avait voulu se rendre compte. Le premier
coup d'œil ne lui avait annoncé aucune
avarie, mais le mécanisme lui semblait at
teint et ne jouait plus avec facilité. Il lui
fallut porter son arme l'atelier de répara
tion, où l'on constata qu'une balle prus
sienne était venue se loger dans le canon.
Au siège de Rome, en 1849, un hasard
semblable avait mis momentanément hors
de service une pièce de siège. Un boulet
ennemi était venu s'engager dans l'âme, au
fond de laquelle la charge se trouvait déjà.
Un armurier de New-York, ayant été
volé plusieurs fois a placé dans son ma-
Sasiu un fusil Springfield chargé, et entouré
e fils de fer arrangés de manière bien
recevoir les voleurs.
Un matin du mois d'octobre, en ouvrant
son magasin, l'armurier trouva le cadavre
d'un jeune homme; la décharge lui avait
enlevé la moitié de la tête; côté de lui se
trouvaient un crochet, un rossignol et d'au
tres instruments qui indiquaient assez son
métier et ses intentions. Le coroner a fait
donner l'armurier une caution en atten
dant la décision du grand jury, mais le
recorder, M. Hackett, a fait mettre l'armu
rier en liberté, alléguant qu'aucun délit
n'avait été commis. On a suggéré qu'un
fdsil ainsi placé eût pu tuer un pompier ou
un agent de police qui aurait ouvert la
fenêtre dans l'exercice de ses fonctions.
Le recorder a répondu qu'il Suffisait
d'observer que le résultat avait été tout
autre et qu'un cas pareil dépendait absolu
ment des circonstances particulières qui
l'avaient motivé. (Times.)
On apprend par la Gazette tfEssen
qu'il y a quelques jours est partie de l'éta
blissement Krupp une pièce d'artillerie
unique en son genre et pour un emploi
tout spécial; c'est une arme feu en acier
fondu, longue d'environ 5 pieds, dont l'âme
a 1 i/a pouce de diamètre, et qui, reposant
sur une colonne, peut se tourner et se dé
charger en tout sens. Elle est destinée
tirer sur les aérostats lâchés dans Paris, et
l'on assnre que sa portée et sa justesse de
tir sont des plus extraordinaires.
Un journal publie l'extrait suivant
d'une lettre écrite du cap de Bonne Espé
rance le 4 octobre Les mines de dia
mant, qui n'étaient il y a deux mois qu'une
plaine aride et inhabitée, comptent au
jourd'hui 10, OOOhabitants.Chaque steamer
emporte pour deux ou trois millions de
diamants; ils se trouvent fleur de terre,
six pieds de profondeur tout au plus, et la
seule opération pour les découvrir consiste
creuser le sol, recueillir la terre qui en
provient, la cribler et la tamiser.
Samedi dernier la statue équestre «le
l'Empereur Napoléon III, en bronze, qui
avait été érigée sur l'une des places publi
ques de Lyon, a été bFisée.
Le maréchal Canrobert, qui n'est allé
Cassel que sur ud ordre positif du roi de
Prusse, a demandée! obtenu avec difficulté
d'être interné Stuttgartoù il réside de
puis quinze jours environ.
On écrit de Varsovie au Journal de
Dresde
Depuis quelques mois, on rappelle
mystérieusement sous les drapeaux les
miliciens de l'armée russe. Leur convoca
tion n'a pas en lieu avec la publicité ordi
naire, mais par ordres secrets aux com
missaires d'arrondissements. Ceux ci
avaient mander les milicien» chez eux.
et leur communiquer qu'ils avaient se
rendre leurs régiments pour apprendre
le maniement du nouveau fusil Il résulte
eo outre de la mise en adjudication des
farines pour 1871, dont la quantité est
presque doublée en comparaison des an
nées précédentes, qu'on ne songe pas les
renvoyer de sitôt. .De plus, il est remar
quer qu'il y a une activité sans relâche dans
les fabriques d'armes et les fonderies de
canons. Les journaux de Moscou et de
Saint Pétersbourg mentionnent constam
ment de nouvelles inventions russes ce
sujet; on fait surtout de grands éloges d'un
canon de nouvelle construction, qu'on dit
inventé par le général Pesteez. Les soldats
de la flotte soot exercés activement Cron-
stadt au maniement des nouvelles armes,
et pour aller plus vite, les différentes divi
sions sont, chacune son tour, pendant
deux ou trois:semaines, exemptées de toute
autre espèce de besogne.
VILLE D'YPRES.
L'Administration communale procédera
le SAMEDI 10 DECEMBRE 1870, 11
heures du malin, dans l'une des salles de
l'Hôtel de Ville, Y ADJUDICATION PU
BLIQUE pour la fourniture de
300 Couvertures de Laine
nécessaires pour le couchage de la troupe.
Le cahier des charges est déposé au
Secrétariat, il sera envoyé aux personnes
étrangères la ville qui en feront la de
mande.
Dans on livre qu'il publie soos ce litre Le
canon rayé de 4 M. le capitaine d'artillerie Rœr-
dansz, de l'école d'artillerie de Berlin, donne des
indications fort intéressantes sur le tir comparé des
pièces de différentes nations
A 1,200 pas, le canon rayé prussien de 6 lire
aussi exactement que le 4 livres autrichien 700
pas, et le canon de 4 français 600 pas, et b 2,4oo
pas la justesse de tir du canon prussien de 6 est
égale au canon de 4 autrichien tirant b i,5oo pas,
et le 4 français tirant contre une cible b 1,200 pas.
Le canon prussien de 4 est naturellement un
peu inférieur, pour la justesse de son tir, au canon
prussien de 6, mais cette infériorité se remarque
plus dans le sens de la largeur de la cible que daos
celui de la hauteur, le projectile plus léger étant le
plus iufluencé par les courants atmosphériques.
Les expériences do capitaine Rœrdansz loi ont
fourni pour le tir contre une cible de six pieds de
haut
S.) p. c. atteintes avec le 6 rayé prussien i,5'4o pas.
4 autrichien 910
4 1> français 780
5o p c. 6 prussien 2,24° >v
4 autrichieu i944°
4 français i,i6j >1
En d'autres tenues, dans un combat b 1,800 pas,
lecanon prussien procureencore 67 p. c. d'atteintes.
l'antricbien 35 ijz
le français 22
Ce n'est donc pas trop dire qoe d'affirmer que
le canon rayé prussien, tirant contre un but de 6
pieds de haut, procure environ le double des
atteintes du canon autrichien tirant b la même
distance et le triple des atteintes obtenues avec le
caoon rayé français.
Les résultats utiles obtenus par le tir de la troope
diminuent, chez tous, d'environ 5 p. c. sur les at-
teintes obteooes dans le polygone.
Les obus enveloppés d'one chemise de plomb
se brisent en on plus grand oombre de morceaux
que les obus sans eoveloppe.
L'obus prussien de 3 se brise en 3o b 5o mor
ceaux, dont la moitié sont du fer, l'autre moitié
des débris de plomb.
L'obus autrichien également entouré d'one
chemise de plomb, se divise en 4o morceaux.
L'obos françaisqui n'a pas d'enveloppe de
plomb, se brise en 19 morceaux, absolument com
me il arrivait avec les anciens obos sphériqoes.
La fasée b percussion prussienue fait éclater
l'obos au montant où elle atteint le but.
La fusée b temps des obus français est réglée
ponr éclater b deux distances b 2,000 et b 3,800
pas.
Les éclats produits b 2,000 pas prodoisent nne
gerbe utile jusqu'à 2,700 pas, tandis que les éclats
fournis b 3,800 pas sont lancés josqo'b 4,200 pas.
Ainsi les éclats De petivent agir en font que sur
un parcours total de 700 plus 5oO, soit 1,200 pas,
et tontes lès distances eo arrière de 2,000 pas et
celle intermédiaire entre 2,700 et 3,800 ne peu
vent être frappées que par l'obub agissant comme
boulet plein. Ajoutez le petit oombre d'éclats for
més par l'obus français de 4 et l'on reconnaîtra
que le tir de ces projectiles, agissant comme obus,
est insignifiant.
FRANCE.
Arlou, 38 novembre.
Les troupes prussiennes qoi investissaient Mont-
médy sont parties, dit-on, aojourd'hoi, se dirigeant
vers le département dn Nord.
Tours, a8 novembre.
Aucoue nouvelle officielle de la Loire. Une
grande bataille est très-imminente.
Rouev, 38 novembre.
On affirme qu'Amiens a été occopé ce matin
par 70,000 Prussiens.
Berli» 29 novembre.
Officiel. Versailles, 28 novembre.
Le Roi la Reine.
Hier ud combat victorieux a été livré au sud
d'Amiens, par le général de Manteuffel, avec ooe
partie de la première armée. Les pertes de l'ennemi
s'élèvent b plusieurs milliers d'hommes. 700 pri
sonniers et un drapeau de la garde mobile sont
restés enlre dos mains.
Le 9" régiment de hussards a écrasé un bataillon
de marins. Nos pertes sont assez considérables.
La loge le Progrès, de Saint-Ganiès (Gard)a
pris l'unanimité la résolution
De provoquer, le dimanche 27 novembre, b
Bordeaux défaut de Paris investi par l'ennemi,
nne réunion générale maçonnique, composée des
délégués de toutes les loges du G.-. O.-. de France,
dans le but de nommer et de députer auprès des
FF.-. Guillaume et son fils ooe commission chargée
de lenr rappeler les immortels principes de la
franc-maçonnerie et les engagements solennels
qo'ils ont dû contracter en entrant dans notre
ordre, et, b défaut par eux de renoncer b cette
lutte homicide, de lenr notifier, au nom de la ma
çonnerie frauçaise, leur radiation définitive de
l'ordre maçonnique, et de les vouer b l'impitoyable
malédiction de tous les maçons.
Cette décision de la loge de Saiot-Geoiès est, on
le voitplus dooee dao's les termes que celle de la
loge parisienne qoi a naguère mis hors la loi le roi
de Prusse et son fils. An fond, y a-t-il une grande
différeuce Quoi qu'il en soit, on détail qui a son
prix, c'est que le F.-; Bibaud Laribière, qui cumule
les fonctions de grand - maître de l'ordre et de pre'fer
de la Charente, a hautement approuvé l'initiative
prise par la toge de Saiot-Geoiès; il se propose
même de participer anx travaux du cnuvent h, et
il a démandé que cette assemblée lût réunie b
Bordeaux.
H MilI-L
RUSSIE.
Pilules et Onguent o'Hollowav. Le
Bon Ami. Les souffrances humâmes sont 1e-
cooDues si universelles, que l'homme qui les goérit
avec succès est digne de lonanges. Les pre'parations
susnommées furent composées, il y a un grand
nombre d'années, par Professeur Hollowny, qui
n'a cessé depuis de recevoir chaque jour la confir
mation de tous les coins dn globe, de leur pouvoir
merveilleux pour guérir les maladies soit internes
soit externes. Ces médicaments donnent le pins
grand et le plus prompt soulagement dans tous les
cas de dyspepsie, aigrenrs, vents, nausées, bile et
coliques; ils sont aussi les apéritifs les plus sains pi
les plus efficaces. L'Onguent vivement frotté sur
la pean produit la plus régulière et salutaire in--
fluence sur les nerfs engourdis, les vaisseaux et les-
glandes, et réprime l'inflammation dans la gorge,
la pointue, et les intestins.
ilirïtôïtlUS.