tonnes pour celte annéequi a été désas
treuse pour la pêche du Doggersbank.
o La moyenne des prix a bien dépassé
un peu celle de l'année passée, mais cette
augmentation n'a pas donnée une com
pensation suffisante aux armateurs et aux
pêcheurs.
M. le chevalier Ferdinand Scaglia a
reçu récemment l'exéquatur qui lui est
nécessaire pour exercer les fonctions de
consul d'Italie Anvers, en remplacement
de M. le chevalier Délia Torreet avec
juridiction sur les deux Flandres, les pro
vinces d'Anversde Brabantde Hainaut
et de Namur.
Les administrations communales sont
invitées par l'autorité supérieure prendre
les dispositions ordinaires pour qu'aucun
obstacle ne soit apporté l'exercice du
mandat confié M. Scaglia.
Lundi, vers le soir, Louvain, deux
gendarmes avaient reçu mission d'arrêter
en cette ville un soldat sans congé. Ils le
trouvèrent chez lui, rue du Parc, mais la
résistance qu'il opposa fit scandale et on
vit venir son aide toute la populace de
celte rue, qui se rua avec acharnement sur
les deux agents de la force publique. Celui
qui tenait le soldat arrêté a été obligé de
se réfugier dans l'estaminet do M. Moreau;
l'autre gendarmequi a gardé la maison,
sabre au clair, a reçu des insultes et toutes
sortes de projectiles dirigés vers lui. Cette
scène ne s'est terminée que lorsque quel
ques pompiers sont venus donner aide et
assistance aux agents de la force publique
pour conduire ce mauvais soldat en lieu sûr.
Des recherches actives se font pour dé
couvrir les coupables de cette indigne
agression..
A midi, deux ballons ont été signalés l'un est
tombé Namur et l'autre vers Valencieoues. Le
premier portait 5oo livres de dépêches et l'autre
200.
2
FRANCE.
Tours, i4 octobre.
Officiel. Afin d'empêcher le ravitaillement
de l'ennemi et d'assorer l'alimentation du pays, on
décret prohibe sor toutes les frontières de la répu
blique la sortie, la réexportation et le transit de
tous les bestiauk, viandes, graines, farines, sons et
fourrages.
Une proclamation de M. Gambetta aux habitants
de Tours annonce avec une indicible joie la nou
velle suivante, reçue de Paris le 12 octobre
Le peuple de Paris, de plus en plus héroïque
et impatient derrière les remparts, a voulu marcher
l'ennemi, et voici le bulletin de sa première vic
toire
Sor toute la ceinture de la ville, les Prussiens
ont été délogés des positions qu'ils occupaient de
puis trois semaines.
Du côté de Saint-Denisils ont été refoulés
au delà de Stain, Pierrefitte et Dugoy.
A l'est, ou a repris Joinvitle, Créteil, Bobigny
le plateau d'Atron.
Les Prussiens ont été refoulés de Bas-Meudon,
Saiut-Cloud, et rejetés sur Versailles.
L'ennemi sait présent ce que vaut un peuple
résolu et décidé sauver ses iustisutions et son
honneur.
M. Gambetta invite les proviuces faire leur
devoir comme Paris fait le sien.
Vive Paris! vive la France! vive la Répu
blique
Colmar 14 octobre.
Le premier jour du bombardement de Neufbri-
sach il y a eu 7 morts et 21 blessés. Dix maisons
ont été brûlées.
La place est bien approvisionnée; elle est décidée
se défendre jusqu'à la dernière extrémité.
Besançon, oclobre, au soir,
Garibaldi est arrivé dans la matinée. Il a été reçu
par les autorités civiles et militaires. Une foule
immense s'est pressée sur sou chemin.
Marseille 9 i3 octobre.
Un arrêté de M. Esquiros suspend la publication
de la Gazette du Midi jusqu'à nouvel ordre et
dissout les congrégations de jésuites, qui seront ex-
polsés sons .rois jours. Leurs biens seront provi
soirement séquestrés.
Tours, i5 octobre.
Chnomont, i5 octobre, au matin. M. de
néra.ry est parti de Paris le 11 au matin. Il est
tombé près d? Bar-le-Doc; il a échappé aux pour
suites et a été blessé légê.ement la jambe et la
tête la suite d'une chute vertigineuse.
Un combat important a eu lieu le i3 entre
Blagueux et Cbâtillon. Pendant notre reconnais-,
sance l'ennemi a subi des pertes considérables.
Les mobiles des départements des Côtes-d'Or et
de l'Aube se sont vaillamment distingués.
M. Dampierre, le commandant de la mobile de
l'Aube, a été tué glorieusement. Les batteries
prussiennes ont été démontées. Nos troupes sont
rentrées le soir dans leor ligne avec on ordre ma
gnifique, et selon le plan concerté.
Les marins du fort Mootrooge se sont fait re
marquer eu couvrant la retraite par le tir des
canoos de Montrouge, de Vaoves et d'Issy. L'ad
mirable château de Saint-Clood a été brûlé.
Paris est aussi patriotique et plus résolu que
jamais. Upe revue de la garde nationale a été pas
sée par le gouvernementqui a été acclamé avec
enthousiasme.
Lille, 17 octobre.
La reddition de Soissons est confirmée par des
voyageurs venant de Cambrai et deS'-Quenlin.
Les assiégeants compteut vingt-deux mille
hommes et uDe puissante artillerie.
On croit que ce corps d'armée attaquera les
places du Nord.
Hier, Lille, il y a eu 00e revue générale de la
garde nationale. Grand enthousiasme.
Le bruit court qu'un combat a été livré dans les
environs de Rouen. Les détails maoqueut.
Mllheim, 16 octobre.
Officiel. Nenfbrisach et Schelestadt sont
ceruées depuis le g. Aujourd'hui5 heures du
matin l'ennemi a fait de Neofbrisacb une sortie
avec environ 2,000 homuias. Cette attaque était
favorisée par un brouillard épais. L'ennemi a été
refoulé.
Dans les Vosges, il y a eu des combats sans im
portance contre de petits détachements de francs-
tireurs.
Le Journal d'Amiens reçoit d'un homme qui
s'est échappé récemment de Metz, les détails sui
vants sur la situation de cette place et sur l'armée
de Bazaine
•1 Metz, 6 octobre.
La situation est avant tout bonne.
Le pain coûte 20 centimes le demi kilo le
vin y5 centimes le litre. Dans les hôtels, on peut
faire un dîner passable pour 3 fr. et un bon dîner
pour 5 francs, moins d'être un peu gourmet.
La viande de bœnf est très-rare et n'est acces
sible qu'aux grandes bourses. La viande de cheval
est bon compte; on en consomme principalement,
et je vous assure que tout le moude s'en trouve
bien et rit de bon cœur. C'est tout simplement du
bœuf de cavalerie.
Les viandes de mouton et de porc ne sont pas
rares. Le café, ie chocolat, le sucre, les haricots, les
fruits sont en abondance et n'ont pas varié de prix.
La Moselle fournit de bonnes fritures et de
bons gros poissons qui comptent beaucoup dans la
consommation. On a parlé du manque du sel; il
n'en est rien, puisqn'à mon départ tout le monde
en était pourvu; mais s'il arrivait manquer, on ne
serait pas dans l'embarras, puisqu'on possède dans
Metz même une source inépuisable d'eau salée.
Passez dans les rues de Metz, on ne vous de
mandera pas l'aumône. Somme toute, les vivres ne
manquent pas et je présume avec des personnes
dignes de foi que, sous ce rapport, on pourra tenir
quelques mois sans se trouver dans la gène.
L'armée de Bazaine compte, l'heure qu'il est,
environ 100,000 hommes de bonnes troupesré
solues tout et remplies d'élan et de patriotisme.
La proclamation de la république a été bien
accueillie, surtout avec beaucoup de calme.
Bazaine a perdu eu tout environ 3o,ooo hom
mes hors de combat. Les trois journées des i4, 16
et 18 nous ont donné i5,ooo blessés environ. Le
3i août et le 1" septembre on n'a rameoé que y5o
b'essés en tout. Parmi les blessés, oous avions en
viron 1,000 Prussiens.
Ou fait journellement de petites sorties, soit
pour enlever des fourrages fq?i manquent, puis
qu'on ne donne qu'un kilo de foin et un demi-kilo
d'avoine par jour et par cheval) soit pour enlever
un convoi de vivres ce qui réussit souveot. Les
Prussiens n'avouent pas leurs défaites et leurs per
tes; mais je vous assure que j'a souveot bieo vu.
Les deux tiers des i5,ooo blessés peuvent re
rejoindre leurs corps respectifs. Nous avons perdu
environ 7 p. c. Les amputés de la première hui
taine ont presque tous été sauvés; les amputés de
la deoxième quinzaine (ou a dû attendre quelque
fois quatre cinq jours avant de pouvoir ampuler
des braves qui auraient dû être opérés sur le champ
de bataille même; ou manquait de médecios, et il
y avait trop d'encombrement) ces ampotés nous ont
donné la pourriture d'hôpital beaucoup d'entre
eux ont succombé. La pourriture o'a duré qu'une
quinzaine de jours. Oo a pu sauver uo tétanique an
moyeu de l'hydrate de choral haute dose, maison
l'a administré pendant no mois et jusqu'à complète
guérison do moignon. C'est le seul ma connais
sance qui ait été sauvé Metz de cette terrible
maladie.
Voici les dépêcher que nous fournis la corres
pondance prévée du Times
«1 V1 bnkb (Drôme), 13 octobre.
L'impulsion donnée par Gambetta a fait naître
un grand eothonsiasme en France pour la défense
nationale. Dans dix joors 200,000 soldats régu
liers seront sur pied. Bourbaki acceptera le com
mandement Tours.
Tours, la octobre.
«Garibaldi et le colonel Frappoli quittent Toors
aojoord'bui pour se rendre sur le théâtre de la
guerre. Ou ne connaît pas exactement leur desti
nation.
Les dépêches suivantes sont extraites du Sun
Calais ia octobre.
D'après le Journal de Rouen, la contrée des
Vosges, en arrière des Prossieos, est toot entière
eu insurrection et a pris les armes' contre enx. Il
dj a pas là d'armée régulière, mais chaque homme
est soldat. Des sentinelles sont postées a toutes les
issues. Tous les défilés sont occupés par des francs-
tireurs qui n'attendent plos pour parlementer avec
l'ennemi; tout courrier, tout holan qni apparaît
est fusillé. Chaque maison de village est un corps
de garde. Les femmes fout le coup de fusil comme
les hommes. La lutte de 1798 a recommencé dans
les Vosges-
On parle d'un convoi de quinte cents bœufs
qui aurait été détournés du camp des Prussiens et
ramené dans Paris.
Par une ruse assez fréquente, les troopeaux de
bœufs ayant toujours un chef quadrupède qu'ils
suivent avec une docilité et une confiance que les
créatures raisonnables devraient imiter, on a réussi
faire entrer dans un autre sentier que celui qui
conduisait au campement les conducteurs a cornes;
les autres ont suivi, et les coups de feo des avant-
postes prussiens qui se voyaient ravir leur proie
n'ont servi qu'à accélérer la course des déserteurs,
qui sont venus finalement se réfugier Paris, où
leur patriotisme les guide.
Ce serait au delà de Vincennes que se serait
passé ce fait, que l'oo dit être exact, et qui, dans
tous les cas, est l'éloge des auimaux.
La Banque de France avait installé en province
sa fabrique de billets, et notamment des billets de
25 fr. de nouvelle création.
Le siège de Paris l'a obligée prendre des me
sures pour parer l'interruption des communica
tions. Aujourd'hui elle est eu mesure de fournir
aux plus pressants besoins du bublic. L'émission
des billets de 25 fr. a atteint 2,325,000 fr.
La banque a, de plos, une réserve de deux ceut
quatre-vingt-sept mille billets de vingt-cinq francs
auxquels il ne manque que le numérotage. Cette
opération se fait avec toute la célérité possible et