NOUVELLES DIVERSES. Dans la soirée de samedi dernier les bâtiments (la grange exceptée) de la ferme exploitée par le sieur Vandenbroele, au hameau de Pilchem, sont devenus la proie des flammes. 18 vaches ont péri dans l'in cendie. Le mobilier a été réduit en cendres par l'élément destructeur. Rien n'était assuré. On ignore la cause de ce sinistre. Le Roi a daigné faire remettre au co mité belge de secours en faveur des Belges nécessiteux de Paris le prix des denrées récemment envoyées Paris et dont le coût s'élève près de 10,000 fr. Cet acte de bienfaisance de Sa Majesté a permis au co mité de mettre une nouvelle somme de fr: 10,000 la disposition de M. le baron Beyens ministre de Belgique Parisce qui porte 30,000 fr. les envois en argent seulement. (Moniteur.) Le prince Napoléon se trouve de nouveau Bruxelles. Il est descendu l'Hôtel de Saxe. On attend de jour en jour l'ordre de renvoi dans leurs garnisons respectives des troupes échelonnées sur notre frontière. Les troupes de la ligne qui se trouvent dans les environs d'Erquelinnes garderont provisoirement leurs positions afin de continuer le cordon sanitaire exigé par les cas de peste bovine qu'ou a encore consta- tés récemment. Il y a quelques jours, 175 fusils chasse- pots ont été confisqués par nos soldats Erquelinnes, au moment où ces armes allaient franchir la frontière en contre bande. (Le Hainaut.) Les communes suivantes viennent d'envoyer au Roi des Adresses en faveur de Notre Saint Père le Pape Opwyck, 2,413 signatures; Zellick, 138; Teralphene, 174; Releghem, 106; Ossel, 263; Molhem,561; Merchtem, 964 Ma- nenzeele, 393; Lombeek Sainte-Catherine, 349. La peste bovine vient d'éclater Ra- cbecourt. On sait qu'un corps de musique avait été formé parmi les prisonniers français internés Alost. Sept de ces internés ont été mis en liberté sur parole et font main tenant partie de l'orchestre du grand théâ tre d'Anvers. Destructiorl du Casino de Dunkeryue. Sous la date du 7 février, ÏÊclio du ISord donne les renseignements suivantssurcette catastrophe Aujourd'hui, vers 9 heures 30 du matin un bruit formidable se fait entendre; bientôt toute la ville est en émoi, la foule se précipite vers le port, et avec la rapidité de l'électricité l'on se dit la car toucherie vient de sauter! Ce n'était malheureusement que trop vrai, le désastre était visible, 150 160 ouvriers, composés en majorité de femmes et d'enfants,étaient enfouis sous les décom bres, et comme l'établissement était tout en bois (anèien bâtiment des bains de Mma Hosenquesl), ces malheureux trouvaient là leur hécatombe. Bientôt des secours furent organisés, on en sauva.quelques-uns, mais la majeure partie est brûlée. Ouij'ai vu retirer des flammes, sous les débris de bois flamboyant des femmes dont on laissait les jambes dans le bûcher, des tronçons privés de leur tête, des enfants brûlés vifs dont la hauteur totale, une fois carbonisés, n'était plus que de 40 45 centimètres. De 9 heures 30 11 heures du malin, on retira une trentaine de blessés griève ment et 12 15 corps dans les conditions ci dessus. près la chroniq»0 s us/es débris, fumanlsil resterait encore 15 20 person nes. Les narins composant l'escadre en vue de Dunkerque sont accourus dans leurs ca nots et s; sont occupés immédiatement des fouilles,pous la direction de leurs officiers, tandis que les sapeurs pompiers maîtri saient let flammes. A midi, le feu avait fini son œuvre de destruction, et tout en revenant la ville, on n'enundait que sanglots, cris et lamen talions les pauvres gens qui réclamaient qui leurs maris, qui leurs enfalns. La cartoucherie avait été autorisée par l'autorité supérieure, malgré les avis con traires de l'administration municipale, m'assurt l-on, vu l'urgence, dans de mau vaises conditions, c'est vrai, mais l'autorité avait adopté de sages recommadalions qui n'ont pa$ été observées. La police chargée de l'exécution de ces prescriptions, ainsi que les directeurs, auront là peut être une lourde responsabilité. Dans le milieu de l'établissement se trouvaient deux poêles; l'enquête fera con naître plus tard les véritables causes de l'accident. Atteudous avant d'accuser. lin des directeurs était présent, M. Ar thur Robert; il se trouvait dans son bureau au moment de l'explosion; il sauta,et quand on le ramassa, l'on reconnut qu'il n'avait rien de brisé, il portail au front une large cicatrice. Le restaurant café qui se trouvait tout contre en a été quitte pour des vitres bri sées, des volets renversés et une partie de la toiture compromise. On écrit de Dunkerque au même journal que le chiffre des morts dans la catastrophe s'élève soixante. Les funérailles ont lieu avec une grande pompe. La ville est con sternée. Le sous sol de l'établissement renfermait l'atelier de collage et de papeterie, tenu par des femtuca oi lies eul'unis. L'explosion, en eflondraul le bâtiment et eu l'iucendiant instantanément, a enfermé dans une prison de feu et sans issue possible tous les infor tunés qui s'y trouvaient; cenx qui n'y ont pas été tués par la poudre ont été brûlés vifs. Les matelots de l'escadre ont déployé un courage surhumain. M. Gustave Lambert, l'officier de ma rine qui ht une tournée eu France et l'étranger pour réunir les fonds nécessaires un voyage qu'il voulait tenter au pôle Nord, vient de mourir Paris des suites d'une blessure reçue daus la soitie du 19- janvier. M. Gustave Lambert passa jadis quelques jours Bruxelles, où il donna uue conférence pour démontrer la possi bilité du projet qu'il poursuivait. Le Médical Press a été informé de l'exisleuce d'un poison mortel doul l'inha lation, au moyen d'uue lettre reçue par la poste de la façon ordinaire, suffit pour faire tomber mort le lecteur, avec tous les symptômes de l'asphyxie. La position et l'intelligencedelapersonne qui nous donne ces renseignements, dit le journal eu ques tion doivent placer ces informations au- dessus de tout soupçon, et l'extrait suivant d'un journal canadien relatif la mort su bite d'une personne très haut placée est significatif 11 a reçu une lettre anonyme, et tandis qu'il la lisait, il est tombé sans connaissance. Il est mort quelques instants après. On dit que la lettre contenait un poison violent. On continue d'exploiter les gisements de diamants du cap de Bonne Espérance. Depuis un an, l'on a importé pour plus de 2 millions de^içes pierres précieuses en Angleterre.. Comme les milliards sont aujourd'hui l'ordre du jour, un instituteur a proposé ses élèves le problème qui suit Paris est 890 kilomètres ou 178 lieues de Berlin. La Prusse demande, dit on, 10 «milliards la France pour indemnité de guerre. Une pièce de 5 fr. en argent a une épaisseur de 2 1/2 millimètres et un diamè tre de 37 millimètres. On demande 1° Combien de traînées pourrait on faire de Paris Berlin avec des pièces de 5 fr., celles-ci étant placées de champ? 2° Quelle surface pourrait on recouvrir avec ces mêmes pièces, en suposant qu'on pût les arranger de manière ne pas lais ser de vide entre elles? 3° Si un cheval peut traîner un poids de 2,000 kilogrammes, combien faudrait il de chevaux pour conduire l'indemnité A. En argent? B. En or? Voici les réponses trouvées 1° On pourrait faire 5 55/89 traînées de Paris Berlin 2° On pourrait recouvrir une surface réelle de 215 hectares 4 ares 25 centiares 2 milliares 3" Il faudrait 25,000 chevaux pour con duire l'indemnité, si elle était en argent, et 1,612 si elle était en or. On écrit de San-Francisco (Califor nie) Si vous voulez avoir une idée du charmant sans-façon qui règne dans les tribunaux américains, même entre magis- trats et défenseurs, permettez moi de met tre sous vos yeux celte petite scène, ex traite d'une feuille locale o Samediun membre du barreau de notre ville, Mi Murpby, qui a en main la cause d'un client condamné récemment par la cour municipale, se présente devant le magistrat qui préside cette cour pour le prier d'ordonner queles'minules du procès fussent copiées aux frais de la ville, son client se proposant de faire appel en cour suprême. Mais, fait observer le juge votre client est-il si dépourvu d'argent qu'il ne puisse payer les frais de la copie? Hum répondit l'avocat en souriant, il était en fonds, quand je me suis chargé de son affaire; mais je l'ai si bien nettoyé que c'est tont au plus s'il lui est resté de quoi payer ses dépenses. s Oh! pardon, dit le magistrat, si j'avais seulement réfléchi qu'il avait passé par vos mains, je n'aurais certes pas fait la question. El l'auditoire de rire aux éclats avec le juge et l'avocat. Pottr se tirer d'affaire. Un avocat quelque peu distrait, ayant défendre un homme accusé de vol, commença ainsi son discours Je connais le prisonnier et je sais qu'il passe pour être un audacieux coquin, b A cet endroit de son discours, un ami lui dit que l'accusé était son client, et cet habile avocat continua ainsi son dis cours Mais quel est, messieurs l'hon nête homme qui n'a pas été calomnié par ses contemporaîns? FRANGE. i Versailles, la février. I.a contribution de guerre impose'e h la ville de Paris a été payée hier. Versailles, i3 février. La prolongation de l'armistice a été proposée par les Français. M. Jules Favre doit revenir ici demain. Brest, io «février. La peste règne parmi les immenses convois de In fciaêx des'înatiou de Pi.is (romani 'a .Lan-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2