Un ballon monté par M. Barco, parti
de Paris mercredi matin, 6 heures, est
venu tomber 31/2 heures du soir, quel
ques mètres du chemin de fer de l'Etat
beige, sur le territoire de la commune de
Beclers% vers la staftion d'Havinnes, près
de Tournai. Le géant aérien portait'dans
sa nacelle 126 kilos de lettres et un sac de
dépêches télégraphiques.
En quittant Paris, il passa la hauteur
de 2,060 mètres au dessus du camp prus
sien on tira sur lui boulets rouges et
ceux ci arrivaient seulement 1,500
mètres de hauteur.
On écrit d'Anvers, le 9 Un bataillon
du 4e régiment de ligne s'est rendu hier
la gare pour recevoir les 500 prisonniers
qui étaient attendus. Le train est arrivé
vers trois heures. 125 hommes db 2" de
ligne accompagnaient les prisonniers; dans
chaque wagon 6 soldats se tenaient debout,
l'arme au pied.
Après une distribution de cigares et de
tabac, les prisonniers ont été dirigés sur
le fort 7.
On sait maintenant pourquoi ils ne
sont pas arrivés avant hier. Ils avaient été
envoyés par erreur Liège, d'où ils ont dû
repartir pour Anvers.
A 4 heures un second transport de 400
hommes arriva de Liège; ils ont été inter
nés au fort 5.
Peste bovine. Nous n'avonscette
semaine, reçu aucune nouvelle sur la mar
che de la maladie en France, si ce n'est
qu'elle fait en ce moment, paraît-il, beau
coup de victimes le long de la Meuse et du
côté de Sedan.
Les Annales agricoles du grand duché de
Luxembourg annoncent que le fléau prend
une extension alarmante près des frontiè
res française et allemande de ce pays la
fermeture absolue de la frontière de Bel-
vaux Dudelange a été ordonnée, ainsi que
ta défense d'exportation et de transit de
bétail. Par cette dernière mesureil s'est
agiavant toutde restreindre la circula
tion des marchands de bestiaux, dont l'un
vient d'infecter une étable Nusbaum
près de Vianden (Prusse).
Le ministre de l'intérieur du Danemark
vient aussi de défendre l'entrée de tout
bétail ruminant et de leur viande, peau et
débris frais venant de l'un ou l'autre des
États de la Confédération allemande du
Nord.
La peste bovine étend également ses ra
vages le long de la côte asiatique de la mer
Noire, et notamment dans le district mari
time des environs de Trébizonde.
Le développement du typhus contagieux
en Europe a excité une certaine émotion
en Angleterre. Des mesures ont été prises
pour que tous les animaux ruminants ve
nant d'un port de France ou de l'Allemagne
du Nord ne soient débarqués que dans un
endroit exclusivement affecté cet effet, où
ils sont entretenus et d'où ils ne peuvent
sortir vivants.
Cette mesure a été prise cause du grand
mouvement de bétail qu'il y a en ville du
marché aux abattoirs, et d'où il pourrait
résulter des dangers au point de vue de
l'introduction de la maladie, si l'accès .du
bétail français et allemand était autorisé.
(Journal de la Société agricole du Brabant.)
FRANCE.
Lille. 12 octobre.
Lille, 12 octobre.
Le bruit d'une panique b Valenciennes est faux.
Il n'y a rien de nouveau de Saint-Quentin, mais
l'ennemi y est attendu.
Le commissaire général est revenu h Lille.
Le général Bourbakiallant de Bruxelles
fours, a déjeuné b la gare de Lille.
Tours11 octobre.
Chartres, 10 oct., 8 h. 5o du soir. Aujour
d'hui, vers une heure, les Prussiens ont dirigé une
nouvelle attaque contre Chérisy, près de Dreux.
Ils avaient six escadrons, deux régiments d'infan
terie et une batteriemais ils rencontrèrent one
énergique résistance de la part des habitants, qui
avaient construit dès barricades dans les rues.
Les Prussiens furent repoussés b six heures;
toutefois leur artillerie a- cotiservé ses positions.
Uue partie de Cherisy est.eu fea. Les hameaux de
Chaville, Messaogère et Bressart out été brûlés.
Des incendies out été aussi allumés sur divers points
par les éclaireurs, prussiens, dans la platue de
Baoce, a voisinant Voves.
Chartres,, 11 oct. Les Prussiens ont incendié
le village d'Ablis et arrêté les conseillers munici
paux, menaçant de les fusiller.
Eu réponse b cette menace, on croit savoir qoe
notification a été faite b l'ennemi que s'il douDe
suite b sou dessein, on fusillera on nombre égal de
prisoooiers prussiens.
Chateabdde, 13 octobre.
L'ennemi a été repoussé b Dreux.
Moreuil, i 1 oct., au soir.
Une reconnaissance ennemie s'est avancée jus
qu'à Monldidier. Les gardes nationaux et les
francs-tireurs se sont portés b la lencoolre de l'en
nemi avec no élan admirable. L'ennemi s'est retiré
b leur approche.
Berlui, 13 octobre.
Officiel. Versailles, 11 octobre. Le corps
bavarois de Taoo, des divisions de cavalerie du
prince Albert et do comte Stolberg ont battu le
10, près de Arteuay, une division ennemie. Nous
avons pris 3 canons et 2,000 prisonniers. Nos
pertes sont de 110 hommes.
L'ennemi a été mis en pleine déroute. La pour
suite continue.
Oo s'attend b la prise prochaine d'Orléans.
Le 10, une division de cavalerie a chassé 4 mille
gardes mobiles au delà de l'Eure. Ils ont sobi des
pertes sensibles.
Rien de Douveao devaot Paris.
Sarrebruci., 8 octobre.
Vendredi, la garnison de Metz a fait de grandes
sorties. Bazaine paraissait essayer de se frayer nn
passage pour gagner Luxembourg par Tbionville.
L'attaque a eu lien b partir de Lodoo, Champs-
Grandes, Petites Dappes et autres villages an nord
du fort Saint Éloi. Les Prussiens oot perdu leur
première ligne. Deux régiments de la laodnehr
ont été terriblement hachés. Les villages ont été
ensoite pris b coups de canon. Deux fausses atta
ques ont manqué leur effet. Il y avait quarante
mille Français engagés dans la lutte. La perte des
Prussiens est d'environ mille hommes, celles des
Fraocais s'élève au double.
Sarrebrucr, 9 octobre
Le commissariat s'est transporté de Coorcelies b
Horny dans la crainte d'être coupé par Bazaioe.
Hier les Prussiens oot tenté de faire sauter dans la
nuit le château de Lagrange, mais sans y réussir.
Bazaine a fait une sortie contre la division Rum
iner. Les Prussiens out été tepoussés. Knmmer a
repris l'offensive soutenu par le io' corps d'armée;
les Français ont été refoulés dans Metz. Les pertes
sont considérables des deux côtés.
Le prince Frédéric Charles va tout b fait bien.
Sarrebruck, 9 octobre.
Il y a eu toute la journée une forte canonnade
partant des ouvrages avancés et des foits de Metz.
Le résultat n'est pas encore connu.
Les Prussiens out fait hier 2,000 prisonniers.
De leur côté, ils ont un grand nombre de blessés.
On en a envoyé plus loin 600 ce soir.
Le temps est très-manvais. Les maladies se
répandent partout. La peste bovine fait rage.
Tours, 12 octobre.
Le Constitutionnel dit qu'un courrier qui a
traversé les lignes prussiennes informe qu'on com
bat important a été livré entre le Moat-Valérien et
Saint-Cloud le 7 octobre.
Le général Ducrot commandait. Les Prussiens
ont été complètement battus.
Ils ont abandonné leurs positions et se sont
repliés sur Versailles.
Tours 5 13 octobre.
Bellegarde, 4 heures du soir. Oiléaus est
occupé par l'eouemi depuis hier. Nos troupes se
sont repliées sur la rive gauche de la Loire, devant
le feu soutenu de l'artillerie prussienne, qui comp
tait 24 pièces. Les bombes laocées sur la ville oui
incendié des maisons du faubourg et la gare.
L'ennemi, paraissant renoncer b s'emparer de
Saiot-Qnentinmarche vers Amiens.
Rouek, 12 octobre.
Le Nouvelliste publie la dépêché suivante
datée de Fleury-sor-Andellele 12 octobre
Celte nuit uu engagement a eu 'ieo b Musegros
entre des holaus et des hussards. Gisors a été oc
cupé par 800 Prussiens et 5oo cavatieis s-xous.
Les Prussiens disent partout qu'ils iront b Rouen.
Lyon 9 i t octobre.
Les francs-tireursescortés par la garde natio
nale, ont quitté Lyon pour prendre part b la guerre,
au milieu d'un grand enthousiasme populaire.
La journée de dimanche, b Sedans'est passée
dans des traoses mortelles. Uoe nouvelle imposi
tion de 3o,ooo fr. venait d'être frappée sur la
ville par l'occupation prussienneet un délai de
quelques heures seulemeqt était accordé aux con
tribuables, sous peine de pillage.
Épuisée par des contributions successives qoi ne
s'élèveut pas, dit-on, b moius de 3oo,ooo fr., la
ville se déclara dans l'impossibilité de payer.
Les pourparlers s'engagèrent alors, ils duraient
encore b quatre henres de l'après-midi, sans qoe
l'on sortit de cette sitoaiion ou le versement des
3o,ooo fr., ou le pillage.
Les voyageurs de qoi noos tenons cette nouvelle
ont quitté Sédan avant-hier matin. A l'heure où
ils partaient, aucune des deox alternatives oe s'était
encore réalisée. Mais en préseoce de l'impossibilité
du paiement la population était en proie aux plus
cruelles angoisses.
Le général Ubrich vient d'êtte nommé grand
croix de la Légion d'hoooeor.
La plupart des affiches dans lesquelles le
gouvernement de la défense oationale avait rap
pelé.sa politique i
Pas un pouce de notre territoire,
Pas une pierre de nos forteresses
sont accompagnées b Paris d'annotation. Oo lit sur
les unes Pas un centime sor les autres Pas
un écupas un bâtiment de la flotte.
On parait, dit la France, s'être occopé de
nooveao, dans les conseils do gouvernement, de la
qoestion de savoir où se réonirait l'Assemblée coo-
siitoante. La ville de Tours n'offrant pas les res
sources suffisantes pour loger le p^rsonoel qu'a ti
rerait la réunion des dépotés, il aurai; été décidé
qoe celte assemblée se léonirait dans une anlre
ville. C'est Bordeaux qui semble avoir fixé I n noix
dn gouvernementdont les membres se transpor
teraient eux-mêmes dans cette cité.
- Presque toute la Norroapdie se trouve sacs
numéraire. Afin de pouvoir rétablir les transac
tions, no grand nombre de villes et de communes
ont créé un papier garanti par la caisse municipale.
Air. si A Rouen, uu arrêté préfectoral prescrit ia
création de bous de 25, 20, i5, 10 et 5 francs. A
Évreuxcréation di bons comrrunanx de 1,2, 5,
1 o et 20 francs. A Rouen, on constitue one banque
de bons divisioonairesqui mettra en circulation
de 1, 2, 5 et 10 francs.
La Gazette de Cologne rapporte que l'af-
flueuce des curieux b St:asbonrg a pris les proror-
tious d'une petite migration des peuples. Celte
curiosité, quelque gêoaute qu'elle soit d'ailleurs
sous beaucoup de rapports profitera néanmoins
beaucoup b la ville au poiut de vue économique.
De plus, ou prélève en faveur des indigents de la
ville une taxe d'un tbaler pour la permission de
visiter les édifices et les monuments qoi out le plus
souffert du bombardement.
Des pièces de cioq francs b l'effigie de la
nouvelle République française sont déjà dans la
circulation.
Une dépêche de Varsovie dit qu'un certain
Dombre de zouaves prisonniers de guerre se sont
réfugiés sur le territoire du royaume de Pologne,
ils ont été logés daos une des casernes de Varsovie.
les zouaves pontificaux fraocais sont ariivés
Tours samedi matin sous le commandement de