i D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Samedi 24 Juin 1871. N° 5,605. 54me An ri BULLETIN DU JOUR. A moins que le mauvais temps ne s'y oppose de noaveau la grande revue qui devait avoir lieu Paris dimanche dernier aura lieu dimanche prochain. L'Assemblée nationale a nommé la com mission de quinze membres qui doit par tager avec le chef du pouvoir exécutif la responsabilité des exécutions ou des grâces. M. de Beust a déclaré mercredi la dé légation du Keichsrath autrichien que le gouvernement austro-hongrois entendait maintenir son représentant près le Saint- Siège Rome avec Je rang d'ambassadeur. Trois jours avant, il avait fait la même déclaration devant la délégation hongroise, mais en ajoutant que la mesure était agréée par le gouvernement italien. En mainte nant son ambassadeur près de la cour pontificale, l'Autriche ne fait que son strict devoir V" La reine Victoria vient, 54* année de son règne^El son oncle Guillaume ljf, le Elle a célébré cet anniversaire en Inaugu rant le nouvel hôpital Saint-Thomas érigé sur le bord de la Tamise, en face du palais des Chambres qui est situé sur la rive op posée. Le nouvel édifice est dépeint dans les journaux comme un des plu» beaux monuments de Londres. On lit dans le Moniteur: Dans notre numéro du 3 mai dernier, nous avons averti le public que les voya geurs qui se rendent en France ne sont admis que moyennant la production d'un passeport l'étranger, dûment visé. Nous apprenons qu'un assez grand nombre de Beiges se présentent néanmoins la frontière française munis de papiers irréguliers et sont obligés de rebrousser chemin. Nous croyons être utile au public en lui rappelant que le gouvernement français n'a point rapporté la mesure par laquelle il a rétabli la formalité du passeport et celle du visa. La Chambre des représentants a conti nué mercredi la discussion générale du projet de loi modifiant notre système d'im pôts. Presque toute la séance a été remplie par un discours de M. Frèrequi a com battu le projet de loi, en motivant son opposition par une prétendue augmenta tion des charges qui pèsent sur la propriété foncière et sur l'agriculture. On sait que le projet de loi n'augmente aucunement les charges existantes et qu'il ne tend qu'à un simple transfert d'impôts de l'Etat la pro vince et réciproquement. Dans sa séance de jeudi, la Chambre des représentants a terminé la discussion générale du projet de loi relatif diverses modifications du système d'impôts et com mencé ensuite la discussion des articles, dont le premier a été adopté par 57 voix contre 38 et line abstention, avec un amen dement de M. le ministre des finances, modifiant celui qui avait été proposé cet article par M. Cruyt. Avant ce vote, l'amen dement de M. Le Hardy de Beaolieu avail été rejeté. L'art. 2 a été également adopté. Le début de la séance d'aojourd'bui, la Chambre des représentantsa été signalé par une interpellation de M. Jottrand, qui a posé au gouvernement diverses questions concernant les Belges qui se trouvent par mi les prisonniers faits Paris depuis l'in surrection. M. le ministre des affaires étrangères a répondu l'interpellation du député de Bruxelles. Il ne peut dire d'une manière exacte quel est le nombre des Belges corn- promis dans l'insurrection parisienne; mais ce nombre a été fort exagéréprimitivement. Le nombre des réclamations adressées notre légation de Paris s'élève 165et il n'est guère probable que le nombre des Belges arrêtés dépasse de beaucoup ce chif fre. Au reste, l'honorable ministre a donné l'assurance que toutes les réclamations que les individus arrêtées ont adressées notre légation ont été l'objet d'un examen sérieux et transmises par M. beyens au gouverne ment françaisetdès le 3 juince diplo mate a fait des démarches pour faire re mettre en liberté les prisonniers belges; mais jusqu'à présent aucune réclamation de notre ministre plénipotentiaire n'a été accueillie. La Chambre a ensuite repris la discus sion des articles du projet de loi apportant diverses modifications notre système d'impôts. PESTE BOVINE. La peste bovine, dont nous avons signalé la présence Valenciennescontinue y faire des ravages; elle s'est étendue Marly, commune voisine de cette ville Le bétail de quatre élables a été abattu. On craint que l'épizootie ne prenne du développement dans celle localité, parce que plusieurs têtes de bétail, provenant des lieux infectés, avaient été vendues avant que le fléau n'eût été constaté. Celui-ci continue régner dans l'arron dissement de Lille, où il a envahi de nou velles localités; huit communes de cet ar rondissement, voisines de notre frontière, sont infectées en ce moment; mais le mal n'a plus fait de progrès dans l'arrondisse ment d'Haezebrouck. Dans le département des Ardennes, la maladie a envahi un nouveau village, Es- combe, situé proximité de la commune de Muno (Belgique). L'état sanitaire ne s'est pas amélioré dans les localités françaises qui avoisinent iecauton de Florenville. Dans la haute Alsace, sur les limites des départements du Douhs et des Vosges, le typhus contagieux s'est déclaré avec vio lence. Des mesures énergiques y sont prises pour combattre le développement de la maladie. Enfinon a signalé l'apparition de la ma ladie dans le département du Jura. (J. de ta Société agricole du Brabant.) Robert Houdin, l'habile prestidigitateur, vient de mourir dans sa propriété de Saint- Gervain, près Blois, l'âge de 65 ans. On lit dans le Journal de Courtrai du 25 juin Depuis hier après midi, il n'est bruit en notre ville que de la mort du nommé Bossuyt, maréchal ferrantfan- bourg Saint Jean. D'après la rumeur publi que cet homme aurait succombé la suite d'uue méprise de Ja part du baes de l'esta- minet de Nieuwe Wandelingqui, au lieu d'un verre de genièvre aurait servi une goutte de vitriol. Ces bruits n'ont pas le moindre fondement. t Nous avons été aux informations et voici ce que nous avons appris Plusieurs fois dans la journée d'hier, Bossuyt s'est rendu l'estaminet de Nieuwe Wandeling, buvant tantôt un verre de bierre, tantôt un verre de genièvre. Vers midi, rentrant de nouveau au dit cabaretBos suyt, se sentant indisposé, souffrant, disait- il, de violents maux de ventre, commande un verre d'eau-de-vie et peu d'instants après demande au baes de pouvoir se re poser quelques instants. L'hôte du Nieutve Wandelinq lui offre un bon lit, mais Bos suyt préféra se reposer dans l'écurie. Les souffrances de Bossuyt ne dimi nuant pas, le baes du Nieuwe Wandeling fit demander chez son frère, loueur de voitu res, une vigilante pour le conduire chez lui. Le mal s'empirant, uo médecin fut appelé et jugea nécessaire de faire admi nistrer Bossuyt. Vers 4 1/2 heures il suc comba dans les plus terribles souffrances. Jusqu'à présent nous n'avons aucun renseignement positif sur les causes de la mort de Bossuyt. Toutefois, d'après des indices qui nous arrivent d'assez bonne source, il parait que la mort de Bossuyt doit être attribuée des coliques intesti nales et non un empoisonnement. Ce qui est certain et nous le tenons de la bouche même des habitants de l'estaminet de Nieuwe Wandeling, c'est que jamais du vitriol ne s'est trouvé dans leur maison, par conséquent qu'il leur était impossible de faire une méprise. P. S. Au moment de mettre sous presse nous apprenons que l'autorité judiciaire, accompagnée des médecins-légistes, s'est rendue au domicile de Bossuyt et qu'il résulte des investigations que Bossuyt est mort victime de sa propre imprudence. On attend la publication très pro chaine au Moniteur d'arrêtés royaux ai «-ai dant «les promotions et faisant das nomi nations nombreuses dans l'armée pour remplacer les officiers décédé» on eux qui ont été mis la retraite la date du 26 juin courant. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE, r CONSTITUTION BELCE. ►HM- NECROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES.

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