musent traverser eu vélocipède l'eau qui
inonde les rues. On rencontre un grand
nombre de marchands sur des écbasses.
A la date des dernières nouvelles, les
eaux baissaient.
Les habitants des villages des environs
se trouvaient dans la plus profonde dé
tresse, et des souscriptions sont ouvertes
de tous côtés pour les victimes du sinistre.
Il y a eu 287 cas de petite vérole
Rotterdam pendant la semaine dernière.
Les nombres suivants donnent les
totaux des décès Paris pendant chacune
des douze dernières jsemaines s'arrêtant
au 3 février
Semaine du 13 au 19 nov., 2,064 décès.
20 au 26 id. 1,926
27 nov. au 3 déc. 2.023
4 au 10 id. 2,635
11 au 17 id. 2,728
18 au 24 id. 2,728
25 au 31 id. 2,280
1" au 6 janvier, 3.680
7 au 13 id. 3,982
14 au 20 id. 4,465
21 au 27 id. 4,376
28 janv. au 3 fév. 4,671
Quelle ville étonnante que celle de
Londres! Sa statistique est merveilleuse, et
présente sous une forme concise un aliment
prodigieux pour la pensée et pour l'imagi
nation. Elle est quatre fois plus peuplée
que ne le sont New-York et S* Pétersbourg,
deux fois autant que Constantinople; elle
a presque deux tiers de population de plus
que Paris, et un quart de plus que Pékin.
Elle contient au'ant de monde que toute
l'Ecosse, deux fois autant que tout le Da
nemark, et trois fois le nombre que ren
ferme la Grèce. Toutes les huit minutes,
jour et nuit, il y meurt une personne,
toutes les cinq minutes il en uak une autre.
Depuis 1851, la population s'est augmentée
de 800,000 âmes. Il y a 140,000 buveurs
de gin, 190,000 ivrognes se font ramasser
sur la voie publique dans le courant de
l'année, 10,000 joueurs de profession 20
mille enfants élevés au crime, 30,000 vo
leurs et réceleu rs on y com pie 10,000 ca ba -
rets, régulièrement fréquentés par 500,000
personnes. Sur chaque 890 habitants, il y
a un fou. Il y un boulanger pour 1,206
personnes, un boucher pour 1,553, un épi
cier pour 1.800, et un policeman pour 608
habitants. D'un autre côté, sur 60,000 en
fants de la population la recherche d'un
moyen d'existence quelconque,30,000 vont
aux écoles déguenillés. Londres, en un mot,
est une nation c'est plus qu'une nation,
c'est un monde. (London Figaro.)
La convoitise punie. Un fermier de
Borgoforte, dit la Gazette de Mantoue, appe
lait chez lui, il y a quelques jours, un
nomméX... pour lui fairefairedu saucisson
avec un porc qu'il venait de tuer. X... re
garda le porc; c'était une magnifique béte,
d'une grosseur peu^ommune il dit qu'il
se mettrait au travail le lendemain. Mais la
vue de ce superbe porc lui troubla telle
ment le sommeil, qu'il se leva après minuit,
se rendit chez le fermier, ets'e'tant introduit
dans la chambre où la bête avait été enfer
mée, il la prit et l'emporta. Après avoir fait
quelques pas, il s'aperçut que le poids de
l'animal surpassait ses forces. 11 chercha
une autre manière de le porter, et, ne pou
vant trouver mieux, il plaça le porc sur un
parapet d'un pont voisin, et, lui liant les
deux pieds de devant avec une corde, il
introduisit la tête entre les pieds et la corde,
afin de jeter la bête sur ses épaules et de
la porter comme un sac.
Le sol élaitcouvert de glace; et X... glissa
et, se relevant avec .sa change, il .ombe d'un
côté du parapet, tandis que ie porc, en
traîné par son propre poids,'tombait de
l'autre, et X... demeura suspendu prr le
cou. Quelques personnes en pas-ant par là
le lendemain matin le trouvèrent mort
avec 'e porc sospendu son cou. Si nonè
vero ben trovato.
11 y a avait hier 23 ans qu'eut lieu
Paris le mou.ement révolutionnaire qui
amena la chute de Louis-Philippe (24 fé
vrier 1848).
On écrit de Paris au Daily-News, le 19
Sous ce titre Un drapeau acheté 200 (r.,
ou lit daus le Courrier de la Gironde
On lit dans la Correspondance de Berlin,
du 16 février
On lit dans une correspondance de Paris
adresse'e an Daily Telegraph
FRANCE.
Lille, 21 février.
Il y a ea hier soir une explosion b la cartoucherie
de Lille. Il y a eu peu de blessés et aucun mort.
L'opinion publique est satisfaite du ministère; un
journal catholique exprime seulement le regret que
M. J. Simon soit ministre de l'iostructiou publique.
Amiens, 21 férriej.
Les troupes du 1" corps d'armée allemaod ont
reçu l'ordre de se teoir prêtes a se cooceutrer sur
la Somme.
Le géoéral Cbanzy a laucé une proclamation dans
laquelle il engage ses troupes mettre profit le
temps de repos forcé pour se préparer reprendre
la lot|e h outrance, si les demandes des Prussiens
sont arrogantes.
Plusieurs journaux oot fait observer que le
territoire actoel de la France est fixé par le traité
signé en 1815 an congrès européen et qu'il ue
peut être par conséquent modifié que par no autre
congrès. Ce n'est pas une simple question d'hoo-
neur ou d'amitié que les puissances ont décidées eu
1 1815. Elles oui souscrit un contrat en vue d'un
intérêt positif formellement exprimé dans le pré
ambule do traité, afin d'établir une paix durable
par nue juste répartition des forces entre les puis
sances. Or, si l'équilibre européen établi en 1815
doit être altéré.par la Prusse, tout traité qui pour
rait être signé actuellement serait nul et de nulle
valent de p\ciu ûiuii.
Nons avons raconté, d'après les informations
les plus sûres, comment Riccioti Gaiibaldi avait
eolevé 00 drapeau... au vaillant mobile de SaÔDe-
et-Ioire qni l'avait, lui, pris glotieosemeot aux
Prussiens.
Riccioti a promené triomphalement ce dra-
peao dans les mes de Dijon, et les garibaldiens ont
fait grand tapage de ce trophée. Mais le charla
tanisme n'a qu'un temps; aujourd'hui, la vérité est
connue, constatée, et c'est le plos irrécusable des
témoignages qui l'établit invinciblement devant
tous c'est la déclaration même de l'intrépide
soldat qui a conquis au péril de ses jours le dra
peau en question.
Ce soldat, avons noos besoin de le dire, D'est
ni un Italien ni un garibaldien c'est un Français
nommé Boytuond, répétiteor au lycée de Màcon,
engagé volontaire dans les fraucs-lireus du Mont-
blanc.
Voici la déclaration qu'a écrite M. Boymond
et qne nous sommes autorisés publier
LYCÉE LAMARTINE
MACON
Màcon, 11 féviier 1871.
J'ai pris le drapeau du 61* prussien. Riccioti
Garibaldi m'a donné 200 francs pour cela, et m'a
Doromé immédiatement lieutenant d'équipement.
J'ai refusé.
Extrait de la lettre adressée 'a M. de Barris par
M. Boymondet datée de Dijon le 24 janvier.
Le proviseur do lycée Lamartiue,
Signé Didelot.
Le 10 février, le prince Frédéric-Charles a
quitté Versailles pour aller se remettre- b la tête de
j la il" armée, dont le quartier-général est a Tours..
Le même jour, le 4" corps d'armée, qui avait
josq- i .i-r. pos lions au nord-ouest de Paris, entre
Saijt-Deots et Saint-Germain, a traversé Ver
sailles en se dirigeaut vers le Sud.
Dès le g, les' 5" et 6" corps d'armée avaient
reco l'ordre de se tenir piêls marcher immédia
tement.
Aujourd'hui que les forts de Paris sont occu
pés, la moitié-an.moins de l'année r'e Paris devient
disponible et peol porter rapidement au Sud et au
Nord des forces cposidérablcs.
De même, l'est, la capitulation annoncée de
Belfort et l'internement de l'a. .née de Bourbaki en
Suisse laissent aux troupes du général de Werder
et l'armée commandée par le géoéral de Mau-
teuffel toute liberté pour opérer sor Lyon et an
centre de la France.
Aussitôt que l'assemblée de Bordeaux si
elle subit l'iufluence des hommes funeste, qui oot
mené la Frabce l'abîme aura dit non aox con
ditions de paix, toutes lés forces allemandes agi
ront ensemble et avec la dernière énergie.
Uu médecin m'a dit aujourd'hui qoe la mor
talité a été considérable parmi les blessés français
dans toos les cas où le projectile est resté plusieurs
heures dans le corps avant l'extraction. Il m'a ex
pliqué le fait par la circonstance qoe les balles
prussienoes contiennent leur base un peu de
mercure destiné b augmenter la force explosive de
la cartouche; le gaz qui se produit ao moment de
l'explosion convertit ce mercure eu on acide mer-
curiel de la nature la plos délétère et dont l'effet
est d'empoisonner le saog qni reste pendant qoel-
qoe temps en cnotact avec la balle. Il est évident
qne 1-e fait u'implque aucune espèce de reproche
contre les Prnssiens, et ce n'est pas en manière de
plainte que ce médecin en a fait la communication,
mais b titre de constatation d'un cnrieox phénomène
chimique.
Les généraux Trocho et Ducrot ne sont pas
compris ao nombre des prisonniers de guerre. Ni
l'on ni l'antre n'avaieDt plus de commandement
an moment de la capitulation.
I.e général Dserot est beaucoup mieux. Il a
envoyé, par l'intermédiaire de MM. de (Jbabannes
et de Gaston, ses officiers d'ordonnance, nne lettre
an géuéral de Moltke pour demander b être jugé
par no tsiboual d'honneur composé d'officiers prus
siens, afin de faire décider publiquement s'il a en
tort de s'échapper b Pont-b-Moo<soo.
Jeudi, b trois heures de l'après-midi, l'bos-
pice de la Salpétrière a été le théâtre d'on horrible
accident. Oo sait, dit la Presse, que cet établisse
ment a reçu pendant le bombardement de Paris
une quinzaine d'obus, dont plusieurs sont enfouis
dans le jardin, d'm'i on n'a pas cm devoir les
retirer encore. Trois militaires de l'ambulance, ne
sachant que faire de leurs loisirs, car ils étaient
dans lu période de la convalescence, étaient par
venus b déterrer on de ces projectiles, et naturelle
ment ils ont voulu le démontrer; malheureusement,
l'obos a fait explosion et ses effets ont été terribles.
Deux de ces militaires ont été tués sur le coup.
L'un, âgé de 24ans, faisait partie du 42° de ligne,
et avait assisté au désastre de Sedan d'où il était
échappé comme par miracle. Il avait été blessé a
Champigny, et transporté b l'ambulance de lp Sal
pétrière. L'autre, du 123" de ligne, n'avait que
dix-sept ans. Le troisième a été très-grièvement
blessé. Ce n'est pas tout. Une femme de service et
sa belle-sœur ont été éponvsolableinent mutilées.
La première a eu l'épaule enlevée et la seconde la
cuisse coupée. «Leur état est désespéré.
Le 3o janvier dernier, un obus qu'on es
sayait de dévaisser a éclaté dans la boutique de
M. Gayrafn, successeur de M. Caron, armurier au
passage de l'Opéra. Cet obus a tué l'ouvrier qui
cherchait b décharger le projectile. De plus, un
passaut a été blessé. M. Guymo vient de compa
raître pour cette cause devant le tribunal correc
tionnel de la Seine, sous la prévention d'homicide
par imprudence. Il a été condamné b quinze jours
d'emprisonnement.
Comme il était facile de le prévoir, le ravi
taillement n'a pas tardé b faire baisser d'une façon
très sensible le chiffre de la mortalité. Le dernier
bulletin atteste une diminution de 220 snr le- bai-