1 D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. ;W|. 54me Année. Mercredi 15 Février 1871. No 5,569. BULLETIN I>1 JOUR. Nous sommes loin du temps où la France consacrait deux jours ses élections géné rales et où, dès le lendemain, on connais sait Paris et bientôt après dans toute l'Europe la composition de la nouvelle Chambre. Les retards qu'éprouve aujour d'hui le dépouillement du scrutin sont un de ces mille symptômes qui pendant long temps encore trahiront le désarroi où les malheurs de la guerre ont jeté ce pays. Il semble d'autant plus désorganisé aujour d'hui sous le coup de ses désastres, que sa centralisation politique et administrative a été plus développée en temps de paix. Mais ce n'est là, après tout, qu'un détail l'essen tiel est que la France se relève, non par les forces de l'Etat, qui lui font aujourd'hui complètement défaut, mais par ses propres forces, sur lesquelles elle n'a jamais assez compté, habituée qu'elle était attendre son salut soit du pouvoir central, soit des partis politiques qui aspiraient tour tour diriger ses destinées. Les élections qui viennent d'avoir lieu en France lui auront rendu sous ce rapport un grand service accomplies en dehors de toute pression, sans avoir été précédées, du moins dans la plupart des arrondisse ments, de ces orgies démagogiques qui ue peuvent que fausser le sentiment national, elles ont placé le pays en face de lui-même et lui ont permis d'affirmer hautement ce qu'il pense et ce qu'il désire. Or, ces opi nions et ces voeux nous les avons déjà ré sumés dans deux mots l'ordre et la paix. Tel est le sens de la grande majorité des résultats connus, et celte signification est encore accentuée par les renseignements qui viennent d'être communiqués de Bordeaux. Il résulte en effet, d'un décombremeut fait dans celle ville la date de samedi que les représentants des idées conservatrices et modérées sont précisément ceux dont les noms sont sortis le plus souvent de I urne électorale. M. Thiers lui seul a été nommé dans 18 départements, et il en restait en core 27 connaître; le général Trochu avait 7 nominations et le général Changar- nier 4. Ce sont là des faits significaiits et qui font honneur l'intelligence, au bon sens et au patriotisme des populations. Certes, il ue faut pas désespérer de l'avenir d'un pays qui, au sortir d'une pareille crise, retrouve si vite le chemin de ses principes et de ses véritables intérêts. Le résultats de Paris, acquis en partie du moins aux candidats du radicalisme le plus foncé, tels que Louis Blanc, Victor Hugo et Garibaldi, fait tache, malheureu sement, sur cette situation; mais il ne faut pas oublier que Paris a été de tout temps le grand foyer des influences révolution naires. Le gouvernement de la défense nationale a appelé a Paris les généraux commandant en chef les armées des départements. Les généraux Chanzy et Faidherbe se sont ren dus en tout bâte cet appel. Tous deux ont assisté un conseil du gouvernement, convoqué extraordinairement, après quoi ils ont regagné leurs quartiers généraux. Leur voyage paraît se rattacher a la prépa ration de l'exposé détaillé de ses actes, que le gouvernement présentera l'Assemblée nationale. Unedépêchede Bordeaux annoncequ'une réunion préparatoire de, l'Assemblée natio nale, laquelle assistaient environ 300 députés, a eu lieu le 12. Un débat s'est engagé pour savoir si l'Assemblée pouvait se constituer immédia tement, et nommer son bureau définitif aussitôt que le uombre des députés réunis aura atteint la moitié pins un du chiffre des membres qui doivent la composer. La question a été tranchée dans le sens affir- raatif, et l'Assemblée a décidé qu'elle se réunirait dès le lendemain lundi C'est M. Benoist d'Azy qui présidait, en qualité de doyen d'âge. La Chambre des représentants a discuté samedi le projet de loi ouvrant au dépar tement de l'intérieur un crédit extraordi naire d'un million pour construction et ameublement de maisons d'école. Aw-4ébot de la séance de mardi du Sé- natM. le baron d'Anethan ministre des affaires étrangères, a donné, en réponse des questions de MM. Casier de Hemptinoe et le marquis de Rodes, quelques rensei gnements sur les communications avec la Suisse et avec Paris. Plusieurs rapports ont été ensuite dépo sés par les rapporteurs des commissions qui avaient examiné les projets de loi volés en dernier lieu par la Chambre des repré sentants. Ces projets ont été mis l'ordre du jour de la séance d'aujourd'hui. La Chambre des représentants a com mencé mardi l'examen du budget de l'in térieur pour 1871. C'est l'adoption des écoles normales d'institutrices de Liège et de Pescbes qui a fait les frais de la discus sion. M. le minstrede l'intérieur, dans uu dis cours remarquable, a exposé les faits delà façon la plus nette et la plus péremptoire. Le Moniteur publie l'avis suivaot de l'ad ministration des postes Il est recommandé au public de placer l'indication du lieu de destination au bas de l'adresse des correspondances. C'est la, rè gle la plus communément suivie et. les personnes qui s'en écartent, pour inscrire cette indication en tête ou daus le corps de l'adresse, exposent jeurs lettres des erreurs de direction. Le public a tout intérêt rédiger les adresses avec clarté et d'après une méthode uniformequi consiste a inscrire d'abord le nom du destinataire, sa qualité, puis,la rue èt le n°, et enfin la destination en suivant cette marche, il rend en même temps ser vice l'administration, dont il facilite la tâche- Nous apprenons que le Roi a fait porter au compte delà liste civile le train de vivres emmené de Bruxelles par M. le bourgmes tre pour les Belges nécessiteux résidant- Paris. Un arrêté royal du 9 février porte ce qui sui' Dans les communes où règne le typhus contagieux et dans les communes voisines, la circulation de tous les animaux domes tiques et le transport deB matières-propres propager l'épizootie peuventêtreinterdits. Dans les cas prévus par les dispositions ci dessus, ainsi que par les articles 9, 10 et 11 de l'arrêté royal du 14 mars 1867, notre ministre de l'intérieur statuera sur le rap port du gouverneur de la province^ moins qu'il n'ait délégué le gouverneur cet effet. Notre ministre de l'intérieur est égale ment autorisé déléguer au gouverneur de la province le pouvoir de faire abattre les animaux mentionnés au 3 de l'article 18 de l'arrêté royal du 14 mars 1867. Depuis notre dernier bulletin, il ne s'est pas déclaré de nouveaux cas de peste bo vine dans la province de Luxembourg. Mais la maladie vient d'éclater Bois Jean, dépendance de la commune de Bohan, province de Nauiur. Cette localité se trouve dans la direction de Gespoosart, village français où la peste a été signalée il y a quelques jours. Un journal a annoncé que le typhus contagieux avait fait invasion dans les environs de Gand. Aucun renseignement officiel n'est venu confirmer celte nouvelle et tout porte croire que le journal dont il s'agit a été mal renseigné. (J. de la Société agricole du Brabant.) Un grand deuil vient de frapper le pays vendredi est mort Ixelles, l'âge de 86 ans, M. le baron E.-C. deGeriacbe, premier président honoraire de la cour de cassation, ancien président du Congrès national et de la Chambre des représentants, grand croix de l'ordre de Léopolddécoré de la, Croix de Fer, officier de la Légion d'honneur, chevalier des ordres de Saint-Grégoire le- Grand et de Pie IX, etc. YPRES. La société de Vlaemsche Ster a donné dimanche, en la salle de spectacle, une représentation théâtrale. La salle était comble. L'exécution des diverses pièces a enlevé les applaudissements de l'auditoire. Avant hier soir.JaspçiétédeS' Sébastien a donné en son local un magnifique cou cert, suivi d'un bal. Celte fêle s'est passée l'entière satisfaction des nombreux as sistaots. LE PROPAGATEUR POI CATUOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. PESTE BOVINE. NÉCROLOGÏE.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 1