O'YPRES ET DE L' 53me Année a N" 5,510. REVUE POLITIQUE. Les renseignements que nous recevons de divers côtés confirment ce que nous disions au sujet de l'époque probable des premiers engagements attendus entre les Français et les Prussiens. D'après les pré visions de la France, la campagne active ne s'ouvrira pas avant les premiers jours tlu mois prochain. Le départ de Napoléon serait même retardé jusqu'au 27 ou au 28 juillet courant. On a reçu de Paris des avis disant que les Prussiens retirent, leurs troupes de la frontière française et les ramènent vers les forteresses, dans la direction de Mayence et de Coblence. L'Allemagne du Sud a définitivement passé tout entière dans le camp de la Pru$se.On a vu quela Chambre desd^puiés de Bavière n'a volé que jusqu'à concurrence des deux tiers les crédits demandés par le gouvernement, mais cela n'empêchera pas celui-ci d'exécuter le traité d'ailiauce avec la Prusse. A Stuttgart, le ministre de France a été avisé de la détermination prise par le Wur temberg de se ranger du côté de la Prusse, et il a reçu immédiatement ses passeports. A Darmstadtle principal ministre de liesse, M. de Datwigk, jusqu'ici connu pour ses sentiments antiprussiens,' a déclaré dans la Chambres bessoise que lq moment était venu de faire taire tout dissentiment, et. ses, déclarations ont amené-le vote, l'unanimité,d'un crédit de 3.370.000florins et d'un emprunt de 1,800,000 florins. Nous ne parlons pas du grand duc de Hade qui a été le premier faire cause commune avec, la Prusse. Des.déclarations d'une certaine impor tance ont été faites jeudi par M. Gladstone la. Chambre des communes d'Angleterre. En réponse deux interpellations, le chef du cabinet a fait connaître que l'Au triche et la Russie ont faitf comme l'Angle* terre, de grands efforts pour arrêter la guerre. Le gouvernement britannique, at- il ajouté, n'a pas de raisons pour croire l'existence d'un traité secret entre la France et le Danemark; mais il a reçu des deux parties belligérantes l'assurance formelle que la neutralité de la Belgique, de la Hollande du Luxembourg et de la Suisse sera respectée aussi longtemps qu'elle sera sincère et qu'elle n'aura pas été violée par la partie adverse. La mort de M. Prévost Paradol est con firmée par un télégramme de Parismais lesuicideest démenlirleroinistrede France aux Etats Unis a succombé la rupture d'un anévrisme. On lit en tête de la partie officielle du Moniteur la notification suivante L'état de guerre existant entre deux puissances voisines, le gouvernement dn Roi croit devoir rappeler que la Belgique est un Etat perpétuellement neutre et que tout acte contraire aux devoirs de la neu tralité doit, par conséquent, être soigneu sement évité. Le nouveau Code pénal-belge, art. 123 contient la disposition suivante, qu'il peut être opportun de signaler l'attention publique U Quiconquepar des actions hostiles non approuvées par le gouvernement, aura exposé l'Etat des hostilités de la part d'une puissance étrangère sera puni d de la détention de cinq ans dix ans, et, si les hostilités s'en sont suivies, de la détention de dix quinze ans. On se rappelle, au surplus, que la Belgique a adhéré aux principes consacrés par la déclaration du Congrès de Paris du 16 avril 1836, laquelle, entte autres dispo sitions abolit les armements en course. Dans sa partie non officielle, le journal officiel dit ce qui suit au sujet de la notifi cation que l'on vient de lire: d Le gouvernement a adressé, en même tempsnos agents diplomatiques une circulaire quiaprès avoir retracé la posi tion de la Belgique dans le droit public européenconstate les assurances écrites, et de tous points conformes notre attente, que nous avons reçues des puissances en gagées dans le conflit actuel, ainsi que no tre intention ferme et franche de nous montrer.aujourd'bui comme dans le passé, fidèles tous nos engagements. Le Moniteur publie la circulaire suivante, adressée MM. les gouverneurs des pro vinces j> Monsieur le gouverneur, Notre dynastie nationale voit aujour d'hui s'ouvrir la quarantième année d'une ère d'indépendance et de liberté,où chaque jour a rendu notre Royauté plus populaire et nos institutions plus fortes. La Belgique a consolidé par d'inces sants progrès une nationalité inscrite dans le droit public de l'Europe elle y est d'autant plus profondément attachéequ'elle se sent plus digne de la conserver. Gelte confiance ne sera poiut trompée. Le patriotisme de la Belgique s'affirme par les sacrifices mêmes qu'elle s'impose pour remplir des devoirs inséparables de sa neutralité; et elle eo trouve en tnétne temps une garantie nouvelle dans les assurances d'amitié qu elle ne cesse o'erecevoir de l'une et de l'autre des puissances belligérantes. Nous ne doutons pointmonsieur le gouverneur, qu'en ce jour solennel le pays tout entier ne s'unisse dans les mêmes sentiments et dans les mêmes voeux. Agréez, monsieur le gouverneur, l'as surance do ma considération très distin guée. - Le ministre de l'intérieur, Kirvyn de Lettehbovk, 1 en*!}!Il - Nous lisons dans \e>Moniteur L'n grand nombre de jeunes, gens, animés de sentiments de patriotisme, se sont adressés au ministère de la guerre pour offrir leurs services dans les circon stances actuelles. Le ministre» l'honneur de les informer qu'il a autorisé lotis les chefs de corps admettre, en quali'é <le volontaires et pour la durée des événements, les jeunes gens qui désirent entrer dans l'armée et qui réunissent les conditions exigées par la loi,. ■- 1 J. J i.l-lj fiîOUVEltlaESfiiy EUSSES. A dater du 20 juillet des bureaux télé graphiques tint été ouverts la correspon dance privée Oosivleleren (Flandre occidentale), perception des postes; Bous brugge, id id. Le seryirq de ces bureaux est limjté de 9 heures du malin midi et de 2 7 heures du soir; les diinançhes de 2 3 fi eu,r es de relevée, .seulement Nous voici entrés dans la période caniculaire, la plus craque.,.surtout pour entrer en campagne. Mardi le feu adptruit la fabrique de teiliage de lin la mée#«iq»c (wi«osi<vnt aM. Thomas Cnui k e. Ruer ne-De prpm pt? secours ont préservé les récoltes ,qoi se trouvaient non loin du théàtre de l'ir-cen die. C'est la deuxième fois dans t'efface de .quelquesannées que cette fabrique est dé truite par les flammes. On ignore la eau* .ode l'incendie. Rien n'était assuré. On écrit d'Qsl9nd«vJe 18 juillet Le bruit s'était répandu ce matin eu ville et ailleurs qu'une floiille de la marine de guerre anglaise avait passé en rade d'Os- tende, venant de la Manche et se dirigeant - vers l'Escaut. Je crois que cette nouvelle est prématurée et que la longue fille de vaisseaux de haut bord passée hier en vue du littoral belge, était composée de bâti ments voile. Ceux ci provenaient des mouillages du sud est de l'Angleterre et profilaient du vent d'ouest pour cingler vers Anvers, les ports hollandais et ceux des péninsules Scandinaves delà Baltique, où ils vont débarquer leurs riches car gaisons. Les dernières troupes de notre garnison l'école régimenlaire nous ont quitté aujourd'hui. Depuis hier après-midi le ser vice de la place du fort Napoléon est fait par la garde civique,infanterîeet cavalerie. On écrit d'Anvers, 20 juillet Le 10' régiment de ligne, ar'tvé hier après raidia été logé chez les palrii.M.ts de Borgerhoul. Des délacbetuents de notre garnis..,, sont partis ptour divers points; d'autn-s troupes viennent rejoindre loti:s e«>rp>- a Anvers. Les bulletins de rappel pour les mUo toi ■;i appartenant aux classes de 1861 et 1862 ont été expétfiés Je 19 au soir. Dès ce ma tin, ces miliciens étaient incorporés. FOI CATHOltQlE. C0NST4Tf TlOîf BELGE. mï-i d Le Moniteur publie, dans sa partie offi cielle,-une notification rappelant tous les citoyens belges que la Belgique est un Etat perpétuellement neutre et signalant les dispositions légales qui répriment tout acte contraire aux devoirs de la neutralité que la Belgique est tenue d'observer en vers les puissances belligérantes. Le 2i juillet «870.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1