également jusquesur le territoire de Baths. Les avant postes belges et néerlandais se touchent. De nombreux transports de chevaux destinés par l'artillerie et le train arrivent en ville. Sur le cordon entourant le campretrao- ché et dans les environs 10,000 hommes sont cantonnés en ce moment. Voici les troupes destinées pour Anvers venant du camp de Beverloo, avec l'radr cation des endroits vers lesquels elles ont été dirigées Au fort 1,2 bataillons du 10* de ligne et 1 bat. do 9* id.; au fort 72 bataillons du 8' de ligne et 1 bat. du 7' id.; au fort 8, 2 bataillons du 2* de ligne et 1 bat. du 9* id., la caserne Falcon, le 4* bataillon des gre nadiers; chez les habitants, 3 bal. du 12* de ligne Oostmalle et Westmalle; 1 bat. du 7*, 1 bat. du 3' et les carabiniers Eeckeren. Il est donc probable que les habitants de la ville ne recevront pas de logements mi litaires. La boulangerie militaire livre actuelle ment 22,000 pains par jour. (Précurseur.) Au débarquement du 1" zouaves, arrivé par le ScamandreMarseille, le public a pu remarquer, perché sur le sac d'un soldat, un magnifique faucon. En voici l'histoire racontée par un offi cier du régiment: Cet oiseau appartient au clairon Verrier, qui l'a recueilli dans le Djebel-Amour. Ils ont fait de compagnie la dernière expédi tion du Maroc, commandée par le général Marinier. Plus d'une fois sur les crêtes des mon tagnes, le faucon, lancé en chasse, a sup pléé, avec une rare habilité, l'insuffisance de la cantine. Lorsque le 1" zouaves reçut l'ordre de venir s'embarquer Alger, le clairon, mal gré les regrets d'une cruelle séparation, rendit la liberté son fidèle compagnon. Après trois joursde marche du bataillon, le faucon était presque oublié, lorsqu'au campement de Ben-Chicao on le vit repa raître dans l'air, tournoyer quelques in stants et s'abattre avec majesté sur le sac de son vieil ami. Une acclamation générale l'accueillit, et il fut décidé que le faucon ferait la campa gne de Prusse. On écrit de Scbeveningue, 24 juillet Aujourd'hui on a entendu parfaitement d'ici le bruit du canon. Hier on avait aperçu de la côte quatorze vaisseaux de guerre se dirigeant vers le nord. Que faut il attendre des événements qui vont s'accomplir en Allemagne?... La paix universelle et le désarmement européen. Evidemment, de tels résultats ne seront obtenus que par l'assemblée d'un congrès général qu'aucune puissance ne saura cette fois éluder sans commettre un acte crimi nelpuisqu'il s'agira d'atteindre un but essentiellement humanitaire, c'est-à-dire - fixer d'une manière définitive les droits des nationalités et des limites des divers Etats de notre continent. L'article que publie dans ses colonnes l'organe officiel de l'em pire français, dans le numéro de ce jour, semble indiquer déjà la solution qui est réservée au conflit actuel. L'évacuation de Rome a été décidée en principe dans le conseil des ministres, hier soir, mais l'époque où cette mesure sera mise en vigueur reste subordonnée aux événements.. L'Impératrice était allé porter la Hotte de Cherbourg la proclamation de l'Empe reur. Ce document est court et tout aussi énergique que l'allocution prononcée par l'amiral Bouëi-Willaumez veuant hisser son pavillon sur la Surveillante. M. Emile Ollivier vient d'adresser tous les évêques de France une circulaire, où il les invite faire dire, dans leurs diocèses respectifs., des prières pour le succès des armes françaises. L'Empereur a adressé la proclamation suivante la flotte de la Baltique Officiers el marins, FRANCE. Paris, 36 juillet. Quoique je ne sois pas an milieu de vous, ma pensée vous suivra sur ces mers où votre valeor va se déployer. La marine française a de glorieux souvenirs; elle se montrera digne de sou passé. Lorsque, loin du sol de la patrie, vous vous trouverez eo face de l'ennemi, songez que la France est avec vous, que soo cœur bat avec le vôtre, et qu'elle appelle sur vos armes la protection du Ciel. Pendant que vous combattrez sur mer, vos frères de l'armée de terre loueront avec la même ardeur pour la même cause que vous. Secondez réciproquement vos effortsque couronnera le même succès. Allez, montrez avec orgueil nos couleurs na tionales. Eu voyant le drapeau tricolore flotter sur nos vaisseaux, l'ennemi saura que partout il porte daos ses plis l'honneur et le géuie de la France. NAPOLÉON. Palais de Saint Clood, 25 juillet 1870. a Celte proclamation a été lue par l'impé ratrice bord de la frégate-amiral la Surveillante, Cherbourg. Paris, a6 juillet. La Liberté croit savoir que l'Empereur rappel lera prochainement les troupes en occupation daos l'Etat romain. Paris, 37 juille t Le Journal officiel publie uo décret du 25 juillet nommant l'Impératrice régente. Les d^pariamatlla do Haut cl du Dus-Rhin sont déclarés en état de siège. Uo télégramme de Pékin annonce qu'un fonc tionnaire chinois a ëié nommé ambassadeur de la Chine k Paris avec mission d'offrir satisfaction au gouvernement français. Paris, 39 juillet, 8 b. du matin. Le Journal officiel publie la proclamation suivante de l'Empereur l'armée Soldats, Je viens me mettre h votre tète pour défendre l'bonoeor et le sol de la patrie. Vous allez combattre une des meilleures ar mées de l'Europe; mais d'autres,qui valaient aniant qu'elle, n'ont pu résister votie bravoure. Il en sera de même aujourd'hui. La guene qui commencera sera longue et pé nible, car elle aura pour théâtre des lieux hérissés d'obstacles et de forteresses; mais rien n'est ao- dessns des efforts persévérants des soldats d'Afri- que de Crimée de Chine et du Mexique. Vous prouverez une fois de plas ce que peut une armée française animée do sentiment du devoir, mainte nue par la discipline, enflammée par l'amonr de la patrie. Quel que soit le chemin que nous prenions hors des frontières, nous y trouverons les traces glorieuses de nos pères. Nous nous montrerons dignes d'eux. La France entière von» suit de ses voeux ar dents, et l'univers a les yeux sur vous. De nos succès dépend le sort de la liberté et de la civili sation. Soldats, que chacun fasse son devoir, et le Dieu des armées sera avee noos. NAPOLEON. Au quartier impérial de Metz, le 28 juillet 187°.. POSITIONS FRNAÇAISES. Le Français donne les détails soirents sur la base d'opérations de la France Notre base d'opérations s'étend de Strasbourg* ville autour de laquelle campe le 1" corps d'armée Mac- MahoD), jusqu'à Tbionville, où caotoooe le 4' (général Ladmiraolt). Son centre est Bucbe, quartier général do 5* corps (de Failly), et Saint- Avold, quartier géuéral dn 2° corps (Fros.sard), Le 5* corps (Baeuiue) est eo seconde ligue, Metz, pouvant se porter h gauche sor Tbionville, au centre sur Saint-A»old et Bitcbe. Eo première réserve la garde h Nancy. En seconde réserve, le 6' corps(Canrobert) au camp de Cbâloos. Les places daos lesquelles sont installés dès aujourd'hui les grands quartiers géoéraux de l'ar mée do Rhia sont toutes fortifiées. Strasbourg, chef lieu du département du Bas-Rhin, one des places les pins fortes de notre système, avec one bonne citadelle, est située dans noe plaine, sor l'Ill, trois kilomètres de l'embou chure de cette rivière daos le Rhin, k 116 lieues de Paris, et possède uoe population de 80,000 âmes. C'est la clef de la France du côté do graod- doché de Bade. Cette ancieooe capitale de l'Alsace a plusiaors chemins de fer on sor Strasbourg, au nord, uo sur Phalsboorg, au nord-ouest, 00 sur Paris, par Epinal, l'ouest, uu sur Colmar au sud-ouest, ou sur Bâle au Sud. Strasbourg, par sa positioo, devait forcément jouer on. rôle dans uos guerres avec l'AHemagoe. Prise par Louis XIV en 1681 et devenue une des causes de la guerre du Palatinat, cette ville ne foi jamais enlevée par l'ennemi. Eu 1815 elle subit uo long blocus; le général Rapp, un des aides de camp de l'Empe reur, plus tard on des aides de camp de Louis XVIIIla défendit même après la seconde abdi cation. Elle fut rendue an Roi, en septembre 1815, la suite d'une insurrection militaire. Elle a pour commaudant le coloDel Ducasse. Elle est place de premier ordre el de première lighe. Sa citadelle est commandée par od capitaine. Bitcbe, où est établi le qoartier général du corps, est one petite place de première ligne et de troisième classe située dans le département de la Moselle (5* division militaire), au pied des Vosges. La citadelle qui domine la ville passe pour inex pugnable. Elle a 2,Soo habitants el uu comman dant il» S' olaasc. Louis XIV s'cui empara en l65a, la rendit en vertu du traité de Ryswick. Elle fit retoor la France en 1 740 lorsqne la Lorraine fut assurée la France. On la mit alors dans uu tel état de défense, qu'en 1795 les Prossieos cher chèrent vainement k s'en emparer. Le chemin de fer de Nancy fait communiquer Bitcbe avec Deox-Pouts. Le Rhin. Description stratégique. A partir de Bâle, le Rhto prend rapidement une grande largeur. Avant l'amélioration de la passe, il y avait !k nombre de bras pleins de bancs de sable et des îles couvertes de végétation qui rendaient très difficile la communication par bateaux entre les deux rives. Actuellement ces bras sont desséchés et transformés en prairie et champs magnifiques, fis existent cependant encore k l'embouchure de la Murg et donnent au lit du fleuve une largeur énorme. Si l'on tient compte que beaucoup des îles sises entre ces bras sont couvertes de taillis et de forêts, il est aisé k comprendre que la surveillance et la défense des rites sont fort difficiles en ces eodroits. La largeur du fleuve est a Neuenborg de i,5oo pas, k Kebl le petit bras en a 120 et le grand 45o, k Mannbeim 5oo, Mayence 1,200. Par uo niveau moyeu, la profondeur varie, entre Bâle et Strasbourg, de 5 J2 pieds, entre Strasbourg et Mayeoce, de 5 k 24 pieds, avec cours généralement modéré. Il y a des ponts fixes k Bâle, k Kehl Strasbourg, Maonheim et k Mayence. Il y a des ponts de bateaux k Hooingue, k Breisach, k Rheioaox, k Plittersdoiffk Germersheim k Philippsburg k Oppeoheim. Du côté de la France, le Rhin est défendu directement par Strasbourg et Lauterbourg, indi rectement par Neu Brissac et Wissembourg. Sar la rive droite se trouve, k one demi-lien de distance, la grande forteresse badoise de Rastadt. Pins bas 1e fleove est défendn, du côté de l'Allemagne, par Germersheim et Mayeoce. Des-deux côtés de la rive se (murent des plaines

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2