D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. ô3me Année. îruiltfA't - R U ,91tQll1l9l lil9q ooe as *,ii'ii5({a sli, lf«Ùèc bi«(f li ai sb -JUjlfliifiJ ,9(1$»» >uft .19 QÔi.OÔji 9UI FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. b u REVUE POL1TIQFE. Le dépouillement des votes sur le plé biscite en Algérie a donné des résultais moins satisfaisants que'dans la métropole; les non dominent dans les scrutins de la colonie proprement dite, et ce sont les suffrages de l'armée qui ont fait pencher la balance en faveur do gouvernement. Encore cette majorité n'est elle que des deux tiers, alors que dans la mère-patrie elle atteint presque les cinq sixièmes. En ajoutant aux nombres connus les chiffres fournis par l'Algérie, on arrive un total de 7.508,555 voix pour le plébiscite et 1,559,866 voix pour l'opposition. Toute trace d'agitation a disparu Paris et c'est au milieu d'un calme profond que la nouvelle Constitution de l'Empire va entrer en vigueur. Naturellement, on se réjouit beaucoup dans le monde officiel des résultats du vote plébiscitaire. Il y a eu mercredi dernier auxTuileries un grand dîner dont les honneurs ont été pour le duc d'AIhufera, a l'initiative et l'activité du quel on attribue en partie le succès obtenu. Au lendemain des troubles qui ont un instant alarmé la capitale l'Empereur a tenu se mohlrer la population pari sienne et celte démonstration qui l'avait bien servi en d'autres circonstances n'a pas eu moins de succès. Napoléon s'est rendu en calèche découverte et sans escorte la caserne du Prince Eugène, et pendant tout le trajet il a été chaleureusement acclamé par le peuple, ainsi que l'impératrice. L'accueil qui a été fait Leurs Majestés par les soldats n'a pas été moins enthousiastes et cette visite achèvera de dissiper les dou tes que les menées des irréconciliables ont fait planer sur le dévouement de l'armée. On annonce de Vienne l'ouverture de conférences entre les personnages les plus importants de la Galicie et le ministre autrichien comte Potocki. On attend les meilleurs résultats de ces entrevues heu reusement préparées par le discours pro noncé Paris par le prince Czartoryski. Ce discours, qui trace en termes très nets la ligne politique que doit suivre la Pologne pour se défendre la fois de la Russie et de la Prusse, a produit eu Autriche un effet considérable. A peine le Parlement douanier était-il clos Berlin, que le Parlement fédéral re prenait ses séances. Comme la plupart de ses membres font la fois partie de cés deux assemblées et de la Chambre des dé putés de Prusse, on conçoit qu'ils aient quelque bâte d'arriver au terme de leurs travaux. Aussi ont ils, dans la séance de mardi, voté sans discussion tout le budget de la Confédération. Voilà du moins une Chambre qui aura fonctionné l'entière satisfaction de M. de Bismark. En Angleterre c'est encore l'incident grec qui fait retentir tous les échos de la tribune et de la presse, sans compter les plumes qu'il met en mouvement dans les chancelleries. Le cabinet de Saint James a fait demander celui d'Athènes que l'exé cution des brigands de l'Auique soit sus pendue jusqu'à la fin de. l'euquêie sur le meurtre de Marathon, ifce Sénat a formé mercredi sa liste de candidats la place de conseiller vacante la cour de cassation., par suite de la dé mission de M. le conseiller De Cuyper. Les candidats de la haute assemblée sont les mêmes qtie ceux de la cour suprême M. Girardin président de chambre la cour d'appel de Bruxelles, premier candidat, et M.Simons, avocat général près la même cour, second candidat. Le Sénat s'est occupé du budget do dé- Îartement de là justice, pour l'exercice 871. Aucun membre n'a pris la parole dans la discussion générale, et il en eût été de même dans celle des articlessi M. Fortamps n'avait jugé utile de réclamer l'augmentation du personnel du tribunal de première instance de Bruxelles, récla mation laquelle M. Bara a répondu que le gouvernement examinera la question du personnel des tribunaux et fera ensuite des propositions la Législature, s'il y a lieu. Le budget a été voté dans ,son ensemble par 52 voix contre 16. La Chambre des représentants a continué oaorcvodi ta diocuosion gônâralc do projet. de loi relatif la rémunération du service militaire. MM. Coomans ThibautRogier et MM. les ministres des finances et de l'intérieur ont été entendus. Il est clair, d'après les paroles du chef du cabinet, qu'aucun amen dement ne sera accepté par le gouverne ment. Ainsi, la Chambre aurait beau vou loir améliorer le projet de loile gouver nement s'opposera de la manière |a plus formelle toute espèce de chaugemeot. La Chambre des représentants a repris et terminé jeudi la discussion générale do projet de loi sur la rémunération des mili ciens, et elle a ensuite commencé la discus sion des articles de ce même projet de loi. M. Jacobs a proposé l'amendement de M. Kervyn de Lettenhove un sous amende ment auquel celui ci s'est rallié, et qui avait pour but de ne remettre aux miliciens leur rémunération qo'un an après leur libéra tion. L'amendement, ainsi modifié, a été rejeté par 65 voix contre25, et M. de Tbeux a retiré le sien. Tous les articles ayant été successive ment votés sans aucune modification, l'en semble du projet a été adopté par 80 voix et 2 abstentions. La Chambre a également adopté le projet de loi qui ajoute le recel lenumération des crimes et délits pour lesquels l'extradi tion peut avoir lieu. Ce projet a réuni l'unanimité des voix. Dans sa séance d'hier, la Chambre des représentants a voté un grand nombre de projets de loi concernant une aliénation de biens domaniaux, la convention avec la France pour l'assistance judiciaire, la ces sion de la citadelle de Gand, un crédit sop- plémentaire de 128,550 fr. au ministère des travaux publics pour couvrir les frais d'un accident de chemin de fer, la prorogation de l'arR. 1" de la loi du 12 avril 1835 sur les péages des chemins de fer, l'acquisiliou du Jardin Botanique de Bruxelles, l'érec- lion de la commune de Flénu, un crédit supplémentaire de 100,000 fr.au ministère de l'intérieur pour couvrir les frais de no tre participation l'exposition internatio nale de Londres en 1871 et le budget de la Chambre pour 1871. Tous ces projets de loi ont été volés l'unanimité des membres présents, sauf celui concernant la cession de la citadelle de Gand, qui a été adopté par 87 voix coDtre une et deux abstentions, et celui concernant le crédit pour l'expositiou de Londres, qui n'a réuni que 55 voix contre 33, parmi lesquelles on compte les voix de quelques membres de la gauche. Indépendamment des projets adoptés, la Chambre a également discuté le projet de loi accordant diverses concessions de chemins de fer; mais, au moment de pro céder au vote sur l'ensemble, l'assemblée n'était plus en nombre. Le télégraphe noqs a apporté il y a peu d'Areuberg avait été trouvé assassiné dans son lit Saint Pétersbourg La Victime de ce lâche attentat est le prince Louis d'Aren berg, né en 1837, frère aîné de M"' la com tesse de Mérode Westerioo et ronsin ger main de Mgr. le duc d'Arenberg. Son père, le prince Pierre d'Arenberg. âgé de 80 ans. réside en Autriche où il est marié en se condes noces une princesse de Kuunitz. Le prince Louis était major au régiment autrichien des dragons de Windisch Cratz. Dans les dernières guerres, il s'était distin gué par sa bravoure dans plusieurs occa sions; c'était, de plus un esprit judicieux et d'une grande justesse de vue, comme le prouve un écrit sur l'armée autrichienne qu'il a fait imprimer pour le distribuer ses amis. (I ne se trouvait que depuis quel ques mois Saint Pétersbourg comme plénipotentiaire militaire attaché a l'am bassade d'Autriche. Les détails qu'on est parvenu jusqu'à présent savoir sur sa mort ne laissent pas de doute que le vol a été l'unique mobile de ce crime. La (,a:,citi cCAugsbourg rapporte que le valet de chain bre, lorsqu'il est entié le matin dans la chambre du prioce, l'a trouvé courbé siir le dos, la tête chargée <1 e coussins ci de couvertures, et les pieds et l'es mains gar rottés. Le médecin, accouru aussitôt■n'a trouvésurson corps aucune trace de lésion; le prince avait été étouffé. Sa montre ..'son portefeuille, quelques pièces d'or et d'au très petits objets avaient disparu; une cas. setle fermée clef portait la tiacedesefiori- infructueux qu'on avait faits pour l'ouvi u Le crime n'a évidemment pas été le !,,i d'un seul; !es soirriroVis ne sont portés -u un homme qui avait été domestique du prince. On l'a arrêt mus i'f bèrOsien nier - de jnnre la cinictrc IlOUVUle qu Utt prilH'n

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1