0 CHEVAUX DE RÉFORME. 3 que les chevaux, étourdis du bruit assour dissanl que faisaient leurs maîtres, les emportaient au galop. Le temps était- splendide. Un beau soleil favorisait ce magnifique déploiement militaire, qui laissera une impression pro fonde aux spectateurs. Ceux ci n'étaient pas au nombre de plus de trois ou quatre cents, appartenant presque tous aux classes inférieures de la population. Les derniers cris s'étaient fait entendre et les derniers chevaux avaient peine franchi l'Arc de Triomphe lorsqu'une voiture attelée d'un seul chevalet conte nant trois officiers en uniforme, déboucha d'une avenue latérale. La foule aussitôt chercha effrayer le cheval en lui jetant de la terre et empêcher la voilure d'a vancer. Les officiers attardés firent signe aux dragons de les attendrepuis passè rent. Le Constitutionnel raconte quelques scènes regrettables qui ont eu lieu propos de la présence des Allemands Paris Une femme fort bien mise et accom pagnée d'un jeune homme venait de saluer le prince de Saxe Cobourg, qu'elle connais sait particulièrement, disait elle; la foule la désigna aussitôt l'indignation publique, et huée, bousculée, elle ne put se sauver qu'en se réfugiant dans la boutique d'un glacier, place Beauvau d'où elle sortit protégée par des citoyens et un capitaine de la ligne, pour aller prouver son identité au ministère de l'intérieur. Plusieurs autres femmes ont même été insultées, fustigées, traitées, en un mot, comme le fût autrefois Tbéroigne de Méri- court, sur ta terrasse des Tuileries. C'était un spectacle écœurant, immon de, que celui de ces malheureuses femmes, moitié nues, les vêtements lacérés, en lambeaux, les cheveux en désordre, tirail lées en loussenisr, injuriées, en butte aux opprobres et aux crachats, le visage cou vert d'une pâleur mortelle, lo torrcur et l'égarement dans les yeux, poursuivies par une foule hurlante et féroce. Vingt personnes au moins ont subi cet afTreux traitement, et parmi elles un grand nombre étaient certainement d'honnêtes femmes, victimes d'une erreur ou de la brutalité populaire. Nous avons vu sur la place de la Con corde la foule s'efforcer d'entraîner vers la Seine une malheureuse femme aux allures fort dignes. D'après un journal, le chiffre des dépenses "occasionnées par la guerre ac tuelle, constaté devant la commission par lementaire de Bordeaux, dépasse déjà trois milliards. Les éléments que la commission possède font prévoir que le chiffre total s'élèvera plus de quatre milliards. La flotte de transport, prêle partir de Toulon depuis huit jours, après avoir embarqué 40,000 rations de vivres pour passagers bord de chaque navire, se dis pose appareiller au premier signal pour conduire en Algérie un corps de 15,000 hommes; la dépêche officielle dit 10,000 hommes dans la province de Bône et 5,000 dans la province d'Alger il paraît même que ce mouvement de personnel aura lieu très prochainement, et surtotr dans le plus bref délai possible, car la Cérès, arrivée des Antilles, et qui allait être désarmée, a reçu l'ordre de compléter ses approvisionne ments afin de concourir cette nouvelle mission. En attendant, la Drôme est partie préci pitamment hier au soir, allant la mer, et nous avons disponible sur rade Y Intrépide. la Dryade, la Cérès et Y Eure. Le capitaine de l'Esr a transmis au Moniteur quelques unes s observations qu'il a pu faire pendareob voyage de Rouen Paris. D'après ces notes, sur ponts jetés sur la Seine, 8 seulement soiendore intacts Les agents de la setd ont saisi la semaine dernière Par utie brochure ayant pour titre les Condons de la Paix. La Compagnie des lemins'de fer de l'Est vient de reprendre exploitation de Luxembourg Metz par lionville. Jeudi, jusqu'à iniiit ènviron les clubs en plein air, Parirfavorisés par un magnifique clair de lum ont tfenu leurs séances sur toute la ligndes bôulevards. On s'y entretenait un pe de tous les évé nements de la journée des discussions assez animées avaient liu au sujet de la prochaine réorganisatioule l'armée; l'ad ministration, l'inslructia publique et la question des loyers étaiet également trai tées on remarquait das ces rassemble ments une certaine quntité de dames qui, aux bras de leurs cavliers,se mêlaient aux conversations. La cculation des voi tures travers la foule n pouvait se faire que lentement, mais l'orre n'a été troublé nulle part. Onécritdu quartier général de Versailles au Daily Télégraphele 28 février il a Q St OU MINISTÈRE DES FINANCES. Administration de lEnregistrement et des Domaines. V BUREAU D'YPRESr VENTE Le Receveur de l'Enregistrement et des Domaines au bureau d'Ypres, procédera le SAMEDI 11 MARS 1871, 11 heures du malin, sur la Grande Place Ypres, la Vente publique de 30 CHEVAUX DE REFORME DE L'ECOLE DE CAVA LERIE La Vente se fera au comptant avec 10 p. en sus pour frais. b A dix heures le cortège était passé. Une lettre adressée de laisse k la Gazette d'Augsbourg donne quelquedétailsencoreioédits sur la tentative de suicide m général Bourbaki. Elle prétend qu'à îa suite d; dépêches reçues du gôtiveroemebt de Bordeaux il se trouvait déjk dans ub état d'esprit" tél qie ses aides de camp s'efforçaient de mettre constaotuent ses armes hors de sa portée, lorsque, le 37 jinvier, k'Ia réception d'uoe lettre de M. Gambetta, il s'écria Oo 00- blie k Bordeaux que dans ceie armée de 80,000 hommes il n'y a que 55,000 toldats et que le reste n'est boo k rien! a Il éloigna alors, contiooe I; correspbndant de la Gazetteles officiers de son état major en les char geant de diverses dépêches et sous toutes sortes de prétextes. Seul, M. de X..., après avoir exécoté les ordres du général, revint et resta dans l'anlicbam- bre. Rnnrbaki se rendit après dans Ta cnanibre d'un des officiers absents, y prit ud pistolet chargé et le cacha sous son oreiller. Le soir il écrivit plusieurs lettres et était encore occupé ranger ses papiers quand le médecin d'état-major en chef entra. Ils prirent tons deux' place au foyer et causèrent no' instant ensemble, l e docteur, qui trouva le général très agité, lui conseilla d'aller prendre qtielques heures de repos. Vous avez raison docteur, répoodit Bourbaki, et vous, ne voulez-vous pas aussi vous coucher? Si vous le permettez, mou général, je resterai ici près du feu. Bourbaki se mit au lit et lira les rideaux. Un instant après le docteur entendit 00e détonation, il se leva effrayé et coorot au lit en ouvrant les rideaux. Je n'ai malheureusement pas réussi h me tuer, lui dit Bourbaki d'un ton calme. Le géoéral, ui bras appuyé sur le bord du lit, s'était posé le canon du pistolet sur la tempe, mais un mouve ment fit déviser la balle qui, glissant k quelques poutes près de la 1êfê, pénélîà dans l'occiput! M. de X..,, qui était accourut ai bruit delà détona tion reçut du général i'orlre d'aller chercher Mm° Baurbaki Bordeaux et de la ramener h Be sançon. Arrive k Bordeaux, M. de X... apprit que la générale était déyj partie; il voulut retourner k BesaDçoooù il avait laissé s;s armes, son cheval et ses bagages, mais il arii«alrop tard r Besancon était déjl» cerné par les PrusH-ns. PUISSE Berlio, i mars, 2 heures. A I instantau bruit des oches et des salves d'artillerie vieut d'avoir lie la lecture du télé gramme suivant de l'Euiperet^ k l'Impératrice ersailles, 2 mars. Je vieos de ratifier k l'ïcjant la conclusion de a la paix, après qu'elle eut déjà été adoptée hier BordeSox par l'Assemblée nationale. La grande œuvre est terminée; nous avons obtenus ce iésol- tat par sept mois de luttes victorieuses grâ'-e la* bravoure, au dévouement et k la persévérance d'uoçarmée incomparable dans toutes ses parties rt par sou abnégation k la patrie. Le Dieu des années 0' visiblement protégé partout nos eulréprises et a fait réossir cette paix honorable. A toi l'honneur! a A l'armée et k la patrie mes remercîments GUILLAUME. Dans un bauqnet donné par l'empereur d'AI - lemsgne, dimanche soir, Sa Majesté a communiqué k ses hôtes royaux et princiers les préliminaires du traité de paix qui venaient d'être signés, une heure avant, au ministère des affaires étrangères (Versailles). En recevant les félicitations cordiales des augustes personnages réunis autoor de lui, I Empe reur prit occasion d'embrasser les comtes de Moltkp et de Roon, et d'exprimer sa bante approbation et sa gratitude pour les inappréciables services que ces personnages ont rendu k la cause juste de l'Allemagne pendant la guerre qui finit. J.. SUISSE. Berne, 4> mars. L'évacuation de l'armée française internée en Suisse commencera le-8 mars. PILULES D'HOLLOWAY. Dyspepsie. Indigestion, Flatulence, Oppression de Coeur Bile, Nausées, Défaut d'Appétit. Les philo sophes français considèrent qu'il existe une corré lation directe entre les sensations morales de l'esprit et l'état de l'estomac et cette sage théorie est cou- forme k la vérité. LJestoiuac, ce laboratoire de notre alimentation est nu organe plos important qu'on ne le suppose dans l'économie générale. Si peu dérangé qu'il soit, ootre économie interne est troublée. Les jeunes geus peuvent sourire k cette assertion et ne pas coite aox ravagée extraordi- "•iro* qavnno l'inrlippsiinn dans le corps humain; mais le jour vieodra, où, k leur tour, ils se laroen- teront sur leur dyspepsie, comme l'ont fait des milliers de personnes plus fortes qu'eux quand pour assurer leur tranquillité et leur bonheur il leur aurait suffi d'écouter cet avertissement pro phétique et d'avoir sous la tnaio, comme sauvegarde, les Pilules d'Holloway. de i

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 3