D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
54™ Année.
N» 5,535.
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BULLETIN DU JOUR.
Il y a encore ûn droit public en Europe.
Le gouvernement italien s'était chargé d'en
faire disparaître jusqu'aux derniers vesti
ges et voici qu'au grand étodnement des
politiques de Florence, les puissances se
refusent reconnaître l'usurpation de
Rome.
En présence de lanoavelle diplomatique
que nous venons d'enregistrer, les événe
ments militaires n'offrent aujourd'hui qu'un
médiocre intérêt. Ils ne sont, du reste, pas
nombreux. La reddition de Soissons est
confirmée. C'est le grand duc de Mecklem-
bourg-Schwerin, le même qui a été contu
sionné lors de l'explosion de la poudrière
de Laonqui a reçu les clèfs de la ville.
Quatré mille hommes et un matériel de
guerre considérable ont été livrés par la
capitulation. On croît que les force alle
mandes qui ont pri&Soissons vont attaquer
les places du Nord.
Une dépêche du -Times confirme qu'on
officier de l'armée de Bazaine est sorti de
Metz en parlementaire et s'est rendu au
quartier général prussien, probablement
pour traiter de la reddition de la place.
D'après une autre feuille anglaise, l'ar
mée qui assiège Parts -vient dhe recevoir
d'Allemagne des renforts qu'on n'évalue
pâs moins de cent millé hommes
Comme il fallait s'y attendre, l'acte du
gouvernement républicain de France qui
confie Garibaldi un commandement mi
litaire soulève un toile général parmi les
meilleurs citoyens de ce pays; ils se sentent
blessés la fois dans leurs sentiments re
ligieux et dans leur patriotisme. La dé
fense intéresse toute la France, .s'écrie
l'Union, et il semble qu'on veuille y intéres
ser avant tout la démagogie.
Garibaldi, introduit dans l'armée fran
çaise avec le titre de général, renverse
toutes les règles militaires et blesse tous
les sentiments de la nation.
e Ce qu'est Garibaldi le monde entier le
sait. L'adopter, c'est consacrer tout ce que
son cerveau a conçu, tout ce que sa parole
a énoncé de folles et de criminelles entre
prises contre la sociétél'Églisele Pape,
les prêtres, contre tout ce qui est chrétien
en un mot; c'est mettre la défense sur un
terrain où ne sauraient se rencontrer les
gens d'honneur et de foi... Permettre que
le sol de France soit comme un champ clos
où tous les écervelés de la terre viennent
se présenter pour lutter contre l'ordre
social, c'est sortir de toutes les conditions
patriotiques de la défense.
M. Gambetta, qui a pris Tours des al
lures et un langage de dictateur, n'a pas su
centraliser l'autorité politique, qui est la
première condition de tout gouvernement,
il veut organiser la guerre et l'administra
tion, et il ne s'est pas assuré si ses instruc
tions seraient suivies, si ses ordres seraient
écoutés.
Cette situation, a face de l'ennemi, dit
la Gazette de France, est on ne peut|plus
fâcheuse; elle crée au parti républicain qui
l'a faite et la maintient une responsabilité
dont la France a le droit de loi demander
un Compte sévère. Nous ne savons pas si
M. Gambettaavec toute son intelligence,
l'a bien compris. En tous cas, il est indis
pensable que les conservateurs s'entendent
et s'unissent. Si ceux qui se sont emparés
du pouvoir ne savent pas gouverner, c'est
aux bommes d'ordre et de liberté arrêter
la désorganisation du paysle démembre
ment du territoire aussi menacé par les
rouges que par les Prussiens.
Voilà certes de paroles significatives et
qui prouvent mieux que tous les commen
taires dans quel désarroi la pauvre France
se trouve plongée.
Monsieur le rédacteur du journal le
Propagateur d'Ypres, je prends la liberté de
m'adresser la publicité de votre journal,
pour y inserrer cette lettre, qui est vérita
blement l'expression des sentiments qui
i dominent chez les habitants de ma com
mune; se faisant je vous en témoigne
d'avance toute ma reconnaissance.
Par arrêté royal du 15 octobreinséré
au Moniteur de dimanche,, le lieutenant
général B. Renard est admis à.faire valoir
ses droits la pension.
Par un antre arrêté, de la même date,
démission honorable des fonctions de colo
nel chef de l'état-major général de la garde
civique est accordée sur sa demande
M. G. de Sorlus. Il est autorisé conserver
le titre honorifique de son grade.
Par un troisième arrêtéle lieutenant
général B. Renard est nommé inspecteur
général des gardes civiques du royaume.
On écrit d'Ostende Ainsi que je vous
l'ai annoncéde toutes les chaloupes de
pêche rentrées de la mer du Nord, une
seule manque l'appel. C'est le n" 150,
Marie, patron Vanhoncke, qui a sombré sur
les bancs de Yarmouth dans la nuit de
mardi mercredi dernier.
Ce bateau, qui était vieux, n'a pu ré
sister longtemps aux nombreux chocs qu'il
a dû éprouver par suite de la violence de
la mer; l'équipage, forcé de l'abandonner,
a été recueilli heureusement par des pê
cheurs de Yariuoulh, qui l'ontconduit dans
ce dernier port.
a La campagne de 1870 a donné un
produit de 7.827 tounes de morue, tandis
qu'en 1869 il en a été importé 15,640 ton
nes il y a donc une diminution de 5,812
LE PROPAGATEUR
Staeden, ce 14 octobre 1870.
Le a3 mai i864, on chemin de fer. do nom
d'Ostende k Armentières a été concédé k MM.
Hm(m *t Mmtnl le ay -juiu île ta uiêiue auuée
nne Société s'est constituée sons cette firme par
acte public fait'devant le notaire Vergbote h Bru
xelles, quelque temps peo après le plan définitif a
été adopté par le gouvernementcomprenant le
tracé et Remplacement des statioos, et Celoi-ci
- porte-la signature do ministre des travaux publies
d'alors, et des concessionnaires, plan adopté après
que tontes (es formalités légales avaient été rem
plies, et tel que cela se fait poor tout chemin de
fer; aujourd'hui la date de concession est de 6 ans,
et il n'a encore de construit que la section de
Tbonront Ostende et celle de Comines k Ar
mentières tandis qoe depuis longtemps la ligne
entière aurait dû être en pleine circulation, car
jamais ancone construction de chemin de fer en
Belgique n'a exigé uu pareil temps, c'est k ne pas
y croire, mais cela est; cet été on a fait le terrasse
ment, et construit des maisoooettes de garde ainsi
que des acqueducs d'Ypres Laugbemarck sans
que ni biles ni rails ne soient encore mis, et 'a
Staeden on a fait une tranchée dans la montagDe,
avec les terres de laquelle on a construit un rem
blai de près de 4oo mètres. Voilk donc où en sont
les travaux sur la section d'Ypres k Thourout
quand un journal de votre ville, le Proqrèt, nous
est parvenu qui dit que des bruits lui reviennent
de tous les côtés que la Société renoucerait A con
struire la ligue de LaDghemarck k Thourout, pour
la porter sur Dixmode nous aimons k croire qoe
ces bruits sont non fondéset complètement faux,
car jamais! ob grand jamaisI! pareille mystification
ne se serait produit nulle part. Comment on vien
drait k se jouer des populations des communes im
portantes, tels que Staedeo, Cortemark et Thou
rout? Après une si loogue attente ils se verraient
leurrer d'une manière pareille, on montrerait le
chemin de fer k leur porte, faut il dire pour le leur
enlever? Ce serait k ne pas y croire! El noos obli
gataires, que dirions-nous d'un pareil gaspillage de
fonds, car, sachez bien, Monsieur le rédacteur,
qu'ici presque tous les terrains sont achetés par
acte provisoire ou définitif, et qoe les travaux con
struits ont coûté une grande somme d'argent; et
que si jamais il pouvait en être ainsi, que de pro-
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGI.
cès auront k soutenir la Société, nous verrions dès
lors dans notre pays un pendant des chemins de fer
de Gronder», de Cieil Réal, de Varna, ce qui ne
se serait jamais vu dans notre Belgiqoe.
Nous aimons k croire, et même oous eo sommes
couvaincus qoe ces bruits sont faux car ce n'est
pas impunément qu'on pourrait se jooer de popo-
lations commerciales, laborieoses et iodostrielles, et
il est de l'intérêt de la Société de démentir le plu
tôt possible, des bruits qoe nous dirons préjudicia
bles k ses intérêts, car si ces broils avaient quelques
fondemepts, quel pourrait en être le bot, serait-ce
pour unir aox intérêts de populations éminemment
catholiques, votant pour des représeotants catho
liques? Serait-ce poor parvenir par cette stratégie k
des bénéfices quelconques?on bien enfin y aurait-
il pénurie de fonds? Si tels soot les motifs, si tel
est le but, ou la cause, c'est ao gouvernement k y
i mettre bon ordre, il a les armes eo main, et certes
il ne manquera pas; les sections construites sont
responsables/ pour, celles qui soot k construire, et
dès lors il sera du devoir du ministre des travaux
publics de mettre eo faillite la Société, et de faire
achever les travaux par une noovalle, voire même
•par le gouvernement lui-même le ministre des
travaux poblics qui se troove k la tête des affaires,
tiendra, nous eo avons la cooviction haotemeot
la main k l'exécution du plan tel qu'il est, et tel
que le constructeur de ce chemin de fer le possède,
avec l'emplacement des stations tels qu'il s'y
trouveot.
Ces quelques mots, M. le rédacteur, suffiront, je
pense, k MM. les coucessiponaires pour leor faire
comprendre qu'il est de leor dignité, de leor de
voir et de leor intérêt de démentir le plus vite
possible des broits que l'on pourrait presque re
garder comme malveillants et portant atteinte au
crédit de la Société.
Agcées,Monsieur,l'assoraoce de ma considéra
tion parfaite.
NOUVELLES DIVERSES.