D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 54rae Année No 5,567. BCLLETINJHJ JOUR. Nos dernières nouvelles de Paris sont du 5. Le calme continuait régner dans cette capitale, qui laisse pour le moment Bor deaux le triste monopole des agitations révolutionnaires. La disposition exceptionnelle qui avan çait de trois jours pour Paris les élections n'a pas été maintenue c'est donc le 8 et non le 5 que le suffrage universel doit fonc tionner dans la capitale comme dans le reste de la France. Il était urgent de couper court la dic tature de M. Gambetta et aux entreprises démagogiques auxquelles elle sert de point d'appui. Toutes les nouvelles que nous re cevons de Bordeaux nous prouvent que c'est l'arbitraire le plus effréné qui règne et gouverne dans cette ville. Les feuilles qui avaient publié la proclamation et le décret de M. Jules Simon, relatif aux élec tions, ont été saisies. Des journaux confis qués pour avoir reproduit les icf-s <lu gouvernement régulier, n'est-ce pasële ren- versement de toutes les idées et de toutes les notions? Et pour mieux caractériser ce conflit d'hommes et de choses, l'organe officiel de la délégation, le Moniteur univer sel, proteste dans sa partie non officielle contre la saisie qui frappe ses confrères! Tout cela est trop absurde pour dorer longtemps, et il faut croire que le gouver nement de Paris qui se montre décidé maintenir son autorité et la loi électorale qu'il a décrétée, finira par mettre ordre ces velléités de rébellion de son délégué. Nous savons maintenant quelles con ditions l'armée française de l'Est a été re çue en Suisse. Le matériel considérable, armes et munitions, que cette armée a amené avec elle, restera comme un gage entre les mains du gouvernement helvéti que, jusqu'à ce que la France ait remboursé ce dernier les frais d'entretien des trou pes. Grâce celte stipulation, les finances fédérales souffriront moins qu'on ne l'avait cru d^abord et c'est probablement en vue de ces restitutions ultérieures que l'em prunt décrété par le Conseil fédéral pour faire face aux dépenses du moment ne sera conclu que pour on terme de six années. Un décret du 4 février émané du gou vernement de Paris annule les restrictions mises par la délégation de Bordeaux au libre choix des électeurs français. L énergie déployée en cette occurence par M. Jules Favre et ses collègues paraît avoir déjà porté ses fruits la manifestation organisée Bordeaux par les coryphées du parti rouge a misérablement avorté. Un résultat plus considérable encore, c'est la démission de M. Gambetta, qui a, par une circulaire, notifié cette détermina tion tous les préfets. Si la paix a encore de grands obstacles vaincre, au moins ne sera t elle plus en travée par les difficultés spéciales qui nais saient pour la France de son double gou vernement. Le Sénat est convoqué pour lundi, 13 de ce mois, 2 heures. La Chambres des représentants a terminé samedi ta discussion du projet de loi qui approuve la convention conclue entre le gouvernement et la Société des Bassins houillers et dont l'ensemble a été adopté par 67 voix contre 25 et 11 abstentions. La Chambre des représentants s'est oc cupée hier du projet de loi allouant au dé partement des travaux publics un crédit extraordinaire de six millions et<demi pour augmentation du matériel des chemins de fer. On nous écrit de Mous Le gouvernement français avait ex primé le désir que les blessés qui, la suite des derniers faits de guerre, encombraient certaines places du département du Nord pussent être évacué plus rapidement en passant sur le territoire belge. Il a été fait droit ce désir et nous ap prenons qu'un train vient d'être dirigé de Maubeuge sur Valenciennes par Quévy, Mons et Quiévrain. Nous n'avons pas besoin d'ajouter que toutes les mesuras avaient été prises pour épargner aux malheureux bles- séslesdérangements d'une vi*ite en douane et pour leur assurer pendant le trajet en Belgique tous les spius désirables. Si nos informations soat exactes, le Conseil fédéral suisse aurait adopté une semblable détermination en permettant des convois de blessés appartenant l'ar mée de Bourbaki de regagner la France par les voies ferrées de la Confédération. YPRES» Aujourd'hui ont eu lieu, an milieu d'une immense affiuencede monde, les funérail- le» de la Dame Supérieure de l'école de Lamotte, décédée, dimanche dernier, Bruges la suite d'une courte indisposition. Les dépouilles mortelles de la défunte étaient arrivées hier dans l'après-midi en cette ville par voie ferrée, et avaient été déposées dans une chapelle ardente l'Institution de Lamotte que la défunte avait administrée pendant de longues an nées l'entière satisfaction des ses con sœurs en religion et des nombreuses élèves de cet établissement. Par arrêté royal du 5 février, la démis sion de M. H. Bossaert, juge suppléant la justice de paix du deuxième canton d'Y- près, est acceptée. M. Lemenu, vicaire de Mouscron, est décédé le 4 de ce mois, Ploegsteert, l'âge de 47 ans. On connaît enfin les résultats du recen sement de 1866. Nous en reproduisons ici sommairement les données générales Sur une étendue de 2.945,516 hectares, composant la superficie du royaume, la po pulation de fait été trouvée de 4,829,320 habitants et la population de droit de 4;827,833 habitants. La population de droit se détermine d'après la résidence habituelle, la population de fait est celle qui est constatée au moment du recense ment.) Nous a vonsaujourd'hui le chiffre exact de la somme recueillie au bénéfic des vic times de la guerre pendant la manifestation organisée Lille avec le concours îles so ciétés Méhul et Weber; elle s'élève fr. 28,615-73 c. Mgr. Faict, évêque de Bruges, a béni jeudi, en l'église paroissiale de Sainle-Wal- burge, le mariagedë MRaymond Maertens, .petit fils de M. Maertens Pelckmans, ancien sénateur, et de M"" Clara Breydel, fiille de Mme Breydel, née de Brock, et de M. le che valier Breydel, l'un des descendants du héros de Groeningue. Samedi est parti d'Anvers le premier transport de militaires condamnés par le conseil de guerre de la province pour dif férents délits. Ces soldats iront purger leurs peines Borsbeeck, où on a établi une compagnie de correction. Les environs de Valenciennes ne sont plus entourés d'eau les pertes des habi tants des faubourgs de cette malheureuse cité n'en sont pas moins très considérables. Un détail assez ignoré sur M. Ppnson du Terrail, qui vient de mourir, c'est qu'il était le dernier descendant de Bayard, en ligne directe. Avec lui s'est éteinte la race du chevalier a sans peur et sans reproche Jeudi2 février, a paru Paris le premier numéro d'un journal nouveau dirigé par M. Rochefort, et intitulé le Mot (Tordre. Dans son premier Paris, M.- Rochefort explique son litre. LeMotd'ordre, dit-il, c'est le régicide. Jeudi aussi, M. John Lemoinne signait dans les Débals un article où il déclarait que la République n'est point, viable et que la France n'a d'espoir,.que dans la famille d'Orléans. On écrit de Milan que la princesse Mathilde, qui, depuis les derniers événe ments, habite Mous, en Belgique, met en vente la belle propriété qu'elle possède Belgrate, sur le lac Majeur. Le Manchester Guardian annonce que les achats qui se fout partout en Angleterre en ce moment en vue de Parissont des plus considérables, lies spéculateurs su livrent une lutte acharnée; c'est qui achètera le plus promplement, afin d'arri- ^P—^» LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. *- ACTES OFFICIELS. NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES. Peste bovine-On écrit du canton dë Massancy La peste bovine continue ses ravages dans le village de Battincourt le 2 et le 3 courant il a encore fallu abattre 12 vaches, en tout 39 bêtes cornes depuis l'invasion. L'on copiinue requérir une masse de monde pour brûler le fumier, nettoyer les écurias, etc.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 1