tité de petites lucarnes pour y introduire
le canon de fosil.
Cette cuirasse, qui recouvre jusqu'aux
roues, est en tôle d'une large épaisseur.
La Compagnie de l'Est évalue appro
ximativement 800 wagons, tant mar
chandises qu'à voyageurs, et une vingtaine
de locomotives, Ip partie de son matériel
dont les Prussiens sont détenteurs.
Le matériel roulant de cette grande
exploitation est considérable; elle possède
1,000 locomotives, 4,000 voitures s voya
geurs et 20,000 wagons marchandises.
Aujourd'huielle n'exploite plus que
quelques tronçons de son réseau.
On écrit au Bien public de Gand
Dans votre numéro de 12 septembre
dernier, vous avez inséré un article inlUuJé:
Des canses militaires des défaites de la
France, d'après le général îrochu. Au
nombre de ces causes, le général cite l'a/V
faiblissement des croyances. Se me rappetlé
ce sujet une réponse du général Totleben,
le célèbre défenseur deSébastopol. J'assis
tais, un jour, Gand, un dîner offert
l'héroïque capitaine russe. La conversa»
tion roulait sur le siège qui l'a illustré.
Ab! mon général, que le sentiment de la
gloire devait vous exalter! dit uft officier
supérieur belge. Pardoncolonel
répondit le générât lorsqu'on se trouve
toute minute devant la mort et devant
Dieu, on ne pense pasà la gloire, on ne ée
préoccupe que de wmplir son devoir. Et
tous les con vi ves de faire un signe d'assen
timent. C'est de remplir leur devoir
soyez en persuadé, que se préoccuperont
les pieux Bretons et les pieux Vendéens,
ainsi que les zouaves pontificaux du colo
nel Cbarette, en marchant l'ennemi pour
la défense de leur pairie, et c'est parce
qu'ils ne se préoccuperont que de leur de
voir qu'on les verra toujours l'avant-
garde au moment de l'attaque, l'arrière-
garde au moment de la retraite.
On nous écrit de Louvaiu 11 me
paraît tout fait de circonstance de remet
tre sous les yeux, de vos lecteurs un petit
arliculet que le Journal de Bruxelles a pu
blié, il y a trois ans, et que presque toutes
les feuilles belges et françaises ont donné.
La reine de Hollande était en visite
aux Tuileries Paris. Elle avait demandé
pendant son séjour au palais impérial si
S. M. l'Empereur ne verrait pas d'incon
vénient ce qu'elle fasse une visite l'an
cien ministre de Lonis Philippe M.Thiers.
L'Empereur y ayant gracieusement con
senti la Reine alla voir M. Thiers et lui
parla des questions politiques courantes.
Arrivant l'occupation française de Rome,
elle dit M. Tbiers Ce pouvoir clérical
a fait son temps. J'ai vivement engagé
l'Empereur retirer ses troupes de Rome.
Après tout, il faut l'avouer, M. Tbiers, la
Papauté est une mauvaise chose?
Oh! oui, répondit M. Tbiers, c'est une si
mauvaise chose, Madame, que de tout
temps ceux qui en ont mangé en ont
crevé d'indigestion!
Pendant le siège de Strasbourgles
pauvres se rendaient deux fois par jour
dans un établissement où ils étaient nour
ris aux frais d'une société particulière.
Ceux qui ne voulaient pas avouer leur mi
sère pouvaient dîner gratis en sigpant
rengagement de payer dans des jours
plus heureux Le lait était rare; les pom
mes de terre 1 fr. le 1/2 kilog.le bœuf
3 fr. La population dé Strasbourg cer
tes, n'était pas près d'êtire affamée, mais le
coatPBérce et l'industrie étant paralysés, les
ouvriers certainement fussent morts de
faim Si les riébes n'étaiertt venus leur
aide. Un entrefilet de l'an des journaux
glace le sang il est ainsi conçu Nous
apprenons que l'étal des jeunes filles bles
sées dans fè penSientiSt de la Hdë l'Arc-
en-Ciel, Strasbourg, par l'explosion d'une
grenade, et qui ont dû être amputées, est
satisfaisant! On les a transportées l'am
bulance dp petit séminaire.
On voit plusieurs locomotives criblées
de balles, et, entre autres, une dont le mé-
canisme a été complètement détruit par uii
boulet de l'armée de général Mac Mahon,
lancée expressément pour l'arrêter au
moment où cette machine, remorquant un
convoi de vivres, allait infailliblement tom
ber aux mains des Prussien».
UlAACË.
Tours 8 octobre.
Officiel. Bellegardé, 7 octobre, au soir.
D'après des renseignementsles Prussiens seraient
k 16 kilomètres de Pîthmers, aux environs de
Maleébérbes et de Sérmoise.
Aucun engagement n'est signalé depuis le com
bat de Toury.
Pithiviers est occtipé par les troupes françaises.
Sairl-Quertik7 octobre, minuit.
Le préfet mande au gouvernement h Tours
Les Prussiens saut signalés 5 lieues d'ici; ils
attaqueront Saint-Quentin 4 heures demain matin.
J'irai avec les gardes uatiouanx et les pom-
piets défendre l'es bdrrîcades.
Lille 6 ootobre.
Un bataille a été livrée k- Saint-Quentin. La
ville, qooique onverte, a résisté.
Le préfet, M. Aoatele de la Forge, est veoo sor
la place l'épée la main, criant Aux armea!
La population, en masse, est accourue.
Les ouvriers ont reqnisdes armes chez les armu
riers. Tons ont marché k l'ennemi.
On a élevé une barricade près du canal.
Le faubourg fsle a tenu cinq heures contre nne
attaque régulière.
LeS Prussièns ont battu eo retraite. Les assiégés
ont etl quelques pertes; les Prussiens ont dû en
éprouver' davantage.'
Le préfet est btcàsé k la jambe.
Un grSnd enthousiasme règne dans la confiée.
Lille, it octobre.
Une lettre de Saint-Qaentid, datéd'hier, dit
Les Prussiens n'ont pas reparu. La ville est en
état de défense; elle est couverte de barricades. Il
y a environ 6,000 hommes de troupes diverres.
Le commissaire général est parti hier pour Saint
Queintin.
Mortargis, 7 octobre, aasoir.
60 hulabs sont entrés S Malesherbes aujourd'hui
k 4 heures et oot demandé s'il y avait des trotrpes
ou des fruncs-tireurs dabs les euvirons.
Chartres, 8 octobre.
Des francs-tireurs de Paris ont mis en déroute k
Ablis i5o cavaliers prussiens. Ils out fait 60 pri
sonniers avec leurs chevaux.
Le maire d'Arthenay annonce que dans les en
virons de cette localité 7 800 francs-tireurs out
forcé les Prussiens se replier.
L'avant-garde prussienne venant de Houdan,
arrivée Dreux, annonce qu'un corps de 5,000
hommes se trouve k Montkrgie.
Des vedettes prussieunes sont près de Pithiviers,
où des troupes françaises attendent l'attaque de
Malesherbes.
Les Prussiens se massent sur Étampes. Hier
plussieurs colonnnes ennemis ont passé Laferte,
marchant sur Etampes et Voves. i5o Prussiens
seraient k Denouvelle cernée par un corps de
francs-tireurs.
Tours, 9 octobre.
Garibaldi est arrivé inopinément. Il a élé im
possible de le recevoir k la gare. Le lieutenant de
la ligne qui était la gare a offert k Garibaldi de
lui faire escorte, Garibaldi a répondu qu'il n'avait
pas l'habitude d'être escorté, en ajoutant qu'ils se
retrouveraient ensemble sur le champ de bataille
pour délivrer le territoire de la République fran
çaise. Ils sont allés ensemble k la préfecture avec
l'agent Isambert.
Garibaldi a reço ensuite, quoique très-fatigué,
le* membres do gouvernement et le préfet.
Peodaot ce temps un bataillon de francs-tireurs
dë Toors, apprenant la présence de Garibaldi, est
lebu dans 'le jardio de la préfecture avec de la
population demandant Garibaldi..
Le préfet les a passés en revue. Il* ont crié
Vive Garibaldi! Vive la République! Garibaldi a
paru aux fenêtres avec MM. Crémienx et Glais-
Bizoin. Garibaldi souffrant n'a pas pn descendre.
MM; Crémieux et Glais-Bizoio sont descendus. Ils
ont passé la revue des francs-tireurs et sont remon
tés près de Garibaldi.
Sor la demande des francs-tireursM. Glais -
Bizoin a donné l'accolade k Garibaldi an nom dn
bataillon. Garibaldi et M. Crémienx leor ont
adressé quelques paroles cbaleureoses, pois 00 s'est
séparé aux cris de Vive Garibaldi! Vive la Ré
publique! vive Crémienx!
Vbrs'ailkss, 11 ootobre.
Officiel. Un corps mixte, eottposé de troupes
dn prince royal, sons le commandement de TanD,
a battu hier une partie de l'armée de la Loire près
d'Orléans.
Noos avons fait 1,000 prisonniers et captoré 3
canoDs.
L'ennemi est en pleine déroute.
Le Slaala-Anzeigerde Berlin, dn 6 octobre,
Sublie les renseignements suivants sor le siège de
letz
La situation dans Metz et antour de Metz est
caractérisée, durant le mois de septembre, par nne
inaction qoi a lien de surprendre de la part de
l'armée bloquée. La bataillé de Néissévilie des Si
août et iw septembre fut la derdièré tentative sé
rieuse du mkrécbàl Bazaine pour rompre le cordon
de l'aVmée d'investissement. Depuis ce jOnt il n'y
a plus en d'affairé de quelque importance, et les
combats des 33, 34 et adirés jours ne sont que la
conséquence naturelle de la situation quand deox
armées aussi fortes se trouvebt face k face daos une
attitude d'obsercaiioo. Si l'on considère que le
maréchal Bazaine disposait encore, an début, d'une
armée de 80,000 hommes, y compris 33 régiments
de cavalerie et 63 batteries d'artillerie de campa
gne, on comprend difficilement cette inaction, mais
00 sera d'un autre avis quand on apprécie les mo
tifs qui ont pn, k son point de vue, déterminer la
cooduite do maréchal.
Il n'est guère admissible' que le maréchal
aurait eu en vue d'endormir l'armée d'investisse
ment dans one sorte de sécurité; an surplus, ce
butainsi qoe l'ont démontré les petits cdïnbats
successifs, n'a pas été atteint, attendu' t^tièI*'sur
veillance des avant-postes de l'armée d'investisse
ment De s'est pas relâchée ofa seul instant. Ce qui a
pu influer d'avantage sor sa condoiie, c'est qu'il a
dû tenir compte de là situation fotore dé son pays
et dè's'oU propre bootrenr militaire.
Même dans le cas le plus heureux, celui d'une
sortie réussie, possible encore il y a quelques se
maines, mais impraticable aujourd'hui que l'artil
lerie et la cavalerie obt perdu une grande partie de
leurs chevaux, l'armée qui le bloque lui aurait
marché sur les taloDs. Dabs ces conditions risquées,
le maréchal paraît s'attacher avant tout k conserver
sa propre armée ou au moios les restes de cette
armée au gouvernement futur de la France. On est
d'autant plus autorisé, ce doOS semble, k attribuer
celle intention au maréchal, qu'il lui reste l'espoir
foodé de pouvoir tenir encore quelques semaines
avec une bonne organisation de l'armée et une
administration régulière. 34,000 chevaux au moins
sont rentrés dans la forteresse, et même en admet
tant que Metz eût un approvisionnement pour tro s
mois pour la garnison, les fourrages n'ont pu suffire
k nn si grand nombre de cbevanx. Il est permis de
croire, au contraireque précisément une partie
notable de ces chevaux est employée k l'alimenta
tion des troupes renfermées dans Metz. De plus,
plusieurs jours avant l'investissement, la valléefde
la Moselle est restée ouverte aux fourrageurs dans*
nn rayon de plusieors lieues. Maintenant encore, la?
cercle du blocus renferme sept villages qui, proté
gés par le canon des forts, sont k la disposition dm
maréchal.
Le quartier-général du prince Frédéric-
Charles a été transféré le 2 septembre k.Corny,