D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 54me Année. N<> 5,531. BULLETIN DU JOUR. Deux télégrammes, l'un de Lille, l'autre de Berlin nous fournissent quelques détails sur un engagement assez sérieux qui a eu lieu le 30 septembre au sud de Paris. Les assiégés ontopéré une forte reconnaissance du côté de Cboisy le Roi et ont même oc cupé pendant quelque» temps plusieurs positions enlevées aux Prussiens. Finale ment cependant, les Français ont dû se replier sur Paris, laissant un assez grand nombre de morts sur le terrain, notamment un général. D'après le rapport du quartier général allemand, les pertes des Prussiens atteindraient peine le sixième de celles qu'ont essuyées les assiégés. L'intrépide défenseur de Strasbourg, le général Uhrich, vient d'arriver Tours, où on lui a fait une ovation. Le maréchal Bazaine a fait ces jours deruiersde nouveaux efforts pour rompre le cercle de fer qui immobilise ses forces Metz. Dans une sortie effectuée le 27 sep tembre, la position de Mercy-le-Haut, au nord est de la ville bloquéea été un mo ment enlevée par les Français. Ceux ci ont réussi, en outre, s'emparer d'un troupeau de bœufs. A Tould'après un télégramme de Tours, on entendait depuis trois jours la canonnade dans la direction de Pont - Mousson ce qui semble indiquer de nou veaux engagements du côté de Metzpos térieurement la sortie du 27. Mais ces informations trop vagues pour qu'on puisse en tirer aucune conclusion positive. Indépendamment des deux gouverne ments généraux de l'Alsace et de la Lor raine, le roi de Prusse vient de décréter l'institution d'un troisième gouvernement général, qui comprendra les autres dépar tements déjà occupés par les troupes alle mandes. Le siège de ce gouvernement général est fixé Reimset les fonctions de gouverneur général sont confiées, par le même décret, au grand duc de Mec- klembourg. Le programme de l'annexion s'accomplit Rome tel qu'il a été réglé Florence. C'est assez dire que le plébiscite n'a pas fait un pli. Les dépêches italiennes oppo sent déjà triomphalement une quarantaine de mille oui aux quelques non qui se sont trouvés dans les urnes. Nous ne sommes pas dupes de cette fantasmagorie les non comme les oui nous sont également sus pects. Seuls les comparses du gouverne ment italien ou les complices de la Révo lution ont pu prendre part cette épreuve dérisoire. Les honnêtes gens se sont abste nus en masse, parce qu'ils ne reconnais sent personne le droit de mettre en ques tion l'autorité de leur gouvernement légi time et leur propre autonomie. Les classes de 1861 et 1862 ont été, on le sait, renvoyées dans leurs foyers, quel que arme que les miliciens appartinssent. Les miliciens de 1863, de 1864 et de 1865 de l'infanterie et de l'artillerie pied obtiennent des congés, de même que tous les hommes mariés. En outre, partir du 1" octobre, les armées d'observation et d'Anvers sont dis soutes, ainsi que l'état-major généralet, par suite, les commandements territoriaux qui existent en temps de paix sont rétablis. Par arrêté royal du 2 octobre, le prince de Caraman, chargé d'une mission spéciale près la Confédératiou suisse, est nommé gouverneur de la province de Hainaut. On annonce la mort de M. le notaire Bouton, de Courlrai, décédé Bruxelles le 2 de ce mois Le clergé belge vient de faire une perte très sensible par la mort de M. De Haerne, doyen de Ninove et frère de M. le chanoine De Haerne, membre de la Cham bre des représentants, ainsi que de M. De Haernecommissaire de l'arrondissement de Turnbout. M. le gouverneur de la Flandre occiden tale fait savoir 1° Qu'ensuite des mesures prises par l'administration communale de Courtrai, la commission administrative de l'hôpital tiendra disponible cinquante lits pour les soldats blessés des armées belligérantes 2° Que l'administration communale d'Ypres met la disposition du gouverne ment une partie des Halles de cette ville, pour y soigner une cinquantainede blessés. S'il était nécessaire d'en recevoir davan tage, dit l'administration communale, nous ferions un appel nos concitoyens, et nous avons la conviction qu'il nous serait facile de procurer les soins voulus un plus grand nombre de victimes de la guerre. 3° Que l'administration communale de Westroosebeke met la disposition des soldats blessés huit lits, savoir: quatre pour chaque nation. (Moniteur Avis auxpersonnes charitables et surtout aux ecclésiastiques. Un individu habillé convenablement, aux épaules larges et au teint brunâtre, d'une taille un peu au-des sus de la moyenne, trouve le moyen de s'introduirechezlespersonnes bienfaisantes et surtout chez les ecclésiastiques, afin de solliciter des secours. Pour mieux les tou cher, ce misérable se présente comme père d'une famille nombreuse, entièrement ruiné par de récents désastres financiers. En homme expert dans sa profession, il cite avec complaisance les noms d'une foule de personnes recommandables dont il est connu ou avec lesquelles il a entretenu des relations. Un monsieur charitable, trompé par le récit de ses prétendues infortunes, s'étant adressé au curé dont cet individu se disait le paroissien, en a reçu pour réponse que cet escroc lui était entièrement in connu. (Belgique.) Le Précurseur croit savoir que l'arrêté royal de 1855 qui fixe une limite d'âge, suivant les grades pour la mise la pen sion de retraite des officiers de l'armée, va être rapporté. L'arrêté apportant cette modification, appuyé, d'un rapport au Roi lsnguement motivé serait soumis ou va être soumis la signature de Sa Majesté. M. le colonel Stoefs a été appelé ces jours derniers au ministère de l'intérieur. M. Kervyn de Letlenhove est décidé, parait- il, a réorganiser immédiatement la garde civique sur des bases sérieuses et défini tives. (Etoile.) M. Devienne, premier président de la cour de cassation de France, assistait vendredi soir, au théâtre royal de la Mon naie, Bruxelles, la représentation de la Juive. S. A. S. le prince hériditaire de Mo naco vient de passer quelques jours Bruxelles, d'où, après avoir été reçu par LL. MM. le Roi et la Reine, et LL. AA. RR. le comte et la comtesse de Flandre, il est parti jeudi pour l'Angleterre afin de s'y embarquer pour Monaco. On écrit de Ciney sous la date du 27 septembre dernier Pendant le courant de la semaine dernière, une bande de onze sangliers est venue chercher un refuge dans le parc qui entoure le château de Monin, appartenant M"" la baronne Lam bert de Jannée. Un de ces animaux a été tué dans un massif de dalhias par le sieur François Bannonville. Plusieurs journaux ont annoncé, avec raisonque le fauveeffrayé par le fracas des batailles, émigré de l'Alsace et de Lor raine pour veuir s'établir dansnos paisibles forêts. Ailleurs, les militaires brûlentdé truisent, minent, anéantissent tout ce qui se trouve sur leur passage. Comme con traste, voici ce qu'ils font chez nous Un incendie vient d'éclater Profonde- ville (Namur), et la demeure d'un cultiva teur a été réduite en cendres. Les ponton niers, cantonnés dans les environs, malgré les plus grands effortsn'ont pu éteindre le feu, l'eau étant trop éloignée du lieu de t'incendie. Après avoir songé se cotiser pour venir en aide l'incendié, ces mili taires ont résolu de rétablir la maison dans leurs moments de loisir et le bâtiment a été reconstruit dans les 48 heures. Les sangliers ont paru en pleine Hesbaye. Aussi hardis que les hulans, ils pousseut des pointes jusqu'à Marneffe, Oteppe et autres localités paisibles de la Hesbaye. Les chasseurs leur font la chasse. Aux environs de Spa, plusieurs bandes de sangliers ont également fait irruption. Les journaux se sont beaucoup récri<: en France contre l'ordonnance du garde des sceaux du 22 juillet qui défendait de rendre compte des mouvements des trou pes. Or un journal de Berlin du 22 sep temhre nous apprend que c'est un article de VIndépendance belge transmis par le té légraphe au quartier général prussien qui a fait connaître la marche du maréchal de LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. ACTES OFFICIELS. NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1