FRANCE. PRUSSE. CAPITULATION DE METZ. Le Roi la Reine, Hambourg. ANGLETERRE. Le Daily Telegraph a la dépêche qui soit Jjt Tours, aî oolobie. Des dépêches de ta Normandie annoncent qoe le inau.ais temps, dans tout le pays, a sérieusement entravé la marche des Prussiens, et rendu extrê mement difficile le transport de leur artilleiie. Les Prussiens ont affiché des placards en plu sieurs endroits pendant leur marche, pour interdire la mobilisation des hommes de 21 4o ans, et leur défendre de s'éioiguer de leurs domiciles. Les communes seront responsables et soumises des réquisitions en cas de désobéissance. Les maires seront tenus pour responsables personnellement là où les placards seraient effacés. Le Times a reçu les dépêches suivantes Tonus, 2 3 octobre (après-midi). Des avis d'Orléans, datée d'hier soir, nons sont parvenus. Le général vou der Tann a mandé les membres de la municipalité le 19, et a exigé le payement immédiat des 4oo mille francs sur la contribution d'un million imposée tout d'abord. En cas de refus, le conseil municipal devait être mis en état d'arrestation. Le montant de la somme a été versé le soir même. Les magasins de draps et tontes les caves particulières ont été soomis de lourdes contri butions. L'évêqae (Mgr. Dupanloop) a défendu de sonner les cloches. Il n'y a pas d'apparence jusqu'ici que la ville soit évacuée bientôt. Une nombreuse artillerie reste postée sur les quais. Il est très-d'ifficile d'ob tenir la permission de passer la rivière. Des déta chements de cavalerie allemande font des réquisi tions dans la vallée de la Loire. Ils s'emparent da bétail destiné ravitailler l'armée de Paris. Tours 24 octobre. Officiel. Un décret nomme M. Ranc, ancien maire de Paris, directeur de la sûreté générale daos le territoire de la République. Un autre décret porte que daos les départements en état de guerre le comité militaire pourra requé rir l'évacuation ou la destruction de chevaux, bes tiaux, voitures et d'approvisionnements pouvant servir h l'eouemi. Des reçus seront donnés aux habitants. Un troisième décret porte que pendant la durée de la guerre le ministre de la guerre peut suspendre la circulation des trains de chemin de fer, si les circonstances militaires l'exigent. Tours, 26 octobre. M. Thiers a quitté Tours depuis hier, se ren dant d'abord Paris, pois li Versailles. Il doit être aujourd'hui dans cette dernière ville. Le gouvernement a décidé de ne sooscrireà aucune condition d'armistice qoi pût impliquer l'admission d'une cession territoriale quelconque. Tours, 27 octobre. Des nouvelles d'Orléans disent que les bouti ques sont fermées. Les femmes sont en deuil. Lille 25 octobre. La ville de Lille a porté 900 hommes le corps des artilleurs sédentaires et a créé un corps spécial du génie de 600 hommes. Besançon, 25 octobre. Derniers avis officiels. L'ennemi n'a pu oc- coper les positions de Châtillon et de Valentin, il s'est retiré par les deux routes de Gy et de Rioz, emportant 3^ voitures ét blessés. Il a laissé un nombre conidérable de morts. Nos pertes sont moins fortes, et elles ne sont pas encore connues. Carlsruhe, 25 octobre. Une édition supplémentaire de la Gazette de Carlsruhe publie la dépêche suivante, adressée par le général Beyer au grand-duc: Épihal, 25 octobre. Le 22, des combats victorieux ont eu lieu sor l'Oignon, près de Voray, d'Etnez, de Cussey, d'Auxon et près de Geneoille. Partout l'ennemi a été refoulé avec de grandes perles; des bataillons du i", du 3e, du 4" et du 5° régiments badois avec trois batteries étaient engagés. Nous avons eu quel ques morts et trente-huit blessés. Deux officiers d'élat-majoronze officiers et deux cents soldats ont été fait prisonniers. La conduite de nos troupes a été excellente. 2 Le quartier général de notre division se trouve aujourd'hui h Etnez. D'après des avis reçus du quartier-généralle prince royal a consenti ce qoe les objets d'art et les collections de la manufacture de Sèvres soient transportés Versailles. Le Sun, dans une dépêche de Versailles, datée du 22 octobre, donne les détails suivants sur la sortie de l'armée de Paris du 21 Hier, dans l'après-midi, tes Français, sous la protection do Mont-Valérien, ont attaqué la posi tion des Allemands dans le contour de la Seine, entre Boogival, Rueil et La Celle Saiot-Clood. Ils étaient formés en trois coloones avec une forte ar tillerie de campagne. Il y avait en tout plos de 25 mille hommes, dont 18 bataillons ont donné. La bataille a duré jusqu'à la nuit. Les Fran çais ont battu en retraite sous la protectioo des ca nons do fort, laissant une demi-batterie, qoi avait très bien fonctionné, aux mains de l'ennemi. La landwehr de la garde s'est conduite ma gnifiquement. La division Scbmitz s'est particuliè rement distinguée. Dans l'action, les Prussiens ont fait peu d'usage de leur artillerie. La perte do côté des Allemands ne s'est pas élevée au delà de la moitié de celle des Français. On lit dans VÊcho de la frontière de Saint- Qeeotin Les Prussiens, au nombre de 4,5oo, infante rie, cavalerie et artillerie, se sont présentés vendredi matin, vers 11 heures, devant Saint-Quentin. Comme lors de l'attaque du 8 octobre, la ville avait été abandonnée ses seules forces. La résis tance a été cette fois de courte dorée et en quelque sorte de pure forme. Dès avant l'arrivée de l'en nemi, la garde nationale avait rendu ses armes, qui ont été dans la soirée condoites Cambrai dans trois énormes chariots seolsles pompiers de la ville et les francs-tireurs ont résisté la colonne ennemie en avant de la ville. Les Prussiens ont mis leurs canons en batterie an delà du faobourg de la Fère et ont tiré sur la barricade du Petit-Neuville et sur le faubourg. Uoe cinquantaine de boulets ont été ainsi envoyés; nprèa quoi les repicscuiauls île la ville de Saint— Quentin, protégés parle drapeau blanc des par lementaires, ont été reçus par le chef des troupes ennemies. La capitulation a été signée, et des sol dats prussiens sont entrés dans la ville. Nous ignorons les conditions de la reddition; nous craignons toutefois qu'elles n'aient été ren dues plos lourdes en raison de la résistance vrai ment courageuse que les habitants de Saint-Quen tin avaient faite le 8 octobre. On lit dans le Français «Un grand mouvement se fait dans les-esprits au sujet de la convocation d'one Assemblée souve raine, et le gouvernement lui-même, revenant aux idées qui deux fois avaient prévalu clans ses con seils, incline, assure-t-on, faire un très-prochain appel aux électeurs. On a pu croire on instant que l'œuvre mili taire de la résistance devait primer tontes les autres; mais on s'aperçoit, après beaucoup de tiraillements, d'hésitations et de temps perdu, que la défense nationale elle-même ne peut être organisée sou tenue poursuivie, que par une représentation légale une émanation régulière et incontestée de la nation. Elle seule est capable d'inspirer la con fiance nécessaire et les dévouements absolus. Elle seule offrira les garanties dont la France et l'Eu rope ont également besoin. C'est donc par elle qu'il faut commercer, c'est établir cette représentation forte et sincère que le gouvernement provisoire doit s'attacher avant tout. On le sent profondément dans les villes, où le spectacle du désarroi politique et administratif frappe tous les yeux. On ne le sent pas moins dans les campagnes, qui veulent bien se dépeopler pour la défense mais la condition légitime que leurs durs sacrifices ne seront pas perdus et qu'une direc tion vigoureuse, homogène, acceptée de tous, en fera profiler le pays. Le Moniteur prussien a reçu le rapport suivant du qoariier-général allemand sous Metz, daté du 19 octobre Les avant-postes autour de Metz font déjà le meilleurs usage des chassepots provenants de la capitulation de Sedan. Ces armes vont d'autant mieux nos troopes qu'elles sont plus exercées au tir que l'ennemi. Nos soldats prennent un vif in térêt cette arme; au tir la cible, ils se pressent pour en avoir l'effet, et dès présent ils savent la manier comme s'ils n'en avaient jamais eu d'autres. Le chassepot leur parait plus maniable, d'un calibre moins fortce qui allège le poids des car touches, et ils s'en serveot de préférence. Ou lit dans la Vérité d'Amiens, du 23 Hier soir, vers 8 heures et demie, on a battu la générale le bruits les pins divers circulaient sur l'approche d'un corps ennemi considérable. Ce n'était qu'une fausse alerte, mais elle a produit d'excellents résultats. Eu quelques minutes, la garde nationale était sous les armes et en tenoe de campagoe, plus nom breuse et plus résolue que jamais; les ouvriers, dont le comité populaire de défense venait enfio d'ob tenir le matin même l'incorporation et l'armement, se distinguaient parmi les plus empressés. En même temps, uoe imposante et patriotique manifestation ouvrière avait lieo devant l'hôtel de la préfecture 4 5,000 eitoyeos offraient leur énergique concours la défense de la cité et de mandaient des armes. Leurs délégués furent reçus par M. le préfetqui parut bientôt sur le perron. En quelques paroles émues et vivement acclamées par la foule, il lendit hommage cette nouvelle explosion du patriotisme amiénois, annonça qoe d'après les dernières dépêches le danger paraissait moins imminent, et promit de nouvelles et immé diates distributions de fusils et de cartouches. La manifestation se dispersa en bon ordre aux cris de: Vive la défense! Vive la république! BERLIN, *1 octobre. (Officiel.) Quartier-général, 27 octobre. Ce matin, l'armée de Bazaine et Ib forteresse de Metz ont capitulé. i5o,ooo prisonniers, y compris 20,000 blessés et malades, sont entre nos mains. Cette après-midi, l'armée et la garnison dé- poseront les armes. C'est un des événements les plos importants de ce mois. Grâces en soient rendues la Providence! GUILLAUME. Londres, 25octobre. Des communications reçues de Versailles disent que la Prusse ne veut point conclure d'armistice avant que la France n'ait déclaré accepter en prin cipe une cession territoriale. Le Times dit que les négociations entre Bazaine et le gouvernement sout reprises. Le Standard porte les pertes éprouvées dans la dernière sortie de Paris de 5oo 4oo tués et blessés de chaque côté. Le Daily - News se dit autorisé démentir le bruit du voyage de l'Impératrice Versailles. L'Im pératrice refuse toujours de prendre pari anx né gociations; les efforts du général Boyer et des en voyés de M. de Bismark ont été inutiles. Le prince Napoléon a été très froidement reçu par l'Impératrice. Londres, 26 octobre. Le Parlement a été prorogé josqu'au 13 décembre. Une lettre de M. Guizot dit La France, de puis 18G6 jusqu'à 1870, n'a pas poussé le gouver nement impérial faire la guerre. Le gouvernement l'a jugée nécessaire poor affermir sa dynastie, mais il attendit, espérant qoe la Prusse accorderait une cession de territoire satisfaisant l'amour propre de l'empereur. Après l'incident Hohenzollern, l'empereur, craignant de perdre le gouvernement personnel, déclara la guerre, d'où vinrent les mal heurs de l'armée française. La France actuelle se lève avec des ressources inépuisables. Uoe solution pacifique reste entre les mains des puissances neu - très qu'elles déclarent ne pas reconnaître des de-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2