Le R. P. Antoine, récollet, commis saire général de Terre Sainte, s'est mis en route pour la Palestine, où il se rend pour la cinquième fois. Plusieurs de nos com patriotes l'accompagnent dans ce pèleri nage ce sont MM. le comte Alvar d'Alcan- tara. Van.Tieghem et Georges Verhaeghe, de notre ville, et M. le comte Van de Werve, d'Anvers. (Bien public de Gand Dans la nuit du 28 février au Ie.' mars, une femme de Hamme a attenté la vie de son mari en loi versant pendant son sommeil du plomb fondu dans la bouche. La coupable est arrêtée. Quant la victime elle a survécu ses horribles brûlures. Un fait regrettable s'est produit lundi Longwy Le corps d'officiers prussien en garnison dans cette ville avait organisé un banquet l'occasion de la signature de la paix; le banquet devait être suivi d'une col lecte au profit des blessés des deux nations. Afin de donner plus d'éclat cette fête, les organisateurs étaient venus recruter des musiciens Arlon Luxembourg et dans les environs. Une douzaine de musiciens partent donc d'ici, armés de leurs instruments, mais arrivés la gare de Longwy, la population qui paraissait prévenue, leur tombe sus arrache leurs instruments, qu'elle brise et jette dans la Chier. Les musiciens, tout ahuris, ne donnent pas leur reste et déta- lent. (Écho d"Arlon Voici l'âge des nouveaux ministres de France M. Thiers, 74 ans; M. Dufaure, 75 ans; M. Larcy, 65 ans; MFavre, 62ans; M. Le Flô, 61 ans; M. Simon, 57 ans; M. Lambrecht, 52 ans; M. Picard, 50 ans. A Montretout, où ont en lieu les grandes sorties de Paris, les cadavres demi enterrés surgissent de la terre et les autorités font semer du chanvre sur le terrain; il paraît que c'est un puissant préservatif contre l'infection. Un corres pondant qui revient de Paris assui c que les odeurs les plus répugnantes régnent dans plusieurs des faubourgs de la ville. Cela provient de milliers de cadavres mal en terrés. Quelques uns des pauvres soldats tombés lors des sorties de Trochu sont peine recouverts de terre. A moins qu'on ne prenne de promptes mesures l'aide de la pioche et de la chaux, le correspondant dit que le printemps amènera dans Paris une peste plus funeste que la présence des troupes prussiennes. Un certain nombre de blessés alle mands, sortis de l'ambulance de la rue du Progrès, Bruxelles, sont partis mercredi matin pour Cologne. Ils ont été conduits la gare par les membres du comité. Au moment du départ du train, les soldats ont poussé de formidables hourras en l'hon neur de la ville de Bruxelles. Il y a encore certaines difficultés sur le parcours des trains pour Paris; en par tant, de Bruxelles 9 h. 05 m. du matin, on arrive Paris dans la soirée, mais une heure qu'il est impossible de détermi ner, tout dépendant des arrêts plus ou moins prolongés que l'on fait en route. Rien n'est encore changé quant au trans port des bagages. Enfin, il n'est plus néces saire de se pourvoir d'un sauf-conduit pour entrer dans Paris ou en sortir. Il est ce pendant de bonne précaution de se munir d'un passeport. Un journal français donne les rensei gnements suivants sur la peste bovine et sur l'état des récoltes en France La préfecture de l'Ain a interdit l'entrée dans ce département de tout le bétail pro venant du Jura. Les marchés aux bestiaux ont été supprimés dans plusieurs commu nes. La peste a fait des ravages Besançon. Le typhus contagieux s'est abattu sur l'espèce chevaline dans les environs d'EI- beuf. La' préfecture du Nord a ordonné la vé rification des bêtes cornes provenant de la Belgique. Quelques villages des Côtes du Nord, où l'épidémie avait été apportée par un trou peau destiné au ravitaillement de Paris ne sont pas eucoie débarrassés du fléau; mais ce dernier ne s'est pas étendu. La préfecture de la Haute Vienne a in terdit l'entrée des animaux provenant de l'Indre, de a Vienne et de la Creuse. Dans la Seine Inférieure, l'état des céréa les est satisfaisant, mais les colzas ont souffert. t Dans l'Eure, les blés n'ont pas trop souf fert de la neige et commencent reverdir, ainsi que les seigles. Les trèfles d'hiver sont atleiuts, mais les trèûes incarnats sout plus vigoureux; les colzas ont en général bonne apparence, sauf dans les terrains humides. Dans le Midi le blé donnera une récolte passable, ainsi que le seigle; l'avoine et l'orge ont beaucoup soufTeri, ainsi que les fèves, le colzale lin et les prairies arti ficielles. La Gazette de Silésie calcule que le tiers de l'indemnité de 5 milliards de francs ou de 1,300000,000 de thalers suffirait pour rembourser toute la dette publique de la Prusse, y compris les emprunts pour les chemins de fer, celle dette n'offrant qu'un total de 450 millions de thalers. Elle assure encore que l'indemnité dépasse tout ce que la Prusse a dépensé depuis 1815 jusqu'à ce jourc'est-à dire pendant plus d'un demi-siècle pour sa puissante organisation militaire. La catastrophe de Morges. Nous trouvons dans la Gazette de Lausanne, du 4 mars, les nouveaux renseignements qui suiveul sur cet épouvantable événement Hier après-midi, entre quatre et cinq heures, la population de Lausanne a été mise en émoi par des détonations formida bles qui faisaient trembler les vitres. En quelques minutes la place S'-François se remplit d'une foule effarée; on vil les pom pes et les pompiers accourir; les gendarmes et les sergents de ville se croiser en tous sens portant des ordres, et le cri de u L'arsenal de Morges saute! passa de bouche en bouche avec une rapidité élec trique. La foule se transporta au pas de course sur la promenade de Montbenoud'où la vue embrasse l'amphithéâtre do lac. Les détonations continuaient se suc céder comme sur un champ de bataille et l'on distinguait l'œil nu, au dessus de la ville de Morges, un immense voile de fumée que déchiraient de temps en temps les éclairs des bombes et des obus lancés dans les airs. Les pompes de Lausanne, suivies d'un grand nombre de curieux, partirent imrné- diatement pour Morges; mais, arrivées Préverengeson ne les laissa pas passer plus loin tout secours était pour le mo ment non-seulement inutile, mais dange reux on attendait l'explosion de caveaux remplis de poudre et de la salle d'artifice. Les habitants de Morges s'étaient enfuis en toute hâte dans les villages environnants; Préverenges était encombré de femmes affolées et d'enfants en larmes. Sur le re bords de la route des groupes d'hommes suivaient d'un regard anxieux les progrès de l'incendie, dont le vaste brasier se déta chait dans la nuit comme un volcan en feu. Les sons lugubres du tocsin donnaient ce spectacle quelque chose de terrible et de poignant. On était dans l'attente d'une immense catastrophe; l'explosion des caveaux n'eut heureusement pas lieu; bientôt la cloche d'alarme ralentit ses appels, et il fut permis aux pompes de se porter sur le théâtre du sinistre. Quant au chiffre des victimes, il serait de 15 morts et 30 blessés. Il est toutefois possible qu'on retire encore des cadavres de dessous les décombres. Les pertes matérielles sont immenses. Plus de 30 mille cbassepols seraient hors de service, et tout notre matériel d'artillerie serait perdu. FRANCE. M. Jules Simon ministre de l'intérieur par intérim Bordeaux, vient d'envoyer tous les préfets le texte de l'ordre du jour' adopté dans la séance du 1" mars, et par lequel l'Assemblée nationale consacre la déchéance de la famille Bonaparte. Ordre a été donné tous les préfets de le faire afficher dans toutes les communes de France. On lit dans le Progrès du Nord du 8 Depuis deux jours on remarque Rou- baix une certaine agitation parmi la classe ouvrière. Le mouvement a commencé avant hier dans les ateliers de tissage de M. Alphonse Bodin. Les ouvriers avaient réclamé une augmentation de salaire; sur le refus du patron, ils se sont mis un grève, sans cau ser, du reste, aucun désordre. Hier, c'étaient les ouvriers de M. Henri Prouvost et cepx de MM. Dillies, qui quit taient leurs ^tèliers. Aujourd'hui la grève paraît devoir Vétendre plusieurs autres établissements. Jusqu'à présent l'ordre n'a pas été troublé; les ouvriers des ateliers en grève se promènent dans la ville en chantant la Marseillaise. ALLEMAGNE. Comme bieo on le pense, la ploparl des jour naux allemands soni enchantés de la paix qui tient d eire coucloe et des avantages qu'elle assure aa nouvel empire. Leor joie est saus mélange, et ceux d entre eox qui ataient espéré plus encore, notam ment la possession de Belfort, font d'assez boone grâce le sacrifice de cette prétention. La plnpart meme, sans mer l'importance stratégique de celte forteresse, estiment qo'eolre les mains de la France elle a beaocoop pins de valeur pour la défense que poor I offensive, et qoe, d'antre part, sa pos session n eut pas augmenté sensiblement les forces de I Allemagne dans l'éventualité d'une attaque futore de son adversaire d'aujourd'boi. La Gazelle de Cologne résume assez exactement ce point de vue en leprésentant Belfort comme nne sorte de «errou pour la France. La Gazelle de la Croix émet nne appréciation analogue; et e rappelle les réflexions faites s.r la valeor de Belfoit, alors que cette place n'ataii pas encore cap.iulé, par un des écrivains allemands les plus compéieuts dans les questions de stratégie le correspondant militaire de la Gazette de Silèlie Alors même, écrivait ce correspondant, q„e nous devrions renoncer i Belfon, nous pourrions facile ment noos consoler de ce sacrifice. Suivant toutes les prévisions, dans one goerre fmare, les terri toires français situés le long de la Suisse ne servi ront qu b des opérations secondaires. Belfort ne fut-ce qo en raison de se» dimensions, ne fait 'Pa, partie des places fortes qui peuvent, dans nne atiu- que éventuelle contre la hao.e Alsace, ffrir des avantages considérables l'ennemi. Sous ce rap~

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2