a Ces devoirs, je les remplirai, croyez en ma parole d'honnête homme et de roi. a Dieu aidant, nous fonderons ensemble et quand vous le voudrez, sur les larges assisesdeladécentralisation administrative et des franchises locales, uu gouvernement conforme aux besoins réels du pays. a Nous donnerons pour garantie ces libertés publiques, auxquelles tout peuple chrétien a droit, le suffrage universel hon nêtement pratiqué et le contrôle des deux Chambres, et nous reprendrons, en lui res tituant son caractère véritable, Je mouve ment national de la fin du dernier siècle. a Une minorité révoltée contre les vœux du pays en a fait le point de départ d'une période de démoralisation par le mensonge et de désorganisation par la violence. Ses criminelsattentats ont imposé la révolution une nation qui ne demandait que des ré* formes, et l'ont dès lors poussée vers l'abîme où hier elle eût périsans l'héroïque effort de notre armée. a Ce sont les classes laborieuses, ces ou vriers des champs et des villes, dont le sort a fait l'objet de mes plus vives préoccupa tions et de mes plus chères études, qui ont le plus souffert de ce désordre social. a Mais la France, cruellement désabusée par des désastres sans exemple, compren dra qn'on ne revient pas la vérité en changeant d'errenr; qu'on n'échappe pas par des expédients des nécessités éter nelles. a Elle m'appelleraet je viendrai elle tout entier, avec mon dévouement, mon principe et mon drapeau. a A l'occasion de ce drapeau, ou a parlé de conditions que je ne dois pas subir. a Français! a Je suis prêt tout, pour aider mon pays se relever de ses ruines et repren dre son rang dans le monde; le seul sacri fice que je ne puisse lui faire, c'est celui de mon honneur. a Je suis et veux être de mon temps; je rends un sincère hommage toutes ses grandeurs, et, quelle que fût la couleur du drapeau sous lequel marchaient nos soldats, j'ai admiré leur héroïsme et rendu grâces Dieu de tout ce que leur bravoure ajou tait au trésor des gloires de la itance. a Entre vous et moi, il ne doit subsister ni malentendu ni arrière pensée. a Non, je ne laisserai pas, parce que l'ignorance ou la crédulité auront parlé de privilèges, d'absolutisme et d'intolérance, que sais je encore? de dîme, de droits féo daux fantômes que la plus audacieuse mauvaise foi essaie de ressusciter vos yeux je ne laisserai pas arracher de mes mains l'étendard d'Henri IV, de François 1er et de Jeanne d'Arc. C'est avec Ipi que s'est faite l'unité nationale, c'est avec lui que vos pères, .con- duitspar les miens, ont conquis cette Alsace et cette Lorraine dont la fidélité sera la consolation de nos malheurs. Il a vaincu la barbarie snr cette terre d'Afrique, témoin des premiers faits d'ar mes des princes de ma famille; c'est lui qui vaincra la barbarie nouvelle dont le monde est menacé. Je le confierai sans crainte la vail lance de notre armée; il n'a jamais suivi, elle lésait, que le chemin de l'honneur. Je l'ai reçu comme un dépôt sacré du vieux roi mon aïeul, mourant en exil il a toujours été pour moi inséparable du sou venir de la patrie absente; il a flotté sur mon berceau je veux qu'il ombrage ma tombe. Dans les p'is glo-:enx de cet étendard sans tache, je vous apporterai l'ordre et la liberté. Français! Henri V ne peut abandonner le drapeau blanc d'Henri IV. HENRI. Cbambord, 5 juillet 1871. Les journaux d'Amiens publient les avis suivants, qui leur sont adressés par l'auto rité militaire prussienne La Liberté assure que l'empereur Napo léon va quitter Cbisleborst pour aller se fixer au lac de Genève; il est sur le poiut d'y conclure l'acquisition d'un domaine. L'impératrice a décidé qu'avant d'aller s'y installer tout a fait, elle ferait un voyage en Espagne avec ses nièces les demoiselles d'Albe. Le comte de Cbambord ne sera pas resté longtemps en France. La Gazette de France annonce, en effet, que le comte quitte le château de Cbambord pour se rendre Bruges. Les rafles se continuent sans relâche. Jeudiune bande entière, composée d'en viron 100 ou 120 individus, a été cernée et arrêtée la gare de Strasbourg, au moment où ils se livraient leur intelligent com merce le vol des bagages déposés dans la gare. Vendrediune nouvelle razzia d'une centaine de vagabonds et mendiants des deux sexes a été conduite au dépôt. Inutile d'ajouter que tous ces individus ont plus ou moins fait partie de la Commune, et Sue, dans ce ramassis de vagabonds, on écouvrira certainement plusieurs pétro- leurs et pétroleuses. Les prisons de l'ÉJat, soit Versailles, soit Paris, soit Belle Isle, soit les pon tons de Brest, de Cherbourg et de Toulon, renferment34,900 communeux. Leur nom bre paraît destiné s'accroîtreparce que chaque jour la police opère de nouvelles recrues. Le Siècle signale un fait curieux qui se serait produit l'occasion du scrutin dans la commune de Gambaiseuil, canton de Rambouillet, qui compte seulement 39 votants Napoléon 111 auraitobtenu 11 voix; Loois Lucien Bonaparte, 7 Lucien Morat, 7; Joacbim Murât, 7; Pierre Bonaparte, 7. Dans le courant du mois d'avrilon pouvait lire sur nne affiche étalée sur tous les murs du 14* arrondissement de Paris la proclamation d'un comité de femmes qui appelait les fillesles épouses et les mères aux armes. Cette proclamation était signée de quatre noms de femmes qui prenaient le titre de membres composant le sous*comité de l'ar rondissement. Hier, dans un petit pavillon situé au fond de la cour d'une vieille mai son de l'impasse des Jardins, Montrouge, on a arrêté l'auteur de cette proclamation et une des dames qui l'avaient signée. C'é taient la citoyenne X..., espèce de bas-bleu qui s'était jetée corps perdu daDS la Com mune. Au moment où les agents sont entrés dans son logementelle était occupée écrire, et voyant de quoi il s'agissait, elle a ramassé prestement tous ses papiers, et, s'adressant eux Vous venez m'arrêter, a-t elle dit; je m'y attendais! Je suis votre disposition, partons; je m'offre en holo causte la tyrannie pour délivrer le peuple de soo esclavage! Cette vieille folle a été conduite au dépôt de la préfecture, où l'on décidera, après examen, s'il convient d'en voyer cette commuoeuse Cbarenton ou Versailles. ITALIE. ALLEMAGNE. AUTRICHE. Paru, 10 juillet. Le Journal officiel confirme que les élections municipales de Paris auront lieu le dimaoche 35 joillet. f Amans, 5 juillet 1871. Par ordre du quartier-général de l'armée d'oc- copatioo en France, l'état de siège et les lois mili taires sont rétablis dès aojoordboi dans toute leur vigueuret tout acte contre l'antorité prussienne, tout préjudice la sûreté d'un individu sera puni avec la plus grande vigueur. Le général major commandant. (Signé) de Ruvillb. Amiers, 5 juillet 1871. Par ordre de S. Esc. le général en chef, et b cause do meurtre qui a été commis la nnit dernière sor on soldat allemand, Il a été arrêté comme soit 1* Le champ de foire sera évacoé toos les soirs h dis heures; 3* Les calés, restaurants, etc., seront fermés h dix benres du soir; 3* Après dix benres et demie dn soir, personoe, excepté les agents de la police française, n'aura droit d'ètrt dans la rne. Quiconque sera rencontré sur la voie pnbliqne passé cette heure sera arrêté. Le général-major commandant. (Sigoé) de Ruvillb. Amiers 6 juillet 1871. Hier, h la gare, >1 a été jeté des pierres par oa rassemblement contre on poste prossien. Nous faisons savoir qo'k l'aveoir il sera répoodn par des balles b toute attaque de ce geore. Le général-major commandant. (Signé) de Ruvillb. Rome, g juilct. Le chargé d'affaires de France près le gouver nement italieu est reparti dans la soirée poor Flo rence. Ems, g juillet. L'Empereur est arrivé ici ce soir. Il été reçu an débarcadère du chetnio de fer par les illustrations et-les autorités. Uoe foule énorme de moode était préseote et des ovatioos etilboosiastes loi ont été faites. Vierve, io juillet. La Nouvelle Preste libre publie le texte d'une lettre de M. Tbiers au Pape, dans laquelle il pro met uo accueil brillaut au Pape s'il réalise le pro jet de venir en France. M. Tbiers déclare que, daos l'intérêt de la cause de l'ordre, la France devait accepter comme les aotres puisaaoces l'unité de l'Italie. M.Thiers appréhende que le Pape perdrait de son prestige religieux en qoittaot le Vaticau. Il parle aussi des difficultés qui naîtraient de ce fait entre la France et l'Italie. M. Tbiers fait ressortir qu'en France le Pape ne pourrait que se trouver sous les lois générales et n'y pourrait jamais occoper celte position parii— entière qui loi crée la loi des garaoties en Italie. M. Tbiers ajoute que la France est prête b tenter nue conciliation entre le roi d'Italie et le Souverain Pootife. Les Pilulbs d'Holloway soot les médecines les plus exquises au moode pour les organisations débiles, daus les dérangements du foie, de la bile et aossi dans l'indigestion. L'efficacité surprenante de cette médecine salutaire et les boos effets qu'elle produit chez ceux qui soot atteints de ces affections paraîtraient incroyables, s'ils n'élaieot attestés par d'innombrables guérisoos effectuées par elle, et par les avantages permanents que soo usage procare. Ces inestimables Piloles calment et fortifient le système nerveux, purifient le sang, règlent les sé crétions et donnent de la vigueur au corps tout entier. Toute maladie semble fuir devant elles. Elles sont exclusivement composées de priocipes végétaux purs, sans un atome de substance miné rale ou nuisible. Elles peuvent en conséquence être administrés avec la plus entière confiance aussi bien aux femmes délicates qu'aux eufan's en bas- âge.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1871 | | pagina 2