D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 54me Année. Samedi 22 Octobre 1870. N<> 5,500. BULLETIN DU JOUR. Les symptômes de paix continuent fixer l'attention publique. Il importe toutefois de ne pas en exagérer la valeur et de ne pas perdre de vue les difficultés trop réelles auxquelles se heurtent les vœux presque unanimes de l'opinion cet égard. A Paris le parti de la résistance outrance tient toujours le haut du pavé; on en a eu la preuve dans le refus opposé parlU. iules Favre aux ouvertures du général américain Burnside. A Berlin, le ton des journaux reste au diapason le plus belliqueux c'est avec un enthousiasme qui ne leur est pas ordinaire que la plupart d'entre eux ont célébré, le 18 de ce mois, l'anniversaire de la bataille de Leipzig. Il serait assurément injuste de dire que les Prussiens repoussent systématiquement la paix; la vérité est qu'ils veulent forcer la France la demander et qu'ils se croient en droit d'y mettre des conditions auxquel- tes la nation vaincue ne leur semble pas eucore s'être résignée. C'est ce qui ressort clairement d'une note de la Correspondance provinciale de Berlin, dans laqur lieon con seille indirectement aux médiateurs de s'adresser la France pour lui faire recon naître le besoin qu'elle a de la paix et pour lui faire accepter les sacrifices qui seront nécessairement exigés d'elle. Deux nouvelles nous arrivent du théâtre de la guerre l'une signale l'entrée des Allemands Chàleaudun, après un combat acharné où les Français ont eu le dessous; l'autre annonce au contraire une victoire que les troupes de Paris auraient rempor tée au sud de cette capitale. Jusqu'ici aucune dépêche prussienne ne nous est parvenue au sujet du second fait. On continue se préoccuper en Angle terre et ailleurs des moyens de faire cesser la guerre. Le Timesqui depuis quelques jours est entré très résolument dans ce courant interventionnistetrouve dans l'excès même des malheurs de la France un péril qui doit fixer l'attention de l'Eu rope. Développant les conséquences d'une lutte outrance au point de vue des con ditions sociales de la nation humiliée et vaincue, le journal de la Cité soutient qu'el les ne peuvent pas laisser les autres Etats indifférentset il essaie d'agir sur eux par le ressort de l'intérêt bien entendu. Ce n'est pas très chevaleresquemais en se plaçant sur le terrain purement utilitaire, le Times prouve qu'il connaît bien son temps. La Correspondance provinciale de Berlin, s'occupant du voyage des ministres des Etats du Sud au quartier général du Roi de Prusse, assure que la question allemande occupe ce souverain et ses conseillers tout autant que les affaires militaires, et que les négociations qui vont s'ouvrir autorisent croire que le résultat de ces délibérations fera l'objet de communications qui seront faites au Parlement de la Confédération du Nord, dont la réunion est fixée au mois de novembre. La nonvélle loi de milice va recevoir son entière application poor la levée de 1871. An sujet des remplaçants et substituants cette loi, qui est obligatoire depuis le 2 juillet derniera édicté quelques disposi tions transitoires, dont l'une, l'article 113, est ainsi conçue Les remplacements et les substitutions effectués avant la mise exécutions de la précédente loi continueront être régis par la législation antérieure et avoir tons les effets qu'elle leur attribuetant eu ce qui concerne la position des remplaçants et des remplacésdes substituants et des substitués, envers le département de la guerre, qu'eu ce qui concerne les droits et les obligations des familles respectives. On sait que, d'après la loi actuellement eu vigueur, la substitution militaire est suppriméeet l'on n'admet plus au corps que des remplaçants effectifs. Sons l'empire de cette loiles miliciens peuvent aussi contracter des engagements pour une durée inférieure six ans, et les miliciens comme les remplaçants, après quatre années de service, pendant con tracter mariage. 1! en résulte pour èux la dispense de produire la permission du chef de corps ou un certificat constatant qu'ils ont soldé leur dette a la masse d'habillement. Les substituants jouissent naturellement de la même faveur que les miliciens et les remplaçants il lenr suffit de produire que preuve qu'ils ont quatre années complètes de service pour pouvoir se marier. La peste bovine fait beaucoup de rava ges le long de la Meuse et du côté de Sedan, Les Annales agricoles du grand duché de Luxembourg aunonceot que le fléau prend une extension effrayante près des frontières française et allemande de ce pays. 11 paraît qu'il règne avec une grande intensité le long de la côte asiatique de la mer Noire. Par arrêté ministériel du 20 octobre, sont interdits par la frontière maritime l'entrée et le transit des bêtes bovines et ovines et des autres ruminants, provenant de la France, de l'Allemagne du Nord, de l'Autriche et de la Russie. Le bétail importé d'autres pays ne sera admis l'entrée ou au transit que pour autant qu'il soit prouvé par justifications régulières et la satisfaction de l'adminis tration de la douane que ces animaux ne proviennent pas de l'un des pays indiqués ci dessus. Sont interdits par la frontière maritime l'entrée et le transit de la viande fraîche, des peaux fraîches et des autres débris l'état frais des bêtes bovines et ovines. Le présent arrêté sera exécutoire dater du 22 octobre courant. Par arrêté royal du 22 septembre. M. F. de Stuers, secrétaire de légation de pre mière classe, a été rais, sur sa demande, en disponibilité. La cour d'assises de la Flandre occiden tale a terminé mercredi l'affaire d'attentat et de meurtre charge de P. Dieryckx, d'Iseghem. Reconnu coupable par le jury, la cour a condamné Dieryckx 20 ans de travaux forcés, rester perpétuité sous la surveillance de la police et la privation de ses droits civils et politiques. Les époux L. Breton, tenant rertain éta blissement de la rue aux Choux, Bruxelles, et charge desquels des poursuites ont été entamées du chef d'attentats aux mœurs, pour avoir excité ou favorisé la débauche PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. Peste bovine. Un arrêté ministériel du 17 octobre porte que les employés des con tributions directes,douanes et accises, ainsi que ceux de l'administration des eaux et forêts, sont investis du droit de rechercher et de constater dans tonte l'étendue du pays, par des procès-verbaux faisant foi jusqu'à preuve contraire, les infractions toutes les dispositions prises en exécution de la loi du 7 février 1866. Staeden, ce 20 octobre 1870. Monsieur te Rédacteur, Comme vous avez en la bonté d'inserrer dans votre précédent n* la lettre que je vous avais adressée, je reprends la plnme poor vous annoncer noe bonne et beoreose nouvelle; une dépntation composée de notabilités des communes intéressées dans la construction do cbemio de fer de Laogbe- marck a Thoorout, ayant, paraît-il, le bourgmestre de Bruges sa tête s'est adressée k Monsieur le ministre des travaux publics, pour lui formuler des piaiotessur des bruits (qoi, paraît-il, n'étaient que trop fondés), sur l'intention qu'avaient les conces sionnaires du chemin de fér d'Ostende Armen- tièresde changer le parcoursde Langbemarck sur Dixmude. Monsieur te ministre a donné b ces MM. l'assu rance formelle qu'ils ne devaient avoir aucune crainte, qu'il leur donnait l'assurance formelle que le chemin de fer serait construit tel que le com portait le plan adopté par son prédécesseur, La députation a remercié bien vivement Mon sieur le ministreon ne peut plus satisfaite de la réception qui lui avait été faite. On me dit que Monsieur Dumortier, le repré sentant de Ronlers, accompagnait ces MM.mais ceci je ne pais vous l'assurer, toutefois ce ne serait qu'une réciprocité bien légitime de sa part, car il ne sait que trop combien ces populations loi sont dévouées. Quant nous, nous remercions Monsieor le ministre de tout ccenret sommes heCreox qu'on aie trouvé en lui un homme énergique, incapable de fléchir sous des iufloeoces, et qoi veut que jus tice soit faite, et qu'on ne trompe pas des popula tions industrieuses et commerciales, qui aspirent an moment de voir achever lenr chemin de fer; aossi nous n'avons plus qu'un vœu émettrec'est qu'il tienoe la main b ce qu'immédiatement les travaux soient repris; et il peut être persuadé, qoe tout le monde ici, lut en sera on ne peut plus re connaissant. Agréez, Monsieur le rédacteur, l'assurance de ma parfaite estime. ACTES OFFICIELS. CHRONIQUE JUDICIAIRE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1