D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 54me Annç</ Samedi 18 Mars 1871. No 5,578. BULLETIN DU JOUR. On fixe lundi prochain la première réunion des plénipotentiaires que l'Alle magne et la France ont envoyés Bruxel les pour la rédaction du traité de paix. Nous n'avons encore aucun changement mentionner dans la situation de Paris. Les journaux de Paris nous apportent une lettre que dix huit députés de cette ville adressent leurs commettants. Ils protestent qu'il n'a pas dépendu d'eux de ramener l'Assemblée Paris et considèrent comme un demi succès d'avoir contribué faire prévaloir Versai Iles sur Fontainebleau. Défendre la République contre les en nemis du dedans et du dehors telle est pour le montent la grande préoccupation des signataires du manifeste. Quant l'a gitation des faubourgs, ils n'en parlent qu'à mots couverts et avec infiniment de précautions, pour ne pas blesser ceux qui l'ont fomentée et qui l'entretiennent II y a là, ont le sent, des frères ej amis ménager. Les questions de réorganisation militaire sont déjà l'ordre du jour en France. Les journaux publient un projet tendant re constituer l'armée française et qu'ils attri buent au général Chanzy. C'est, quelques différences près, la reproduction du systè me prussien. En Angleterre aussila réforme des in stitutions militaires occupe une large place dans les préoccupations publiques. On sait que la Chambre des communes discute en ce moment le bill présenté par le ministère au début de la session. Comme on devait s'y attendre, le fenia- nisme américain ne néglige aucun moyen pour faire avorter les négociations enta mées entre les cabinets de Londre et de Washington au sujet de la question de VAlabama et des pêcheries canadiennes. Déjà les Irlandais des Etats Unis ont réussi provoquer des démonstrations bruyantes en l'honneur des martyrs de la liberté que M. Gladstone a rendus la vie publi que; les municipalités de New-York et de Washington ont fait M.Q'Donovau Rossa et ses amis un accueil qui rappelle celui dont M Kossutb fut l'objet il y a près de vingt ans, et le Congrès lui-même s'est vu obligé de sanctionner par la réception offi cielle des patriotes irlandais les ovations de la multitude II paraît que ce succès ne suffit pas aux fen'ans et qu'ils se préparent avec l'appui de leurs amis de Washington, présenter la commission mixte une demande d'indemnité pour les pertes que certains membres américains de leur so ciété auraient subies par suite de leur in carcération en Angleterre. Au début de la séance de mercredi de la Chambre des représentants le gouverne ment a été interpellé, par M. Hagemans sur l'extension de la peste bovine et, par M. Houtarl, sur la suspension des travaux du palais de justice de Bruxelles et l'emploi de la pierre de France dans cette construc tion, au détriment des pierres du pays. MM. les ministres de l'intérieur et de la justice ont répond., séance tenante ces interpellations. M. Kervyn de Letlenhove a fait connaître les mesures énergiques qui ont été prises en vue de l'apparition de la peste bovine, et qui ont amené l'extinction presque complète de cette maladiedont deux localités seulement sont ebcore infec tées. De son côté, M. Cornesse a démenti les bruits qui représentent les travaux du palais de justice comme suspendus; mais il a avoué qu'il y a eu quelques retards par suite de la difficulté du transport de la pierre de France, et il a ajouté que l'emploi de cette pierre a été décidé au point de vue de l'art et conformément l'avis de l'archi tecte. La Chambre a repris ensuite la discus sion des articles du budget de l'intérieur. C'est l'enseignement de la gymnastique qui a fait 'principalement les frais du débat. Le commencement de la séance de jeudi de la Cbambre des représentants a été marqué par deux nouvelles interpellations: la première de M. Bara concernant une circulaire ministérielle relative la part d'intervention des communes dans les Irais de l'enseignement primaire; la seconde, de M. Bouvier, coucernaul un avis publié par le Moniteur et relatif aux grains de semence d'origine étrangère dont les cultivateurs pourraient avoir besoin pour eusemencer de nouveau les champs qui ont souffert de la gelée. M. le ministre de l'intérieur s'est borné répondre M. Bara que la circulaire en question a été jugée tellement équitable par la députation permanente du Haiuaul, qu'elle eu a demandé l'application immé diate. Ce fait a suffi pour fermer (a bouche M. Bara. Quant l'autre interpellant, M. Bouvier, qui avait exprimé des doutes sur la qualité des grains de semence dont par lait la note du Moniteur, M. Kervyn de Letlenhove lui a répondu quil ferait exa miner si ces grains se trouvent dans de bonnes conditions et que, d'ailleurs, les craintes que l'on a conçues au sujet de la prochaine récolte sont fort exagérées. De son côté, M. le ministre! de la justice a déclaré, en réponse uns question de M. Lelièvre qu'un nouveau projet de loi sur la contrainte par corps sera déposé dans un bref délai. La Chambre a ensuite repris la discus sion des articles du budget de l'intérieur. Après une discussion assezvive, la Cham bre des représentants a rejeié hier par 55 voix coulre 40 la première partie de l'amen dement de M. Muller, tendant porter 210,000 francs le chiffre del'ariicle 87 du budget de l'iuiérieur. Ce cbifre a été main tenu comme le proposait le gouvernement, soit 200 000 fr. Les art. 88 91 ont ensiiteété adoptés sans oppositjou. Puis est venu l'amende ment de M. Muller, tendant inscrire au budget un crédit de 50,000 fr. comme en couragement aux communes qui établi raient des écoles de filles en les soustrayant au régime de la loi de 1842. Le gouverne ment et la majorité, on le comprend, ne peuvent pas tomber dans ce traquenard, car, de leur part, ce serait une véritable abdication de principes. Les libéraux n'ont pas osé abolir la loi de 1842 étant au pou voir, mais ils l'ont tronquée et falsifiée tant qu'ils l'ont pu faire dans l'application. Or, aujourd'hui, ils voudraient faire brèche cette loi de transaction et de conciliation avec le concours des catholiques. Cela ne sera pas. Ce qui prouve que c'est bien là l'intention des libéraux, c'est que M. Muller ne veut pas reporter comme le lui a demandé M. le ministre de l'intérieur son amendement au chapitre relatif l'enseignement pri maire. M. Muller veut esquiver la loi de 1842 par un coup de Jarnac; c'est pourquoi il maintient son amendement au chapitre de l'enseignement moyen. Dès lors, M. le ministre ne peut s'y rallier ni la majorité non plus. Par arrêté ministériel du 15 marssont interdits, jusqu'à disposition ultérieure, en tant qu'ils ont pour objet l'exposition en vente ou la vente des bêtes bovines de toute espèce, les foires et marchés dans les pro vinces de Hainautde Flandre occidentale et de Namur. Sont exceptés de la disposition qui pré cède les marchés établis Mons Bruges Courtrai et Tournai, sous réserve qu'ils serviront exclusivement la vente de bes tiaux gras destinés la consommation, dont les conducteurs sont munis d'un certificat d'origine et de santé délivré par le bourg mestre du lieu de provenance En conformité de l'arrêté royal du 14 mars 1871, sont assimilés aux foires et marchés prohibés par l'art. 1" du présent arrêté les rassemblements de bestiaux ap partenant divers propriétaires et réunis n'importe dans quel but, soit dans un lieu public, soit dans des enclos, des étables ou des hangars. Les certificats mentionnés ci dessus sont valables pour un terme de six jours, dater du jour de la tenue du marché où le bétail est conduit (modèle n* 6). Les animaux qui y sont vendus doivent être abattus et livrés la consommation dans le même délai. Le présent arrêté sera exécutoire dater du 18 de ce mois. Par arrêté ministériel du 16 mars, sont soumises aux dispositions des articles 2. 5, 4, 5. 6. 7 et 8 de l'arrêté royal du 14 mars 1867, les communes de Coolkerke, Marcke, Ostende et Wulverghem. Cet arrêté sera exécutoire dater du 20 de ce mois. Mgr. l'évêqùe de Bruges a nommé direc teur du couvent de S' Charles Dottignies, M. firondel, vicaire Iseghem. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. PESTE BOVINE. ACTES OFFICIELS. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.

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