II 2 toute participation au crime. La police déploiera, sans doute, toute son activité pour découvrir les coupables, car la famille impériale de Russie a été très péniblement affectée par cet événement, et l'émotion produite dans toute la haute société de S'-Pétersbourg a été d'autant plias grande que le prince Louis d'Arenberg s'était fait aimer partout par ses franches et nobles qualités, dont une rare modestie rehaussait encore le prix. Nous apprenons que le corps du défunt va arriver directement en Belgique pour être déposé Enghien dans le caveau de l'illustre famille d'Arenberg. A l'audience de vendredi (6) du tribunal correctionnel de Bruges a comparu le nommé Emmanuel Dierckensâgé de 73 ans, se disant vacher de profession, et de meurant Oostcamp, mais ayant résidé en dernier lieu Ruddervoorde. Cél individu, qui a passé la moitié de sa vie en prison et qui, parmi ses nombreuses condamnations, en compte une mort, est sous l'accusation de rupture de ban et d'exercice illégal de l'art de la médecine. Le tribunal l'a con damné du premier chef un mois de pri son et du second 30 francsjl'amende. Plus tard le même individu comparaîtra devant la cour d'assises pour émission de fausse monnaie. M. Ma vaut, ancien curé de Leysele, est décédé Poperinghele 8 mail'âge de 66 ans et 7 mois. Le prince Frédéric de Wurtemberg, mort le 9 mai Stuttgart, était cousin et beau frère du Roi actuel et héritier pré somptif du trône. Né en 1808, il épousa en 1843 là troisième fille du roi Guillaume de Wu.ioœborgla princesse Catherine. Il ^laisse un (ils unique, le prince Guillaume, né en 1848, qui devient, par la mort de son père, héritier présomptif de la couronne. ÏPRES. La procession du Saint Sang a pu par courir lundi sans encombre l'itinéraire connu sous le nom d'Omgangle temps, quoique incertain et froid, s'est maintenu. On remarquait dans le cortège religieux divers groupes qui avaient 6guré dans la grande procession de l'année dernière. Tousétaient arrangés avec le meilleur gout. Mgr. Anthonis, évêque axiliaire de Ma tines suivait la châsse du Saint-Sang. A une heure, la procession débouchait sur la place du Bourg, où, après les prières ordi. naires.'Mgr. Anthonis donna la bénédiction la foule immeuse agenouillée au pied du grand autel adossé l'hôtel de ville. L'après-midi a eu lieu, au collège Saint- Louis, sous la présidence de Mgr. Anthonis, la réunion annuelle de l'Archiassociation du Denier de saint Pierre. Le soir les abords de la station regor geaient de monde et les nombreux trains partis de Bruges se composaient de trente a quarante voilures. - Le prévenu Antbonissen a encore subi mercredi un long interrogatoire de vant le juge d'instruction M. Delecourt, chargé de l'information concernant l'assas sinat des dames Vandepoel. Un vol a été commis mercredi dans la soirée la résidence de M. W. B Beau- mont, membre du Parlement, située au n* 144, Piccadilly, Londres. Le vol a eu lien entre neuf et dix heures du soir, pendant l'absence de M. et de lady Beaumont. L'affaire a été remise aussitôt entre les mains du surintendant de police, qui a mis en campagne les deux agents Williamson et Dunlop. Une récompense de 23,000 fr. est offerte pour la capture de ces habiles voleurs. Les bijoux qui ont disparu sont évalués 250,000 francs. (International.) La police de Bruxelles a reçu l'avis sui vant au sujet de ce vol 1,000 liv. st. de récompense (25,000 fr.). Nous avons aujourd'hui des détails peu près complets sur l'épouvantable ca tastrophe de Dommeldange. FRANGE. On lit dans la Gazette des Tribunaux La chambre des mises en accusation de la haute cour a tenu aujourd'hui sa deuxième séance. Après avoir pris connaissance du dos sier de l'affaire, elle a rendu un arrêt qui charge de l'instruction son président, avec faculté pour ce magistral de déléguer soit un ou plusieurs de ses collègues, soit un ou plusieurs juges d'instruction. Nous croyons savoir que dès demain M le président de la chambre d'accusation se transportera la prison de Mazas, pour ycommencer l'interrogatoire desinculpés.» L'Union répond ainsi certains bruits jetés dans le public ANGLETERRE. CHRONIQUE JUDICIAIRE NÉCROLOGIE. Voici le programme des morceaoz d'harmonie qni seront exécutés le dimanche i5 mai 1870, h 6 heures do soir, par la musique du iom< régimeot de ligue, au local d'été de la Société de la Con corde. sous la direction de M. Walhain i° Marche delà belle Hélène. (1"exécution) Walhain. 1° Tanuliauser, ouverture. Wagner. 3" Introduction et Polacco pist. et bug Schneider. 4° Rigoletto, fantaisie. Verdi. 5® Perliuer Kinder, Walzer. (ire exécution) Kiler Béla. NOUVELLES DIVERSES. Un train de voyageurs parti de Luxembourg samedi b 8 h. 3o du soir, se dirigeant sur Mersch, Eltelbrûk, etc., était arrêté daus la station de Dooioieldinge; ta locomotive roariœovrait. Sur l'annonce que la voie était libre, signal par faitement exact, puisque le disque placé b l'arrêt couvrait la gare, uo train de quaraote wagons de dix tonnes, chargés de rainerais, venant d'Escb- siir-l'AIzette en destination des osioes de la Société Metz b Dommeldange Eich, quitte Luxembourg. A peine arrivé sur la rampe de douze, les freins se rompent, la vitesse devient prodigieuse, nu mal heur est inévitable. De la gare de Dommeldange on aperçoit le danger; les employés ouvrent les por tières au cri de u Sauve qui peut I An moment même le train de minerais arrive comme la foudre et traverse le train de voyageurs daus toute sa lon gueur. Les éclats de toutes sortesles pièces de bois et de fer volent et font de oombreux blessés t® q«.®i même de la gare. Impossible de dé crire l'borreur de cet aifieux spectacle. Peudaut la nuit entière on travaille déblayer la voie. Treize cadavres, hachés, broyés, la plupart méconnaissa bles, débris informes, sont retirés; toutes les peisouoes qui n'avaient pu se précipiter hors du train ont été tuées, sauf M. Servais et sa femme; M. Servais, bourgmestre et industriel b Mersch, membre de la Chambre et frère de M. le ministre d'Etat de Luxembourg, est très grièvement blessé; sa femme a le front ouvert au-dessus de l'oeil droit. Chose extraordinaire, de la voiture dans laquelle se trouvaient M. et Mm* Servais, on n'a retrouvé que la plaque portant les mots: première classe. Le nombre des blessés est assez grand aussi. Le machiniste du train de marchandises et le chauffeur s'étaient jetés bas de la locomotive avant la rencontre. Le chef de gare de Dommeldange, le visiteur de Luxembourg, le machiniste et le garde-frein du train de minerais ont été arrêtés. Voilà le résumé des détails que nous avous pu nons procorer sur la catastrophe qui a jeté dans le Luxembourg la plus douloureuse émotion et qui plonge tant de familles dans le deuil le plus cruel. La plupart des victimes sont de pauvres ouvriers mineurs qui retournaient chez enx, heureux de porter dans leur famille leur salaire de la semaine Quel horrible malheur! [Écho du Luxemb.) Les Annales industrielles publient une statistique intéressante des chemins de fer euro péens. Il en résulte que la longueur des lignes exploi tées est aujourd'hui de 92,84i kilomètres, et que les sommes dépensées pour la construction de cet immense réseau ne s'élèvent pas moins de 45 milliards 952 millions; cela donne un prix moyeo de 473,000 fr. pour le prix de revient d'un kilo mètre de voie ferrée. Dans ces nombres, la Graode-Breiagne entre pour le chiffre de 22,775 kilomètres et pour une somme de 12 milliards et j demi; la France pour 16,376 kilomètres et pour environ 8 milliards. La Prusse et l'Allemagne du. Nord ont ensemble îiAi,» kilomètres de chemins de fer et 4 milliards 4oO «nillions l'Allemagne du Sud a 4,290 kilomètres, a^nt coûté 1 milliard 175 millions: l'Autriche, 7,OU kilomètres, qui ont coûté t milliard 637 millio^, |a Russie a 6,907 kilomètres et a dépensé 9 Ulliards 4y3 millions. C'est avec l'Angleterre, le où le prix de revient kilométrique est te plus élué. La Belgique, avec son petit territoire, n'a p85 moins de 5,025 kilomètres de chemins de lu-, auxquels elle a consacré 1 milliard 245 millions.v Dans la Grande-Bretagne, le kilomètre de chemin de fer coûte en moyenne 55o,4oo fr.; en Russie, 602,882 fr.; en France, 467,095 fr. C'est en Grèce qu'il a été construit au plus faible prix de revient, 1 56,25o fr. Il est instructif de comparer le développement do réïeau européen celui du continent de l'Amé rique du Nord, ootamment sur le territoire des États Unis. En 1869, les chemins de fer de |a république américaine se sont accrus d'une lon gueur de io,54o kilom., de sorte qu'aujourd'hui la longoeur totale des lignes exploitées s'élève'a 96,000 kilomètres, 3oo lignes nouvelles sont eu construction aujourd'hui qui augmenteront de 24,ooo kilomètres le réseau actuel. Le prix moyen kilométrique est de beaocoop inférieur, aux Etats- Unis, celui d'Europe; il ne dépasse guerre i4o mille francs. Pains, 11 mai. Ou répand de toutes parts le bruit que M. le comte de Cbanibord, la suite d'uoe conféreoce Frobsdorff avec plosieurs membres de sa royale famille, a renoucé au trône de France Le but des inventions de ce genre serait de prouver nos amis que leur fidélité demeure désormais sans ob jet. L'héritier de nos rois connaît ses devoirs comme nous conuaissoos les oôtres; il appartient la France qu'il aime, et la France pourra toojouts compter sur lui. On lit dans le Morning Post do 7 mai «Il y a dans l'affaire du complot une question qui dous intéresse, c'est cetlè relative b la part que peuvent y avoir prise M. Flourens et d'autres étrangers actnellement en Angleterre. Noos le di sons avec regret, on a des raisons de craindre qoe qoe quelques-uns de nos ouvrieis aient accepté ces idées des prolétaires français et se soient mêlés cette conspiration. Quoi qu'il en soit, on a abusé de l'hospitalité aoglaise pour faire de notre pays une base d'opé rations contre la loi et l'ordre dans des Etats avec lesquels notre gouvernement est en relations ami cales. On a converti notre capitale et plusieurs de nos grandes villes en centres de conspiration pour renouveler ce qui s'est fait a la fin du siècle dernier contré la propriété. n Ces circonstances doivent appeler vivement notre attention sur le mal que nous préparons, sans le savoir, noo-seoleinent pour l'Europe, mais pour nous même, en accordant la liberté d'action aussi bien que la liberté de résidence chez oous- ces incendiaires politiques. Ils empoisonnent notre système social en cherchant détruire les gouver nements de nos voisins et de nos alliés. Leur conduite peut donner lieu des questions lièS'Compliquées, et nous ne pouvons nous empê- I

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2