appa< urent aux portières, saluant notre
ville du rri de Vive In Belgique!
Le Moniteur publie la convention pour
assurer la répression des crimes et délits
entre la Belgique et l'Espagne.
Depuis le f août courant, la taxe des
lettres non affranchies ou insuffisamment
affranchies, distribuâmes dans la circonscrip
tion du bureau de poste dont elles sont origi
naires, est représentée en timbres adhésifs
spéciaux appelés chiffres taxes que les
agents des postes appliquent d'avance sur
les lettres pour le montant des sommes
percevoir. Les chiffres taxes ont une valeur
de 10 et de 20 centimes Ils ne peuvent
être employés par le public pour affranchir
les correspondances II est^ interdit aux
agents des postes, lors de la remise de la
catégorie de lettres dont il s'agit, de récla
mer des destinataires un port non repré
senté par les chiffres taxes. (Moniteur
On écrit d'Arhm L'extrémité de la
collonne mohile du Luxembourg s'arrête
Habay la Neuve.
Cette localité est occupée par 400 hom
mes du régiment des carabiniers comman
dés par le major Ehinger, et par un pelo
ton de chasseurs cheval, commandé par
un lieutenant
11 est probable qu'avant peu de jours,
toute la lisière depuis Arlon jusqu'à Flo-
renville et Bouillon devra être gardée, la
bataille engagée depuis trois jours entre
les armées françaisse et prussienne s'éten-
dant jusqu'à Brieyquelques kilomètres
de notre frontière.
Le quartier général de l'armée d'ob
servation est établi Namur.
Le général Cbazal, avec son état major,
est arrivé aujourd'hui dans cette ville.
Gn lit dans l'Écho d'Arlon Depuis
avant bier la population française limitro
pbe émigré en masse snr notre territoire.
Depuis Athus jusqu'au delà de Virton, tous
les villages de la frontière sont remplis
d'une uioae île geus affoles, lUyani le tiéau
de la guerre. Par tous les chemins, on voit
arriver de longues filles de chariots chargés
de femmes et de vieillards; derrière eux
les quelques meubles les plus précieux,
devant ejux marche le bétailcomposé le
plus souvent d'une ou deux vaches et de
quelques chèvres. Notre brave population
rurale les reçoit avec la plus grande bien
veillance, et cherche par tous les moyens
possibles venir en aide ces malheureux.
Toutefois les autorités communales com
mencept s'inquiéter devant une pareille
invasion. Déjà Athus on a établi une
garde civique telle quelle, car ce ne sont
pas les quatre gendarmes d'Aubange qui
suffisent pour faire la police en un pareil
moment.
Des fusils Albini viennent d'être dis
tribués aux chasseurs éclaireurs de la
garde civique de Liège.
D'après une communication du vice-
consul de Belgique Cuxbafen, le com
mandant de l'escadre française de la mer
du Nord a déclaré en état de blocus les
côtes et les ports allemands.
Le blocus a été fixé la date du 15 août
pour les navires neutres entrants, et il sera
mis en vigueur le 25 du même mois pour
les navires neutres sortants. (Moniteur.)
Le correspondant parisien du Morning
Post télégraphie son journal que. d'après
les calculs de personnes bien informées,
il y a maintenant 600.000 Prussiens en
France.
Le gouvernement anglais vient d'or
ganiser Sbœi uryness des expériences de
tir au moyen de mitrailleuses. Elles ont
commencé et seront continué pendant 1:5.
jours. Le feu le olus rapide obtenu le pre
mier jour a été de six décharges de 57
boulets, soit de 222 boulets en tout, en deux
minutes.
Les distances ont été réglées successive
ment 500 6)0 et 800 yards Les ré
sultats ont prouvé qu'à ces dislances les
mitrailleuses présentent un avantage con
sidérable sur les canons.
Les hulans. V-.ici de quelle manière les
Prussiens comprennent et pratiquent l'éclairage
d'une armée en canpague Le général qui a devant
lui on corps qu'il est chargé de surveiller et de
combattre fait choix d'un officier habile et déter
miné, et, disons-le, il u'en manque pas daos leur
armée profondément instruite. Cela fail on lui
confie une escouade de i5 20 cavaliers d'élite,
hulauS et hussards. L'officier, sou tour, preod
dans la bande un sodai de la landwehr né sur la
frontière même do pBjs qu'il doit reconnaître et
plus tard envahir, et que ses affaires, ses relations,
ses habitudes, lui ont.permis de visiter et de par
courir daDS tons les sens. Cet bourrue de la land
wehr, qui a une mission de confiance et d'boooeor,
s'élance en avant, I; mousqueton sur la cuisse,
l'oeil au guet, l'oreille tendue. On lui a indiqué le
point qu'il doit attendre; ce point est marqué au
au crayon sur la cttie excellente que l'officier
porte sur lui. L'objectif qu'il s'agit de reconnaître
est souvent éloigné de2o 5o kilomètres des lignes
prussiennes, eu pieiu r-œur du territoire ennemi.
Paris voit arriver chaque jour des légions
de pompiers qui se rendent sous les dra
peaux Dans la journée de mercredi il est
arrivé plusieurs détachements par le che
min de fer de Lyon. Ils ont traversé Paris
et se sont rendus l'Ecole-Militaire, où ils
ont échangé leurs fusils perc ussion con
tre des fusils tabatière. Inutile d'ajouter
que la population parisienne a fait le plus
graeieux accueil ces braves, qui sont
presque tous des anciens soldats de Crimée
et d'Italie.
Dans la dernière séance do Corps
législatif, M. Thiers a déclaré que Paris
pourrait, en cas de siège, opposer l'enne
mi une résistance invincible. L'illustre dé
puté s'était rendu la veille, sur la partie
des fortifications qui défend la barrière
d'Italie. Il était accompagné du général
Chabaud Latour avec lequel il a visité le
fort de Bicêtre.
Sur ces deux points, les travaux sont
conduits avec la plus grande activité par
M. l'ingénieur en chef des ponts et chaus
sées Baude, dignement secondé par MM.
IdS ingénieurs Pieron, Bertbetel André.
De grands marchands de blé se sont
présentés avant hier au ministère du com
merce et ont été reçus immédiatement.
ils ont offert au ministre de fournir tout
le blé qui sera nécessaire aux approvision
nements des armées et des places fortes,
ils n'ont pas voulu fairefa prix, s'en rap
portant la France pour acquitter cette
dette.
On le voit, lé patriotisme anime toutes
les populations françaises et prend toutes
les formes.
Le Constitutionnel! reçoit de l'Algérie,
d'une personne en position d'être bien ren
seignée, une nouvelle d'une grande impor
tance dans les circonstances actuelles.
Les caïds des grandes tentes réunissent
un contingent de vingt mille cavaliers, qni
seront prêts partir pour la France au
premier signal. D'autre part, les mairies
sont encombrées de fantassins qui viennent
s'engager. On leur donnera 150 fr. titre
d'indemnité d'entrée en campagne. On
pense que ce chiffre de volontaires ne sera
pas inférieur 50.000.
Cet empressement des Arabes et Kabyles
est une réponse victorieuse aux craintes
qu'on aurait pu concevoir sur le sentiment
des indigènes. Du reste, la conduite héroï
que des turcos n'a pu que surexciter l'ar
deur de la population algérienne.
Sous ce titre La chasse aux espions
prussiens, on lit dans le Droit On a telle
ment parlé de ces fameux espions de Bis
mark qui s'introduisent partout sous les
costumes les plus diversque la défiance
parisienne mise en éveil croit maintenant
en découvrir chaque instant. Ni l'âge, ni
l'habit, ni même le sexe, ne sont désormais
des garanties, et c'est ainsi que, par deux
erreurs des plus regrettables,unereligieuse
et on prêtre ont été dans la journée en
butte aux mauvais traitements d'une foule
furieuse qui se disposait léUr faire un
mauvais parti, lorsque intervinrent un
sergent rte ville et un dragon de l'Impéra.
trice qui sauvèrent les deux malheureux
en les conduisant au poste.
C'est sur la place de la Madeleine, vers
six heures de la soirée, que la sœur Saint-
F..., de Notre Dame de Charité, de Lisieux
(Calvados), et I abbé X de la paroisse
Saint Eustache, ont été ainsi soudainement
assaillis par les passants.
La religieuse avait soixante deux ans, et
le prêtre plus de cinquante. Leur identité
fut aussitôt reconnue au poste de la rue
d Anjou. Mais la foule n'en continua pas
moins a stationner devant la maison, et il
fallut quelle commissaire de police lui-
même vînt assurer que justice serait faite
s il y avait lien des deux prétendus espions.
Déjà, la veillé, sur le pont Saint Michel,
une pauvre jeurtë fille de viDgt ans, qui
d avait d autre tort qu'une ressemblance
aussi exarte que fâcheuse avec la femme
barbe, a été victime de la même erreur.
Cependant nous devons ajouter que cette
surveillance, même exagéréede la popu
lation, rend souvent des services, car, hier
on a arrêté, près de la porte de Boulogne,
deux religieuses formes virilles qui un
petit carnet caèhë sous leur mante, pre
naient de notes sur les travaux en cours
d'exécution.
Ces deux religieuses élaienl des Prussiens
travestis
On s est très justement ému en France
d un acte abominable de sauvagerie dont le
département de la Dordogne vient d'être le
théâtre Un paisible et honnête propriétaire
de lacontrée a été saisi et brûlé vif par
une bande dç villageois qni l'accusaient,
sans aucune apparence de raison, les uns
d'être un espion de la Prusse, les autres
Derrière le premier ca»alier qui a ordre de mar
cher fort lentement, siivant les sentiers, les cbemios
creux, pat fois les giaodes routes, parfais aussi
poussant sa monture 1 travers champs, s'avancent
deux antres cavaliers 3 la distance de deux cents
pas. Plus loin encore, cent pas, marche l'officier,
que suivent, cinquaate pas, huit ou dix cavaliers
chargés de le protéger au besoin.
A une distance decent pas viennent denx cava
liers que suit li deux cents pas un dernier soldat.
Cette même coloni e, errante et silencieuse, oc
cupe une étendue l'un kilomètre.
Si le cavalier qui écUire est surpris, un coup de
feu donne l'é-eil an feste de la bande et les dix
cavaliers de 'ête et de queue oui ordre de partir
fond de train et rte suivre la directioo que leur
ic... v...usée ne. seoi, t'ntficier et son escorte
se portent en »«an( pour reconnaître qui l'on a
affaire et ce qui se passe. Apiès quoi tons partent
tonte bride,
Même eri cas d'embuscade, il est presque impos
sible que deux ou trots cavaliers De reiourneut pas
sains et saufs au quartier général. El les Prussiens
sauront tout de suite quelle troupe ils ont devant
eux et sur quel point elle se trouve. Et alors ils
sout libres de leurs manœuvres et peuvent porter
leurs forces rapidement sur le poiot le plus faible
ou le moins bien gardé.
FRANCE.
Paris, «g août.