D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. YPRES. f 54me Année. Samedi 30 Juillet 18*70. N<> 5,512. ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DE 2 AOET 1870. CANDIDATS LIBÉRAUX. CATHOLIQUES. VAN MERRIS, Jules. VANRENYNGHE, Charles. BULLETIN DU JOUR. Mardi, vers huit heures et demie du matin, un ouvrier était occupé mettre en perce un tonneau d'esprit de vin, dans la cave d'une habitation de la rue des Mineurs, Liège, lorsque tout coup la bougie qui éclairait le travailleur mil le feu au liquide, qui se répandit de tous côtés. Des voisins accoururent immédiatement et retirèrent le malheureux, qui était tout couvert de brûlures. Les pompiers du poste centrale, qui étaient accourus, se mirent aussitôt eu de voir d'éteindre le feu qui menaçait de gagner l'habitation. Les dégâts matériels sont évalués la somme de mille francs. Quant au pauvre ouvrier, il a été trans porté l'hôpital de Bavière; sou état est désespéré. Une feuille gantoise annonce que la peine capitale prononcée contre Duchâte- let est commuée en celle des travaux forcés perpétuité. Le plus grand mouvement règne tou jours dans la garnison d'Anvers. Des trou pes arrivent et partent tout instant. La mise en étal de défense des forts continue. Tous les malins, le bateau de passage la Princesse Charlotte part 9 heures avec un bataillon d'infanterie qui est relevé tous les soirs, pour occuper les forts de Lief- kenshoek, Sainte Marie, et établir un cor don de troupes sur la rive gauche de l'Escaut, que la Holiaude fait surveiller LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELCE. SÉNATEUR M. LE BARON MAZEMAN. REPRESENTANTS: MM. VANDENPEEREBOOM, Alph. BEKE, Pierre. REPRÉSENTANTS MM. BIEBUYCK, Pierre Le priace Napoléon a pris le commandement en chef des tronpes qui vont être traosporiées sor les côies de la Baltique. Le général Trochn l'ac compagne comme chef d'élat-major général. Ce dernier est nn des officiers sopériedrs les plus capables dont dispose la France, et le choix qui a été fait de loi indique assez l'importauce des opé rations militaires dont le nord de l'Allemagne sera sons peu le théâtre. A Paristontes les mesures sont prises ponr permettre b l'Empereur de rester éloigné de sa capitale. Un décret «icat Oc porcine qui coufip la régence b l'Impératrice. Un antre décret place soos Te régime de l'état de siège les deux départements qui coofioent b la Prusse et b l'Allemagne, le Bas- Rhin et le Hant-Rhio. Les événements attendris de jonr en jour, peut- être d'heure en heore, appellent aujourd'hui tonte l'attention vers les plaines qoi s'eteodent entre Metz, Strasbourg, Mayence et Trêves. Parts passe an second plan car l'empereur des Français s'est éloigné jeudi de sa capitale et il est actuellement Metzoù il a pris le commandement supérieur de l'armée. Le prince impérial a accompagné son père dans ce voyage de Saint-Gond an quartier général. Avant de partir ponr la frontière, l'Empereur avait pris congé de la garde nationale par nne lettre adressée an commandant de cette milice citoyenne, b laquelle seole iocombe désormais le soi'd de maintenir l'ordre dans Paris et de veiller a la sécurité de l'Iopératrice-régente. Dès son arrivée b Metz, l'Emperenr a fait pu blier la proclamation qu'il adresse b l'armée. Noos en doonons plus loin le texte. Oo remarquera que Napoléon annonce anx soldats une guerre loogne et pénible i>mais il ajoute qoe rien d'est au- dessos de leur courage, signalé dans tant de glo rieuses campagnes. On s'est éran en Angleterre des révélations faites par le Timea an sojet d'on projet d'arran gement qoi aurait été discoté entre la France et la Belgique aurait fait les frais. An lendemain de cette publication, des interpellations ont été adres sées ao gouvernement anglais dans les deux Cham bres législatives. Le cabinet de Saint-James a répanda séance tenante en exprimant l'espoir qoe les gouvernements mis en cause s'empresseraient de donner eux-mêmes des explications sor l'acte qoi, b tort on raison, plntôt b tort, leur était impnté. Mais il oe s'en est pas tena 1bet il s'est mis lui-même en mesure de fournir an Parlement Us explications demandées. C'est le résultat de ses ioformatioos qu'il a fait connaître mardi soir aux Chambres britanniques. A la Chambre des lordsle chef do Foreingo office, lord Granville, a dit qu'il avait interrogé sur ce fait l'ambassadeur de France, M. de La Va lette, et que ce dernier avait reconnu que le projet publié par le Times avait réellement fait l'objet d'nne conversation eDtre M. de Bismark et M. Be- nedetti. Mais M. de La Valette a ajouté que la France n'a point fait accoeil b ces propositions, émanées de M. de Bismark, et qne la Prossey a renoncé. Telle est la version française. Mais il existe nne version prossienne, et celle-ci a été prodoite b la oommoDQK M. Gladstone a déclaré qu'un télégramme de lord Loftns, ambassadeur d'Angleterre près la coor de Prusse, venait de l'informer non seulement que les journaux de Berlin allaient publier le même document qu'a publié le Timea. mais qu'ils seraient, de plos, autorisés b déclarer que la pièce est font entière écrits de la main de M Benedetti, ambassadeur de l'empereor des Français près S. M. le roi de Prosse. En regard de ces informations qnelqne peu contradictoires, noos pouvons heureusement placer on démenti qni enlève b cet incident beaucoup de gravité. Une dépêche de Paris, qu'on donne poor officielle, reconoaît, en effet, qu'il y a en des pourparlers de M. Benedetti avec M. de Bismark, après le traité de Prague, sur les bases formulées dans le projet publié par le Times. Mais elle ajoute qoe l'empereur Napoléon n'a jamais ap prouvé le projet eu question. M. de La Valette a donné b lord Granville les assurances les plos formelles; il a déclaré notam ment an chef do Foreign office qoe la neutralité belge n'avait, dans les conjectures actuelles, rien b redouter de son gouvernement, aussi longtemps qu'elle serait maintenue b l'égard de la Prusse. La presse officielle et officieuse de Berlin con tinue b dénoncer avec beaucoup de vivacité les desseins qoe le goaveroement napoléonien aurait formés contre l'indépendance de la Belgique. De son côté, le cabinet français soutient qoe l'initia tive des proportions dont il s'agit est venoe de la Prusse et que si M. Benedetti a pn s'en occnper paDs ses conversations avec M. de Bismarkl'Em pereur du moios y est toujours demeuré étranger. Ce qoi ressort de ce débat, c'est qoe de part et d'antre od désavoue et on condamne aojoord'hoi les plans dont il s'agit. C'est Ib ce qui importe le pinset il nons suffit pour le moment de la con stater. Le Journal officiel de Paris vient de pnblier une correspondance de Florence qui fait sensation dans le monde politique. Elle témoigne d'nne coo- fiance absolue, beaucoup trop absolue, daos les bouoes dispositions de l'Italie envers la Fiance. S'il fant en juger par les déclarations du minis tre des affaires étrangères d'Italie au Parlement de Florence, le gouvernement de Victor Emmanoel gardera one neutralité absolue entre la France et la Prosse et ne cherchera pas b pmfiter des circon stances ponr réaliser les visées de la politique unitaire do côté de Rome La neutralité que l'Autriche a décidé de garder daos la guerre actuelle a été annoncée et défendoe devant la Diète hongroise par M. Audrassy. Les explications da ministre ont obtenu l'asseotimeot de la Chambre. Au moment d'entrer en campagne contre la France, la Prnsse tient b réveiller chez ses natio naux les souvenirs de 1813. C'est daos ce but qoe le roi Goillaome vient, par un décret do ig juillet, de rétablir la décoration de la Croix de Fer, ioslituée pendant la grande guerre du commence ment du siècle; cette décoration sera décernée, sans distinction de rang oo de classe, b tons ceux qoi auront combattu, dans la goerre actuelle, contre l'ennemi ont pris une part quelconque b la lotte ponr la défense de la patrie. Il se confirme qne le gouvernement danois gar dera la neutralité. La Gazette officielle de Co penhague publie des ordonnances qui ne laissent plus aucnn doute b cet égard. Les journaux de Loodres publient une lettre adressée par M. Emile Ollivier b un de ses amis d'Angleterre. Le chef do cabinet français y dément de la façon la plus catégorique le récii du Times relativement ans projet» qoe le gouvernement im périal aorait formés contre l'indépendance de la Belgique; il y fait en même temps on grand éloge de l'alliaoce anglo-française. NOUVELLES DIVERSES.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1