donc plus rentrer dans vos foyers avant d'avoir étouffé l'insurrection, ou tout au moins d'avoir été relevés. Toutefois en faisant appel votre pà> triotisme, je n'admets aucune résistance. Vous aurez cœur de remplir votre devoir de soldats. Vous serez la force disci plinée et obéissante pour sauvegarder le droit, la loi, la domination de ja France sur cette terre glorieusement conquis par nos aînés. Vous rendrez la sécurité aux intrépides colons quidepuis 40 ans, luttent coutre des trahisons et des défections incessantes, et ainsi vous attirerez dans ce beau pays de nouveaux pionniers de la civilisation. Miliciens, mobilisés, mobiles, soldats de toutes armes, Vous ne formez qu'une seule et même armée, l'armée de la France, l'armée de l'Assemblée nationale s Ne vous préoccupez pas de politique, c'est l'affaire de nos mandataires. La vôtre, c'est de vaincre la rébellion sans perdre de vue qu'il ne faut pas confondre les fidèles avec les rebelles. On lit dans le Vengeur Le Journal officiel de Paris du 8 mai publie les ordres suivants PRUSSE. On écrit de Berlin la Gazette générale d'Augsbourg TURQUIE. Pcia, 11 mai. ANGLETERRE. b Les fidèles seront récompensés, les rebelles serent châtiés. b A chacun selon ses œuvres b Le gouverneur général civil de l'Algérie, b Vice amiral comte de Gcedon. a A la biforcaiioD de la «oie de S'-Denis une reocootre a eo lieu eoire le convoi qui tenait de Paris et on convoi de marchandises qui était arrêté; il était 3 heures de l'après-midi. Les Prussiens qui étaient de garde sur la voie ont pu faire des signes pour faire ralentir le train, ce qui a évité de plus grands malheors. Malgré ce ralentissement dans la marche du traio, le choc a été terrible, le chauffeur a été pré cipité dans le fourneau de la machine, il a été retiré dn brasier par les cheveux, presque entière ment consumé. Parmi tes voyageurs, il y a uu ^..UJ nombre de victimes; entre aotres un pauvre petit enfant, qui était sur las bras de sa oonrrice, a été tué; beaucoup de personnes ont été plos ou moins grièvement contusionnées ou blessées. Un fait singulier s'est produit b Roubaix lors des élections du 3o avrit. Au dépouillement des votes, on a trouvé un billet de banque parmi les bulletins. Ce ne pouvait être oo vote socialiste. Les torpilles sont disposées b utie certaine distance des forts du sud de Paris. L'essai en a été fait a la Californie, près dn lycée Louis le-Grand, sur cinq chevaux réformés dont l'abattage avait été décidé. Ces quadrupèdes ont été lancée en l'air, b une hauteur de 1 mètre i5 environ. Le colonel Okolowicz, qui avait été blessé - par un accident de revolver, est mort b la suite dq sa blessure. Le club de l'église Saint Nicolas-des Champs a voté b l'ooanimmité la mort de l'archevêque de Paris. Jeudi 4 mai a eu lien b l'Hôtel-de-Ville de Paris, la cérémonie de l'armement des citoyennes destinées b défendre des barricades. La Commone leur a donné l'accolade. Félix Pyat assistait b la cérémonie avec une magnifique écharpe rouge b - franges d'or. Deux ballons, libres, chargés de dépêches et de journaux destinés b la province, sont partis avant- hier de la place de l'Hôtel-de-Ville. On ioaugurait on système au moyen doquel d s paquets de dépêches se détachent de qoart d heure en quart d'heure et tombent pendant le parcours de l'aréostat. A propos de la grave question du travail de nuit, nous recevons, dit l'agence Havas, une lettre d'un allumeur de réverbères, qui réclame pour ses camarades, an nom des principes dont s'est inspirée la commission du travail et d'échange, le droit de se reposer pendant la nuit et de n'allumer désor mais les rérerbètes que de midi b quatre heures. Une longue discussion a eu lieu 'a la Com mune, b prtpos des quêtes que font, dans les rues, les commuteox. Le citoyen Courbet a dit qu'à l'avenir il te les tolérerait plus. La Cimmune a décidé qu'nne pension serait accordée b b mère de Noorrit, un des assassins du général Bréi. Toujours logique, la Commune Un jiornal est né depuis deux jours, c'est VUnion française, par M. Èmile de Girardin. Ce publiciste a fait beaucoup de mal depois sa trop longue carrèremais il comble aujourd'hui la mesure avet sa grotesque et antipatriotiuue pro position, qui consiste b diviser la France en quinze États. M. (b Girardin. heureusementn'est plus pris au sérieux par personne. L'apparition de son journal a été saluée par l'aoanime sentiment de réprobation de la presse. Le Mot d'ordre traite M. de Girarlin de démoralisateur, le Réveil, plus sévère, dit que l'on ne discute plos avec ces espèceson les marque au front et ou les renvoie au bagne du mépris public, v Le langage des autres journaux,-pour être moins violent, est aossi antipa thique aux idées de VUnion française. Il est interdit d'admettre plos de deux hom mes b la fois dans l'enceinte des forts et redoutes, entre le coucher et le lever du soleil b moins qne ce ne soit ooe troupe annoncée et attendue; eo- core doit-elle être soigneusement reconnue et te nue b distance jusqu'au moment où oo loi accorde l'accès dn fort. On vient de déconyiir dans plusieurs villes de l'Est et du Sud Est on complot, formé par qoelqoes communeux de ces pays et ayant pour dessein de s'emparer de l'arsenal de Langres. Toutes les précautioos sont prises poor déjouer celte criminelle conspiration. (Havas Ou lit dans le Temps du 6 La francma- çoooeriea fait partir hier deux ballons de la place de l'Hôtel de Ville, l'un b deux heures, l'autre b quatre et demie. Ces ballons portaient les emblè mes maçonniques des trois rites réunis, et étaient chargés de circulaires adressées aux Loges de la province. Le vent les a portés dans la direction du Nord. Des perquisitions ont en lien dans tontes les habitatioos riches, b Levatlois Perret. Parmi ces propriétés, il faut mettre an premier rang celle de M. Heindereck, située roe de Paris, et représentant avec ses dépendances noe valeur de plus de ôoo.ooo francs. L'habitation a été démolie, et eo ce moment il n'en reste pas pierre sur pierre. Ou a eu soin, cela «a sans dire, de meilre eo lieu sûr le riche mobilier et une très-belle collection de tableaox, qne son propriétaire estimait b on très- haut prix. M. Heindereck était le bourreau de Paris! (Liberté.) On annonce que M. Aubert est en ce mo ment indisposé. Cette indisposition dn célèbre maestro inspirerait, dit-on, des ctaintes assez vives b ses nombreox admirateurs et amis. M. Henri de Pêne, blessé lors de la manifes tation pacifiqoe de la place Vendômeest b peu près rétabli de sa blessure. Bermh, 5 mai. M. de Bismark est parti aujourd'hui poor Franc fort eo voe d'on eotretien avec M. Joies Favre. Il était accompagné des conseillers de légation Bûcher et Hatzfeld et do secrétaire de la légation Was- tensleben. Fribcfort, 5 mai. Le prince de Bismark est arrivé hier soir b boit heures. Il a été reçu avec enthousiasme. MM. Favre et Poyer-Qoartier sont arrivés b 7 174 do soir. FRÀHCFORT10 meia heures du soir. La paix définitive entre la Franceet l'Allemagne vient d'être signée. Il est certain que le général de Moltke en réclamant éoergiqoemeot en conseil de guerre le^ désarmement de la garde nationale et l'entière occupation de Paris, avait prévu, avec sa perspi cacité accoutumée, les événements actuels. L'Em pereur voyant aujourd'hui combien le coup d'ceil dn général avait été juste, ne pnt se refoser der nièrement a lui rendre justice b cet égard, et, le voyant un soir an milieu d'un cercle composé des slratégistes les plus distingués de l'armée, il lui posa les mains sur l'épaule et lui dit Général, nous avons souvent différé d'opinion eo conseil de guerre, mais je dois vous rendre ce témoignage qne voos avez toujours en raison. On écrit de la Thnringe b la Volkszeilung que le duc Ernest de Coboorg-Gotha vient d'entrer en convalescence, et les inquiétudes qu'on avait con çues au sujet d'une transmission éventuelle de la souveraineté de ce petit pays sont dissipées. Oo ne s'entretenait, en effet, pendant la maladie du doc Eroest, qne de son héritier présomptif, qui est, comme on sait, le prince Alfred d'Angleterre, âgé aujourd'hui de 37 aos. L'armée allemande se composera b l'avenir de 18 corps, dont l'homogénéité sera indiquée par les numéros des régiments et la même cocarde, dès que l'Empereur aura rendu 1rs ordonnances né cessaires. Quant b l'uniforme fulnr de l'arméerien n'est encore décidé. Sous ce rapport on s'en tiendra aux traités qui garantissent an roi de Bavière la libre disposition de ses troupes en temps de paix. L'im portant ce n'est pas l'uniforme mais la similitude complète des régiments de l'organisation des commandements et des signaux. Dans ce bot, il faudra des écoles militaires et de géoie communes b tonte l'Allemagne... (G. milit. de Darmstadt Suivant le Courrier du Bas-Rhin les pertes causées b la ville de Strasbourg, b sa banlieue et b la com.mone de Schilligsheim par le bombardement, sont évaluées aujourd'hui b la somme exacte de 5o millions de francs. Mnstapba-Beyaide-de-camp dn mioistre de la gnerre, télégraphie au ministère de la guerre: - Scn, 10 mai. Reyda a été pris d'assant. Mehemet-Ibrahim a eie pris mon. La qoestion assyrienne esf* finie. Je retourne, portant les détails,«avec 36o insurgés qui doivent être éloignés momentanément. La Reine a rendu visite samedi b l'exposition internationale. Son inspection s'est principalement portée sur les alpacas et les autres animaux b laine et b crains, ainsi que sur les tableaux des artistes anglais. S. M. a été reçne dans le département français par M. de Sommerard, dans le département au trichien par M. le baron de Herlheimet dans le département belge par MM. t'Kint et Corr-Van- dermaeren. La Reiot? était accompagnée de la princesse Béatrice et do prince Chrétien, et a rencontré b l'exposition le comte et la comtesse de Flaodre. Les journaux de New-York anoooceot qne le grand-doc Alexis, troisième fils de l'empereur Alexandre II, se prépare b faire on «oyage anx États Unis: Son Altesse doit s'embarqoer dans qoelqoes jours b Croostadt, sur un yacht impérial. Elle sera accompagnée par ooe escorte de quatre 00 cinq vaisseaux de la marine rosse et arrivera probablement b New-York aers le milieu de juin. Dans les circonstances actuelles, on ne saurait être indifférent b rien de ee qoi touche aux rap ports de la Russie avec les Etats-Unis. L'amitié (nous ne disons pas encore l'alliance) de ces denx grandes puissances devieot pins intime de jonr en jonr. A New-York, 00 se prépare b faire au jeone prince noe réception magnifique; oo enverra nne escorte au-devant de loi; on loi rendra des hon neurs extraordinaires, qui seront le gage et l'attes tation de la sympathie des deux gouvernements. IjOndr es11 mai. Le Daily Telegraph reçoit de Francfort une dépêche du 10 mai disant La paix est signée.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 4