont leors appar tements dans no corps de bâtiment situé sur le derrière. La société a généralement l'habitude, après le dîner, de finir la soirée daos le salon,; mais pen dant ce dernier temps, ces messieurs se reodaieol de préféreoce dans le corps de logis où sont siteés les appartements de M. Raphaël Weill. C'est Ib qu'ils se trouvaient depuis quelques minutes seu lement, lorsqu'ils forent brosquemeut tirés de leor qoiétode par one explosion formidable accompa gnée d'une violente secoosse qni éteignit les lu mières. Il s'ensuivit on moment de trouble et de confusion facileb comprendre; la première surprise passée, cependant, chacun cournt dehors; déjb les habitants des maisons voisines étaient descendos dans la roe, se demaodaot ce qoi venait d'arriver. On se proenra des lumières, et pendant que M. Raphaël Weill courait prévenir la police, les autres péoétrèrent dans la maison pour reconnaître la cause de l'accident. On avait cro d'abord b noe explosion de gaz; mais one forte odeur de poodre qoi se dégageait du salon fit aussitôt supposer qu'un crime avait été commit. L'inspection des lieox ne tarda pas b jnstifier cette supposition. L'explosion avait eu lien ao fond do salon b droite, juste b l'entrée de la salle b maoger; Ib, les planches do parquet étaient soulevées, et l'on poovait apercevoir les débris d'une boite en fer ayant dû contenir one dizaine de livres de poodre environ. La poodre avait été allumée ao moyen d'une mècbe, ponr placer la boite où elle avait fait explosion, il avait fallu arracher nne plaocbé ou deox et se gliser en rempaot sons la maison. On peut croire qoe l'io- teution des auleors de celte odieuse tentative était de mettre la poodre sous la salle b manger poor faire sauter les habitants pendant qo'ils étaient b table; mais l'exbaossemeot du terrain, qoi b cet endroit touche presque aux solives sor lesquelles repose le parquet, ne jejir a pas permis de potter plus avant leor machine infernale. L'aspect du saloo étajt lamentable; les plancher, disjoint daus toutes ses parties, était soulevé eo plusieurs endroits; les meobles gisaient çb et Ib, quelques-uns brisés, les autres plus ou moins dé- tétiorés; mais, cnçonstaoce singulière, pas nne vitre n'était brisée, et la pendule, placée sor la chemiuée, n'avait pas boogé. Dans la salle b maoger, one armoire contenant de la vaisselle avait été renversée; la table b man ger était en ruines, ainsi que lès chaises et plusieurs meobles. Dehors, quelques plaoches avaient été arrachées, et la véranda, ayant perdn soo aplomb, ne semblait plos tenir debout que par complaisance. On se perd en conjectures sur cet événement. Nous ne répéterons aucune des suppositions que nous avoo» entendues. L'affaire est eotre les maios de la police; c'est belle qu'il appartient de décou vrir les coopables, et noos la sarpits assez habile poor espérer qu'elle y réussira. En attendant, il est impossible die ne pas voir

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2