D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 54me Annê&*JL Samedi 20 Août 18*70. N,)S 5,518. POI CATHOLIQUE. j- CBNSWlTTION belce. BULLETIN DU JOUR. La nouvelle de la grande bataille livrée mardi Mars la Tour a produit Paris autant de surprise que de satisfaction. Si le plan de i'état-major français consistait, comme on le supposait, rallier le plus vite possible le corps de Mac-Mahon et ceux du camp de Châlonson ne devait pas s'attendre voir l'armée française atteinte si rapidement par les troupes du prince Frédéric Charles et du général Sleinmetz, sur lesquelles, pensait-on, elle avait une avance considérable et qui avaient traverser la Moselle. Il semblait que dans ces conditions, et moyennant les précautions prises habituellement par une armée qui s'avance ayant une année enne> mie sur ses derrières, les Français dussent atteindre Verdun et même Châlons sans être autrement inquiétés par les Prussiens. Il faut donc supposer, d'une part, que le maréchal Bazatne ne s'est avancé qu'avec une certaine lenteur, et, de l'quire, que les Prussiens ont opéré la traversée de la Mo selle avec une rapidité extrême et n'ont cessé, depuis Metz, de suivre l'armée fran çaise de très près. La lenteur du maréchal Bazaine était-elle calculée? Etait il dans ses intentions de livrer bataille entre Metz et Verdun? Ou bien n'a t il accepté la lotte que parce qu'il ne pouvait pas l'éviter? C'est ce que pour le moment il est encore difficile de décider. Toujours est il que, de part et d'autre, de grandes masses d'hommes se trouvaient engagées dans l'affaire du 16. Quant aux résultats du combat, le seul point sur le quel les récils des deux adversaires se ren contrent, c'est que des pertes énormes ont été essuyées de parte! d'autre. Nous avons déjà dit que des deux côtésd'ailleurs, ou revendique la victoire; nous devons ajouter aujourd'hui que des deux côtés l'on pré tend être resté maître du cbampde bataille. Si, comme tout porte le croire, le champ de bataille a été très-vaste, ces assertions contradictoires en apparencepeuvent avoir un fond de vérité l'une et l'antre. Quel qu'ait été, au reste, le résultat im médiat de la bataille du 16, elle aura pour conséquence indirecte de retarder le mou vement de retraite de l'armée française sur Châlons, et c'est probablement l'unique but que le prince Frédéric Charles et le général Steinmetz aient eu en vue en l'attaquant. D'après ce qu'on écrit de Vienne la Correspondance du Nord Est, les pourparlers engagés entre les puissances neutres dans le but d'amener la paix entre les belligé- rantsauraientcommencé. C'est l'Angleterre qui auraient pris l'initiative en présentant un projet de conditions proposer tant la France qu'à (a Prusse. On voudrait par venir une trêve, afin de préparer le terrain pour la négociation. Le cabinet de Vienne s'est aussitôt, et avec empressement, associé l'œuvre de paix entreprise par l'Angleterre. Il n'est pas douteux que la Russie, l'Italie et la Porte (car lord Gran- ville a aussi adressé sa dépêche circulaire Constantiuople) ne suivent cet exemple. Cependant, en croire la même corres pondance, la suite donner au plan de méliation, dépendrait du résultat de la bataille qui est imminente. On nous communique deux documents d'une haute importance et dont1 on noos garantit la parfaite authenticité. C'est d'a bord une lettre adressée au roi de Prus& par le Saint Père, et dans laquelle Sa Sain teté offre son auguste médiation en-faveur du rétablissement de la paix; ensuite, c'est la réponse faite Pie IX par le roi Guillau me. Les commentaires sont inutiles. Aussi nous abstiendrons nous d'en faire. Voici donc le texte des deux lettres dont il s'agit a Majesté, P. S J'ai écrit également S. M. l'empereor des Français. Par arrêté royal du 14 août, M. C. Van Praet, juge au tribunal de première in stance séant Bruges est nommé conseiller la cour d'appel séant Gand, en rempla cement de M. Saney, démissionnaire. Par arrêté royal du 14 août, la démis sion de M- F. Vuylsteke, de ses fonctions de notaire la résidence de Wervicq est acceptée. Par arrêté royal du 10 août, M. le ministre desalfaires étrangères a été auto risé déléguer, poor signer les passe ports l'étranger concurremment avec M. le secrétaire général le son déparlement, les fonctionnaires auxqoels une délégation semblatde est donnée pour les visa et les légalisations en conformité de l'arrêté royal du 31 décembre 1855. Le Roi a reçu mercredi midi, au palais de Bruxelles, toute la Chambre des repré sentants en corps, ayant sa tête M. le comte Vilain XII11. président, accompagné des autres membres du bureau et des mi nistres Trente voitures escortées par des déta chements du régiment des guides ont con duit les membres de la Chambre allant présenter au Roi .l'adresse de.celte assem blée en réponse au discours du Trône. On écrit de L'Abeele Le hameau de L'Abeele (FL pce.) l'extrême frontière, est dans le plus grand émoi Sous prétexte qu'un habitant de cette localité avait ré pandu de fausses nouvelles au sujet de la guerre, cinq Français sont vénus l'attaquer au moment où il sortait de chez lui, vers dix heures du malin. Çe soir, cinquante soixante individus se proposaient de venir saccager sa maison. La gendarmerie, de mandée eo toute hâte, est sur les lieux, et îa douane est requise pour lui prêter raain- forte. Nous sommes dans une attente anxieuse. fMnfeo irienn^inpf On annonce que la brigade Carliaox de la 2* division du 1" corps de l'armée d'observation eifectoe un mouvement en avant de Namur et va s'établir dans le Lu xembourg. Cette troupe est composée du 2* chasseurs pied, du 5e de ligne, t Deux escadrons dn 1" chasseurs che val y sont attachés et ont quitté Namur mercredi matib. On écrit d'Arlon Une colonne mo bile composée du 36 régiment de chasseurs pied du 5e régiment de ligne, d'un ba taillon decarabiniers et de deux escadrons du 2'chasseursàcheval,arriveaujourd'hui, mardi, dans le Luxembourg. Ces troupes, placées sous le commande ment du général Cartiaux, seront échelon nées provisoirement Aye, Marche, Pali- seul. Rertrix, Poix, Neufcbâteau et Habay- la-Neuve. Vendredi, cinq déserteurs français, avec armes et bagages, se sont présentés dans plusieurs fermes des environs de Bas togne; ces malheureux étaient exténués de fatigue et de faim. Le même jour deux autres déserteurs de même nationalité ont traversé Ar'fon en demandant manger. On a vu aussi assez bien de déserteurs prussiens. On signale dans nos Ardemips dit une feuille de Liège, l'apparition de gran des bandes de sangliers et de loups que les fusillades de Wœrlh et de Sàrrebjtn k ont chassés des forêts de l'Allemagne et de l'Alsace. LE PROPAGATEUR M <S r'I 11» Il Ifc;.J, - Dans les graves circonstances où noos nous trouvons fl vous paraîtra peut-être insolite dé re cevoir une lettre de moi; mais vicarre sbr'la terre du Dieu de la pais, je oe puis faire moins que de vous offrir nia méditation. Mon désir est de voir disparaître les préparatifs de guerre et d'enlpêcber les niaus qui en sont la couséquence inévitable. Ma tnérJiaiiou est celle d'un souverain qoi, en sa qualité de Roi, ue peut inspirer aucune jalonsieen raison de l'esigoiié de son territoire, mais qui pourtant inspirera confiance par l'influence morale et religieuse qu'il personnifie. Que Dieu exauce mes «ceux et qu'il exaoce aussi ceux que je forme pour Votre Majesté, b la quelle je désire être uui par les liens de la même charité. PICS P. P. IX. Do Vaficao.le 22 jollfét 1870. Rerlin, le 3o juillet 1870. Très auguste Pontife! Je o'si pas été surpris mais profondément ému eo lisant les paroles touchantes (racées par «otre main pour faite eotendre la voix do Dieu de la paix. Comment mon cœur pourrait-il ne pas écou ter 00 appel aussi puissant? Dieu m'est témoin que ni moi oi moo peuple n'avons désiré oi provoqué la guerre. Eu obéissant aux devoirs sacrés que Dieu impose anx souverains et aox nations, nous prenons l'épée poor défendre l'iodépendancè et l'honoeor de la patrie^; et noos serons toojoors prêts h la dé poser dès qoe ces bieus peuvent être saovegardés. Si Votre Sainteté pouvait m'offrir de la part de celui qui si inopinément a déclaré la gaerre, l'as- soraoce de dispositions sincèrement pacifiques et des garaoties contre le retour d'uue semblable at teinte h la paix et b la tranquillité de l'Enrope, ce ne sera certainement pas moi qui refuserait de les recevoir des tnaios vénérables de Votre Saioteté, oui comme je sois avec Elle par les lieos de la charité chrétienoe et d'une siricère amitié. GUILLAUME. ACTES OFFICIELS. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1