V' 1 par la chancellerie prussienne établie Versailles, ont eu l'idée de faire insérer dans la feuille anglaise des avisqu'ils prient M. Washburn de communiquer aux desti nataires. Chaque numéro du Tiwes contient plusieurs centaines de ces annonces. A New York, les boîtes lettres sont depuis peu en communication avec le bu reau central de l'administration des postes au moyen de conduits se rattachant une machine pneumatique. Les correspondan ces tombant dans ce conduit arrivent au bureau avec uue vitesse de 65 milles l'heure. FRANCE. Lii.le, 18 janvier. t Oq écrit des environs de Longwy Le 16 a eu lieu un échange entre des prisonniers français et prussiens. Après eette formalité le bombardement a été annoncé pour aujourd'hui mardi, et a com mencé ce matin huit heures. On écrit d'Arlon, le 15 janvier Dans la nuit de samedi dimanche, les Prussiens, la barde de la garnison de Longwy, pnt miné un viaduc qui se trouve entre la frontière et le mont Saint Martin. Il paraît qu'ils n'avaient pas pris toutes les précautions désirables, puisque trois de leurs hommes, qui étaient sans doute re venus voir si la mèche brûlait, sont restés sur le carreau. Des morceaux de chair in forme ont été projetés 200 mètres. Des arbres qui se trouvaient sur le chemin des cadavres lancés au loin sont couverts de lambeaux humains. Longwy est complètement investi le bombardement est prochain. Les trains ne vont plus que jusqu'à Alhus Un voyageur arrivé de Longwy rap porte que des balles prussiens sont arrivées jusque dans la gare, et que le train qui part 2 h. 30 pour Arlon les a entendues siffler d'une telle façon qu'il n'a eu que le temps de filer avec ses voyageurs. Aussi l'exploitation de la ligne ne va- t'ûlle plus se faire que jusqu'à Athus (der nière station belge). On écrit de Bouillon, le 15 a L'exploitation des forêts de l'Ardenne française par les Prussiens vient d'avoir son drame prévu. Hier, 14 janvier, dans la matinée, une soixantaine de francs tireurs ont envahi la coupe d'exploitation aux en virons du village de La Chapelle, et ont chassé les ouvriers, puis se sont dirigés vers le village .dans le but d'y enlever le poste de Prussiens qui s'y trouvaient. Devant eux allaient, dans la même direction, l'inspec teur des forêts, Prussien, homme de 30 ans environet le facteur chargé de diriger l'exploitation. Les francs tireurs les ayant aperçus, firent feu et blessèrent mort le jeune facteur, un Liégeois d'orine, qui avait accepté celte dangereuse mission. Quant l'inspecteur des forêts, il échappa par mi racle cette fusillade, courut eu toute hâte vers La Chapelle, où il arriva dans un état de surexcitation extrême, sans casquette, et assez temps pour donner l'alarme aux Prussiens de grade, lesquels jouaient aux cartes dans uue auberge et déguerpirent si vite qu'ils abandonnèrent sur la table, sans le reprondre, l'argent des enjeux. La vic time a reçu, dit on, huit blessures; son état est désespéré. Un correspondait spécial du Daily News lui écrit de Versailles Le bombardement d'aujourd'hui est le plus violent dont j'aie été témoin depuis que les Allemands sont arrivés devant Pa ris. Le grondement du canon est incessant sur toute la ligne du front Le temps clair est favorable la justesse du tir. Les canons français, tout en ne restant pas muets, ne jouent qu'un second rôle dans la canon nade. De la station qne j'ai choisie ce matin, j'ai pu'juger de la la lutte par le bruit, bien mieux qne par les bondées de fumée qui s'échappent du talus des lieux élevés, ou qui rasent la plaine vers la ville. La seule chance que j'avais d'être troublé dans mes observations venait du mont Valérien, dont les décharges plongeaient en liane dans lies lignes allemandes, mais des intervalles peu rapprochées. L'incendie des casemates d'issy et de Montroagc rend très incommode la situa tion de Ta garnison mais elle a dû s'y attendre. De pareilles casernes dans de pareils forts sont comme des bottes de foin sur le pontd'un vaisseau en guerre. On dit que les Allemands ont ouvert leur première parallèle contre lssy et ont l'intention de prendre régulièrement toutes les fortifications du Midi. S'il eo est ainsi, ils ont contre eux la forte gelée qui règne ici. Le feu des assiégeants n'est pas si vio lent aujourd'hui, mais il est encore vigou reux. Les travaux des Français sont fort endommagés, par suite de la faiblesse de leurs réponse. Un petit nombre des canons allemands ont été démontés par l'artillerie française. Le bombardement a donc tout son effet. Si les Allemands veulent profiter du premier adoucissement de la tempéra ture ponr activer lenrs opérations contre les forts du Midi, ils n'éprouveront pas d'obstacles sérieux. Bien que plusieurs obus aient porté beaucoup au delà des remparts de la ville, et bien que les assiégeants croient vague ment que Paris a frémi en voyant ces ter ribles visiteurs pénétrer dans les quartiers du grand monde, je ne puis certifier que ces coups aient en lieu. Le vœu des soldats allemands est de tirer sur la ville même. Le bombardement des forts et la faiblesse du tir des Français encouragent lestrounes, qui sont convaincues que la fin s'approche. En cela, elles ne tiennent pas suffisamment compte des raisons politiques qui font que les Français résisteront jusqu'au bout. Il est probable que le général Trochu fera une défense de quatre mois; et que dans le mois suivant il livrera une bataille désespérée. Sans aucun doute, il y a assez de pain dans Paris pour atteindre le mois de février. On nous montre, dit l'Electeur libre. une médaille coroinémoralive du siège de Paris, uniquement destinée aux personnes qui n'ont pas quitté la capitale au moment du danger. Elle est en bronze. Sur l'une des faces se trouve un groupe symbolique représentant Paris repoussant l'étranger sur l'autre on lit Hépublique française. Je ton de présence. Un espace laissé vide per mettra chaque citoyen d'y faire inscrire sou nom. 4 M Pierre Legrand est remplacé la préfecture du Nord par M. Paul Bert, pro fesseur la Faculté des sciences de Paris, et ancien secrétaire général de la préfec ture de l'Yonne. M. Pierre Legrand conser vera la signature jusqu'à l'arrivée de son successeur. (Progrès du Nord.) Trois cent soixante mile kilos de fonte, provenant du tir des canons prus siens, ont été ramasses sur les routes et aux abords des forts de Paris. Celte masse de débris sera fort utile on va s'empres ser de la refondre pour la retourne.- aux Prussiens sous forme de projectile français. ANGLETERRE. La conférence de Londre s'est ouverte mardi. En d autres temps, cette réunion, convoquée, pour la révision du traité con clu, après la guerre de Criméeeut suffi a absorber l'attention publique. Aujourd'hui, cest peine si ,,en dehors des gouverne ments appelés siéger dans cette commis sion internationale, on s'occupera de ce qui va se passer dans ce petit cénacle di plomatique. Si, comme on le pense Lon- Bordeaux, 16 janvier. Hier, l'armée du général Bourbaki s'est battue toute la journée et a occupé Mootbéliard, Sar le- Cbâteau, Vyans,Sa»ey,Bians,Corper»eaui, Conte- Hinaut et Chaosey. Uue partie de l'armée dn général Cbanzy a été attaquée hier de la manière la plus déterminée. Le ai* corps s'est bien battu et a fait quelques prisonniers. I.e 16* corps a soutenu une lutte dé sespérée. L'amiral Jauregaiberry a eu son cheval tué sous loi, et soo chef d'état-major a été tué. Un aotre corps a opposé motos de résistance. Malgré le mauvais temps et le trouble causé par ces attaques, ta retraite continue sans perte de ma tériel. Cherbourg, 17 janvier. 5o,ooo hommes partis pour renforcer l'armée do général Cbanzy n'ont pas pu la rejoindre, le chemin de fer étant coopé. Beaucoup de troupes et de matelots sont canton nés Cherbourg. Ls Havre 17 janvier. Les Prussiens ont emmené le maire et les nota bles de Bolbec. Ils demandent une rançon de 100,000 francs. Versmu.es, 17 janvier. Officiel. Le général Werder a maintenu le 16 sa position au sud de Belfort contre les attaques renouvelées de l'enoemi. Eu poursuivant l'enoemi, qoi se relire sur Laval, le général Scbmidt a poussé jusqu'au delè de Vaiges. Il a fait encore 3,000 prisonniers. Dans la nuit do 16 au 17, nous avons occupé Alençon, après un combat assez important. Versaiu.es 17 janvier. Sur la demande du général Cbanzy, M. Garn- bétta s'est renda auprès de l'armée de l'Ouest. Des Prussiens menacent Tours. Les communications télégraphiques et celles du chemin de fer entre le Mans et Tours sont coupées. Le minisire de Vintérieur aux préfets. La retraite dn général Chanzya continué hier dans de bonnes conditions. L'ennemi est eutré Alençon après un enga gement avec les francs-tireurs mobilisés. L'armée du général Bourbaki a pris position Chennebiel après un combat. Elle a occupé quelques maisons d'Héricourt mais ne les a pas conservées. Le général Faidherbe, informé que les Prus siens exigeaient de Saiot-Quentin une somme de 548,000 fr., résolut de mettre fin b leurs exac tions. Il a fait marcher one colonne volante sous les ordres dn colonel Isnard. Cet officier a reoeoo- tré l'etfoeml Catelet et Bellicourt, l'a chassé en tuant et blessant 3o hommes, pois est entré le 16 b Saint-Quentin. L'ennemi a foi eo grand désor dre abandonnant 13o prisonniers, et des appro visionnements considérables. La population a reçu l'armée avec enthousiasme. [Voie de Londres.) Versailles, 18 janvier. Le général Bourbaki, ayaot renouvelé hier ses attaques contre le général de Werdera été de uooveao repoussé avec de grandes pertes et a com mencé sa retraite vers le sud. Le bombardement devant Paris continue avec UDe plus grande vigueur. 13 janvier. 13 janvier.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2