D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53me Année. N» 5,509. REVUE POLITIQUE. La déclaration de guerre de la France a dû arriver hier Berlin. Elle a été em portée de Paris par M. de Wirapffeo, am bassadeur de Prusse Vienne, qui se trouvait de passage dans la capitale de la France. ,1 ,1 C'est le ministre des Etats Unis qui s'est chargé, avec l'agrément du gouvernement impérialde la protection des nationaux prussiens en France^ pendant là guerre entre les deux pays. Le ministre des affaires étrangères d'An- gleterre, lord Granville, était lundi Paris. On attribue une certaine importance au voyage de cet homme d'Etat. On sait que s'il n'a pas été au pouvoir du cabinet de Londres de prévenir la guerre actuelle, il emploie toute son influence sauvegarder les intérêts des neutres. Le prince Gortchakoff se trouvait égale ment lundi Paris. Bien qu'une dépêche de Londres prête la Rossie l'intention de se porter du côté de la Prusseil est probable que le cabinet de S' Péterbourg gardera, au moins provisoirement, Lassi tude expectante que lui conseillent ses intérêts en Orient. Une dépêche de Berlin nous fait con naître une allocution que te roi de Prusse a prononcée lundi en recevant la munici palité de sa capitale. Le roi Guillaume, tout en manifestant sa conflaoce dans le résultat de la lutten'a pas caché que la victoire coûtera plus cher la Prusse que les lauriers cueilli par elle Sadowa. On conçoit qu'au moment de jeter ses armées au delà du Rhin, il importe au plus haut point la France de savoir si elle se lance dans une guerre prussienne ou dans une guerre allemande. Dans le premier cas, elle a compter avec la Prusse et ses confédérés du nord, qui peuvent mettre sur pied une armée de 977 mille hommes; dans le second cas, celte force déjà si con sidérable s'augmente encore d'environ 125 mille hommes que la Bavière, le grand- duché de Bade etle Wurtemberg fourniront la Prusseen vertu des traités qui les lient cette puissance. Il y a quelques jours, on pouvait encore hésiter entre les deux hypothèses. Aujour d'hui le doute n'est plus possible l'attitude des Etats do Midi a tranché la question en faveur de la guerre allemande. Le gouver nement français n'a cependant pas voulu s'en tenir cette solution de fait il vient de mettre les Etats dont il s'agit en demeure de faire connaître dans l#s 24 heures s'ils entendent, oui ou non, rester neutres. En ouvrant hier la session extraordi naire do Parlement de la Confédération du nord de l'Allemagne, le Roi de Prusse a prononcé un discours où il expose son point de vue les causes de la guerre et dresse un acte d'accusation en règle contre le gouvernement français, sur lequel il fait retomber toute la responsabilité des mal- heorsqu'engendrera cette formidable lutte. Le Moniteur a publié dimanche matin la note suivante De divers côtés le bruit s'est répandu que l'arrêté royal du S juillet prononçant la dissolution des deux Chambres serait rapporté. Ce bruit n'étant que l'écho de celle pensée, profondément gravée dans le cœur des populations, que toutes |es fois qu'elles traversent des temps d'épreuve, il leur ap partient de proclamer, par les pouvoirs légaux leur dévouement au Roi et nos institutions. Le cabinet, animé des mêmes senti ments de patriotismes'est demandé si la Constitution permet que les Chambres, dont un arrêté de dissolution a clos le mandat, puissent être appelées siéger de nouveau? Des publicistes émiuents, des juris consultes distingués ne le.croient point. Le cabinet, après avoir entendu l'avis de ,MM. les ministres d'Etat, s'est trouvé arrêté par les doutes les plus sérieux. Le gouvernement a pris et continuera prendre sous sa responsabilité toutes les mesures commandées par les circonstances, certain de rencontrer l'appui de tous, sans distinction de partis ni d'opinions. En maintenant au 2 août la réunion du corps électoral, iî se réserve, s'il y a lieu, de réunir aussitôt après les Chambres nou velles, La Belgique quipendant quarante années, a su pratiquer tous ses devoirs, est assurée du respect de tous ses droits. En même temps qu'elle satisfait toutes ses obligations extérieures, elle ne peut mieux témoigner de sa confiance en elle même et dans les puissances garantes de sa neutra lité et de son indépendance qu'en poursui vant, au milieu des événements qui s'ac complissent au dehors, l'exercice calme et régulier de ses libres et pacifiques institu tions. Les relations existantespar la voie de Sterpenich, avec les chemins de fer de Sarrebrûck et du Palatinat et avec la sec tion du Luxembourg Wasserbillig (vers Trêves), sont interrompues. En conséquence, il ne sera plus délivré aucune espèce de couponsni accepté aucune marchandise ni pour les stations de ces lignes ni pour les stations situées au delà. Il en est de même en ce qui concerne les relations établies pour le service des marchandises par la voie de Gouvy avec la section de Luxembourg Wasserbillig. 'T^ Q ifii fr g—i Un arrêté royal du 17 juillet, pris sur la proposition do conseil des ministres, porte que l'exportation des chevaux autres que poulains est provisoirement prohibée par toutes les frontières tant de mer que de terre. Un arrêté royal du 28 juin accorde une pension de 6,000 fr. M. P. Biebuyck, pré sident du tribunal de première instance Ypres. Le camp de Beverloo sera levé le 24. CONSEIL PROVINCIAL. En présence des événements graves qui s'accomplissent, le gouvernement belge vient de rappeler sous les drapeaux tous nos miliciens depuis la classe de 1865. Par suite de cet ordre, nécessité par les circon stances les miliciens mariés ont rejoint leurs corps. Bien des familles vont donc être dans la gêne et beaucoup souffriront de la misère causée par l'absence de ceux qui étaient leur soutien. Il nous semble qu'il serait argent que les administrations communales de tout le pays appelant leur aide les sociétés de bienfaisance officielles et libres, prissent des mesures pour parer autant que possi ble fa triste situation faite aux femmes et aux enfants de nos miliciens. C'est là une œuvre patriotique par excel lence, dont nous appelons de tous nos vœux la réalisation. Le temps presse les miliciens sont partis. Gazette de Louvain.) Le Roila Reine, et les jeunes prin cesses ont quitté lecbàteau de Laeken pour venir habiter le palais de Bruxelles. Le Roi a reçu dimanche au palais de Bruxelles M le ministre de l'iutérieur Kervyn de Lettenbove, M. le lieutenant général Renard aide-de-camp de Sa Ma jesté, et qui vient d'être nommé adjudant- général, chef de la maison militaire du Roi, eu remplacement du général retraité De Liera. M. le lieutenant général est installé au palais même. Le Roi a reçu dimanche au palais de Bruxelles des hommes d'Etat et autres personnes de distinction. Nous apprenons que le comte de Flandreretenu au camp de Beverloo par le commandement dont il est investi, a chargé le grand maître de sa maison, le comte d'Oultremont, de ramener en Bel- gique madame la comtesse de Flandre, qui j se trouvait Sigmaringeo, chez son père. Vendredi matin, vers quatre heures. SA, Renedelli, ambassadeur de France Berlin a passé Charleroipar un lrain spécial de Cologne Paris. M. Renedelli était accompagné fie sa famille et de tout lepersonneldel'amhassadefrançaise (Kch La garde civique de Mous et de tour nai fom depuis quelqrns jgirs le service de garrôâon. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELCE. Flandre occidbntale. - Séance du i5. Le conseil pioeède ta I» présentation de ceodideis aux place» de conseiller près, la «ont d'appel de Gaod el de président du Iribomal d'Ypres. Pour la place de conseiller ta la cour d'appel de GondM. Van Prael, juge ta Broges, est ptofiJaaie' i" candidat, M. Peeoe, 2* candidat. Pour la présidence du tribunal d'Ypres, M. Sarlel est proclamé i" candidat, M. De Stueljuge de paix ta Moorsele, 2* candidat. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1