CYPRES ET DE L' 54me Année. Mercredi 14 Décembre 1870. N<> 5,55) i il BULLETIN DE JOUR* On a vu que le corps d'armée du général Manleuffet s'est étendu jusqu'à Dieppe. En atteignent le littoral de la France, l'invasion prussienneaeu pour résultat d'interrompre Ta correspondance télégraphique dfe notre pays et de l'Angleterre avec l'ouest, le Cen tre et le midi de la France. iNôus ne pour- ions plus avoir de commUnicatibn de cette nature qu'avec les départements du Nortd, limitrophes de la Belgique. Depuis le combat livré le 10 près de Beaugency, aucun événement ne s'est pro duit, que nous sachions, sur le théâtre de la guerre. Sur la rive gâUëhe dé la Loire, lus Allemands étaient samedi Chambord, c'est dire que quelques kilomètres seule ment les séparaient de Bldis. Le roi de Prusse reùévra prochainement Versailles la députalion de trente mem bres chargée de lui remettre l'Adresse u Parlement allemand qui ratifie le titre d'empereur décerné ce Sbovërâih stir l'initiative du roi de Bavière. Le passage caractéristique de cette Adresse est aiosi conçu La couronne impériale sur la tête de Votre Majesté otivrifa l'empire reistâUré sance, de paix, de prospérité et de liberté, àoùs l'égide des lois. Poisse l^mpereùr victorieux rendre bientôt la paix au peuple allemand! L'Allemagne unie a révélé sa puissance dans la guerre, l'empire restera puissant et ami de la paix. Si l'enthousiasme de là victoire respire dans cette Adresse, on voit que le désir du rétablissement de la paix s'y fait jour éga lement, et qu'il se trouve mêùiè formulé avec une certaine insistance. En cela le Parlement reflète bien le sentiment des populations allemandes, qui ne voient pas volontiers la guerre se prolonger dans cette saison rigoureuse, mais qui eu rejet-, tent la responsabilité sur la résistance de Paris. C'est ce qui explique comment beaucoup d'esprits eu viennent réclamer le bombardement de cette capitale, sans souci des flots de sang qu'il ferait verser. Au quartier général, où l'on peut mieux juger des choses, on espérait que les désas tres subis par l'armée de la Loire feraient comprendre aux Parisiens qu'ils ne peu vent plus s'at'endre être secourus du de hors et qu'eu conséquence ils doivent en venir une capitulation. Dans le but de les y amener le général Moltke a envoyé en parlementaire au général Trocbu un offi cier chargé de l'informer de la prise d'Or léans. La lettre dont ce messager était por teur, rédigés eu français par le comte de Moltke, offrait au gouverneur de Paris de s'assurer du fait en envoyant un officier auquel les Prussiens donneraient un sauf- conduit. Le général Trocbu a décliné ces offres sans hésitation, et rien n'annonce que les assiégés mollissent dans leur résis tance depuis qu'il savent qu'ils ne peuveht plus compter que sur eux-mêmes. L'incident russe continue préoccuper la diplomatie. Il y a là un point noire sur reqbëi sont braqués tous lës télescopes po litiques. En Angleterre, on n'en attend rien de bon. Des dépêches de Constantinople, reçues par les journaux anglais, parlent d'une entrevue de l'ambassadeur russe, le général Ignatiefï, avec Aali Pacha; elles ajoufeht que le résultat de Ifeur conversa tion n'aurait pas été Satisfaisant. On an nonce cependant, d'antre part, que la Porte a déjà désigné, devançant ainsi toutes les autres puissances intéressées, le diplomate qui doit représenter an Gongrès proposé par la Prusse.Ge Choix, malheureusement, île garantit rien; la conférence pourrait se réunir et së trouver en présence de deux prétendions inconciliables en attendait, et c'est coup sûr un symptôme peu rassurant, l'Angleterre met Tontes ses fovoes navales sur le pied de guerre. Uir i - Le Moniteur publie le rapport au Roi suivant 90 ca'in'*jUUl 1 :J" Des incidents regrettables se sont pro duits, diverses reprises, eu matière d'in humations. (I est utile de rechercher les moyens de les prévenir, en assurant la fois les droits de l'autorité civile et le libre exercice des cultes. Le caractère religieux de la sépulture a été proclamé toutes les époques. Sous le régime de notre Constitution, il ne peut être méconnu. D'autre part, l'autorité civile doit in tervenir dans le$cimetièrespar des mesures de surveillance ej de policeet sa mission comprend non seuIement tout ce qu i touche la salubrité publique, mais aussi tout ce qui concerne l'ordre dans les lieux d'inhu mation et le respect dû la mémoire des morts. En présence des difficultés auxquelles ont donné lien l'interprétation et l'exécu tion du décret du 23 prairial an xu, j'ai l'honneur de proposer Votre Majesté de déférer l'examen des questions qui s'y rat tachent une commission chargée d'en étudier et d'en proposer la solution. Je suis, avec un profond respect, Sire, De Votre Majesté, Le très-humble, très-obéissant et très ûdèle serviteur, Le ministre de l'intérieur, Kervyn de Leïtenhove. Ce document est suivi d'nn arrêté royal qui institue au Epinisjère de l'intérieur une commission chargée d'examiner toutes les questions relatives anx inhumations et de proposer tes mesures les plus propres les résoudre. Nous lisons dans VIndépendance On nous assure que les conditions dans tésquellés les soldats des parties actuelle ment belligérantes sont internésen Belgique ont été déterminées dans une convention iiTtervenue entre les gouvernements de Belgique, de Prusse et de France. La Sénat est convoqué pour le lundi, 10 de ce mois, deux heures. H-O-H La Chambre a continué hier la discussion sur la pétition d'habitants de Cherscarop. âctes officiels. Par arrêté royal du H décembre, la dé mission de M. L. Coppens, huissier près le tribunal de première instance séant Furnës, est acceptée. nécrologie; Mercredi est décédée an palais de Paanw, S. R. M"' la princesse Frédéric des Pays- Bas âgée d'un peu moins dé 63 ans. Elle était la fille de feu Frédéric-Gharles III de Prusse, et par conséquent la sœur du rot de-Prusse actuel. •La perte de cette princessequi s'était attirée par ses brillantes qualités et la no blesse de ses sentiments, l'amour du peuple néerlandaise, est autant déplorer, et sera tout autant sentie par celui ci que par la famille royale, où elle va causer un grand vide. Courrier de ta Meuse;) Alosondro Dumas père est mort le S décembre l'Poy, près de Dieppe. g q 0 «ijj ÏPRES. Une batterie complète d'artillerie (huit pièces, six officier^, environ 70 cavaliers, 120 artilleurs, 170 cfeeyaux, 8 caissons supplémentaires, 1 affût de rechange, 1 forge et 2 fourgons) esf arrjvée Ipndi soir en cette ville par un train spécial du chemin de fer. Celte batterie tiendra provisoire ment garnison Ypres, en attendant des ordres ultérieurs pour se porter vers les points supposés menacés des frontières. Les ho nnies et les chevaux occ.upeut plu sieurs logements et écuries de la ville'. Le matériel est disposé en trois rangées sur la Grand'Plaine vis à-Vis la caserne d'in fanterie. Peut être l'arrivée de cette batterie n'est elle que le précurseur de l'arrivée de forces imposâmes dont la ville d'Ypres deviendrait, un moment donné, le quartier général. ou velx.es diverses. Ou lit dans le Précurseur d'Anvers Les commnnications télégraphiques entre l'An gleterre et la France sont interrompues. Ou peut transmettre via Falmoib et Gi braltar et par navigation de Calais. Taxe viâ Falmoulh, 21-50; taxe via Calais, fr. 3. On écrit de Gand Il est arrivé en notre ville un convoi de 188 prisonniers français venant dn camp de Beverloo pour être internés la citadelledeGand. L'aspect de ces militaires était fort triste et excitait la piélié générale, tant Heur extérieur était aaa- FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELCE. de la nation allemand» un» »ro do puis

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1