D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
54mc Année
No 5,573
en garnison Diestarrivera sons peu
Ypres.
Nous apprenons que les classes de 1866
el 1867 vonl êlre renvoyées dans leurs
foyers, la dale du 28 février et du 1"
mars. Organe de Namur.)
Jeudi, vers midi et demi, un incendie
a réduit en cendres la ferme de M. Pierre
Delin, cultivateur, Marcq.
Tous les objets mobiliers, effets et récol
tes, consistant en 6,600 kilogrammes de
froment, 3.400 de seigle, 3,000 d'avoine et
environ 6,000 bottes de paille de froment
el de seigle, sont devenus la proie des
flammes. Les pertes sont évaluées 8,000
francs.
On lit dans l'Écho du Nord de Lille,
du 22 février: Deux accidents de même
genre ont eu lieu hier dans les ateliers
servant la fabrication des cartouches de
guerre.
Vers 2 heures, dans les ateliers de M.
Walker, rue de Brigode, une cartouche a
fait explosion dans les mains de l'ouvrière
qui la manipulait, mais saqs blesser cette
ouvrière. Ce fait, qui en lui même ne pou
vait avoir aucune suite, affola les ouvrières
qui se trouvaient dans l'atelier, au nombre
ue pins decrnq cents; elles se précipitèrent
par toutes les issues, cassant les vitres, en
fonçant les portes et répandant l'épouvante
dans tout le quartier.
Fort heureusementle calme put
renaître; on compta les blessures, et tout
se réduisit deux femmes tombées en
faiblesse, rien que par suite de la peur
qu'elles avaient ressentie.
On sait qu'un des bâtiments de notre
manufacture de tabacs a été converti en
cartoucherie. Hier, vers 5 heures, uu acci
dent y est survenu, qui aurait pu renouve
ler la catastrophe récente de Dunkerque,
si les conséquences n'en avaient été limitées
par les sages précautions de l'administra
tion.
Une table isolée dans un des ateliers,
et où ne travaillait aucune ouvrière, portait
dix cadres remplis de poudre non tassée
el de tubes garnis déjà de leurs amorces.
Une seule ouvrière était chargée d'y venir
prendre un un ces cadres pour les porter
aux tables où se confectionnaient les car
touches. Soit que celle ouvrière ait frôlé
quelques grains de poudre en posant vio
lemment un des cadres, soit qu'elle ait
écrasé une capsule, par une imprudence
quelconque, une faible explosiou eut lieu.
L'épaisseur de la fumée qui tout coup
envahit les ateliVrs jeta la panique panni
les ouvrières. L'ingénieur chargé de la
surveillance, et voisin de l'accident, leur
cria inutilement de rester en place.
Si sa voix eut été écoutée, la seule ou
vrière auteur involontaire de I accident eut
été légèrement brûlée. Mais la foule des
ouvrières, renversant l'ingénieur qui s'ef
forçait en vain de les arrêter, se précipita
vers la porte de l'atelier, et, pour y altein-
BULLETIN DU JOUR.
Comment la paix faite Versailles va-t-
elle être accueillie Bordeaux? Telle est la
question du moment, et d'ici quelques
heures l'événement aura répondu. Dès
présent on peut prévoir que l'Assemblée
fera comme ses commissaires c'est dire
qu'elle souscrire des conditions qu'il n'est
plus au pouvoir de la France de repousser
ni d'adoucir. Ce sera une paix de résigna
tion, et, quelle qu'elle soit, elle vaudra
mieux pour la France que la continuation
de la guerre, lors même que cette continua
tion ne serait pas devenue matériellement
impossible.
L'armistice n'est prolongé que de quatre
jours, ce qui indique que la Prusse attend
une décision bref délai.
Une dépêche de Bordeaux signale les
hases d'une féorganisalion militaire qui se
ferait immédiatement après la paix toute
l'armée serait licenciée et les officiers de
tous grades.ne seraient maintentiyqu'après
un examen de capacité. Ces mesures, q i'il
est d'ailleurs difficile d'apprécier.^ i de
données aussi incomplètes, paraissent au
premier abord bien radicales et ressemble
raient fort une désorganisation. Uu licen
ciemenl en masse des trois cent mille sol
dats de l'ancieune armée aurait pour effet
de fournir au prolétariat des villes et des
campagnes un contingent particulièrement
dangereux dans les circonstances actuelles.
Pour ce qui concerne les officiers, il faut
espérer qu'on tiendra compte des intérêts
respectables el des droits acquis.
Une grande réforme administrative est
également annoncée, ayant pour but d'abo
lir les sinécures et de simplifier les rouages.
Celle ci assurément sera la bienvenue.
Un journal de Londres dément la fusion
des légitimistes el des orléanistes qui avait
été annoncée par un autre journal de cette
ville. De son côté, la Gazelle de France pu
blie une lettre du comte de Paris, fort sage
et fort modérée, qui se prononce contre la
fusion avec la branche aînée en tant que
question de principe et non de personnes.
Une proclamation de M. Picard a été
affichée sur les murs de Paris pour prépa
rer la population l'entrée d'une partie
des troupes allemandes.
Une grande exaltation règne dans la ca
pitale.
Des mesures ont été prises pour éviter
des conflits.
Diocèse de Bruges. Sont nommés
Curé Westvleieren, M. Gillebaert, vicaire
Aertrycke; vicaire Vive Saint-Bavon,
M. Haesebrouck, coadjuteur Syszeele
coadjuteur Syszeele, M. Proot, prêtre au
séminaire vicaires Aertrycke, M. Soete,
coadjuteur Saint Pierre-sur la Digue;
Desselghera M. Neyrinck, coadjuteur
Ghyverinchove, en remplacement de M.
Andriesqui a donné sa démission coad
juteur Saint Pierre surda Digue, M. Ne:
vejan, coadjuleur Kerkhove.
La cour de Gand vient de prononcer un
arrêt qui est, croyons-nous, sans précédent
en Belgique. Confirmant un jugement du
tribunal d'Ypres rendu sur la poursuite de
la Banque du Crédit commercial d'Anvers
contre M. Max. DeNeckere, de Rvulers, et
l'intervention de MM. Opsomer, Liénart
et Vanderwee, tous créanciers hypothécai
res de ce dernier, elle vient de ralider la
saisie immobilière d'environ quatre cents
hectares d'immeubles en terres, fermes,
château et parc situés dans l'arrondisse
ment d'Ypres, formant au cadastre environ
sept cents numéros et ayantce qu'on
assure, une valeur d'environ deux millions
de francs. Ce qui suffit pour prouver com
bien une saisie aussi considérable sort des
prévisions du législateur, c'est que la loi
belge de 1854 sur l'expropriation forcée
oblige de procéder une vente aussi con
sidérable dans les trente jours dater du
prononcé de l'arrêt.
Avant hier maliu ont eu lieu les funé
railles de Dame Charlotte Hynderick,
épouse de Monsieur Henri Carton ancien
Bourgmestre de la villô d'Ypres, et mère
de Monsieur Henri Carton, ancien com
missaire Ue l'arrondissement ri'Vpres. Line
foule énorme, immense d'assistants témoi
gnaient par leur présence cette triste
cérémonie de la part qu'ils prenaient la
perte irréparable que l'honorable et bien
estimée famille Carton venait de subir et
aux profondes sympathies que méritent
si juste titre les membres de cette famille
si éprouvée. L'offrande a duré environ une
heure. Au cimetière, il y avait affluence
considérable de monde. Le cœur se serrait
de douleur, en voyant ce vénérable vieil
lard qui voyait descendre dans la terre
devant lui les dépouilles mortelles de ses
plus chères affections, et ce digne fils
disant, travers un débordement de pleurs,
un suprême adieu une mère si fortement
regrettée, s'abandonner de si légitimes
douleurs. Puissent les sincères sympathies
qui entourent celte respectable famille
adoucir les regrets que lui fait éprouver
la perte cruelle qu'elle vient de sibir.
YPRES.
La batterie d'artillerie qui tient provi
soirement garnison en cette ville, vient de
recevoir l'ordre de nous quitter Undi pro
chain. Bien souvent, nous avons eu l'occa
sion d'admirer l'excellente discipline et la
bonne tenue de cette batterie modèle com
mandée par l'honorable capitaine Altkin,
et nous croyons être l'interprète des senti
ments d'estime des habitants de la ville
d'Ypresen exprimant tout le regret que
nous éprouvons de ce départ ainsi que nos
profondes sympathies pour les officiers
distingués de cette compagnie spéciale.
Un bataillon du 4de ligue actuellement
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
NOUVELLES DIVERSES.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
CHRONIQUE JUDICIAIRl.
NÉCROLOGIE.