D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Samedi 6 Mai 1871. N<> 5,592. BULLETIN DU JOUR. Les opérations de l'armée française con tre Paris avancent lentement. Le fort d'Issy. quoique presque entouré par les batteries versaillaisesrésiste encore. On ne s attendait pas voir les insurgés, après la panique de dimanche, tenir encore plu sieurs jours en échec sur ce point les trou* pes du gouvernement II est vrai que çelles ci n'ont pas perdu leur temps depuis et qu'elles étendent chaque jour vers leur ligne d'attaque. Elles commencent me nacer le fort d'Ivry, de sorte que leurs feux envelopperont bientôt tout le périmètre méridional de Paris. Une attaque simulta née contre tous les forts du Sud est évidem- mentrle but qu'elles ont en vue. En attendant, elles continuent dans des combats de détail infliger des perles sé rieuses aux insprgés. C'est ordinairement la nuit qu'ont lieu ces engagements. On a vu que dans .celle de lundi mardi, deux bataillons ont repris le château d'Issy, pendant qu'un autre détachement.enlevait la baïonnette la gare de Clamart éf tuait 300 hommes l'insurrection. Un fait du même genre a eu lieu la nuit suivante au Moulin-Saquet. Là encore les insurgés ont été battus,laissant 150 morls sur le terrain, 40 canons et 300 prisonniers entre les mains de la brigade du général Lacretelie. Si nous en croyons le Journal de Genève, les troubles qui ont eu lieu Lyon, l'oc casion des électious do 30 avril, ont eu plus de gravité que les dépêches françaises ne le donnaient entendre: La Commune, l'instar de Paris, aurait été proclamée la Guillolière, et les troupes envoyées pour réprimer l'émeute auraient mis la crosse en l'air. Le général Crouzal a menacé de bombarder le quartier de la Guillolière si les gardes nationaux ne rendent pas leurs armes. Il faut croire que cette sommation a eu son effet, puisque M. Picard a pu an noncer l'Assemblée de Versailles que l'ordre était rétabli. Il se confirme qu'un grand mouvement s'est fait dans la diplomatie autour de la question romaine, et que les puissances, même cellessur l'appui desquelles on comp tait le plus Florence, répugnent recon naître la dernière usurpation commise au ♦préjudice des droits du Saint Siège et de la catholicité. Le gouvernement de Victor- Emmanuel, dit VUnivers, qui a sur ce point des renseignements précis, avait espéré que le cabinet de Londres lui donnerait aujourd'hui pour la nouvelle invasion les encouragements, et tout au moins l'appui moral qu'il obtint autrefois, au temps de lord Palmerston. Ceux qui ont pu lire les dépêches diplomatiques échangées entre les ministres anglais et italiens depuis le moisdeseptembre savent aujourd'hui qu'en concevant cet espoir le gouvernement de Viclor-Emman1 s'est grossièrement trompé. D'après la lecture de ces dépêcheson peut ramener le programme adopté par le cabinet anglais sur la question romaine aux propositions suivantes I' Maintenir les dispositions favorables au Saint Siège; 2" ne pas reconnaître les faits accomplis en Italie depuis la chute de Napoléon III; 3* se mettre d'accord avec les autres puissances pour la solution fu ture de la question romaine; 4* empêcher que cette question ne devienne, par suite des entreprises italiennes, un sujet de trou bles pour les catholiques du Royaume-Uni. M. Jules Favre qui est parti jeudi de Versailles, ne se rendait pas Bruxelles, comme on l'avait annoncé, mais Franc fort, où il doit conférer avec M. de Bismark, M. Jules Favre est accompagné de M. Pouyer-Quertier, ministre des finances de la République. Après avoir entendu M. Couvreur, qui a terminé le discours qu'il avait commencé mardi, et M. Frère, qui a répondu quel ques passages du discours de M. le minis tre de la justice, la Chambre des représen tants a prononcé mercredi, par 60 voix contre 47, la clôture de la discussion, de l'art. 4" du projet de réforme électorale. La Chambre a ensuite commencé le vote sur les divers amendements proposés cet article, qui tous ont été successivement rejelés ou retirés, l'exception de l'amen dement de M. Tack, qui a été admis. L'art. 4" a été enfi adopté par 64 voix contre 34 et 9 abstentions. La plus grande partie de la séance de jeudi de la Chambre des représentants a été absorbée par la discussion de Part. 2 du projet de réforme électorale, qui attribue le tiers de l'impôt foncier au locataire, sans diminution des droits du propriétaire. MM. Dumorlier .lottrand Bara Teseh, De Le Haye et les ministres de l'intérieur et des finances ont pris la parole au sujet de cet article, qui, en définitive, a été adopté par 56 voix contre 45, avec un amendement de M. Jacobs concernant les locataires de pro priétés rurales. La Cbamâre s'est ensuite occupée d'un amendement de M. Magherman qui, dans l'opinion de son auteur, devrait former l'article 3 du projet, et qui tend faire élire les conseillers communaux par un seul scrutin dans les communes qui sont divisées en plusieurs sections ou hameaux. Le vote sur cet amendement, auquel le gouvernement ne s'est pas rallié, a été ren voyé une psochaine séance. La séance de la Chambre des représen tants n'a pas offert hier d'intérêt saillant. Elle a été exclusivement consacrée l'exa men de plusieurs rapports surdespétitions. Le Moniteur publie les deux avis suivants: Dans notre numéro du 3 août 1870, nous avons prévenu le public que les -Bel ges qui-se rendent en France doivent être inunis d'un passeport l'étranger en due forme. Nous croyons devoir rappeler que l'autorité française exige, en même temps, le visa de et document par un agent Jiplo matique ou consulaire français. A partir du 5 courant, les Français arrivant en Belgique, n'importe par quelle frontière seront soumis la formalité du passeport. Tous les étrangers indistinctement qui pénétreront dans le royaume par la fron tière française devront également être munis d'un passeport. PESTE BOVINE. Nous continuons jouir d'une immunité complète dans notre pays. Aucun cas nouveau, ancune invasion de peste bovine n'ont été signalés en Belgique depuis plusieurs semaines. Les mesures nécessitées par l'apparition de la peste bo vine dans la province de Lirabonrg ont été levéessauf en ce qui concerne le hameau de Mulcken. En France, l'épizootie continue ses rava ges dans le département du Nord, bien que l'on y fasse des efforts pour en empêcher les progrès. Dans l'arrondissement de Lille, elle s'est déclarée Annevelin et Cysoing; elle y règne encore dans cinq autres communes, dont plusieurs sont voisines de notre fron tière. Dans l'arrondissement de Douai l'épizootie règne dans neuf communes ainsi que dans quatre communes frontières de l'arrondissement de Valenciennes; elle existe également dans l'arrondissement de Cambrai et d'Avesnes. Les premiers foyers d'infection qui s'étaient déclarés dans cinq localités sont considérés comme éteints. Dans les arrondissements de Dunkerque et de Hazebrouck, l'état sanitaire du bétail continue être satisfaisant. Dans le département des Ardennes, la peste bovinea reparu dans deux communes très-voisines de notre frontière du Luxem bourg. On voit par les renseignements qui pré cèdent que, eu égard la proximité d'un grand nombre de foyers d'infection, notre pays continue être très menacé et que l'on ne peut user de.trop de précautions pour chercher nous préserver du fléau qui ravage les étables de nos voisins. (J. de la Société agricole du Brabant.) Un vol d'une certaine importance a été commis la nuit de mercredi dernier chez le sieur Sermain, tailleur. Basse Ville, Courtrai. Il y a quelque temps, un individu arrive chez Sermain et lui demande de l'ouvrage il est agréé et reste demeurer même dans la maison; jeudi malin nu trouva la porte de devant ouverte L'indi vidu en question était parti après sein* habillé tout de neuf, emportant les objets confectionnés, étoffes, habillements et un>- motilreen argent. On évalue la valeur des objets enleves 400 francs. l'Iaiuie a en* immédiatement fai e la polite mais on n'est pas encore p an nu ariêler le voleui PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. -1-OH- NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 1