D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
54me Année.
Mercredi 15 Mars 1871.
N<> 5,577.
BULLETIN DU JOUR.
M. Thiers est arrivé hier Paris.'
Bien que la suspension des journaux affi
liés au parti du deèordre soit critiquée dans
certaines régions politiquescet acte d'é
nergie du commandant militaire de Paris
n'en a pas moins produit un excellent effet.
Dès lundi, les bataillons mutinés de la
garde nationale on.t manifesté l'intention
de rendre les canons dont ils s'étaient in
dûment emparés, et l'on croit que le désar
mement des faubourgs s'opérera l'amia
ble.
En dehors des incidents de Paris, nous
n'avons pas grand'choseà signaler aujour
d'hui. A la date du 11 l'empereur d'Alle
magne était toujours Ferrières il y
souffrait d'une indisposition causée par un
refroidissement et qui l'a empêché d'ins
pecter les troupes allemandes dans le Nord
et dans l'Ouest de la France. Il s'esljdé-
chargé de ce soin sur le prince royal et se
propose de retourner directement Berlin.
Les Prussiens ont évacué Versailles di
manche, et les autortiés françaises ont pris
immédiatement possession de cette ville
pour y préparer l'installation de l'Assem
blée nationale.
Les journaux allemands sont pleins de
détails sur la réception enthousiaste faite,
leur retour en Allemagne, aux princes et
autres grands personnages qui ont pris une
part plus ou moins directe la guerre. Les
étapes du voyage de M. de Bismark entre
Metz et Berlin tiennent une grande place
dans ces récits. A Francfort surtout le
chancelier impérial a été accueilli par des
acclamations sans finauxquelles il a ré-
poudu par quelques paroles empreintes de
la plus grande cordialité. On connaît la
froideur qui a existé de tout temps dans
les rapports de M. de Bismark avec la ville
de Francfort l'homme d'Etat prussien
n'avait pu oublier l'antipathie politique
qu'il y avait rencontrée différentes repri
ses, et la population francfortoisede son
côté, a longtemps attribué son influence
personnelle la dureté de certaines condi
tions qu'elle avait eu subir lors de la
guerre de 1866. L'accueil qui a été fait ces
jours derniers M. de Bismark dans l'an
tique cité impériale n'en est que plus cu
rieux noter. Il contraste avec le résultat
des élections qui avaient eu lieu quelques
jours avant en cette ville, et dans lesquelles
le candidat de l'oppositon démocratique
l'avait emporté sur son concurrentM. de
Rothschild.
La discussion des articles du budget du
département de l'intérieur pour l'exercice
courant a continué samedi la Chambre
des représentants. La gauche ne sait quel
stratagème se raccrocher pour éterniser
ce débat. C'est peine, au train dont vont
les choses, si le budget pourra être voté
avant samedi prochain Mais la gauche
veut empêcher la mise en délibération du
projet de réforme électorale.
La Chambre des représentants a conti
nué mardi la discussion des articles du
budgeldel'intérieur. La question flamande,
qui avait été soulevée par M'. Gerrils dans
la séance dé vendredi, et qui avait absorbé
celle de samedi, a de nouveau rempli toute
la séance. A ce compte là, il est permis de
se demander quand aura lieu le vote sur
l'ensemble du budget.
Le iVord annonce que c'est M. de Balan,
ministre de la Confédération du Nord
Bruxelles, qui représentera l'Allemagne
dans la conférence pour les négociations
de la paix. On lui adjoindrait un second
homme d'Etat, qui serait sans doute le
coule d'Arnim.
De nouveaux cas de peste bovine vien
nent de se déclarer Daiily, prèsdeCouvin,
ainsi qu'à Cul des Sarts commune située
6 kilomètres de Bruly, où nous avons
déjà signalé l'apparition du fléau la semaine
dernière.
Le danger devient de plus en plus grand
pour notre pays. En effet, la maladie se
développe eu France avec inteusité et se
rapproche de nos frontières. Elle regne en
ce moment dans les arrondissements de
Douai et de Lille.
(J. de la Société agricole du Brtbant.)
Un arrêté royal du 7 mars potte qu'il
sera construitaux frais de l'Etat et avec
le concours de la province de Flandre
occidentale et de la ville d'Ypres,un em
branchement de route de Furnes t Ypres
la station du chemin de fer Yptes.
Par arrêté royal du 11 mars, sont
soumises aux dispositions des artides 2, 3,
4, 5, 6, 7 et 8 de l'arrêté royal du 14 mars
1867 toutes les communes de la Flandre
occidentale et du Hainaut qui soni situées
dans le rayon douanier.
M. Aguttes, curé de Luigne, a été nom
mé curé Houthem.
M. Van Windekens, directeurdu cou
vent Dottignies, est nommé curçà Luin-
gne.
Jeudi soir a eu lieu, au Théâtie Royal
d'Anvers, l'inauguration de la statue d'Al
bert Grisar due au ciseau de M. De Brae-
keleer. Le collège échevinal d'Anvers, des
conseillers communaux, la commission du
théâtre les membres de la couinission
organisatrice, le comté de lecture et plu
sieurs personnes de distinction assistaient
celte solennité.
Plusieurs discours ont été prononcés
par M. Willolte, au nom de la commission
organisatrice pour faire la remisp de la
statue la ville; par M. Jean Vandei) Bergh-
Elsen, écbevin faisant fonctions ddbourg-
mestre, au nom de la ville; par M. Félix
Grisar, frère du compositeur, an nom de
la famille, et par M. Jacobs Beeckmans, an
nom du comité,de lecture.
M. Stevens, secrétaire général du dépar
tement de l'intérieur, a remis M. De Brae-
keleer les insignes de l'ordre de Léopold.
On lit dans Y Escaut, d'Anvers, le 10
Unvent très violent a régné sur notre ville.
Des tuiles ont été enlevées et des carreaux
de vitre brisés. Les navires sur rade et dans
les bassins ont très bien tenn sauf Un ba
teau vapeur hollandais, De stad Goes, qui
a reçu une très forte voie d'eau, et dont
les marchandises ont été gravement endom
magées.
Ce matin, un second détachement de
soldats français est parti de notre ville pour
les frontières. Le départ a eu lieu une
heure plus tôt qu'hier, ce qui est cause que
beaucoup de nos concitoyens sont arrivés
trop tard pour assister au départ. f
Comme hier, les Français étaient bien
pourvus de tout le nécessaire. Ils avaient
du tabac, des cigares, du pain, etc., en
abondance, et leur habillement ne laissait
rien désirer. Ce dernier détachement se
composait de soldats de tous les corps de
l'armée française, on remarquait des turcos,
des marins, de l'infanterie, delà cavalerie,
etc. Il y en avait parmi eux qui offraient en
vente, la stalioo, les souliers et habille
ments qu'ils avaient reçus de nos conci
toyens, et, l'avant-dernière nuit, ils se sont
révoltés et battus dans le fort 8, Hoboken
Plusieurs carreaux de vitres ont été brisés,
et 3 internes, un zouave et deux soldats
d'infanterieont été très gravement mal
traités par leurs compagnons d'armes, sur
tout, le zouave, qui a été jeté jusque contre
le plafond, et frappé coups de talons. Les
trois blesses ont dû être transportés l'hô
pital dans un état très inquiétant. L'ajour
nement de 24 heures du départ est la cause
de ces désordres.
Au fort 1, les prisonniers français ont
brisé la porte d'entrée de la cantioe.
Il y a environ trente soldats français
l'hôpital de notre ville.
Hier soir, vers 8 heures, le nommé Bi-
lefski, matelot bord du brick russe Ora,
est tombé par dessus bord dans l'Escaut.
Le nommé Jacques Peeters est parvenu,
après bien des efforts, et au péril de sa vie,
le sauyer.
Le capitaine du steamer remorqueur
Klamper sortant avant hier soir de l'esta
minet, Schaldis. a été attaqué, près du port,
par deux malfaiteurs. Le capitaine a reçu
une blessure au visage. Les coupables ont
pris la fuite, l'approche de quelques pas
sants.
Nous apprenons, par YEnglish 1 lécha
nie, que l'Afrique semble pouvoir subvenir
aux besoins de tous nos fabricants «le pa
piers; car outre l'herbe esparto et l'écorce
de l'aransonia, il y existe une plante pour
vue d'une fibre appelée disgrass, quibien
que difficile travailler et ne valant pas
l'espar'.o, mieux connu peut s'obtenir eu
si grande quantité et un prix si peu élevé,
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
PESTE BOVINE.
ACTES OFFICIELS.
l j i i.-
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQÎES.
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