D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
53me Année.
Le ministère français doit plus que ja
mais se féliciter de n'avoir pas posé la
question de cabinet sur le projet qu'il avait
présenté relativement la dotation séna
toriale. Le Corps législatif, dans sa séance
de mercredia rejeté tont la fois et le
prbjet du gouvernement proposant de ré
duire de l'indemnité des nouveaux séna
teursà 15,000 fr., et reloidelacotnmièsjtffr',1
concluant l'assimilation quant au traité,
ment des sénateurs et des députés.
Avant hier, le Corps législatifs abordé
le projet de loi relatif la levée du contin
gent annuel pour l'armée. Une discussion
politique du plus haut intérêt s'est engagée
ce sujet.
Les Corlès espagnoles sont closes jus
qu'au novembre. A défaut des manifes
tations qu'aurait pu provoquer dans cette
assemblée l'abdication d'Isabelle II, nous
avons les réflexions qu'inspire aux jour
naux cette détermination de la retne.
L'Impartial est très sévère, et déclare qu'I
sabelle connaît bien peu les dispositions
des esprits en Espagne, si elle croit que
son Gis ait quelques chances de lui sucré
der. La Epoca prend, au coutraire, résolu
ment le parti du prince Alphonse. Le
Tiempo et le Pueblo disent seulement qu'il
faut prendre une résolution et choisir eoir»
la république et une restauration, ou car
liste ou isabelliste.
En attendant, la situation intérieure du
pays ne s'améliore pas. Plusieurs journaux
espagnols constatent que les sssassinats et
les suicides, causés en grande partie par la
misère, deviennent rhaque jour plus nom*
breux dans la péninsule; et le télégraphe
signale une émeute Barcelone.
A Cuba, en revanche, les troupes de ta
métropole parcourent l'île dans toutes les
directions, sans rencontrer de rebelles. M.
Leymus, le chargé d'affaires du gouverne
ment insurrectionnel auprès du gouverne
ment des Etats Unis, vient de mourir sans
avoir eu la satisfaction d'obtenir du Con
grès américain la reconnaissance aux
Cubains du titre de belligérants.
Il ne s'ensuit pas pour cela que le cabi
net de la Maison Blanche ne s'occupe tou
jours beaucoup de la question havanaise
surtout au point de vue de la protection
des sujets américains compromis dans ce
mouvement. Le général Grant et le Con
grès rivalisent cet égard de sollicitude;
et, bien que la sagesse du Président puisse
faire espérer qu'il ne poussera pas le souci
de ses nationaux jusqu'à faire naître quel
que complication internationale, on peut
craindre que le besoin de rechercher la
popularité dans l'intérêt de sa réélection
ne lui arrache des paroles, sinon des actes,
qui pourraient être fort désagréables
Madrid.
M. le baron d'Anetban a été chargé par
le Roi de former un ministère Les condi
tions de constitution de l'administration
nouvelle se débattent en ce moment.
M d'Anetban a été de nouveau reçu
mercredi soir par Sa Majesté.
Le Boi est venu jeudi matin qtl palais de
Bruxelles et a de nouveau reçu M- le baron j
d'Anelhan.
formation du ministère.
Le ministère est formé. I.es arrêtés de
nomination seront demain au Moniteur.
Les portefeuilles se répartissent ainsi
M. d'Anetban, aux affaires étrangères
M. kekvyn de lettenbovb, l'intérieur;
M. tack. aux Gnanres;
M. P. Cornesse. la justice;
M. le général Guillaume, la guerre.
actes officiels-
Par arrêté royal du 25 iuin un bureau
de douane est créé la station du Touquet,
commune de Warnêton. Il est rangé dans
la septième classe.
nominations ecclésiastiques.
Mgr. l'évêque de Bruges vient de nom
mer curé Bossu y tM. Nuilin, vicaire de
Saint Jacques, Bruges.
nécrologie.
nouvelles diverses.
Un journal flamand constate l'état des
récoltes dans les 40 communes du comice
agricole de Thielt Roulers.
Le lia, qui a les extrémités rousses, n'est
FOI CATHOLÎQI E. -- CONSTITI TIO!* BEIGE.
qu'à demi réussi, de même que le colza Un
dixième environ des semailles a dû être
retourné et a-élé rem plat e par des pommes
de terre.
En revanche le froment: te seigle et lès
pommes de terre se pré«enient extrême
ment bien et promettent une belle récolte.
On peut en dire autant dès avoines qui ont
été semées «le bonne heure dans dés ter
rains profonds et bien préparés.
La sécheresse exerce principalement ses
ravages sur les herbages, la seconde coupe
des trèfles et des légumes.
Au numéro 224 de cette rue, au second
étage de la maison de M. Deymann Druarl,
habitait le sieur Kips avec sa femme et ses
deux enfants un garçon âgé de trois ans
et une fille âgée de vingt mois.
Le sieur Kips, graveur et dessinateur,
avait fait un long séjour en Angleterre
mais il avait quitté ce pays la suite de
pertes d'argent importantes qu'il y avait
faites, et. depuis lors, son esprit était resté
quelque peu dérangé.
M Kips était marié M"* Eyckholl,
Dimanche, il était alténdu dîner avec
eo femme chez M. Eyckholl, son beau père
qui demeure dans son voisinage.
L'heure «le se mettre table avaif sonné
depuis longtemps, et M. Kips ne paraissait
pas...
M"* Eyckholt se rendit alors chez son
beau-frère pour j'inviier se hâter. EUc
pénétra dans le salon de réception il était
vide. Elle frappa fa porte (le la cham
bre coucher contiguë au salon Elle
n'obtint pour réponse que des cris d'enfant,
cris étouffés, inarticulés, trahissant l'an
goisse et l'effroi...
Inquiète et haletante. M1* Eyckholt ap
pela l'aide on ouvrit par la force la porte
qui était intérieur, fermée la clef; et
quand 00 pénétra dans la chambre, uo
horrible spectacle .s'offrit aux yeux des
assistants
Le sieur Kips était étendu sur le parquet,
au milieu d'une mare de sang. Sa gorge
montrait deux larges plaies béantes; sa
tête, rejetée en arrière, reposait sur son
bras gauche replié; son bras droit était
étendu, et côté de la main droite légère
ment crispée on voyait le rasoir encore
ouvert dont le malheureux s'était évident
meut servi pour se couper la gorge.
Aux côtés du sieur Kips gisait sa femme,
privée de vie comme lui, selon la décla
ration d'un médecin appelé aussitôt..
Nous devons dire toutefois qu'un autre
médecin survenu plus tard a émis l'opi
nion que la dame Kips n'était pas morte
encore; qu'elleétait en léthargie seulement,
et qu'il se faisait fort de la rappeler la
vie. il a même entrepris cette fin un
traitementhomœopaibique dont nous ig«>o
rons le résultat l'heure où nous écrivons.
Quoi qa'il en soit, 5 cet égard, il est cer
LE PROPAGATEUR
REVUE POLITIQUE.
- Mil
M. Jacobs. aux travaux publics;
Le 28 juin dernier est décédé' Scbeerbeek 00
de* derniers héros snr*i*»nts de l'épopée impériale.
M. le chevalier Eugène Marie Joseph Woniersde
Ter VVe.rdeii. Né a Gaod le 18 septembre 1784,
il s'engagea le 9 mai 1801 daos le m 2* régimeut
de ligne. Le 9 novembre i8o3, il fol nommé soos-
lientetianl an même*régiment et en 1808 lieutenant
au 135*. tl fit les campagnes de 1809 en Allema
gne, dans l'année du prince Eugèoe, et celle de
1811, sur la flotille de Boulogne. Le t** octobre
1813, il était capitaine k l'état major do général
Merle, t! fit la campagne de Russie au deuxième
corps d'armée, sous les ordres du maréchal Oodi-
not, et eot trois chevaux tués sous loi, no S Polotsk,
ou k Scbasuitsky et nu h la Bérézina. Dans cette
joornée fameuseoù l'armée française parvint k
passer le fleove entre deux armées ennemies, l'one
eo tête et l'autre en queue, Ions les gëoéraux et
autres offi< iers de son corps et d'un grade supérieur
au sien ayant été mis hors de combat, M. Wnnters
de Ter Wee.den prit le commandement et fit ces
ser le feo, cbaigea l'ennemi la ba onnettr, l'eu-
fooça et loi fit 6oo prisonniers. Après a.oii en
daos cette campagne es pieds et les «nains gelés,
il fit eocore celle de i8i3,eo Ademagne, reçntsur
le champ de bataille de Leipzig la croix de la
Légioo d'honneur de la main de l'Empereur, et y
fut blessé d'an éclat d'ohns k la «ère. Il fit égale
ment la campagne de France de 1814.
A la cbote de l'empire M. Wooters de Ter
Weerden passa dans l'armée des Pays-Bas et fut
nommé, le 22 mars 1817 chef d'état - major do
général Chassé, Il donna sa démission en 1831 et
fnt nommé directeur des postes, foactioos qu'il oc
cupa jusqu'en s 848.
Un nouveau drame rue du Brabant. r—
Deux victimes. La rue de Brahani, triste
ment privilégiée, vient encore une fois
d'être le théâtre d'un terrible événement.