dre, se rapprocha du danger. Quelques-
unes gagnèrent celte imprudence des
brûlures, la plupart légères, presque toutes
aux mains. D'autres ouvrières, s'échappaot
par toutes les issues et même par les fenê
tres, se réfugièrent jusque sur les toits.
d'elles affolée-par la peur,, qgegêâci-
pita du 3" étage et se brisa une jambe. Une
autre, enceinte de quelques,njois, avorta.
La peur fît donc plus de mal que la
poudre. Les précautions les plus minutieu
ses avaient été prises, poqr éviter les acci
dents. II n'y avait dans les ateliers ni feu
ni éclairage. Us étaient chauffés par la
vapeur. Le plancher y était recouvert d'une'
toile goudronnée, sans cesse tenue dans un
état suffisant d'humidité. Nous avons visité
les ateliers après l'accident, et nous les
avions vu avant qu'il ait eu lieu. Il est ma
nifeste qu'une seule ouvrière aurait, payé
son imprudence de quelques brûlures si
toutes les autres étaient restés en place.
Si vous allez aujourd'hui dans les
cours des gares de Paris, côté de l'arrivée,
vous êtes immédiatement frappé du grand
nombre de commissionnaires et de porteurs
qui se pressent aux issues par où sortent
les voyageurs. Jadis, quand le service était
dans toute son activité, ces porteurs étaient
en très-petit nombre, et parfois on en
cherchait vainement.
Avec un peu plus d'attention on remar
que bientôt que parmi ces,hommes beaucoup
ont des vêleménts fort au dessus de leur
profession actuelle; d'autres ont des mains
blanches et qui semblent peu habituées
manier des fardeaux..; Quelques uns d'ail
leurs se montrent timides ce point de
n'oser aborder les voyageurs. Évidemment,
ceux-là n'ont pas souvènt l'occasion de se
servir de leurs crochets.
Des informations que nous avons prises
sont venues confirmer ce que nous avions
deviné première vue parmi ces com
missionnaires, il est des hommos de lonc
métiers et de toutes professions, que le
chômage et la misère de ces cinq derniers
mois ont condamné ce travail pénible,
et dont les bénéfices sont si précaires. Pau
vres gens! et comme en les voyant on cora
prend l'implacable nécessité d'ouvrir, sans
retard, une voie toutes les activités et
toutes les industries! (Gaulois.)
Le Journal de Port-Saïd résume ainsi
le mouvement général du transit travers
le canal de Suez, du 1" janvier au 51 dé
cembre 1870
292 navires ont traversé le canal de
Port-Saïd Suez, et 199 de Suez Port-
Saïd; total 491 navires, se décomposant
comme suit
314anglais; 74 français; 3 égyptiens;
26 autrichiens; 18 ottomans; 10 italiens; 3
portugais; 2 américains; 1 zanzibarien; 3
espagnols; 1 danois; 3 hollandais; 2 russes;
1 hellénique. La Compagnie universelle a
réalisé une recette de 5,072,098 fr. 46 c.
Depuis quelques années la fabrication
de pièces d'or en Belgique a pris une grande:
extension.
Depuis 1865, on a fabriqué la Monnaie
de Bruxelles un total de 407 millions de
monnaie, dont 205 millions peu près sont
en or.
Cette fabrication n'a pris des proportions
aussi grandes que depuis quelques années.
Ainsi, de 1865 1869 inclusivement,
c'est à-dire en cinq années, on n'avait fa
briqué en tout que 110 millions, soit peu
près de 22 raillions, par an; tandis que
dans la seule année 1870 on a fabriqué 63
millions,, et en 1871, quoique nous y soyons
pejne entrés, on a déjà fabriqué pour 31
millions.
La fabrication de la monnaie d'or, dans
l'hôtel actu l des Monnaies, Bruxelles, a
lieu en veru d'unt arrêté royal du 25 mars
1865. Cet arrêté fixe la valeur du kilo
gramme d'»r 3,444. fr. 44 c., c'est-à dire
que, confotnémeot aux termes de la con
vention faie entfe les quatre- gouverne
ments de Irance, d'Italie, de Suise et de
Belgique est permis de faire d'un kilo
gramme d'ir fin, 3,444 fr. 44c. en pièces
de 20- franc. Mais le propriétaire du kilo
gramme d'tr ne touche que 3,437 francs;
7 fr. 44 c. sjnt retenus par le directeur de
la Monnaie; comme rémunération de ses
frais et de les-soins.
On sfit que le câble transatlantique
qui réunit ies colonies hollandaises l'Eu
rope a été fchevé le 1" janvier. A l'occasion
de l'inaugtralion de la ligne, M. le gouver-
neur-généial Mijer a reçu des félicialions
de différents côtés et entre autres un télé
gramme d« lord Napier, gouverneur géné
ral de Madras.
Les négociants de Jasa ont transmis par
le câble leurs compliments au commerce
d'Amsterdam, de Rotterdam et d'Utrecht.
Les chambres de commerce de ces trois
villes se sent empressées d'y répondre.
Des correspondances de Panama vien
nent d'apporter New-York une grande
nouvelle. Les officiers des Etats Unis char
gés d'explorer l'isthme de Panama ont dé
couvert,une route praticable ppur la con
struction d'un canal maritime entre les
deux Océans. C'est dans la partie méridio
nale de l'Isthme, dans la vallée dp. Rio-
Atratoque les explorations ont donné ce
résultat presque inespéré..
CHASSE.
La chasse tir de la bécasse, dans les
bois, est permise, dans toutes les provinces,
partir du 10 mars prochain jusqu'au 15
avril suivant inclusivement. (Moniteur.)
Il III' Itm .1 MI"IWI|I..IH|IM
FRASGE-
P»»n, 13 févriot,
On lit dans le Journal officiel
Il arrive journellement .au ministère de
la guerre des demandes tçndant obtenir
l'échange des prisonniers de guerre fran
çais. Quelques unes de ces demandes repo
sent sur des motifs qui font désirer la
rentrée très prompte de nç,s compatriotes.
Aux termes de l'article 14 de la convention
du 28 janvier 1871 l'échange des prison
niers de guerre doit avoir lieu dans le pins
bref délai possible et sur les point? Içs plus
rapprochés de là frontière.
Il a élé, en outre, arrêté quecetéchange
aurait lieu par ordre d'ancienneté de la
capture, et an besoin par voie de tirage au
sort, lorsque les circonstances rendront le
premier mode de procéder inapplicable.
Des ordres ont été dônnés en conséquence
et l'on ne peut qu'engager les famillés des
prisonniers de guerre attendre le résultat
des opérations qui sont en ce moment an
cours d'exécution.-
Le Rappel a reçu les renseignements que
voici de Bordeaux
La» gauche radicale a décidé qu'elle se
réunirai* tous les soirs, huit heures et
demie, dan$.pn local spécial, pour arrêter
dans des discussions préparatoires les ré
solutions qw-i-devront être' prises en com
mun par les représentants de la démocratie.
Dans la séance du 19 février, elle a dé
finitivement constitué son bureau
Président Victor Hugo.
Vice- présidents Louis Blanc et Scbœl-
cher.
Secrétaires: Charles Floquetet Briston.
Trésorier Clémenceau.
s Elle a, dans la même se'ance, voté une
adresse aux représentants de l'Alsace et de
la Lorraine. Ce manifeste, rédigé au nom
de la réunion par Henri Brisson, affirme
la nécessité de maintenir tout prix et
tout risque l'intégrité de notre territoire,
et dénie l'Assemblée nationale le droit
de livrer l'étranger des populations qui
ont héroïquement prouvé qu'elles veulent
rester françaises.
Sur la proposition de Louis Blanc, la
réunion a décrété l'envoi d'une lettre col
lective Garibaldi, pour prolester contre
l'inqualifiable offense faite au grand pa
triote par la majorité réactionnaire, qui a
refusé de l'entendre. Louis Blanc a été
chargé d'écrire la lettre, qui va être expé
diée Caprera.
La réunion de la gauche radicale
compte enviroucinquante adhérents, parmi
lesquelles nous avons remarqué le.; citoyens
Joigneaux, Alphonse Gent, Lockroy, Alfred
Naquel, PoujadeTolain, Malon, Fa.cy,
Schenrer Kestner, Elzéar Pin, Martin Ber
nard, Greppo, Langlois, Ranc, Tirard, Mil-
lière, Noël Parfait, etc.
b Un certain nombre de représentants
démocrates qui s'étaient laissé entraîner
dansla réunion présidée par M. Jules Simon
ont manifesté le désir de se joindre au
groupe radical. Grâce ces adhésions, on
pept espérer que la gauche pourra bientôt
opposer la majorité dont M. Thiersest le
chef une masse compacte de cent voles
républicains.
M. de Malzahn président de la section
prussienne de la Société internationale de
secours aux blessés, vient d'arriver Paris
pour s'entendre avec le président de 1^
section française, M de Flavigoy, au sujet
du transport en province des malades et
des blessés de l'armée de Paris. Il aurait
été décidé, dans la conférence qu'ont eue
les deux présidents, qu'on enverrait dans
leurs familles tous les soldats dont l'état
n'est pas grave.
On lit dans la Guettenr de Saint Uuentin
Notre malheureuse ville a été condam
née récemment verser, sous peine d'exé
cution militaire, une somme de 250,000 fr.
entre les mains de l'autorité militaire alle
mande;
Ce u'est pas sans peine qu'on peut se
procurer une somme semblable. Il faut
frapper toutes les portés, demander aux
petits commerçants, aux plus modestes
boutiquiers ce qu'ils ont d'argent dans leur
maison. Et encore, l'heure où nous met
tons sous presse manque-til une somme
assez importante pour compléter les 250
mille francs.
On se rappelle que la contribution de
guerre qui nous a été imposée au mois
d'octobre s'élevait d 900.000 francs celle
du mois de décembre 74,000 francs.
Si l'on ajoute ces diverses sommes
les réquisitions de toute nature qui ont été
- 4 v 4
La paix.est assurée.
Les çonditioos acceptées par MM. Tbietg, Jules
Favre et quinze délégués sont les suivantes
La France cède l'Alsace* ei Metz niais Belfort
lui sera rendu
L'indemnité de guerre sera de cinq milliards;
Une partie de la France et des forteresses, com
me Sedan resteront eu possession des Allemands
jusqu'y ce que les conditions de la paix soient
remplies
L'armée prussienne occupera Paris lundi elle
s'établira dans le quartier des Champs Êlysées,
depuis l'arc de triomphe de l'Étoile jusqu'à la
place de la Concorde.
La paix sera proclamée aussitôt que l'Assemblée
aura ratifié ces conditions.