millésime de 1863, sont reçues dans les
caisses publiques.
Un de nos concitoyens qui habite
Lille écrit l'Organe de Namur qu'il se
trouveen ce moment en cette ville au moins
200,000 hommes, tant de troupes réglées
que de volontaires, y arrivant de tous côtés.
Dans ce nombreil faut compter une di
zaine de mille hommes échappés des mains
des Prussiens, principalement de Sedan.
On annonce que plusieurs régiments
prussiens sont maintenant armés de chas-
sepots pris Sedan.
La commission internationale pour
l'endiguement du Zwijn, composée pour la
Néerlaode de MU. Conraedt, ingénieur en
chef du Waterstaat, Mathon, directeur de
l'enregistrement et des domaines, Delcara-
po dit Campmajor du génie pensionné,
et Van Hove, ingénieur, conjointement avec
leurs collègues de Belgique, a visité cette
semaine, dans tous leurs détails, les scbor-
res du Zwijn et ont tenu leur quatrième
séance Bruges.
A en juger par l'activité que déploie la
commissionon peut dire que l'endigue
ment pourra se faire aa printemps et que
ces riches et belle terres, incultes jusqu'ici,
seront rendues la culture dans le courant
de l'été prochain. Cet endiguement sera
une source de bien être toute cette con
trée et, en reliant la FHaadre occidentale
la Flandre zéiandaise, nous rapprochera
beaucoup de l'embouchure de l'Escaut.
La Compagnie du chemin de fer du
Nord vient de transporter de Paris Lille
be siège de sort administration.
Un chirurgien prussien a informé le
correspondant d'un journal londonien que,
du 1D août au 10 septembre, l'armée alle
mande avait perdu, en tués et blessés, plus
de 180,000 hommes.
Dans la division saxonne qui a combattu
Stenay, six cents hommes souffraient des
fièvres et des plus terribles dyssenteries.
On écrit de Casse), le 11 de ce mois
Hier midi, un incendie a éclaté dans le
bâtiment princial du château Wilhelms-
faœhe habité par l'ex-empereur des Fran
çais. Gràc aux secours prompts et énergie
ques, il a été rapidement éteint.
Le feu avait pris naissance dans nne
cuisine située au rez-de-chaussée, et qur
n'avait plus servi depuis longtemps.
Les dégâts causés par l'eau la destruc
tion de quelques panneaux et l'ambris, etc.,
sont peu considérables.
On disait hier que Napoléon était indis
posé. On ne l'a vu que vers la soirée, après
le dîner.
Les personnes qui prennent part au dîner
sont désignées chaque jour par le gouver
neur.
On lit dans -VA venir d'Arcachon La
récolle des huîtres dans la baie d'Arcachon
est décidément abondante cette année. Les
deux millions de tuiles placées comme
collecteurs sur les barques de l'État et des
particuliers sont généralement couverts de
naissain. Sur beaucoup de tuiles on compte
jusqu'à quatre cents petites huîtres. En
prenant une moyenne de trente huîtres par
tuile, on arrive soixante millions d'huî
tres sur les deux millions de tuiles, ce qui,
raison de vingt francs le millier d'huîtres,
donne un produit de douze millions de
francs.
Ainsi se trouve presque atteint, malgré
les difficultés et les entraves de l'adminis
tration, le chiffre prévu par le célèbre pis
ciculteur M. Coste. Nous ignorons ce que
l'avenir nous réserve; mais en attendant il
Oous est bien permis de dire que le bassin
d'Arcachon est devenu un grenier d'abon
dance pour l'industrie buîlrière.
FRANCE.
Paris, 17 septembre.
Renseignements do ministère. Jeudi en lieu
nn nouveau bombardement de Toul. Les assiégés,
ripostant, ont démooté les batteries prussiennes.
Hier le silence était complet, mais on assure qoe
les Prussiens tenteront aujourd'hui une nouvelle
attaque.
Uoe correspondance de l'Univers, datée des
environs de Mhz, le i3, annonce positivement
qoe les Prussiens, ayant attaqué le 9 de ce mois le
fort de Saiot-Qieotio, oui'été repoussés avec de
grandes pertes. Ils aoiaieof perdu treize régiments.
Ou écrit ce Bouillon, le 15 septembre-:
Sedan est décaré en état de siège par le com
mandant, de K.ncbelsdorf.
Le maire Pbiippotaot a été arrêté ce matin,
cause de sa conduite hostile, mais relâché avant
midi.
Toul va être ntaqué par dent divisions, sons le
commandemebYtfo prioce de Saxe, afin d'en fioir.
L'Électeur libre raconte l'épisode suivant
de la revue passée mardi par le général frochn
Place de la Concorde, l'amiral Caillez, passant
la revue préparatoire do ai' bataillon, s'est arrêté
devant on simple garde oational de la 6' compa
gnie, qui portail au côté droit de l'ooiforme la
plaque di.mentte de la Légion d'honneur; il a
salué M. Dornj, ex-miniuistre de l'instruction
publique, car c'était lui.
Votre place serait h la tête do bataillon, dit
l'amiral.
Ma place, répond le miniatre, est dans les
raogs des défenseurs du pays. Des soldats valent
mieux pour le commandement.
Nous nons retrouverons sur les remparts,
ajoute l'amiral.
C'est notre devoir, riposte M. Dorny; nous
le remplirons avec courage, fermeté et succès.
Ce dernier mot surtout, dit avec énergie est le
prélude d'une immense acclamation et des vivats
de témoins de cette scèoe.
On vend en Allemagne des cartes géogra
phiques dans lesquelles l'Alsace et la Lorraine
sont déjà incorporées dans l'Empire allemand.
D'après uoe lettre écrite a la Gironde, le
général Vogel de Falkensteincelui qui organisa
le pillage de Francfort en 1866, a été tué par un
braconnier alsacien devant Phalsbonrg.
Le maire de Paris a arrêté qo'ooe commission
de 30 citoyens sera chargée de réviser la dénomi
nation des rues de Paris; que le maire de Paris, ses
adjoints et le secrétaire géoéral de la mairie de
Paris sont membres de cette commission qoe les
quatorze antres membres de la commission seroot
élus par l'assemblée des maires et adjoints des 30-
arrondissements de Paris; qne, disk présentI»
I mairie de Paris, ioterprèle du vœu populaire,
décide
1* La me dite du Dis-Décembre prendra le
titre de rue du Qoatre-Septembre;
3* L'avenue dite de l'Impératrice prendra le
nom d'avenue du Général Uhrich, le gloriea»
défenseur de Strasbourg.
C'est b Bordeaux chacun le saitque fut*
prouoncce, en i855, par l'Empereur lui-même, la
fameuse phrase L'Empire c'est la paix.
Après le départ de l'Empereur de la ville, les
notables commerçants s'assemblèrentetcomme
les paroles impériales plus haut citées avaieot été
prononcées dans l'une des salles de là Bourse, ils
résolurent de les conserver la postérité.
A cet effet, ils les firent graver en grosses lettres
d'or sur uoe plaque de marbre de première qualité
qui fut scellée dans la salle de réunion do If ibuoal
de commerce.
Mais dimanche, une foule immense se porta en
cet endroit et, en moins de cinq minutes la plaque
commémoralive volait en éclats sons les poings de
la multitude..
On a enlevé jendi* après tonte une fournée
de travail, le bas-relief qui décorait la façade des
nouvelles constructions des Tuileries, et qui repré
sentait Napoléon III. cheval.
On dit qne cette statue, qui était'en. bronze, ai
1 été envoyée a nne fonderie de canons..
Les communications sor la ligne de Lyon
sont interrompues.
On lit dans le Figaro s
L'autorité militaire a donné nne explication
b la découverte des fameuses cartouches composées
de sable ou d'ardoise pilée qui avait si justement
ému l'opiniod
Trouvera-t-on une explication an fait ttsivant
qui s'ëst passé bier b Paris on mobileayant tiré
nn Coup de fusil ponr expérimenter la portée de
•on arme, voit la poussière se soulever b quelques
pas devant luiil s'avance et ramasse... la balle
cette balle, légèrement aplatie, était creuse I
Oo sait qu'une balle perforée n'a aucune force
de projection.
Le projectile a été porté b M. de Kératry qni
a donné, dit-on, l'ordre d'arrêter le fournisseur;
des officiers auraient été désignés ponr procéder
b la visite des cartouches distribuéesnon-seule
ment b la mobile et b 1* garde nalioaale, mais
j encore b l'armée,. Noua attendons des ezplicarions
du gouvernement sur ce nouveau fait de trahison
inouî, sans précédent!
Oo sait maintenant comment a santé la cita
delle de Laon et pur qui le feu a été mis b la poo-
drière. On lit dans une lettre de Laon adressée au
Glaneur de Saint- Quentin
L'état-Major ennemi avait conclu avec la
municipalité laonnaise nne capitulation dont les
termes ne nous sont point conuos, mais qui ouvrait
l'ennemi la ville et la citadelle, sans préjudice
des antres conditions qoe ooas ignorons. C'est an
moment où le géoéral signait la capitulation qoe
l'explosion aorait eo lieo; les uns disent sur l'ordre
de ce dernier, d'autres assurent qoe le géoéral a
juré sor l'boonenr être étranger b ce gnet-apens.
Noos aimons mieox cette dernière version, tant
ponr l'honneor français que pour les résultats dé
sastreux qu'a eu cette funeste résolution. Ce qui
paraît certain, c'est que le feu a été mis aox pou
dres par no garde du génie.
L'explosion a été épouvantable, 160 morts 2
on 3oo blessés. Les maisons qai sont antoor de la
citadelle ont été anéanties; beaucoup ont été ébran
lées. Laon est dans la désolation. An moment où
l'explosion a eo lien, la garde nationale mobile
défilait sans armes devant l'ëtat-majoi prossieo.
Les officiers prenaient place b côté doc officiers
ennemis, attendant qoe leur sort fût décidé. Pres
que tous ont été toés on blessés. Le duc de Mec-
klembourg a été blessé b l'épaule; le général com
mandant la place a reçu une blessure an bras.
Qaelques officiers prussiens ont été blessés.
Ainsi donc cette folie car c'en est nne
a eu pour résultat de tuer ou blesser environ cinq,
cents des nôtres, civils 00 militaires, tandis que
l'ennemi ne perdait qne qoelqnes officiers. Le com
mandant des armées prussiennes a fait immédiate
ment atrêter le généra], le préfet, le procureur
impérial, le maire et les deux adjoints, et six ha
bitants notables de la ville. Ces otages uni dû voir
leur sort se décider hier. Nous oe le coonaisSoos
pas encore. De quelqne côté qoe vienne l'ordre
qoi a mis le fen aox poudres qni étaient sous la
citadelle, nous le blâmons éocrgjquetuenl au nom
de la loyauté et de l'honneor.
Le Glaneur ajoute
Cette catastrophe a toé on blessé près de 5oo
personnes. On nous donne, comme chiffre officiel,
513 personnes, tant -«-ilitaires que civiles.
Les chiffres relevés samedi étaient les'suivaots
Gardes mobiles tués, 160
blessés, 48
Soldats prussiens tués, 5o
Mais depuis on a déblayé des décombres sous,
lesquels on a découvert de nouvelles victimes.
Un certain nombre d'habitants oot été atteints,
dans les néaisons voisine^ et dbos les mes notam
ment dans là me do Cloître.
t
Paris, 19 septembre.
La ville de Paris élira 389 membres do conseil
mnnicipal un lieo de 80.
Le gouvernement a décidé-qu'un système com
plet de barricades formerait autour de Paris une
seconde enceinte inexpugnable, et M. Rocbefort
est nommé président de la commission changée de
réaliser ce projet..
Le Gaulvis dit que 'too hulans ont occupé hier
Versailles». j xtiifb t.