D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
54rae Année.
No 5,566.
BULLETIN DU JOUR.
Les détails sont toujours rares sur ce
qui s'est passé Paris depuis l'ouverture
des pourparlers de capitulation. L'immi
nence de ce dénouaient s'imposait déjà,
vers les derniers jours, aux esprits éclairés
et réfléchis; mais, pour la masse des Pari
siens, la nouvelle des négociations, tenues
d'ailleurs scrupuleusement secrètes par le
gouvernement, a dû être aussi imprévue
qu'affligeante. Toutefois, malgré le carac
tère foudroyant de la catastrophe qui le
frappait, il ne paraît pas que Paris, le vrai
Paris du moins, se soit départi de ce calme
qui est la dignité du malheur. En ceci en
core, il aura donné un bel exemple.
Les termes de la convention conclue en
tre MM. Jules Favre et de Bismark, en bor
nant les effets ostensibles de la capitulation
la zone extérieure auront facilité cette
altitude la grande ville, qui, en l'absence
de toute occupation étrangère pourra se
croire encore libre et maîtresse c1 -
La décision de l'empereur Guillaume de
s'abstenir de l'entréetriomphaledans Paris,
comme aussi l'ordre transmis Berlin de
réserver les salves de réjouissance pour le
moment de la conclusion de la paix sont
des indices dont nous sommes beureux de
prendre acte. C'est une preuve de tact et
de modération dans la victoire quis'ils
se traduisent aussi dans les conditions de
la paix, aideront puissamment cette œu
vre délicate et ardue Ajoutons, dans le
même ordre d'idées, que l'empereur d'Al
lemagne a envoyé la capitale, pour parer
aux premiers besoins, trois millions de ra
tions appartenant son armée.
La Gazette de Cologne et la Gazette de la
Croix font observer qu'il est fort heureux
que l'armée allemande soit dispensée du
soin d'administrer Paris, ce qu'elle.eût été
obligée de faire si elle avait pris possession
de la capitale, c Cela est d'autant plus sa
tisfaisant ajoutent ces journaux, qu'en
occupant Paris nous aurions été soupçon
nés d'exercer une pression sur sa popula
tion relativement au règlement ultérieur
des destinées de la France. La Gazette de
Cologne insiste particulièrement sur ce fait
que M. de Bismark en ouvrant des négo
ciations aven le gouvernement de la défense
nationale, et en le mettant en mesure de
convoquer une assemblée nationaledé
ment implicitement l'existence des projets
de restauration bonapartiste qui lui ont été
attribués.
L'empereur Guillaume ne quittera pas
l'armée, comme on l'avait assuré; il restera
Versailles pendant la durée de l'armistice
et des négociations qui vont s'ouvrir. Il ne
retournera Berlin qu'après la conclusion
de la paix.
Au début de la séance du mercredi de la
Chambre des représentants, M.-Bouvier
ayant interpellé le ministère sur le récent
rappel d'un certain nombre de miliciens,
M. le baron d'Anethan lui a répondu que
celte mesure avait été motivée par la néces
sité de surveiller notre frontière en pré
sence de la tournure des derniers événe
ments, mais que le cabinet s'empressera
de congédier ces miliciens, si l'armistice
est confirmé et exécuté.
Après cet incident, la Chambre a repris
la discussion générale du projet de loi ap
prouvant la convention conclue entre le
gouvernement et la Société des Bassins
houillers.
La plus grande partie de la séance de
la Chambre des représentants a été rem
plie par un long débat soulevé par une
interpellation de M. De Frc concernant la
réduction de prix et les convois spéciaux
accordés aux pèlerins étrangers venus
Bruxelles pour assister la manifestation
religieuse qui vient d'avoir lieu.
Plusieurs membres de la gauche se sont
joints l'interpellant pour critiquer la
conduite tenue en cette circonstance par le
gouvernement; mais M. le baron d'Anethan,
ministre des affaires étrangères, et M. VVas-
seige, ministre des travaux publics, ont
démontré que notre droit constitutionnel
et les précédents administratifs justifient
"pleinement les mesures critiquées.
Un arrêté de Sa Majesté en date du 24
janvier .-autorise la commission adminis
trative de l'institution royale de Messines
admettre dans cette maison d'éducation
vingt deux Biles de militaires morts ou de
venus invalides au service de l'Etat.
Par arrêté royal du 28 janvier sont
nommés membres de la chambre de com
merce d'Ypres
MM. A. Vandenbogaerde, administrateur
du comptoir d'escompte, Ypres; Caste-
leyn Vanhille, distillateur, Dixmude; L.
Bouckenaerenégociant en grains
Ypres.
Diocèse de Bruges. Sont nommés: Curé
Oostduynkerke, M. Van den Bogaerde,
vicaire de Saint JacquesYpres vicaire
de Saint-Jacques, Ypres, M. J. Deprez,
vicaire Avelghem M. Verhaeghe, clerc
spirituel de Saint-Pierre, Ypres, passe en
la même qualité Saint-BerlinPope-
ringbe. Il est remplacé Ypres par M. Isi
dore Deprez, ancien vicaire Tbielt.
En vertu 'de l'arrêté ministériel du 23
août 1870, toute espèce de chasse a cessé
d'être permise après le 31 janvier 1871,
minuit.
Toutefois, la chasse aux lapins au moyen
de bourses et de furets reste permise toute
l'année. La chasse au gibier d'eau et de
passagedans les marais et le long des
fleuves et des rivières, reste ouverte jus-
qu au 30 avril minui'v, et la chasse aux
chiens courants, sans armes feu, jusqu'au
15 du même mois, dans la province de
Luxembourg et dans la partie de la pro
vince de Liège située sur la rive gauche de
l'Amblèveet jusqu'au 15 mars dans les
autres parties du pays.
Peste bovine. Les 25 et 26 courant
on a encore abattu Battincourt 9 bêles
cornes. En tout 25 depuis le début de
la maladie.
Le Moniteur publie la loi qui approuve
le traité de commerce et de navigation
conclu entre la Belgique et l'Espagne le 12
février 1870.
On écrit de Lille que la soirée de di
manche a été une longue ovation offerte
la nation belge dans la personne de ses
délégués. Le concert donné au théâtre s'est
terminé minuit; il a rapporté 4,500 fr.
tLa quête opérée en ville par le cortège en
avait produit 20,000. C'est donc 24,500 fr.
passer au crédit des victimes de la guerre.
Plusieurs industriels beiges ont de
mandé aux autorités militaires allemandes
de permettre l'envoi de convois de vivres
pour Paris, par Valenciennes, S'Quentin,
Bussigny, Tergnier et Creil. Elles ont fait
répondre par l'entremise de l'administra
tion des chemins de fer de l'Etat belge que
cette voie n'était pas accessibles aux trains
et que la voie la plus facile était celle de
Calais Dieppe par mer et de Dieppe
Rouen et Paris par les lignes de l'Ouest.
Il résulte en outre des renseignements
desautorités allemandes que les transports
des voyageurs pour Paris restent interdits
pour toutes voies. Pour pouvoir pénétrer
dans la ville, il faudra être muni d'un sauf-
conduit qui ne sera délivré qu'aux person
nes accompagnant les convois de'vivres ou
justiflantd'unemissionquelconque.f/frot/e
Qualrs wagons remplis de fusils et
d'autres armes, en destination de la France,
ont été saisis sur la frontière et sont arrivés
mardi après midi la station d'Anvers. Ces
armes ontétédéposéesà l'arsenal de guerre.
La situation sanitaire s'est beaucoup
améliorée, ces jours derniers, Verviers.
Vendrediil n'a été fait l'état civil que
deux déclarations de décès. On peut donc
espérer que l'épidémie variolique qui a fait
tant de victimes, dans celte ville, louche
son terme.
La variole s'est déclarée depuis quel
ques jours dans les sections de Presseux
et Libramontsous la commune de Saint-
Pierre. Vingt personnes en sont atteintes.
Une seule a succombé des suites de cette
maladie.
La population de la ville de Liège
s'élevait au 31 décembre dernier i 11.766
habitants 54,844 du sexe masculin ci
46,922 du sexe féminin. Au 31 décembre
1869, la population était de 110,012 habi
tants. L'augmentation a donc été pour l'an
dernier de 1,754 habitants. L'excédant des
naissances sur les décès a été, en 1870, de
722. Le nombre des personnes qui sont
venues d'autres communes du royaume
habiter la ville est de 4.600. 3,600 envi
ron l'ont quittée pour aller habiter ailleurs.
Le Punyoto de Naples, du 14, publie
la communication suivante du professeur
Palmieri
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
ACTES OFFICIELS
- - M--
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
NOUVELLES DIVERSES.