I La Cbambre des représeotaos a continué hier la discusion générale du projet de. loi apportant diverses modifications notre système d'impôts. i i Un individu qui était monté sur le toit de sa maisonAllée aux RosesAnvers, pour voir l'illuminatiou, est tombé sur les pavés et s'est fait des blessures assez graves. Un événement tragi comique s'est passé jeudi dans la journée au Jardin Zoo» logique, Bruxelles. Un monsieur un futur ténor de notre opéra, dit on habi tant le restaurant du jardin s'amusait donner du pain l'éléphant. A un moment donné, le monsieur se retourna et se mit causer avec un ami l'éléphant, impatienté, passe sa trompe par dessus le grillage de sa cagesaisit délicatement le monsieur par le collet, et, l'enlevant trompe ten due, le dépose délicatement chez loi, en se saisissant du pain. On conçoit la frayeur de la victime de ce rapt inusité... On s'empressa de le dégager du voisinage de l'éléphant, qui, du reste, se bornait le flairer avec sollicitude. Le monsieor a été si effrayé qu'il est, paraît il, malade au lit des suites de son aventure. On écrit de Verviers, 48 juin Le Mirabeau, journal de la section verviétoise de Y Internationale, annonce pour mardi 20 juin, jour de l'anniversaire des massacres de Verviers une grande séance de pro testation et pour dimanche 25 juin2 heures, un grand meeting pour ce même anniversaire. La réunion pour la forma- tiondu cortège aura lieu place du Marché, en face de l'hôtel de ville. Les membres qui ont suivi régulièrement les cours Des roulements de tambours prévien- dront les compagnons de se mettre en marche et de se diriger au cimetière, où plusieurs discours seront prononcés pour flétrir les actes des massacres du 20 juin. C'est la première fois que le journal de l'Internationale annonce ainsi d'avance grand fracas un meeting et une manifes tation. Aussi doit-il y avoir dans cette pu blicité inusitée quelque motif que la suite dévoilera. Londres recevra dans les derniers jours de ce mois la visite de l'empereur du Brésilqui se trouve en ce moment Lis bonne. L'auguste voyageur est en deuil par suite de la mort récente d'une de ses filles. Il a décliné une invitation de la reine d'Angleterre, qui s'apprêtait le recevoir au château de Windsor. Don Pedro II dé sire conserver l'incognito pendant sa tour née en Europe. La famine en Perse. Des nouvelles horribles continuent d'arriver ce sujet. A Yezd une cinquantaine d'enfants ont été tués et mangés par la population mahomé- tane. Dans plusieurs villages les habitants après avoir mangé les dattes et le sucre apporté par les caravanes, ont dévoré les mules toutes crues. 2 Dans sa séance de vendredi, l'Assemblée a voté le projet de loi tendant ouvrir une enquête sur les causes de l'insurrection de Paris. Cette décision été précédée d'un débat qui a porté sur lesïaits et gestes de l'Internationale. On n'a fait qu'effleurer la question. Mais le manifeste récemment publié Paris par le comité central de cette pernicieuse association a été flétri comme il méjitait de l'être. Le député Tolain lui- même, quoique membre de l'Internationale, s'est associé ce blâme. Pour donner une idée du manifeste dont il s'agit, il nous suffira d'en citer ces lignes L'incendie de Paris! Nous en acceptons la responsabilité. La vieille société doit périr. Elle périra. aJJn effort gigantesque l'a déjà ébranlée; un dernier effort doit la jeter bas. Voilà comment les promoteurs de l'in surrection de Paris se repentent des crimes sans nom qu'ils ont fait commettre! Corn- t prend-on qu'en présence de pareilles me naces, il se trouve des publicistes qui re prochent au gouvernement français de n'avoir pas encore levé l'état de siège Paris? Ou bien ces journalistes sont la fois sourds et aveugles, ou bien ce sont des complices. Par arrêté du chef du pouvoir exécutif, M. Augustin Cocbin, membre de l'institut, est nommé préfet du département de Seine- et Oise. NOUVELLES DIVERSES. d'instruction militaire marcheront la tête du cortège* entourant les drapeaux o rouges déployés et portant le crêpe; pois suivront les sections de .la vallée de la Vesdre. FRANCE. Versailles, in juin. Le projet de loi re'glaut le droit de grâce a été adopté. Le pre'sident aononce que la re»ue est ajournée a cause du mauvais teiuds. Voici la liate, dressée par la Liberté, des nou veaux journaux publiés b Paris depois le i" mars dernier jusqu'à l'eutrée de l'armée oationale La Patrie en deuil, le Tarn Tarnle Père- Duché nele Fils du P'ere-Duchêne, |a Mère-Duchênele Mont- Aventin, le Châtiment, la Commune, la Fraie République, la Sociale, la Montagne, l"Affranchile Fengeur, VAction, le Trait d'Unionle Grelot, le Bonnet rouge, Paris libre, la Nation souveraine, Écho du Soir, la Fronde illustrée, l'Estafette, l'Ami du Peuple, la Paix (ancien Bien public), l'Etoile, la Révolu tion, Jacques Bonhomme, VUnion fran çaise, le Bulletin communal, le Corsaire, le Pirate (le Corsaire a»ec un faux nex), la Justicele Spectateur (autre forme de la France), VAnonyme (autre forme de la Paix), la Discussion (le Temps déguisé), VIndépen dance française, le Régime constitutionnel, la Constitution (qui n'est que le dernier sup primé), le Républicain (nouvelle forme de Y Anonyme), l'Evénement illustré, le Bulletin du Jour, le Salut public, l'Echo de Paris, la Politique, le Journal popu laire (ancieo National sopprimé), le Fédéra liste (qni parut le 30 mai, veille de l'entrée de l'armée). Une minutieuse perquisition, opérée an domicile où Courbet s'était réfugié, a fait découvrir, entre autres dessins, un projet de tableau représentant la fête de la fédératioo b la place de la Concorde. Tous les membres de la Commune figurent sur une estrade, la ressemblance.de quelques-uns est très-remarqoable,. On voit par ib que, tout en s'occupa'ni de politique, Courbet n'avait pas tout b fait rompu avec l'art. Les exbumatioos des fédérés et l'iocioeraiion des cimetières provisoires se poursuivent b Paris. Le bois de Boologoe est le réceptacle habituel des cadavres exhumés. Les cimetières de Paris ne peovent plus guère être utilisés. On a renoncé b débarrasser les casemates des cadavres qui ont subi l'incinération. On procède en ce moment b cette dernière opération entre les portes de Versailles et do Point-du-Jour, où l'odeur cadavériqoe présen tait de réels dangers. Nous avons assisté aux exhumations qui ont en lieu quai de la Conférence, et sur les berges du pont de la Concorde. Noos avons pu noos convain cre que ces opérations périlleuses soot faites avec beaucoup de soin et de précaution. Depuis qoelqoes jours, depois le 9 juin b peu ptisde grandes fuméesquelquefois mêlées de flam mes, s'élèvent b l'borizoo, an sod de Paris, sur les versants des monts qui font face a la redoute des Hautes-Bruyères et a la botte de Cbâlillon, b l'eodroit même où étaient les batteries de l'armée régulièreb gaoche do fort de Vaoves entre le plateau de Châtillon et le fort; Le jour on ne voit que la fumée; la nuit on aperçoit des flammes bas ses épaisses rongeâtres; des combats ont eu lien sur ces points, et l'on y procède b la destruction on par la chaux, le goudron et l'acide phéniqoe, des cadavres des Prussiens, de fédérés et de soldats français qui y soot accomulés. La Liberté aooonce que Karl Marx le grand chef de l'Internationale, a été arrêté en Hollande par ordre do gouvernement allemand. Voici comment le Figaro relate l'arrestation du général La Cécilia On avait émis des doutes fondés sor la mort du général de la Commune La Cécilia. Il vient d'être b son tour arrêté dans les circonstances sui vantes Lorsqu'il était colonel des francs-tireurs de la Seioe, La Cécilia avait séjooroé pendant on mois environ dans le château de Banoeville, b Banoeville-la-Campagne petite commune de l'arrondissement de Caen. u Etant parveou b quitter Paris, c'est vers ce château que La Cécilia dirigea sa fuite. Il comptait assex sur la bieaveillaoce que lui avait témoignée Mm* de Banoeville, lors de la guerre avec la Prusse, pour croire qu'elle consentirait b s'intéresser b son sort. Mais il eot beau dire et imaginer, Mmt de Banoeville lui déclara qu'elle n'avait pour le ser viteur de la Commune que haine et mépris, et que, s'il oe s'en allait de bon gré, elle le ferait mettre dehors de force ou même arrêter. Voyaot que tpos ses discours seraient super flus, La Cécilia prit le parti de se retirer. Presqoe aussitôt après son départ, on oint annoncer b Mm* du Banoeville, encore K>nt émue de la scène qu'elle venait d'avoirque le châteao était cerné par la geodarmerie. Un brigadier se présenta b elle, lai disant qu'on était instruit de la présence chez elle d'un homme daogerenx, descendu le matin b la gare de Moolt-Argences et qu'il venait l'arrêter. Mm* de Baoneville dit la vérité. Les gendarmes sans perdre on instant, batti rent les enviroos, et l'oo ne larda point b découvrir l'ex-général de la Commune dans une petite an- berge de Banneville-la-Campagne où il était eo compagnie de son ancien brossenr des francs-tj. reors qui, depois la guerre, avait servi au château de Bsuueville comme domestique. If avait quitté le château a»ec son chef d'autrefois. Uoe certaine quantité d'armes et de munitions fut trouvée dans l'aoberge. dont on emmena l'hôte, en même temps qoe La Cécilia et son brosseur, pour les diriger tous trois sor Versailles, a L'Académie françaisequi avait suspendu ses séances depuis le mois de mai, les a reprises le i4. Trois de ses membres sont restés b Paris jusqn'b la fio du mois d'avril ce sont MM. le comte de Ségor, Joies Sandeau et Auguste Barbier. Parmi les académiciens présents b la séance se trouvaient M,M. Emile Augier, Auguste Barbier, Patin, Lebrun, Mignet, comte de Chauipagny, Camille Doucet, comte d'Haussonville, Cuvillier- Fleory. II a été décidé que l'année prochaine paraîtrait l'édition complète do Dictionnaire de l'Acadé mie. Les sauterelles, dont on a annoncé, il y a plus de quinze jours, la funeste apparition dans certaines cootrées de la France, font, paraît-il, de grands ravages dans l'Ain et dans l'Isère. Dans plusieurs villages, toute la population s'est mise en campa gne peïid8111 la nuit,.et partout ou I on a trouvé des anioncellemeots de sauterelles, on les a étouf fées sous de la paille, b laquelle ou mettait ensuite le feu.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2