cette population de Givet? Souhaitons que le délai soit court et que la population ren tre bientôt dans ses foyers. On lit dans la Voix du Luxembourg L'arrivée de nombreuses troupes dans nos parages, les longues files de voitures françaises qui sillonnent nos routes, les bruits qui courent dans le public, tout nous annonce que l'heure du bombardement de Longwy approche. M. Vlassaroly, commandant de la'place, décidé, paraît il, ne point se rendre et obliger l'ennemi de monter l'assaut, a fait sortir de Longwy les femmes, les en fants, les vieillardstoutes les bo.ucbes inutiles durant le siège. De leur côté, les Allemands s'apprêtent mener roDdemenl Longwy. Déjà ils ont investi la place, et une foule de canons qui se trouvent, dit-on, près du village de Tel- lancourt vont être disposés en batterie et commenceront bientôt faire entendre leur sinistre voix. Deux cents hommes vont encore-venir renforcer la garnison d'Arlon. Toutes les troupes qui se trouvent en notre ville se- jont dirigées probablement sur l'extrême frontière dès que le canon se fera entendre. Jeudi, l'exécution du nommé Tommet, sergent au 45* chasseurs de marche, devait avoir lieu au polygone de Besançon. Il avait été condamné la veille par la cour martiale, pour refus d'obéissance devant l'ennemi. A sept heures et demie du matin, il fut conduit au lieu de l'exécution, où toute la garnison était sous les armes. Au polygoneplacé dix pas de piquet qui devait faire feu sur lui, il entendit avec courage sa sentence de mort. Déjà les ec clésiastiques qui l'accompagnaient, après lui avoir donné une dernière bénédiction et l'avoir embrassé, se disposaient lui faire leurs derniers adieuxlorsque M. le capitaine de Lenoncourts'avança ni au milieu du Champ de Mars, lut haute voix la grâce que, vu ses bons antécédents, M. le générai de division accordait ce con damné. En entendant cette lecturece dernier tomba la renverse, tandis que, dans les rangs de l'armée, ce n'étaient qoe des cris de joie et d'allégresse. Il paraît que tous ses camarades et les sous officiers du ba taillon avaient réclamé cette grâce avec instances. On reconduisit donc Tommet la citadelle, où, libre désormais, mais privé de son grade, il servira dans une compa gnie d'éclaireurs. M onitear judiciaire La Gazelle de Cambrai annonce l'ar restation de M. Abel Deroux, rédacteur du Glaneur, qui a été emmené prisonnier la suite du corps prussien qui est entré Saint Quentin, il y a quelques jours. Il a été constaté que la ville de Paris est pourvue d'approvisionnements suffi sants jusqu'ao 15 mars prochain, c'est à- dire pour deux mois et demi. Seulement, par suite de l'intensité du froid, la popula tion souffre de la rareté et'de la cherté du combustible Le charbon de terre et le coke font absolument défautchez lesmarchands; le bois est presque introuvable; celui que l'on geut grand peine se procurer a at teint un prix telqu'il n'est pas accessible aux petites bourses. Certains établissements dont les fourneaux demandent impérieu sement l'emploi de lâ houille vont être ou sont déjà fermés faute de combustible. Tels sout les restaurants de tous degrés, les crémeries, cafés, blancBisseries, etc. On écrit d'Athènes, le 51 décembre a Deux exécutions capitales ont eu lieu dans le courant de la semaine (jernière Galaxidi. Ce fut d'abord le tour au brigand Krikella; il tint un discours la multitude, lui demanda pardon et recommanda au procureur du roi son fils âgé de 15 aus, également sous le coup d'une accusation d'homicide. L'exécution de l'autre brigand dut être retardée de 2 heures, la guillotine devant être réparée. Il regarda froidement le travail, demanda des explications sur le mécanisme de l'instrument du supplice et fuma pendant tout le temps une cigarette qu'on lui avait donnée. Il s'éleva de la foule quelques cris de grâce, mais dont il ne'fut^ pas tenu compte; la justice humaine suivit son cours. - - FRANCE. 11 Le général Coffinières, qui était conton dant] supérieur de Metz lors de la reddbn de cette place, vient de publier unero- cbure dans laquelle il explique et juifie sa conduite pendant le siège. L'expoide ses dissentiments avec le maréchal Batne tient une grande place dans cette brocire, dont voici la conclusion r Quelque imparfait que soit cet ért, il suffira qerlainemenl pour faire comprdre qu'elle a été ma position Metz, et elle part j'ai prise aux événements donette ville a été le théâtre. Mon avis était que personne nevait faire de la politique, et que tout lemde devait s'unir dans l'unique but du dé fense; qué l'armée devait manœu'r vi vement autour de la place, et prendpour objectif la ligne d'opérations de l'eèmi que la place devait être approvisinee et ravitaillée de inanièreà pouvoirse dndre elle-même, et servir de pivot de manvres et de refuge l'armée. Et maintenant, que les uns m'àisent de connivence avec les démagogue! les autres de complicité avec certair per sonnes contre les tendances desqles je me suis toujours élevé; Qoe les uns me reprochent de pas avoir appliqué les règlements, et l«tres de leS avoir suivis trop servilemei Que les uns me blâment d'avéaissé trop de liberté la presse, et Uutres d'avoir soumis les journaux nneisure impitoyable; Que les uns m'aient trouvé tnndul- gent pour les agitateurset que lutres m'accusent de les avoir contenoar la force dés baïonnettes; Que les uns disent que j'ai gilé les approvisionnements au profil de-mée. et que les autres se récrient contra par cimonie Que tous ensemble, dans le p;ysme de la fureur, prononcent les mde du- plicité, de cruauté, de vénalité, ddiison, Je repousse énergiquement accu sations contradictoires et ces inji gros sières J'ai la conviction d'avoir lement et consciencieusement rempli mevoirs de soldat et de citoyen et j'ai pe con fiance dans le jugement de tous lemmes impartiaux et honnêtes. Général Coffi.mères de PfecK, Hambourg, 6 décembre 181 Lille t-j jauvier Le bruit court qoe les Prussiens, toèroaot l'aile gauche française, menacent Cambrai, On signale quelques escarmouches de patrouil les de cavalerie. Le Havre, i4 jauvier. Les Prossiens sont venus anjoord'boi Fécamp. Un engagement a eu lieu aujourd'hui dans la di rection de Bolbec et de Beuzetille. Le résultai n'est pas encore coonu. [Voie de Londres.) Versailles9 14 janvier. Dans la nuit du 1 3 au i4, de «intentes sorties ont eu lieu contre la garde près du Bonrget et de Drancy, contre le onzième corps b Meudon, contre le deuxième corps bavarois h Clamart. Partout l'ennemi a été repoussé victorieusement. Eo quelques endroits la retraite a dégénéré eu fuite. Lille, 16 janvier. Le général Faidherbe télégraphie ce qui soit L'armée du Nord est entrée le i4 b Albert, l'ennemi se repliant. Le i5, l'armée du Nord a reconnu les passa ges de la Somme. Tous les ponts ont été coupés par l'ennemi, qui a barricadé les villages de la rive gauche. Les routes sont tellement glissantes qoe les mouvements sont presque inipossib|es. Nous continuons b faire (tes prisonniers. On dit que l'armée du Nord fait des manœuvres qu'on ne précisie pas. Les officiers dè la garnison dé Péronne protes tent contre la reddition de cette ville. -iioutotpir^wnioiip Butriiisiii'i.T. ijijfi-î toi N Nevebs, 15 jauvier. Officiel. Le général Lecointe télégraphie ce qui suit Les mouvements annoncés out complètement réussi pour la troisième fois, j'ai délogé les Prus siens de Gien,, qui est complètement évacué. Deux de nos bataillons sont entrés dans cette ville le reste des troupes y entrera demain. Toutes les colonnes ennemies sont en retraite vers Montargis et Orléans. n Les Prussiensoot éprouvé des pertes beaucoup plus sérieuses qoe les nôtres, et plusieurs officiers prussiens ont été tués. Le général Cbaozy télégraphie b minuit Les tètes des colonnes ennemies ont paru ce soir sur les routes aboutissant a nos positious. Un engagement a eu lieu eotte nos avant- gardes. 'I r,}. ..3 On s'est battu dans la soirée avec une colon ne assez forte. 5o,ooo hommes de troopes sont allés renforcer l'armée du général Cbanzy. Les autres vont, par la voie de Dunkerque, re joindre l'armée du général Faidherbe. Les çoovelles arrivent de Bôrdeaux|b Cherbourg journellement. Versailles, 16 janvier. Officiel. Un télégramme da Roi b la Reine annonce ce|qui suit Le nombre des prisonniers faits ptès du Mans se monte b, 20,000. L'ennemi se retire dans la direction nord «ers Alençoo et dans la direction ouest sot Laval. Il tombe continuellement du matériel de guern et des provisions entre nos mains. Nous avons pris aussi 4 locomotives et 4oo wa gons. Verssilles, 16 jauvier. L'ennemi a démasqué de nouvelles batteries du côté sud .de Paris. Immédiatement nous avons victorieusement ri posté b leur feu. Nous avous perdu a officiers et 7 hommes. Officiel. Le i5 le major Kœppen, du 75™" régiment, a eu près de Marac, nord-ouest de Laugres, un combat, qui a doré une heure et dente, contre un millier de gardes mobiles qui ont refoulés sur l,«ogres en uoe foite déréglée, 11 laissant uo drapeau. Les rapports arrivés jusqu'à préseot de la se conde armée portent nos pertes totales en morts blessés, dans les combats victorieux qui ont en lia depuis' le 6 jusqu'au ta janvier, b 177 officierst 3,ao3 hommes. Josqn'b présent, nous avons pris b l'ennemi pis de aa.ooo prisonniers non-blessésa drapeat, 19 canons, plus de 1,000 voitures chargéeset^n outre., un grand nombre d'armes, de maoiliodet do matériel de guerre. u Devant Paris, le feu de notre artillerie cooliie d'oue mauière efficace et avec peu de perles.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2