Le 4"" de ligne a quitté samedi Has selt. Les deux premiers bataillons, avec l'état major et la musique, sont logés dans la petite ville de Looz et les environs. Le troisième bataillon est retourné au camp de Beverloo. M le ministre de la jostice vient d'à dresser MM. "les procureurs généraux près les cours d'appel et gouverneurs de province une circulaire rappelant qu'aux termes d'une circulaire d'un de ses prédé cesseurs, en date du 3 janvier 1831, les actes de décès des membres de l'ordre ju diciaire et des notaires doivent être trans mis au département de la justice endéans tes quatre jours, partir de la déclaration pres crite par l'article 78 du Code civil. a Cette dispositiondit le ministre, est souvent perdue de vue, et les actes de décès dont il s'agit n'arrivent mon département que longtemps après le délai fixé. Ces retards étant fort préjudiciables l'expédition des affaires, je vous prie, mes- sieursde vouloir bien appeler sur cet objet l'attention des magistrats et fonction naires que la chose concerne. Depuis quelques jours, il se donne Bruxelles, par des docteurs en médecine, des leçons publiques de pansement et de soins aux blessés. Ces leçons sont suivies par un nombre assez considérable d'audi- teurs des deux sexes, parmi lesquels on voit des dames appartenant la noblesse et la bourgeoisie et qui vont se rendre sur le théâtre de la guerre pour y soigner les blessés. Noos avons prévenu tes voyageurs se rendant en France et en Allemagne qu'ils avaient se munir d'un passe port bien en règle. Nous ne savions pas nous mêmes alors que les dames dussent, elles aussi, passer par cette formalité. Nous avons ap pris qu'elles ue peuvent s'y soustraire, sous peine de se voir purement et simplement arrêtées dans leur voyage la frontière Des trains entiers, expédiés grande vitesse de Paris et transportant des Alle mands ont traversé hierel avant hier notre station. Ces Allemands sont conduits jus qu'à la frontière. Le train d'bier était lit téralement comble et pouvait contenir 1,200- Allemaods, hommes, femmes et en fants. (Nouvelliste de Verviers.) On lit dans la Gazette de Liège a Les bouchers vendant exclusivement de la viande de cheval se rendent en foule sur les champs de bataille pour acheter les chevaux tués dans les engagements qui viennent d'avoir lieu, et où ils trouvent de bonnes jeunes bêles prématurément abat tues et qu'on destinait un autre usage que celui d'alimenter les boucheries. Ce gqnre de commerce prend de l'ex tension Liège. La salaison et le bouillon d'onze heures. De grands trains de chaux sont dirigés en ce moment vers les points de concentra tion des armées. Le bon bourgeois se de mande quoi peut servir cet ingrédient, qui ne sert d'habitude qu'à la construction des maisons. Eh bien, voici quel est l'usage de cette chaux; il est funèbre Quand un combat a eu lieu, on creuse une immense fosse, on place au fond un lit de chaux, puis un rang de cadavres, et ainsi de suite, jusqu'à ce que la fosse soit pleine. Ce moyen est excellent pour empêcher les miasmes délétères qui s'échapperaient de ce vaste charnier humain. Les soldats français, qui ont toujours le mot pour rire, appellent celte chaux ta salaison, et aussi le bouillon d'onze heures, quand dans cette baux on enterre par malheur, ou indiffé rence, quelque pauvre militaire blessé me eu j Les journaux badois nous apprennent que toutes les malles du maréchal Mac- Mahon, renfermant entre autres objets les insignes des divers ordresdont il est décoré, ainsi que les toilettes de la maréchale, sont tombées eolre les mains des Allemands après la bataille de Wcerth. La Gazelle de Sarrebruck, dans son numéro du 7 août, évalue approximative ment 3,000 le nombrè des soldats blessés ou tués dans la bataille de Sarrebruck, tant du côté de l'Allemagne que du côté de la France. Le général prussien von François, qui a perdu la vie dan» cet engagement, com mandait la 27* brigade. Jusqu'au 7 août, on avait transporté Sarrebruck 3,000 blessés, parmi lesquels beaucoup de France. il y a longtemps qu'on a remarqué la rapidité avec laquelle disparaissent en s'effondranl sur elles mêmes lés armées, superbes au début d'une campagne. Ce que l'on ignore peut-être, c'est que les ravages causés par le fer et par le feu, quelques cruels qu'ils soieolne sont que secondaires en comparaison de ceux qui proviennent des maladies. Voici cet égard quelques chiffres inté ressants que nous puisons dans un article publié par la Revue des Deux Mondes sous la signature de M. Michel Chevalier Dans la guerre de Crimée, la France a perdu 93.613 hommes. Là dessus 75,000 ont péri du choléra, du scorbut, de la pour riture d'hôpital et du typhus. L'armée piémontaise était composée de 12,000 hom mes. Elle a perdu 2,300 hommes et on n'en compte guère plus de 2,300 hommes et on n'en compte guère plus de 28 tués par la guerre. Dans les range de l'armée russe, 30,000 hommes ont été détruits par le fer ou le feu et 600,000 sont morts <ie blessures ou de maladies. Or, les blessures ne for ment probablement pas plus du vingtième de ce total. Les relevés statistiques portant sur d'au tres campagnes conduiseul des résultats identiques. Celait lundi soir. Un homme âgé, vêtu d'un pantalon gris sous-pieds et serré dans une redingote fermée, le chapeau dans les épaules, tra versait pied cette ville de Metz tout in quiète et anxieuse, et venant de la gare, se dirigeait vers la préfecture. Une pluie drue tombait avec la nuit et avait chassé dans les maisons les habitants fatigués de faire la chasse aux espions; sans cela, il y a gros parier que le per sonnage en question ne fût pas sans màl- heur arrivé bon port. Quand il fut destination, il entra dans la cour, gravit le perron et se trouva de vant un cent garde qui il demanda l'huis sier de service; le soldat régarda des pieds la tête ce vieillard, mouillé et boueux. Peut-être l'eût il éconduit s'il n'avait.subi cette impression toute militaire qyi fait qu'au premier mot celui qui est habitué obéir reconnaît celui qui est habitué com mander. r sitfodlé#) *S <- Quand l'huissier fut là, l'étranger dit Allez chercher l'officier de service. L'huissier ne répliqua pas, et l'officier d'ordonnance, quand il eut vu le visiteur, obéit plus vite encore, ce qui fait qu'en quelques secondes le général aide de camp, le général Keille, fut averti... Allez dire l'Empereur que le général Cbangarnier désire lui parler. Ce nom fit un effet magique; l'Empereur, qui était seul, ordonna d'introduire immé diatement, et ces deuxhommes. qui depuis dix-neuf ans ne s'étaient pas par lé se trouvèrent face face. Sire, dit le généralla France est en danger; je suis un vieux soldat, je viens vous offrir mon expérience et mon épée. Mon épée ne vaut peut être plus grand'- chose, car j'ai soixante dix-huit ans, mais je crois que la tète est bonne encore. La porte se ferma et l'entretien dura deux heures. Quand elle se rouvrit; ce fut l'Empereur qui parla Faites donc servir dîner au général, dit il il n'a pas mangé depuis ce matin... Ah! vous direz au comte d'Aure qu'il s'oc cupe immédiatement de choisir des che vaux pour le général il est des nôtres, messieurs; qu'on prépare son appartement. Depuisl'Empereur et le général ne se sont plus quittés. L'Empereur est enchanté, et la présence de celte vieille gloire militaire a produit un très salutaire effet sur les officiers qui l'ont vu hier au moment où l'Empereur s'est montré Faulquemont suivi de ce péquin l'accoutrement bizarre. L'Empe reur était ailé dire au maréchal Bazaine qu'il lui remettait la direction de toutes les opérations, et que le générai Decaen pren drait le 3* corps. On s'attend toujours une bataille: hier soir le bruit courait dans la ville que les Prussiens s'étaient retirés sous bois. (Ftg J Une vingtaine de lorcos du 2* régi ment, presque tous blessés, sont arrivés mardi dans l'a près midi Strasbourg, rapportant le drapeau du 56' de ligne, qu'ils ont repris l'ennemi; ils l'ont immé diatement déposé entre les mains du colo nel commandant la place. Celui ci est monté aussitôt au balcon de l'hôtel de l'étal major et a montré ce drapeau, orné d'une couronne de laurier, la foule qui était massée sur la place Kleber; la vue de ce drapeau a été accueillie par des cris unanimes de Vive la France! On a porté en triomphe ceux qui nous l'ont rendu. On travaille en ce moment relever un remorqueur vapeur coulé dans la rade de Li ver pool. Le moyen employé est corieu x et, croyons nous, nouveau. L'opération se fait au moyens de ballons attachés par des chaînes au navire submer gé. Quatre de ces ballons ont une force ascensionnelle de 40 toones chacun, vingt de 20 tonnes et douze de 10 tonnes; ils peuvent, eux tous, soulever un poids de 680 tonnes, àji ub eottfq «o! Des générateurs gaz communiquent avec ces ballons, et dès qu'ils auront été solidement fixés au bâtiment leur gonfle ment et par suite leur ascension commen- ^oeft/O T9TÔiJaoil si sto «onauts-t sèdtiEn Le Nieuwe Rotterdamsche Courant ap porte le récit d'un effroyable incendie qui a dévoré dans la nuit du 8 au 9, trois im menses magasins appartenant, l'un la maison C. Struyck, les deux autres la maison W. Van Traa. Ces derniers conte naient denx riches chargements de thé de Chine2,600 canastres de sucre14,000 balles de café et environ G00 barriques d'huile de palme. Bien n'a pu être sauvé, mais on a réussi préserver les bâtiments de la fabrique de machines do MM. Bnrger- hout et Kraak On affirme que la perle est supportée par les sociétés d'assurances de Rotterdam, d'Amsterdam et de Tiel. Un corps de volontaires français vient de se former Londres. Dans une réunion qui a eu lieu mercredi soir, les volontaires ont décidé l'unanimité de s'organiser en une compagnie de francs tireurs. Parmi ces volontaires, il en est beaucoup qui sont mariés, pères de famille, et quel ques uns ont une certaine position. Les autres sont ouvriers ou emp'oy s. D'après les calculs'du bureau* de

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2