D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 54me Année. Samedi 1er Octobre 1870. M® 5,530. nq a i FOI WTBOUftUE. -r CONSTITUTION B^GE. BULUKTIN lin JOUR. A U date des dernières nouvelles, télé, graphiques de Tours, ou ne connaissait pas encore Paris ta. reddition de Stras» bourg. Il est probable que cette triste nou velle aura pour effet de refroidir quelque peu l'enthousiasme belliqueux qui règne noo seulement dans lef régions gouverne» mentales, mais encore dans toutes les classes de la population. Peut-être com prendra t-on maintenant que l'abandon de trois forteresse, dont l'uneToul; est tom bée pendant la dorée dés négociations aux mains dès Prussiens, et dont l'autre, Stras bourg, a dû capituler quelques jours ajtrès, n'avait rien que de raisonnablesi Ton se reporte aux précédents de l'histoire mili taire. Ainsi le faisait présager uo télégramme de Tours, les Prussiens, qui étaient Pithi- viers au nombre de deux trois mille hqmmes, sont descendus vers Orlqansi..lls ont occupé cette ville mardi matinles troupes françaises ayant jugés propos de l'évacuer dès la veille. Onan nonce, enoutre, l'entrée des Prussiens Clermont et l'in vestissement de Soissons. Toursde sou côté, va se trouver très-exposé, si les. forces allemandes continuent leur mouvement; Aussi la retraite du gouvernement qui y est installé, vers on point plus méridional, est-elle imminente. S'il faut en croire des renseignements de source allemande, les Prussiens ne borne» ronl pas là les nouveaux points qu'ils veu lent occuper sur le territoire français,; ils sembleraiènt avoir également l'intention de pénétrer dans le Midi de la France, D'après une correspondance de Francfort, de grands mouvements de troupes ont lieu depuis quelques jours autour de Coblence et de Mayeoce; le chemin de fqr de Ja vallée de la Labn est presque complètement fermé au public, cause des transports de soldats. Ces mouvement? se rattacheraient la formation d'une armée nouvelle com posée de 80,000 hommes et destinée être dirigée par les deux rives du Rhin sur les départements de l'Est et du Sud Est, afio de prendre revers l'armée française que l'on dit devoir être concentrée Lyon. Le Moniteur a publié jeudi un arrêté royal donné Laekenle 27 de ce mois, et pro nonçant la clôture de la session législative extraordinaire, qui avait été ouverte eq vertu d'un arrêté royal du 2 août dernier. Diocèse de Bruges,— Ontétéuomués Curé Cacbiem, M. Boecksoone, curé Lissewe- gbe, en remplacement, de M. Cool, qui a donné sa démission curé Lisseweghe, M. Van Sceenlant, vicaire de Sainte Anne, Bruges; vicaire Sainte Anne, Bruges, M> de Bruynevicaire Rousbrugge vi caire Rousbrugge, M. Biaere, coadjuteur Tiegbem; vicaire Nieuport, M. De Bus» scbere, coadjuteur Oudenbourg; vjcaire Zedelgbem, M. De Vaere, coadjuteur Ramscapelle; vicaire Thouroui, M. Ed. Verhelst, professeur; coadjuteur de Al, le vicaire d'Oudenbourg, M. D'Hooghe, coad juteur Ghyselbrecbteghem. Le temps favorise a merveille la récolte des-pommes de terre et les semailles d'au tomne dans les environs d'Ypres. Aussi tous les campagnards agriculteurs sont ils ocpopé&ie^ ne peuvent qu'à peioe approvi sionner les marchés de notre ville, t Mercredi, le charretier ClaerboudU d'Oost Roosebekeétant endormi sur lê timoo de la voiture qu'il conduisait, en est tombé Ingelmunster, et a été écrasé sous les roues du vébicole. Il y a deux ans, le malheureux était tombé de son chariot àrla même place et avait eu le bras brisé. Un certain nombre de zouaves ponti ficaux rapatriés en Belgique viennent d'arriver Bruxelles. q On écrit d'Anvers, le 27 Quand la maladie se met quelque part dit le fer mier Thibaut des Dragons de Villarsla contagion ne se fait pas attendre. Le vent est aux combats, et nos gamins ont ce'dé hier soir des velléités de se mesurer entre eux. Ceux de divers quartiers de la ville s'étaient provoqués. L'Esplanade avait été choisie pour champ de bataille, et vers 7 heures les combattants, au nombre de 2 300, se trouvaient alignés. Les cris de Vive la Prusse! Vive la France! s'eqtrecroi- saient comme les pierres qu'ils se jetaient la tête eu guise de mitraille, et quelques- uns même reçurent des blesspres. Ces scènes menacent de se renouveler, et la police oe ferait que son devoir eu les pré venant. TU Mllll *W-WTWfTW»|llHlUlllli. J il 11111Ali. Ou écrit d'Anvers, sous la date du 29 septembre, 2 betifeftaprès midi,: Hier .soir, vers lit/s heures, la grande raffinerie, de sucre, située place Sainte- Waiburgbe, appartenant MM. Meeos frè res, eLemployam iôO oavriers, a pris fen. L'incendie a pris naissance dans les ateliers de filtrage.ei s'est propagé avec une grande violence. Le sauvetage et I» concentration dm feu ont- commencé 12-1/4 heures, l'hôtel le Pavillon de Commerce, l'estaminet De Visser et le café ebantabt le Nouvel Anversois furent atteints. Vers 1 1/2 heure une forte explosion se faisait entendre c'était une des chaudières de la fabrique qui éclatait. Toute la raffinerie avec ses dépôts tfe marchandises, a été consumée par les flammes; lès machines sont détrui tes. Des cafés ci-dessus nommésil ne reste plus que les quatre murs. Personne n'a été tué; un pompier, seul a été quelque peu contusionné. Les dommages sont éva lués 800,000 fr., tous couverts par l'as surance, L'Ami de fOrdre raconte une ton- chante histoire:* Une persounequi a visité le champ de bataille, dit la feeille namu- roise, nous rapporte avoir vu, dans une atnbulance de Sedan un malheureux en fant,d'eu viron 14 ans, affreusement mutilé. Des éclats d'obus lui avaient enlevé les deux jambes ei le poignet droit. Son état paraissait désespéré. Sa mère, son chpvet, fondait larmes. La douleur de cette pau vre femme élajt navrante. Voici dans quelles circonstances ce paovreenfant, précoce victime de laguerre, a.reçu ces cruelles blessures, auxquelles il a probablement succombé l'heure qu'il est C'était dans laf terrible journée du 1" septembre. L'Empereur venait de rentrer Sedan tout espoir de succès était perdu pour les armées françaises, le désastre était immi nent. L'Empereur descend de cheval sur la place de Turenne, il donne les guides un enfaot qui se trouve portée. Au même instant, la pluie de grenades commence sur la ville. Une bombe éclate aux pieds de la sta tue de Turenne. Le malheureux enfant qui gardait le cheval de l'Empereur est abîmé par les éclats du terrible projectile, le cheval a les jambes brisées, plusieurs pprspnnes d.e l'entourage sont gravement atteintes, l'Em pereur, qui se trouvait dix pas, est,épar gné. Dans son déilre, l'intéressant blessé- raconte tous les détails do ce douloureux incideot avec une animation fébrile qui paraît lui faire oublier ses atroces souf* frances. Mais sa mère ne les oublies pas.; et U specule du déchirant supplice de son cœur maternel arrache des larmes aux plus braves. .2 Peste bovine. En vertn d'un arrêté royal du 27 septembre et pris en vertu de la loi du 7 février 1866; relative au typhus contagieux et des arrêtés royaux du 13 mars 1867* et du 14 septembre 1870, le ministre de l'intérieur est autorisé inter dire les foires et marchés, en temps qu'ils ont pour objet l'exposition en vente ou la vente de bêtes bovines de toute espèce. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. NOUVELLES DIVERSES. -tt L'expulsion de Paris des bouches inu tiles nousavalu, entre au très désagréments, l'arrivée Bruxelles d'un nombre considé rable de pick-pokets les plus expirimeotés qui exerçaient leur indostrie sur une large échelle- dans la. capitale de la France. La police bruxelloise avait l'œil ouvert et, il est juste de le reconnaître, a fait preuve dans celle circonstance de beaucoup d'ac tivité et d'intelligence, car un grand nom bre de ces exploiteurs dangereux ont déjà été arrêtés Parmi ceox mis en sûreté il en figureappartenant toutes les nationalités. Cependantla plupart sont des Anglais et des Anglaises. Celles ci étaient parfaite ment mises et occupaient des appartements dans de bonnes maisons ou logaient dans des hôtels de premier ordre. Beaucoup, en présence de la chasse acharné qoi leur était faite, ont pris leur vol vers des pays plus... hospitaliers. (Belgique.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1