Le Journal officiel de la Commune de Paris publie la noie suivante La Commune s'est occupéedans sa séance du 16, de la violation du consulat de Belgique. Voici l'incident auquel ce fait a donné lieu Une scène assez curieuse s'est passée lundi dans la gare du Nord, Paris. Deux vieillards, au raotneut du départ, se préci pitent dans le train avec une ardeur toute nationaux. On les arrête, et l'on reconnaît sous ce déguisement deux robustes jeunes gensi tombant sous le coup de la loi mili taire. Ces deux imprudents voyageurs furent immédiatement conduits au poste. Un fait douloureux a ému lundi la rue Saint Denis, Paris, Au numéro 148 demeure un commerçant dont on est venu enrôler de force le fils, âgé de 19 ans. De désespoir, le malheureux père s'est jeté par la fenêtre sur le pavé de la'rue et s'est tué sur le coup. n'est pas sans intérêt de rappeler, propos de la persécution exercée par la Commune contre Mgr Darboyquel a été le sort des archevêques qui se sont, succédé depuis la révolution de 89 au, palais archié piscopal de Paris En 1/93, Mgr de Jaigné mourut sur l'échafaud. En 1815, le cardinal Maury dut se réfu gier Rome. En 1830, Mgr de Quélen fut traqué par la démagogie, le palais archiépiscopal mis sac puis complètement détruit. La per sécution clandestine contre le prélat dura plusieurs années. Son successeur, Mgr Affre, tomba sur la barricade du faubourg SaintAntoine, le 24 juin 1848. Mgr Sibour, qui lui succéda, fat assassiné par Verger en 1857. Enfin, après l'épiscopat peu troublé du cardinal Merlot, Mgr Darboy est arrêté comme otage par l'insurrection. Dans le même siècleun seul souverain est mort dans son lit, et trois archevêques de Paris seulement ne sont pas- morts de mort violente. On écrit de Munich, 11 avril, au Journal de Francfort On vient de recevoir ici une lettre du général von lier Tann. com mandant du 1" corps bavarois, dans la quelle il est dit que la Commune de Paris lui a fait sérieusement la demande de lui livrer le fort de Charenton, occupé par les Bavaroismoyennant une rançon de H millions de francs, son profil et non pour la caisse de l'armée allemande. C'est un nouveau symptôme de la corruption mo rale de la population parisienne De même qu'elle attribuait toutes les défaites la trahison et la corruption des chefs fran çais, elle est convaincue que la même vénalité se retrouve chez les autres. L'empereur de Russie a fait annoncer son arrivée vers la mi-mai Kissingen, où il prendra les eaux. Le souverain russe, en traversant Berlin, passera plusieurs jours auprès de ses augustes parents. ÉTAT-CIVIL DTPRESy s 1 i Des faits graves se sont produits hier dans le 8" arrondissement UH certain nombre de gar 1rs nationaux ap jiar'enant au 3^8° bataillon ont osé envahi', rue d<> Faubourg S1-Honoré, 56, f'Iiô'el de la légation de Belgique et violer efT>ornementavec les d>oits sacrés de l'hospitalité due pa< la France tons les étrangers les immunités diplomatiques respectées par tous les peuples civilisés. Une enquête immédiate a été ouverte: quel - ques-uos des coupables sont artê'és les autres ne tarderont pas l'être. a Us seront traduits immédiatement au conseil de guerre, a Le citoyen Tridon donne connaissance d'un fait grave qui a été rapporté b la commission exé- cutive par le délégué aux rélations extérieures. a Le consulat de Belgique, situé dans le 8' ar rondissement, a été envahi par des marins et des gardes nationaux appartenant au 248* bataillon. Les gardes nationaox ont fait des réquisitions et même organisé un bal dans l'hôtel du consulat. Après quelques observatious des citoyens Grousset et J.-B. Clément, la Commune décide qu'une enquête sera faite par la commission des relations extérieures, car c'est une violation des immunités diplomatiques; «n blâme sévère dans l'Officiel sera iofl'gé aux coupables. Le citoyen Malon demande que la Commune blâme aussi la municipalité du 8' arrondissement, qui n'a rien empêché ni prévo. Le citoyen Allix, délégué i cet arrondisse» ment, se défend. Il fait en outre remarquer que ni les marins ni tes gardes nationaux qui ont fait le coup n'appartienneot au 8* arrondissement, a Le géoéral de division de Maud'bui chargé d'une mission de confiance ayant pour objet d'acti ver la plus rapide formation de nouveaux régiments rëntrànVâe^capfivlfîiV a" r^Sî°ofeSdeeJe ÏSi&r'e* immédiatement a Besançon v où se concentre une partie de ces troupes. On lit dans la Gazette du Midi du 14.: L'instruction judiciaire sur J'ilisorreciioo de Mar seille a été terminée hier an châiean d'If, où la majeure partie des prisonniers avaient été trans portés. Les magistrats qui en étaient chargée oot interrogé dans l'Ile plus de 5oo détenus, parmi lesquels 4 femmes. Trois de celles-ci ont été mises en liberté; on n'a retenu qu'une Italieone prise avec les garibaldiens. On dit que parmi ces derniers se trouve nn bon uombre de repris de justice qui ne pouvaient rentrer dsns leur pays. n M. Gaston Crémienx a été enfermé dans la prison où Mirabeao fot détenu b la requête de soo père. Les antres locanx de l'Ile, où le premier empire avait tenu ses prisonniers d'Étatsont en combrés. On en a extrait les malades, pen nom breux toutefois, qui oot été envoyés en ville sous bonnet n Aujourd'hui on interroge les autres détenns des forts. Les interrogatoires seront terminés ce soir on demain, car il ne reste qu'un petit nombre de prisf nniers a entendre. Les débats de ce grand procès devant le con seil de guerre de la division ne tarderont pas, dit on h commenoer, probablement dans l'un des fons, mais avec assistante d'un auditoire et des journalistes chargés du compte rendu. La Liberté croit savoir que M. Trêves, capitaine de frégate, aurait préseuté au ministre de la marine tut plan, aussi hardi que vigoureux pour péoétrer dans Paris. Il serait même chargé de l'exécution de son plan avec l'aide des marios. Quarante soldats du génie de Paris ont tenté de ^'emparer de la poudrière de la caserne de Neuilly. Piéventi a temps, l'ettoemi est accouru en grand nombre. 11 était temps; une heure plus tard, l'affaire etaft faite. Nous avons en lb cinq,blessés, dit un journal parisien. Un général mexicainqui s'était livré, b l'étude des torpilles, s'étant réndu comme curieux b la porte Maillot, a été atteint par-un éclat d'obus au, bras gauche. Transporté a l'ambulance de la franc-maçoDne- rie, rue Cadet, il a dû subir l'amputation du bras, b la suiie*de laquelle ce général est mort. A propos du décret de It Commune qui or donne la démolit! tu de la colonne Vendôme on correspondant parisien du Daily News assure qu'un banquier américain bien connu a déclaré qu'il était prêt b acheter ce laoaomenl b le faire ériger dans le parc central de New York. La cour de Lyon a rendu, le 8 avril, un arrêt par lequel elle évoque l'instruction des faits relatifs aux troubles de Saint Etienne et b l'assassinat de M. de l'Espée. MM. Onofrio, président de chambre, Niepce, conseiller, et Royé Beliard, avocat général délégnés par la cour pour celte instruction, sont, dit le Mémorial, depuis le 4 b Sain» Etienne. Une des canonnières qui mouillent entre le pont de la Concorde et celui des Invalides attirait hier tous les regards. Les marins y avaient peint sur la coque, et au minium un gendarme avec cette suscription thies. A côté, ils avaient écrit, en grosses lettres A bas les gendarmes Le prix des deorées alimentaires augmente dans une proportion ioquiétante. Le veau, qui se vendait i fr. 4o, se vend maintenant 2 fr.; le gigot, qui il y a boit joors était b i fr. 5o, se paye 2 fr. go. Le prix des oeufs a doublé. Le bombardement de samedi a été particu lièrement fatal b l'Arc-de-Triomphe. Le groupe de la Paix, situé b droite en venant de Neuilly, est fort endommagé. L'eofant placé sur'les genoux de sa mère b l'épaule emportée. La Goerre qui se tient debout, a reçu un obus en plein milieu du corps. Do même côté, le cintre est sérieusement atteint. Tonl le qoartier a un aspect désolé. Les bouti ques sont fermées. Beaucoup de maisons sont atteiotes. f -■ 1 - »«V ALLEMAGNE» Frakcfovt. 19 avril. Dans la matinée une lentaiive d'extorsion au moyen de bombes leuiplies de nitro glicérine a en lieu dans la maison de banque de M. de Rothschild. Un homme a été blessé par l'explosion d'une de ces bombes. n y a eu beaucoup de dégâts. Uo complice a- été arrêté, on antre a pu s'échapper. TOKQVIE. Orner-Pacba est mort hier. Pîîra, 19 avril. PILULES D'HOLLOWAY. Estomac et Indigestion L'estomac distribue chaque organe les éléments nécessaires sa vitalité. S'il est dérangé, tout le corps languit, maisquel- qu'affecté qu'il puisse être, il recouViera, par l'emploisuivi'et réglé de ces Pilules irrésistibles, son ion et sa vigueur accou tumés. Ell» s guérisseut également et avec facilité, les afïeo tious causées par la bile, les ïn iigestions, le? dérangements du foie.ou des intestins Desrailliers de personnes témoignent de leur efficacité réelle,-qu'ou ne peut méconnaître quand une fois on a employé ces bienfaisantes Pilules. Dans toutes les afFeciious de l'estomac, depuis le cas le plus* bénin de dys pepsie jusqu'à l'horrible cancer, depuis les nausées qu'occa- siounent les dérangements du foie jusqu'aux vomisseoients suscité par Yf*<T~V T" pilules procurent un sou- wigcuicui immédiat et, en général, unt- louai vtiui|ncici Du A4 au tfl Avril Inclus. NAISSANCES i3. Sexe masculin 5, idem fémiuiii 8. MARIAGES. Deliollander, LéUn, poelier, et Corteiu, Justine, dentellière. StaessenCharles, journalier, et Stratzaert, Marie, dentellière. Briou, Henri, plafonnent, et Dedier, Marie, dentellière, Ducorney, Isidore, employé de l'administration communale, el Varidelaniioite, Piutleuce, tailleuse. Wallaert, Charles, boucher, et Leuridati, Marie, sans profession. Schuapbauf, Henri, fei blautier, et Deman, Sophie, sans profession. Spilliaert, Charles, charpentier, et Bonsîaerl, Justine, tailleuse. DÉCÈS. Marchand, Albertine, 82 aus, sans profession, veuve de Philippe Delhaye, roe de Lille. Allenian, Henri, 63 ans journalierépoux d'Antoinette Ruberecht, rue de Menin. VandelannoiteEugénie, 4«> ans» boutiquier»*, célibataire, rue de l'Etoile. Domiceut, Reine, 68 ans, tailleuse, épouse de François Verhoest, rue de Menin. ENFANTS AU-DESSOUS DE 7 ANS 7. Sexe mas culin 4» idem féminin 3. YPRES23 AVRIL .871. ÉTAT indiquant le» quantités et le prix moyen des Grains, Fourrages et autres produit* agri coles! vendu* au marché «le cette ville NATURE des 1 Grains et Denrées- QUANTITÉS vendues. Kilogramme*. PHIX H <1 V I S par 100 kilogramme... i .n c ce O 0 J: tm Froment 43,4oo 34-25 80 1 2,3oo 25 00 2,000 27-00 44 3,ooo 29 00 80 Féveroles. i,4oo 29 3 5 80 Pommes de terre 6*000 8 75 1 Beurre 3oo 00 Pain de farine de froment brute 3î r* le kilo. Idem pour les fondations de 5o c'900 gr

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 3