D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 54me Année. Samedi 5 Novembre 1870. No 5,540. r BULLETIN DU JOUR. Une grande nouvelle nons est transmise par un télégramme de Versailles. A la suite des négociations qui ont eu lieu mercredi au quartier général, M. de Bismark a offert M. Thiers un armistice de 25 jours. Le but assigné cette suspension d'armes est de permettre la France de procéder la formation d'une Constituante au mbyen d'élections générales. La seule condition que pose la Prusse, c'est de conserver le statu quo militaire tel qu'il sera au jour de la signature de l'acte. Le statu quo militaire implique t il pour Paris la faculté de se ravitailler? La dépê che reste muette cet égard, mais en tout cas la question des approvisionnements de Paris ne saurait être, ce nous semble, une objection diriraante. De plusles.termes d'élections générales semblent indiquer qu'on n'exclura ni l'Alsace ni la Lorraine. Si Paris est bien inspiré, s'il consulte la situation de. la France, le vœu presque unanime des populations, il ne repoussera pas l'armistice qui lui est généreusement offert, et peut-être pourrons nous avant l'expiration des 25 jours applaudir un résultat' bien pins précieux encoreau rétablissement de la paix. mistice est honorable pour tout1 fe monde c'est un hommage rendu au droit qu'a la Francededisposer deses propres destinées. SiTe gouvernement républicain repoussait ces offres loyales, il assumerait devant ta France et devant l'Europe entière unè im mense responsabilité. Les premiers bruits de l'armistice par venus Paris y ont déterminé une émeute. Les membres du gouvernement provisoire, retenus prisonniers l'hôtel de ville parle parti de la commune révolutionnaire, n'ont été dégagés que par l'énergique interven tion de la garde nationale. L'ordre est au jourd'hui rétabli, mais il y a là pour les bons citoyens une raison de plus qui milite en faveur de l'armistice, et elle est péremp- toire. Au château de Wilhelmshœhe, l'on re marque depuis la capitulation de Metz une certaine agitation. L'impératrice s'y est rendue incognito dimancheet la coïnci dence de cette visite avec l'arrivée du ma réchal Bazaine et des autres officiers supé rieurs venant de Me'z a fait supposer que ce rendez-vous avait un but politique et qu'ou s'y occupait soit de négocier avec la Prusse, soit même de préparer une restau ration impériale. Nous citons ces bruits pour ce qu'ils valent; nous ne sommes en mesure ni de les confirmer ni les démentir. Un journal anglais annonce que le géné ral Bourbaki s'est démis du corn mandement qui lui avait été confié par le gouvernement républicain de France. D'après une dépêche de Londres, la can didature du duc d'Aoste au trône d'Espagne a trouvé des adversaires très résoius dans la réunion parlementaire que le gouverne ment de la idger.ee a-.ait.eonvoqnée pour pressentir cet égard les dispositions de la Chambre. Plusieurs orateurset des plus influents, ont déclaré qu'ils ne prêteraient jamais leur appui un prétendant étranger l'Espagne. La réunion s'est séparée sans prendre aucune décision. Voilà donc l'Es pagne condamnée faire un nouveau bail avec le provisoire. Un bruit dont nous soubaitous vivement la confirmation nous revient de Londres l'armistice aurait été signé avant-hier. D'après la dépêche anglaise, Paris ponrra s'approvisionner pendant la suspension d'armes. Les élections auront lieu bref délai, car la Coustituante serait convoquée pour le 15 novembre. Les journaux anglais espèrent et nous partageons leur confiance, que l'armistice aboutira au rétablissement de la paix. Par arrêté royal du 2 novembre, il est institué près du ministère de l'intérieur une commission chargée d'élaborer un pro jet de révision des lois qni régissent la garde civique. Sont appelés faire partie de cette com mission La commission nommera elle-même son président et son secrétaire. On écrit de Berlin la Gazette d'Augs- bourg Le don considérable de 12,000 thalers que le roi des Belges a fait au comité cen tral établi en cette ville pour secourir les maladesl'attitude correcte dn gouverne ment belge, le langage bienveillant pour nous de ses organes, le changement de ton, devenu récemment sensible, des jour naux belges qui, après nous avoir combat tus, sont rentrés dans la voie de l'impar tialité ont étonnamment vite dissipé l'irritation qui régnait dans les cercles officiels comme dans le public contre la population belge. Que fcês circonstances aient donné lieu des explications entre notre envoyéM. de Balan ,'ët le ministre! belge des affaires étrangères, c'est ce qu'on ne saurait contesterbie n que le Moniteur belge ait pu justement soutenir qu'on n'a pas réclamé de notre pari des mesures de rigueur contre la presse belge qui nôtts a été si hostile. A ce point de tue, les répon ses énergiques dirigées par nos organes officieux contre cette presse ont amplemeu t suffi en améliorer l'altitude. COUR D'ASSISES DU BRABÀNT. verdict. Le jury ayant rendu un verdict affirma- tif, Emile Haisneemployé la Cour des comptes, âgé de 46ans,et Hippolyte De Meulemeesterbanquier et directeur de l'Office du contentieux commercial et civil Bruxelles, âgé de 28 ans, ont été condam nés chacun quinze années de travaux forcés et aux peines accessoires. M. Jean-Baptiste Marie-François de Sa les, comte de Robiano, est mortà Tournai, le jour de la Toussaint, l'âge de 84 ans. C'est mardi prochain, 8 novembre, que les Chambre législatives de Belgique doi vent se réunir de plein droit pour la session ordinaire annuelle, en vertu de l'art. 70 de la Constitution. Lundi dernier, le chef de station d'Adinkerke a fait examiner huit fûts de pétrole que transportait Dunkerque le dernier train en destination vers celte ville. Ces fûts contenaient 5,000 baïonnettes et 6,000 cartouches de fusils Chassepot, qui ont été saisies. (Patrie de Bruges.) On écrit de Seraing, le 28 octobre Douze nouvelles arrestations ont été faites aujourd'hui. Plusieurs individus ayant été relâchés, il doit y avoir aujourd'hui 52 perturbateurs la prison de S' Léonard. Le calme le plus complet continue régner Seraing. Samedi matinquatre cents ouvriers sont rentrés dans les honil- lières. C'est la moitié dn poste du matin. On espère que ce soir les travailleurs se ront plus nombreux. Un drame affreuxdit l'Etoiles'est accompli, dimanche soir, vers 9 heures, dans la maison de la montagne de la Cour portant le n° 4 et occupée par Mme Gilsoul, modiste, a Bruxelles. LE PROPACATEUB FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. Dans l*»s termes nù ît est propoeâl'ar. GA.RD£ CIVIQUE. MM. le comte d'Aspremont-Lyudcn, membre du Seuat le comte du Chastelgénéral-major com- maodaot la garde civique de Gand le comte de Looz Corswaremcommandant la garde civique de Liège, membre da Sénat le comte Léon de Robiano, membre du Sénat; Jauiart, directeur général chargé do service de ta garde Givique au ministère de l'in térieur le lieutenant général Renard, inspectenr gé néral des gardes civiques du royaume; Rogier, ministre d'État, membre de la Cham bre des représentants le lieutenant général Pletincks, commandant supérieur de la garde civique de Bruxelles; Thibaut, membre de la Chambre des repré sentants; Tbonissen membre de la Chambre des re présentants Vaohnnibeeckmembre de la Chambre des représentants, colonel commandant la 4" légion de la garde civique de Bruxelles Van Overloop, membre de la Chambre des représentants. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Audience du 3 novembre Présidence de M. le conseiller H. Casier. AFFAIRE H AME ET DE MEl'LEMEESTER. Swontlfn «le déicurnemecfa nnlUcraklM (en viron 400,000 francs) de valeur m A la (sur des comptes; - falsification d'obligations do Trésor ptdkittf; -- complicité: escroquerie. NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES. M"" Gilsoul avait reçu chez elle, comme locataire, il y a environ trois semaines, Mma de M..., Hongroise, qui occupait le second étage de sa maison.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1