- 2 Des voyageurs qui arrivent de Lon- guypn.assureutqueles troupes prussiennes ont coupé les «Itemins de fer des Ai donnes sur plusieurs points. f'-Écho d'Arlopj) Il s'en est fallu de peu que le supplice infligé l'autre jour l'infortuné M ,dc Mo- uéis dans le département de la Dqrdqgne, n'ait eu son pendant, le 18. dans le dépar tement de la Vienne. C'était au marché de Çençai»; un riohe propriétaire. M. Victor Jacquaults'y était rendu pour traiter quelques affaires per sonnelles. 11 arrivait'de Poitiers .et il ap portait demeilleures nouvelles de la guerre, là où ces meilleures nppvqllqs n'étaient point encore parvenpes. Mais on savait que M. Jacquault,était le directeur du National de Vienne. Doue, il devait faire des vœux secrets pour le triomphe final de la Pousse. Dès que M Jacquault parut au marché, un attroupements se Ai autour do lui. ,0n l'accahla d'injures et de menaces. riI essaya de persuader cptte foule fu rieuse qu'elle se (rompait absolument, qu'elle le jugeait'malque sa colère était inique. H eût plutôt réussi convaincre les sacs de-blé du voisinage. La foule allait passer aux voies de fait, lorsqu'un des amis de M Jacquault lui .of frait une retraite chez lui. Aussitôt .ta maison hospitalière fut assié' gée et prise d'assaut maisheureusement pour lui, M Jacquault avait j>u se réfugier dans une autre maison. Inquiété de rechef, il reçut asile dans une troisième maison, où il eut enfin la chance de dépister ses agresseurs. Mais M. Jacquault a une maison de cara pagne auprès de Gençais. Tout ceux qui voulaient le maltraiter ou le tuer s'y por tèrent en masse. Et nul ne sait quel dégât ils auraient fait la propriété, faute de ..wî.iure te propriétaire, m quel ques citoyens sensés ne se fassent joints la gendarmerie pour repousser t'attaque. C'est un fait nouveau dans nos guer res contemporaines que de voir 800.000 hommes s'entrechoquer. Cela a donné l'idée de rechercher quels avaient été les chiffres des armées qui se sont rencontrées depuis le commencement du siècle. Voici ces chiffres A Marengo, en 1800,>il y avait d'un côté 28,000 Français, de l'autre 50.000 Autri chiens, en tout 58,000 combattants. Il y eet pour les deux parties 13,000 hommes deytués ou blessés. i' A Austerlitz, 90,000 Français, 80.000 Austro Busses, total 170,000. Tués ou bles sés 23,000. A léna, 100,000 Français, 100.000 Prussiens, total 200,000 h'. Tués ou blessés 54.000 A Wagram, 150.000 Français 130,000 Autrichiens total de 280,000 Tués ou blessés 80.000. A Bo. rodioo 125.000 Français, 125,000 Busses, total 250.000. Tués ou blessés 80.000. A Leipzig. 150.000 Français, 280,000 alliés, total 430,000. Tués ou nlessés 50.000. A Waterloo, 68,000 Français, 68.000 alliés, total 136.000. Tués et blessés 14.000. A Solferino, 135.000 Français et Sardes, 136,000 Autrichiens, total 271,000 hom mes Tués ou blessés. 27,000. A Kœnig- graetz, 200.000 Prussiens, 200.000 Autri chiens et Saxonstotal 400,000 hommes. Tués et blessés, 28,000. (Messager de la Semaine M. Jefferson Davis, lex-président des Etats confédérés d'Amérique, est de retour en Angleterre. Il compte visiter les diffé rents pays de l'Europe. La Zeilunq fûr Norddeutschland rap porte qu'un lenhle accident a eu lieu le 14 août «ur le Ve«er, l'o« casion de la pose d'une lorpile. Le lieutenaut Jacotiiaccompagné d'un sous officier été- H hommes, s'était rendu dans la rade dais une chaloupe remorquée jPÎU le va|»eur (frqVafin y** poser une torpille près deLangiuljensand Un ingé nieur d'une fonle.rie de canons se trouvait également présmt. Ee vapeur Brake se mit l'ancre Laigluijeiisand et la chaloupe s'éloigna d'une centaine de pas pour im merger la lorpile. On souleva cette der nière pour la descendre dans l'eau par l'arrière de la chaloupelorsque, avant que l'immersiot ne fût complète, elle éclata tout coup ave un bruit formidable. Un épais nuage de fumée enveloppa la cha loupe, et lorsqie la Broke, qui avait aussi tôt levé l'ancre,ariii va sur le lieu de I'acci dent, on ne vit plus de la chaloupe que quelques débrfe .au milieu desquels flot taient encorequalques unsdes malheureux, dont plusieurs étaient affreusement muti lés. On parvinlà en recueillir sept, parmi lesquels il s'en trouva trois qui n'avaient reçu aucune hhssureet deux qui n'avaient que des blessures légères. Le lieutenant et l'ingénieur furent également transportés bord encore vivants, mais les lésions qu'ils avaient reçues étaient telles qu'ils mouru rent bientôt ap-ès. Quant aux ai ires .personneson n'a re trouvé d'elles aicune trace. On mand? de Bochefort que 60 wa gons chargés de 600.000 kilogrammes de chaux vive ont été expédiés de Jumelle pour Vletz Nous n'avons pas besoin de dire quel usage sinistre celte chaux est destinée. Tous les avis de la frontière lu xembourgeoise sont unanimes sur l'éuor- mité des pertes que les belligérants ont subies. Cela dépasse tout ce que les guer res modernes nous ont montré de plus affreux comme carnage. cru écrit o Achern, le 19 août, au Bund, de Berne Depuis ce matin Kehl est en flammes. Le premier coup a été tiré par les Alle mands. et les Français ont répliqué en in cendiant immédiatement Kehl. L'hôtel Benz près de la gare du chemin de fer, a été la première victime. Tout le jour vive canonnade. L'incendie est énorme. On parle d'une attaque générale contre Stras bourg. A droite <^e la cathédrale, on voit depuis midi s'élever d'épais nuages d/e fu Un grand nomhre de chevaux de selle et d'artillerie viennent d'être achetés en Italie pour le compte du gouvernement français. Le prix moyen pour chaque bête ne dépasse pas huit cents francs. C'est uue économie énorme quand on songe que les chevaux importés d'Angle terre n'ont pas coûté moins de mille douze cents francs. Samedi soir, vers onze heures, des débris de régiments de cavalerie, cuiras siers, lanciers, hussards et chasseurs d'A frique, sont rentrés Paris par le chemin de fer de l'Est. On a fait ces braves soldats un accueil chaleureux; on en emmenait dans tous les cafés, on les interrogeait, on les acclamait. Les cavaliers vont se caserner a Grenelle. Quelques journaux ont dit qu'il serait question de faire raser les bois de Boulogne et de Vincennes. L'au'orité militairefrançaiséaseulement reconnu la nécessité, pour le moment, de couper certains taillis qui avoisioent de trop près les,fortifications et pourraient gêner la défense. Le lendemain de la bataille de Grave- lotte, ou -a trouvé, côté d'un officier de zouaves, uu campagnard décapité. C'est en examinant attentivement la po sition deswdaux cadavres qu'on s'est rendu compte du drame qui s'était accompli pen dant la nuit. Ou a constaté que ce campagnard était un-maraudeurainsi que l'attestait la lan terne renversée sa gauche et le couteau tombé de sa main droite. Ne pouvant arracher la ceinture de t'olfi- cier remplie de pièces d'or, le maradeur avait pris son couteau et, en voulant la couper, il avait enfoncé la pointe de la lame dans la chair dé l'officier, qui n'était qu'évanoui. Galvanisé, pour ainsi dire, par la dou leur, ce dernier avait recouvré ses sens, et, saisissant son sabre d'une main et de l'au tre le maraudeur aux cheveux, il lui avait tranché la tête, qu'il tenait encore de ses doigts crispés. On lit dans le Gaulois: Enfin nous avons de bonnes nouvelles. Nous les donnons en dehors de toute res ponsabilité ministérielle mais en leur don nant toutes les garanties de vérité. - Lord Gravilte aurait été chargé d'ob tenir du maréchal bazaf^e la permission pour les Prussienssnr la prière de leurs énérauxde faire passer par le Luxemb ourg les 85.000 blessés qu'ils ont eus sans parler des morts dans {a série d'en gagements sous Metz. Nous publions les lignes suivantes sons toutes réservesmais les renseigne ments qu'elles contiennent viennent de personnes dienes de foi. Des officiers venus de Metz hier malin et repartis le soir même racontaient que la bataille de Longeville avait été pour les Prussiens beaucoup plus meurtrière encore qn'on ne le disait Paris Les mitrailleuses auraient détruit des régiments entiers Plu sieurs soldats de l'armée prussienne, au raient été se présenter aux portes de Metz déclarant qu'ils aimaient mieux être faits prisonniers que de mourir de faim. Ce fait confirmerait le bruit qui coorail'sur le mauvais état de l'armée prussienne les vivres non seulement faut défaut, mais encore la dyssen*erie s'en mêle et com mence faire de nombreuses victimes dans l'armée ennemie. i Les officiers ajoutaient que l'enthousias me de nos troupes était extrême et que Metz était pleine de confiance. (Gaulois.) On prétend que les batteries de mi trailleuses dont le feu a détruit les cuiras siers blancs de M. de' Bismark, avaient pour commandant le maréchal Le Bœuf. Le maréchal a pu être mauvais ministre de la guerre et un* pire major général d'arméesans avoir pour cela perdu les qualités qui font de lui un des premiers officiers d'artillerie de l'Europe. (Union.) On lit dans une lettre envoyée du théâtre de la guerre au Gaulois L'émigration continue en masse vers l'ouest et vers la Belgique et le Luxem bourg. Des villages entiers sont abandon- nés par leurs habitants. Rien n'est navrant comme de voir ces pauvres gens juchés sur'des voitures chargées de meubles, de sacs de grains ou 'de farine et 'de fourrages. Tous paraissent profondément consternés. Ils partent! qui sait si jamais ris reverront leurs foyers 4 FRANCE. b Cette mesure ne devait en rien détruire la neutralité du Luxembourg. b Le maréchal a refusé, a

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2